Aleister se définit souvent comme un des pionniers de la scène français en matière de thrash. Et pour cause, dans ses premières moutures, Aleister a vu le jour en 1987 ! Pas besoin donc d’insister davantage, nous parlerons ici de thrash dans sa veine old school. De cette espèce d’amas de violence, de double pédale et de rythmiques sauce rouleau-compresseur plus ravageuse que la vague allemande de l’époque (c’est pour dire) !
Entre les Massacra, Mercyless, Crusher et évidemment Loudblast, Aleister avait lui aussi dégainé des démos au début des 90’s. Plus de trois décennies plus tard, Aleister revenait avec un nouvel album, "No Way Out". La seule différence ? A l’époque le groupe était bien plus dans une approche “techno thrash” de sa musique. Désormais, la chose est bien plus “thrash” et bien moins “techno”. Alors, du coup, qu’est-ce que ça fait du thrash old school par un groupe à l’ancienne en Décembre 2019 ? Eh bien, loin de jouer les pépères nonchalants, les trois d’Aleister appliquent le fameux dicton “aux grands maux, les grands remèdes”. Faisons brefs, faisons concis, la double pédale est écrasée, les riffs accouchés par cette sensation de massivité et le chant injecte par dessus la chose un degré en plus de braillard. N’oublions pas non plus cette touche de groove qui renvoie parfaitement à la nuque quelques consignes supplémentaires pour dévorer l’écoute de cet album ("Slave", "Bastard", "Gods Don’t Bless You").
Aussi en bloc que cet opus, cette petite chronique ne tardera pas pour l’affirmer : c’est du lourd. Il faut croire que c’est désormais tout un pan de l’histoire de la scène française qui revient en force depuis quelques temps avec le retour de formations de cette trempe et de cette époque. Pour les jeunes, "No Way Out", ça sonne comme Machine Head dans ses early days. Pour les moins jeunes, "No Way Out", ça sonne comme Soul-X mais surtout comme du Aleister. C’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleurs confitures y paraît !
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