J’avais découvert avec grand enthousiasme Akin en 2001 grâce à leurs démos "Dreamland" et "Stanzas". J’avoue ne pas avoir suivi l’évolution du groupe depuis cela. Et c’est en 2011, 10 ans plus tard que je réécoute le groupe avec ce nouvel opus "The Way Things End". Premier constat : le groupe a mûri. Les compositions de cet opus sont riches, variées et techniquement bien élaborées. Le groupe a évolué vers un son très "progressif". 7 musiciens accompagnés d’un quatuor à cordes du CNSMD de Lyon, autant dire que la palette de son d’Akin est bien fournie. Le groupe, avec cet album, ne choisit pas la facilité. On a tendance à observer les groupes se faire plus accessibles avec les années. Akin reste sur une niche, celle du rock progressif complexe et élaboré qui devrait ravir les fans du prog à la recherche de nouveautés. Les structures des morceaux sont riches et variées, si bien qu’on ne sait jamais où le groupe peut nous emmener. On peut très bien passer d’un passage "metal" à une pop légère, un jazz inspiré au sein d’un même morceau. Certains changements paraissent parfois secs mais permettent de créer la surprise, car oui cet album vous surprendra. Difficile à sortir un morceau plus qu’un autre car cet album est un tout indivisible. Certains titres s’enchaînent comme s’il s’agissait d’un même titre. Cet album est un voyage, un patchwork à travers différents univers musicaux, le rock / metal, le prog, le jazz, la pop (notamment pour le chant) voire même le funk (sur "No Second Ride"). Il est certain que la longue absence d’Akin a permis d’accoucher d’un album aussi riche, complexe et varié, qui saura ravir les amateurs de prog / rock à la recherche de nouveautés. Toutefois de nombreuses écoutes sont nécessaires afin d’apprécier cet album.