Le groupe
Biographie :

Almanac est un groupe de power metal symphonique international formé en 2015 et actuellement composé de : Victor Smolski (guitare / Mind Odyssey, Victor Smolski, ex-Nuclear Blast Allstars, ex-Lingua Mortis Orchestra, ex-Mike Terrana, ex-Rage), Jeannette Marchewka (chant / ex-Lingua Mortis Orchestra), Tim Rashid (basse), Kevin Kott (batterie / At Vance, Heaven's Trail, Masterplan, Pantaleon, Judas Rising), Patrick Sühl (chant / ex-CP24, ex-Gun Barrel, ex-Pantaleon) et Frank Beck (chant / Gamma Ray, Masters Of Disguise, Red Raven). Almanac sort son premier album, "Tsar", en Mars 2016 chez Nuclear Blast, suivi de "Kingslayer" en Novembre 2017, et de "Rush Of Death" en Mars 2020.

Discographie :

2016 : "Tsar"
2018 : "Kingslayer"
2020 : "Rush Of Death"


Les chroniques


"Rush Of Death"
Note : 16/20

Victor Smolski roule sa bosse dans le monde du metal depuis près de trente ans maintenant. Que ce soit avec son groupe Mind Odyssey ou bien son passage au sein de Rage, Smolski est un vieux routier qui connaît le metal sur le bout de ses doigts. J’ai eu la chance de faire les chroniques de plusieurs albums d’Almanac, son plus récent projet, et chaque fois c'est un bonheur. J’appréhendais quand même avec enthousiasme ce nouvel album. "Rush Of Death" se décline donc en deux volets, entre nouvelles pièces uniques et quelques morceaux sous le sobriquet "Suite Lingua Mortis Part 2". Cela vous dit quelque chose ? En effet, cela se rapporte au travail déjà produit par Rage, l’ancienne formation de Smolski.

Réglons tout de suite le cas de la section Lingua Mortis. Honnêtement, je n’ai jamais vraiment été impressionné par la version orchestrale de Rage, et c’est un peu la même chose pour Almanac. L’orchestre semble plus être en arrière-plan, et depuis plusieurs années, disons que beaucoup de groupes de power metal ont proposé le même produit, et bien souvent, de plus haut niveau. Ça demeure tout de même d’excellentes pièces produites par Smolski, comme par exemple l’épique introduction de "Statisfied" qui démontre très ce qu'un orchestre peut ajouter au metal.

Pour ce qui est des autres morceaux de l’album, dans l’ensemble, ils sont pas mal représentatifs de ce que Smolki propose depuis le début d’Almanac, à savoir un power metal puissant, avec juste ce qu’il faut de technique pour rendre le tout intéressant et challengeant. Difficile par contre de différencier le son d’Almanac de celui de Rage. Ce ne sera sans doute pas une mauvaise chose pour les amateurs des deux formations. D’ailleurs, certaines pièces lorgnent du plus du côté du metal mélodique aux influences AOR, comme "Predator" ou bien "Blink Of An Eye". L’on est en droit de se questionner sur ce choix de direction artistique, lorsque l’on compare avec la section de l’album dédiée au Lingua Mortis.

"Rush Of Death" est le premier album avec Patrick Sühl au chant. Je ne le connaissais pas vraiment, à part peut-être pour son travail avec Gun Barrel. Il tire plutôt bien son épingle du jeu, avec un registre parfait pour le genre de musique produite par Smolski. Je disais donc d’entrée de jeu que j’appréhendais avec enthousiasme ce nouvel album du grand maître qu’est Smolski. Sans n’être un album transcendant, disons seulement qu’il s’insère bien dans la carrière du guitariste.


Mathieu
Janvier 2021




"Kingslayer"
Note : 17/20

Victor Smolski sévit dans le merveilleux monde du metal depuis belle lurette et bien avant son aventure de près de 13 ans avec Rage. J’ai connu le travail de ce maestro de la guitare avec Mind Odyssey, par hasard en fouinant dans un magasin de brocante en 1995. Almanac, dernier bébé de Smolski, se veut une continuation de son travail amorcé avec Rage, mais avec une touche un peu plus progressive.

Au niveau de la voix, Smolski s’est assuré un line-up de feu avec Andy B. Frank (ex-Ivanhoe, Symphorce, Brainstorm) et David Redman (Pink Cream 69). Contrairement à Peavey, Frank et Redman ajoute une facette beaucoup plus mélodique au niveau des lignes de chant, plus complexes et travaillées.

Ce qui est particulièrement intéressant avec Almanac, c'est le travail de composition de Smolski et qu’il parvienne à incorporer des influences symphoniques, power metal, progressives avec une vibe "vieux rock". Ce savant mélange permet de garder l’auditeur en alerte et de maintenir un niveau d’intérêt accru morceau après morceau, et au sein même d’une pièce à elle seule ("Hail To The King" en étant le parfait exemple). Et les amateurs de guitares se doivent de se permettre cette faveur. "Kingslayer" est de ces albums qui transpirent les guitares de toutes leurs pores. C’est puissant, agressif et incisif. Et pourtant, même si toutes les raisons du monde sont en place pour mettre seulement de l’avant l’instrument de prédilection de Smolski, la production laisse une place de choix pour chacun des instruments et s’assure de mettre de l’avant les deux vedettes du micro. Une seule écoute de "Losing My Mind" vous convaincra. Refrain grandiose, guitare "down tuned" et couplets "old school" metal, l’amalgame dont je faisais mention y est ici représenté dans toute sa splendeur.

Après seulement deux albums, Almanac inscrit déjà sa marque unique dans le firmament du metal, démontrant clairement que Smolski n’est pas qu’une étoile filante. Il est là pour rester et se distancer de Rage. Ce ne sont pas tous les artistes ayant volé de leurs propres ailes qui peuvent autant s’en vanter.


Mathieu
Août 2018




"Tsar"
Note : 17/20

Après près de 10 ans à titre de guitariste, compositeur et producteur de Rage, Victor Smolski (Mind Odyssey, ex-Rage) nous arrive avec son tout nouveau projet : Alamanac. Avec lui, deux chanteurs de renom, nuls autres que Andy B. Frank (Brainstorm) et David Readman (Pink Cream 69) poussent la note sur ce magistral album néoclassique. Suivant la tradition débutée avec Rage, un ensemble orchestral, le Orquestra Barcelona Filharmonia, vient ajouter une touche épique au tout. Smolski se passe de présentation. Ses talents de compositeur et de producteur ne sont plus à prouver. "Tsar" en est encore une fois la preuve incontestable.

Tout en gardant l’essentiel de ce qui fit des derniers albums de Rage des classiques, Smolski parvient à s’approprier le genre et en faire sa propre proposition. "Self-Blind Eyes", deuxième pièce de l’album est une démonstration indéniable de ce dont est capable Smolski. Avec un B. Frank en grande forme, les échanges avec les autres chanteurs du groupe sont sensationnels, illustrant là la capacité incroyable du Belarusse à produire des pièces mélodiques, épiques et grandioses. Pour vous faire une tête, imaginé Serenity, mais en beaucoup plus "heavy". "Hands Are Tied" est également un morceau phare de l’album, avec des parties vocales magistrales et des guitares ultra pesantes. Clairement, les guitares sont à l’avant de cet album, sans pour autant écraser le reste du groupe. Les orchestrations sont fabuleuses, ajoutant à l’ensemble déjà résolument sublime. Le son est énorme et je vous suggère fortement d’écouter cet album à fort volume ! Ai-je déjà mentionné l’adjectif EPIQUE ? Si ce n’est pas déjà fait, une seule écoute de "Children Of The Future" saura vous convaincre. C’est monstrueusement gargantuesque. L’orchestre s’en donne à cœur joie, en un combat à finir entre les parties classiques et les moments plus heavy.

Nul ne se trompe en faisant confiance à Victor Smolski. Sans l'ombre d'un doute, ses collaborateurs savaient dans quoi ils s’embarquaient en participant à son projet. Sans être nécessairement un groupe à part entière, nous souhaitons sincèrement que Smolski répètera l’expérience et que ce "Tsar" ne sera pas le premier et le dernier album d’Almanac.


Mathieu
Mai 2016


Conclusion
Le site officiel : www.almanac.band