Le groupe
Biographie :

Akasava délivre un rock heavy et psychédélique, et s’inspire du côté sombre des 60’s et 70’s, résolument teinté d’occultisme, de folies lovecraftiennes et d’ambiances dignes des films de Jean Rollin ou de Jess Franco. Après un premier EP sorti en Mai 2015, "Strange Aeons", le groupe sort son premier album, "Nothing At Dawn" en Novembre 2016 chez Nordavind Records / Triton's Orbit.

Discographie :

2015 : "Strange Aeons" (EP)
2016 : "Nothing At Dawn"


La chronique


J'aime parfois me livrer à un petit jeu qui consiste à deviner le style d'un groupe que je ne connais pas seulement en regardant son artwork, et avec les Français d'Akasava j'ai des chances de me tromper. En effet, en regardant leur premier album "Nothing At Dawn", on pense avoir affaire à un groupe de prog ou death technique avec cette espèce de vaisseau alien mais en fait on est loin de la vérité car il s'agit de rock stoner. Il faut donc bien l'avouer, on est un peu perdu et on se demande à quoi on a affaire ici.

Après un premier EP sorti en 2015, le groupe originaire du Havre revient donc avec cet album composé de huit titres. Et outre le fait que l'image ne colle pas avec la musique, on se rend vite compte qu'au niveau musical ce n'est pas encore tout à fait ça. Rien de vraiment mauvais cependant, c'est juste que comparé à des groupes qui sont dans la même mouvance, on voit bien qu'il y a encore du chemin à faire, et on le leur souhaite étant donné qu'ils sont juste au début de leur carrière. A l'écoute de ce "Nothing At Dawn", le constat est sans appel, le contenu de la plupart des titres est bien trop pauvre et on ressent un certain "vide". Les titres "Nothing At Dawn", "Zera The Traveller" ou encore "Astral Truth" sonnent creux. "Pyramid's Eyes" affiche les mêmes défauts, et vu que ce morceau dure sept minutes, on a donc un fort sentiment de longueur et de néant. La structure se trouve être bien bancale. Et c'est aussi le cas de "Season Of The Poet" qui ne démarre jamais et qui est en fin de compte bien mou...

Les titres qui relèvent le niveau sont rares. Il y en a trois, dont "Solitude Of The Goat" qui est plus dynamique, "Assembly Of Fools" avec ses ambiance plutôt sympas et "The Devil's Tide" qui est le morceau le plus entraînant. Cela fait bien peu. Les compositions ne sont pas extraordinaires, loin de là, mais il y a tout de même un petit quelque chose. C'est ce qui nous fait dire que le groupe peut progresser et aller plus loin. Les riffs sont encore trop bateau et pas assez percutants, ils restent un peu trop scolaires. Par contre, concernant le chant, on sera encore plus sévère car il ne fonctionne pas du tout et parasite même tout le reste. On peut se dire que c'est une question de goût pour ce qui est du timbre, certes, mais là, le point gênant est la justesse et le fait que ce soit surjoué et donc tout sauf naturel.

Akasava ne convainc pas avec ce premier opus qui manque de maturité, les morceaux s’enchaînent sans consistance et sans accroches. On ne peut que conseiller aux Havrais de modifier quelques éléments à l'avenir, notamment ce chant pour qu'il soit moins forcé et moins faux.


Nymphadora
Décembre 2016


Conclusion
Note : 11/20

Le site officiel : www.facebook.com/akasavaofficial