"Death Is But A Door"
Note : 18/20
Alluvial revient avec son nouvel EP. Créé aux Etats-Unis, le groupe a débuté dans le death
metal mais a su se diversifier. Pour la sortie de "Death Is But A Door", Wes Hauch (guitare,
Glass Casket, ex-The Faceless, ex-Black Crown Initiate), Tim Walker (basse), Kevin
Muller (chant, The Merciless Concept, ex-Suffocation en live) et Zach Dean (batterie)
continuent d’avancer avec Nuclear Blast.
"Bog Dweller" nous explose immédiatement au visage avec ses riffs saccadés rapidement
rejoints par les hurlements massifs. Lourdeur et pointes de complexité se conjuguent
parfaitement bien, laissant le groupe déverser ses riffs groovy entrecoupés de dissonance,
qui fera ralentir progressivement le final écrasant pour nous mener à "Fogbelt" et ses samples
criards. Le morceau est plus lent mais tout aussi dévastateur, offrant des explosions
intenses qui contrastent avec la base lancinante, puis l’énergie pure refait surface sur "Area
Code" qui n’hésite pas à multiplier les moshparts et autres palm-mutes pour créer un son
remuant. Quelques passages moins vifs sont tout même à prévoir, mais c’est la rage qui
domine ce titre aussi complexe que puissant, alors que c’est dans la douceur que "Death Is
But A Door", le dernier morceau, ne démarre, couplant mélodies apaisantes, chant clair, et
tout de même sa lourdeur caractéristique oppressante, en partie due aux patterns prog,
mais également au chant saturé qui se fraie un chemin dans ce nuage mouvant.
Le deuxième album d’Alluvial était prometteur, et le groupe confirme avec "Death Is But A Door" à la fois son évolution stylistique, mais également sa qualité. Les racines prog sont
toujours présentes, mais c’est avec des influences deathcore massives qu’il frappe.
"Sarcoma"
Note : 18/20
Alluvial revient à la vie avec un second album. Créé en 2016 aux Etats-Unis par Wes
Hauch (guitare / chant) et Keith Merrow (guitare, Conquering Dystopia, Nightmarer,
Merrow), le groupe sort un album en 2017, puis Keith quitte le groupe. Wes recrute alors
Tim Walker (basse), Matthew Paulazzo (batterie, Aegaeon, ex-The Zenith Passage) et
Kevin Muller (chant, The Merciless Concept, ex-Pyrexia, ex-Suffocation) pour "Sarcoma".
L’album débute avec "Ulysses", le premier extrait dévoilé sous le signe de l’oppression et de
la lourdeur. Les riffs sont puissants, les hurlements s’accordent parfaitement avec
l’instrumentale, ce qui change du premier album instrumental, puis le groove écrasant et
planant nous lâche sur "Thy Underling" après quelques parties techniques. La rage déployée
par les musiciens nous entraîne dans ce tourbillon de violence qui lie death metal,
atmosphère pesante et efficacité, alors que "Sarcoma" joue sur des sonorités plus brutes
couplées à une parfaite maîtrise de la part des musiciens. "40 Stories" débute avec un riff
entêtant, rapidement rejoint par un chant clair intense, puis des hurlements. Entre violence
et ambiance oppressante, le groupe nous dévoile une nouvelle partie de sa personnalité
musicale riche, puis "Zero" nous offre une rapide accalmie étouffante.
"Exponent" renoue avec la violence la plus pure, piochant dans le brutal death aux accents
techniques qui restent toujours aussi sombres et complexes, sans jamais renier la violence,
comme peut le confirmer "Sleepers Become Giants" après cette introduction planante. Le son
du groupe est lourd, et il leur permet de mélanger les deux parties de leur univers, alors que
"The Putrid Sunrise" ne prendra pas le temps de se présenter avant de frapper. Des riffs
saccadés, une agressivité omniprésente et surtout une rapidité entraînante nous attendent
sur ce morceau avant l’étrange "Sugar Paper" et son introduction inquiétante. Le titre propose
une pause instrumentale sur laquelle on peut apprécier les capacités de chaque musicien
sans que le titre ne devienne ennuyeux, puis "Anodyne" referme l’album avec cette touche
entre violence et technicité écrasante, qui voit également le retour des hurlements massifs.
Alluvial a su se réinventer. L’ajout du chant fait de "Sarcoma" un album à la fois différent et
complémentaire au premier. L’aspect technique cède parfois sa place à une violence brute,
mais le talent des musiciens est toujours mis en avant, proposant une agressivité
intéressante.
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