Les amateurs de power metal et de metal symphonique / mélodique ne la connaîtront peut-être pas de nom, mais Nicolleta Rosellini œuvre dans ce style depuis plus de dix ans professionnellement au sein de groupes comme The Erinyes, Walk In Darkness et le défunt Kalidia. C’est d’ailleurs avec certains membres de son ancien groupe qu’elle a formé Alterium, présentant du même coup ce premier album, "Of War And Flames".

La musique d’Alterium ne fait pas dans l’extravagance ni dans les arrangements alambiqués, mais s’appuie plutôt sur l’efficacité. Tout comme un bon repas réconfortant, écouter les neuf pièces de "Of War And Flames" c’est retrouver sa bonne vieille couverture chaleureuse. Le power metal d’Alterium coche toutes les cases de ce que l’on est en droit d’attendre du genre : des guitares et une section rythmique rapides et dynamiques, et surtout, des mélodies à la pelle. Alterium a révisé ses classiques et sait pertinemment comment construire une pièce de power metal efficace.

En cette ère de singles et de morceaux à la pièce, un autre léger détail que j’ai bien apprécié sur cet album est que le groupe n’a pas mis tout le meilleur qu’au début. "Of War And Flames" réservent de belles surprises tout au long de son écoute et récompense du même coup les fidèles amateurs d’un album dans son ensemble. Au-delà de la musique, il y a également les êtres humains derrière celle-ci, et Nicolleta est une femme extraordinaire. En plus d’être la fondatrice et chanteuse de ce groupe, elle est également une vétérinaire accomplie, une grande amatrice de jeu vidéo et de toute la culture geek, une cosplayer, une amatrice et influenceuse de mode, et j’en passe. Difficile de faire plus bad ass que cela. Conseillées par Lars Rettkowitz (Freedom Call) à la production, Rosellini et sa bande se sont dotées des outils nécessaires pour obtenir les résultats à la hauteur de leurs ambitions.

Malgré que les grands du genre se commettent encore avec de nouveaux albums, la scène power metal compte maintenant sur l’apport de sang neuf, et je crois sincèrement qu’Alterium viendra faire pencher la balance du côté de la relève. L’avenir du genre se veut brillant.