Le groupe
Biographie :

Akercocke est un groupe de black / death metal progressif anglais formé en 1997 et actuellement composé de : David Gray (batterie / The Antichrist Imperium, Voices, ex-Church Of Satan, ex-Salem Orchid, Photographing Girls, ex-The Berzerker), Paul Scanlan (guitare / Chaosanct, ex-Skaldic Curse, ex-Creaming Jesus), Jason Mendonça (guitare, chant / ex-Salem Orchid, ex-Disciples Of Belial, ex-Lorenz Attractor), Nathanael Underwood (basse / ex-Dām) et Sam Loynes (clavier / Shrines, The Antichrist Imperium, Voices, Diminished Fifth). Akercocke sort son premier album, "Rape Of The Bastard Nazarene", en Décembre 1999 chez Goat Of Mendes, suivi de "The Goat Of Mendes" en Avril 2001 chez Peaceville Records, de "Choronzon" en Novembre 2003 chez Earache Records, de "Words That Go Unspoken, Deeds That Go Undone" en Octobre 2005 chez Earache Records, de "Antichrist" en Mai 2007 chez Earache Records, et de "Renaissance In Extremis" en Août 2017 chez Peaceville Records.

Discographie :

1999 : "Rape Of The Bastard Nazarene"
2001 : "The Goat Of Mendes"
2003 : "Choronzon"
2005 : "Words That Go Unspoken, Deeds That Go Undone"
2007 : "Antichrist"
2017 : "Renaissance In Extremis"


La chronique


Après une pause de quatre longues années, le monde du black / death progressif est en fête. Akercocke, le légendaire groupe anglais se reforme. A la tête d'un empire de cinq albums étalés sur leurs quinze années de domination, les Anglais menés par David Gray (batterie, jouant aussi avec The Antichrist Imperium, Voices, ex-Salem Orchid, ex-My Dying Bride et ex-The Berzerker) et Jason Mendonça (guitare / chant, ex-Salem Orchid) renouent avec leur ancien camarade Paul Scanlan (guitare, jouant aussi avec Chaosanct) tout en engageant Nathanael Underwood (basse) et Sam Loynes (claviers, jouant aussi pour Shynes et The Antichrist Imperium) afin de produire un sixième effort. Intitulé "Renaissance In Extremis", cet album mélange à nouveau des éléments prog, death et black qui ont fait la force d'Akercocke tout au long des années. Le Maître est de retour, accueillez-le comme il se doit.

L'album débute avec le riff effréné de "Disappear". Si les racines black sont omniprésentes, la suite du titre s'axera plus sur un death old school d'excellente qualité, sans toutefois nier les parties très ambiantes que le groupe est capable d'intégrer à ses compositions. La présence de voix claire peut surprendre quiconque ne connaît pas le groupe, mais elles sont loin de casser le rythme, elles permettent de profiter plus intensément des parties violentes. Si vous pensiez que David Gray est un excellent batteur après avoir écouté le titre précédent, alors vous allez apprécier "Unbound By Sin", qui permettra à tous les membres de faire des prouesses techniques, notamment avec un tapping bien senti sur des frappes millimétrées. Encore une fois, la voix claire de Jason Mendoça s'intègre à merveille à la composition. "Insentience" est probablement le titre le plus planant de l'album, de l'intro à la fin. Si les riffs se durcissent clairement, ils m'ont directement fait penser à leurs collègues de Primordial. La voix intense de Jason y est également pour beaucoup, alors que sur "First To Leave The Funeral", c'est une ambiance très doom metal que j'ai l'impression de reconnaître. "Familiar Ghosts" possède une ambiance à la fois mélancolique et rassurante, une impression de déjà connaître les riffs, qui mettront un petit moment à arriver. La voix, quand à elle, se chargera de refroidir l'ambiance générale.

Sur "A Final Glance Before Departing", la basse de Nathanael Underwood est plutôt mise en avant, tout comme les claviers de Sam Loynes qui permettent ainsi au groupe de garder une rythmique très solide, alors que je considère "One Chapter Closing For Another To Begin" comme une sorte de ballade. En effet, les riffs s'endurcissent et la rythmique est clairement typée black metal, mais l'impression générale qui se dégage de ce titre est la sérénité. Je ne dis pas cela uniquement pour la voix claire qui perdurera, mais les riffs sont loin d'être malsains ou violents, juste aériens. Nouveau début progressif à bloc sur "Inner Sanctum", dont le son deviendra presque dérangeant vers la moitié du titre, avec des harmoniques dissonantes, des rires et des hurlements lointains. Le dernier titre, "A Particularly Cold Step", est aussi le plus long. Il reprendra tous les codes que le groupe s'est efforcé de nous envoyer en pleine face depuis le début de l'album, pour un rendu planant, mystique, dérangeant, original... A noter la présence des cuivres, samplés par le clavier de Sam, qui nous livrent un aspect encore méconnu du groupe.

Si Akercocke nous a manqué durant leur pause, je vous assure qu'ils sont de retour, plus déterminés que jamais. Leur musique est empreinte d'émotions, et si celles-ci tendent à se mélanger, elles convergent toutes vers un même point grâce à la technique des musiciens et à leur talent. Cet album est un peu le résultat d'une procréation forcée entre Dream Theater et Behemoth, qui malgré mes réticences, fonctionne parfaitement.


Matthieu
Septembre 2017


Conclusion
Note : 17,5/20

Le site officiel : www.akercocke.co.uk