Les Allemands de Akrea nous reviennent en force avec un nouvel album "Stadt Der Toten Träume" sous Drakkar Records. Il s'agit de leur de leur troisième album, mettant leur musique death metal mélodique en scène.

Pour commencer, "Erwachen" est une introduction à la fois déconstruite et mélodique, à l'image de la mélancolie et de la destruction sur la pochette. "Geisel Einer Sunde" se révèle rentre-dedans et bien punchy, les lignes de guitares sont plutôt lumineuses et directes. Le chant de Sebastian Panzer est un mélange de death et de hardcore par moments, pas désagréable. On retrouve même une agressivité plutôt viking dans les choeurs. En bref, ça envoie ! Toujours dans le même style, "Seelentanz" ne passe pas inaperçue, avec une musique plus sombre mais aussi énergique. "Feuer & Licht" montre l'autre visage de cet album. En effet, bien que la puissance soit mise en avant, on retrouve aussi des morceaux plus atmosphériques et posés comme celui-ci. Les riffs sont également plus diversifiés avec une palette de mélodies différentes. Il est également original avec des sonorités jazzy et acoustiques. Rapide et agressif, "Alter Freund" nous remet une couche. De plus, les subtilités des arrangements enrichissent et mettent en valeur le morceau déjà prometteur. Ensuite, tragique et passionné, le titre "Einsames Medium" nous laisse dans un drôle d'état. La colère se mêle à la tristesse et à une froideur malsaine, c'est un morceau riche et intéressant.

Puis, la vitesse nous rattrape de nouveau et nous hypnotise avec "Unbekannte Ferne". Le chant et la musique se transforment alors en black metal. Cependant, on s'ennuie assez vite bien que ce titre ne dure que 4 minutes. "Schleier Aus Bluten" est un morceau bien plus brutal et lourd que mélodique bien que certains riffs le soient. Puis, vient ensuite "Preis Der Freiheit", le titre le plus long de l'opus avec 6 minutes d'un death metal mélodique plus en retenue. Entre des passages calmes et inquiétants, et d'autres plus violents, on a le mélange parfait des émotions. Dans les profondeurs de la terre, voilà où l'on s'imagine l'action de "Stadt Der Toten Traume". En effet, le froid glacial et le côté malsain bien palpable se rencontrent dans la musique. Puis, les 2 titres "Fundament Der Existenz" et "Letztz Lektion" sont rythmés mais deviennent hélas vite lassants. Eh oui, on a déjà entendu des titres fort ressemblants plusieurs fois dans l'album... Pour finir, l'outro "Verlassen" conclut en douceur cet opus.

Il y a de bonnes choses qui sont un peu perdues dans un trop grand nombre de titres. En effet, beaucoup ne servent pas à grand chose et alourdissent l'album en gâchant d'une certaine manière l'impact des meilleurs morceaux.