Très apprécié de la scène underground Serbe, voire véritable phénomène, Amon Din s’est trouvé un beau public, qui n’a pas hésité à les encourager pour qu’ils sortent enfin un nouvel album et qu’ils continuent sur la même lancée. Effectivement, leur premier album est sorti en 1999, il ne connaitra qu’une ré-édition en 2006, beaucoup de temps s’est écoulé entre ces deux dates, et hormis de nombreux concerts, ils n’avaient rien enregistré depuis. Ce nouvel album ravira donc les fans du groupe. Amon Din est encré dans le même style, du death metal, et ce, depuis les tout débuts du groupe. Ce n’est pas "Where The Dreams No Longer Exist" qui prouvera le contraire ! Ce nouvel album, c’est tout simplement du death metal brutal, rythmé par une batterie lourde, le son étant pas mal axé sur les guitares. Le premier titre "Doom Of The Centuries" commence par une intro très sombre, des notes de claviers, des voix quasi inaublibles ressemblant à d’étranges litanies se profilent. Quelques secondes plus tard on entre dans le vif du sujet ; le titre est rapide, incisif, death. La voix n’est pas très forte, ressortant à peine parmi les guitares. "Where The Dreams No Longer Exist" est le deuxième morceau, choisi comme titre de l’album, pourtant celui-ci est loin d’être le meilleur du CD. Les guitares y sont plus aiguës, excepté pour le refrain qui est très lourd. Le solo de la fin, dans un genre guitare “destroy” sonne faux, cassant encore un peu le titre. Dans la même veine, on retrouve le morceau suivant "Murder Begins", en un peu plus répétitif. "When The Sky Is Bleeding" est quant à lui, un titre prometteur. Les guitares sont plus justes, plus nettes. "IME I KRV" est surement le titre le plus puissant de l’album. Un titre de six minutes où on retrouve une intro, plus longue que celle du premier titre, plus lugubre. Un titre qui ressemble à une hymne, où le chant est moins terne, plus audible, presque clair. Ce qui n’est pas le cas sur le reste de l’album, ou le chant death reste le même, très caverneux. Les titres les plus réussis de cet album sont pour moi "Beast Of Nihilism", "Sleepess Demise", "IME I KRV", "Zavet" et "Doom Of The Centuries". A travers ces 10 titres, "Where The Dreams No Longer Exist" offre un bon album de death metal, bien brutal qui tend parfois vers le old school. Et ce n’est pas pour déplaire, loin de là.