Le groupe
Biographie :

Aeterna Hystoria est un groupe Auvergnat né en 2006 des cendres de Dust (rock progressif) et est composé en premier lieu de Frédéric Mauriac (basse) et Nicolas Krebs (guitare), qui s’entendent ensemble sur un nouveau projet, un concept-album qui verrait une histoire se dérouler au fil des différentes chansons. L’idée séduit Aurore Vercher (chant) qui rejoint la formation. Julien Ginez (batterie) et Henri-Pierre Pellegrin (clavier) intègrent le groupe. Aeterna Hystoria semble alors avoir trouvé une formation stable… mais de nouveaux membres sont accueillis : Liliane Bos et Marie Millette (chœurs) ainsi que Carine Dubarry (violon). Le groupe crée alors les nouveaux morceaux qui complèteront le futur album. Toutefois, la formation subit de nouveaux changements : Aurore d’abord, puis Marie quittent le groupe, Liliane passe au chant lead. Le groupe sort son premier album en Novembre 2008 et travaille actuellement à la conception d’un nouvel opus consacré aux mythes et légendes de Cornouailles. Les influences d’Aeterna Hystoria tournent autour de Metallica, Queen et Dream Theater, avec une pointe de metal Scandinave (Emperor, Dark Tranquility, Therion) et diverses explorations musicales (jazz, classique et traditionnelle). Le groupe est sélectionné pour le Big Jama 2008 et joue à la Coopérative de Mai en Avril 2009. L’album entièrement retravaillé, le groupe signe en licence sur le label M&O Music, la sortie de cet album est prévu pour 08 Février 2010. Le groupe apparait sur la compilation des 10 ans du Big Jama. Des dates sont prévues pour Mars 2010, AH compose actellement un nouveau concept album sur l’histoire, les mythes et légendes de Cornouailles.

Discographie :

2008 : "Legends Of Ausphaal"
2010 : "Legends Of Ausphaal"


Les chroniques


"Legends Of Ausphaal"
Note : 13,5/20

J'ai un très bon ami à moi qui n'est pas originaire, mais seulement d'adoption, d'Aurillac, on y fait du très bon fromage, mais il me semble l'avoir déjà dit... Enfin, tant pis, Aaeterna Hystoria, en provenance d'Aurillac évidemment, quand j'ai eu le CD entre les mains, je me suis posé la question du label. M & O Music ayant sorti Gokan, je m'interrogeais sur le style musical de ce groupe donc, pensant que ce label ne produirait que des groupes à tendance core. Mais quelle poutre dans l'oeil je me suis pris !! Et donc , sans prendre le temps de lire la bio qui va avec, j'ai écouté le CD directement. L'introduction m'a tout de suite fait voyager, je me suis indubitablement retrouvé dans le monde des jeux vidéos à la Zelda ou encore Final Fantasy, mais aussi dans le monde cinématographique tels que Donjons et Dragons, et tout ce qui touche à la fantasy. Et cette narration féminine avec un accent véritablement Anglais, et cette douce mélodie derrière, j'ai succombé. J'étais sous le charme. Cela a continué "Valdor's Plain", magie , féérie de guitares progressive rock m'ont fait tourner la tête. Le chant de Liliane était comme celui d'un sirène qui ne pense qu'à m'attirer au loin pour mieux me contrôler et m'emmener par le fond de leur monde irréel. "Woaw", c'est ça, c'est juste ça que j'ai pu sortir. C'était divin, énorme, le même effet que la première fois où j'ai écouté "Actual Fantasy" d'Ayreon (oui c'est ma référence et alors ?). C'est clair que nous sommes en face d'un groupe prog rock aux guitares une peu heavy, mais c'est un donneur de rêve que ce groupe. Au travers de "Valdor's Pain" j'ai pu constater une évolution plus metal dans les guitares sachant que le titre est assez long, mais aussi symphonique comme certains groupes de maintenant à la After Forever, complétée par quelques passages de chant gutturaux... Les bases sont posées, je n'ai plus qu'à aller voir de quoi il retourne... Effectivement Aeterna Hystoria est calibré pour le rock prog, et cet album est vraisemblablement une réédition d'une autoproduction sortie en 2008, où sont venus se rajouter deux titres "Lords Of War" en septième position et un épilogue en dernière place, pour donc 10 titres au lieu de 8 initialement. Un artwork superbe également signé Stan W-Decker (Freak Kitchen, No Return...) et aussi un mastering par M Brett Caldas-Lima au Tower Studio, le nouveau magicien metal qui n'est autre que le créateur de Kalisia pour ceux qui ne connaissent pas...

Curieusement j'ai trouvé que Aeterna Hystoria était moins efficace dans ses passages heavy sympho ou plus metal, alors qu'a contrario le rêve , la magie nous voile la vue dès qu'ils reviennent vers un voyage plus prog, plus néo-classique parfois proche des plus belles chansons de l'album "Apaika" de The Dreamside, comme sur l'aparté "Hadrian Thoughts". Si je n'étais pas un barbare sanguinaire, j'en aurai versé des larmes de tristesse, tellement cet interlude musical au piano et violon est transcendant de beauté et de majesté. En tous les cas le son est profond, la prod est succulente. "The Flight" qui revient à la chasse aux ambiances plus heavy métallique symphonique , réussit mieux le tour que la première chanson dans ces passages, on a droit a des gros plans bien rock, parsemés de segments plus sympho, ce morceau est impressionnant!! Mais comment font-il pour aligner des méchants trucs metal avec une feeling si rock ? Ne vous méprenez pas non plus quand je parle de sympho on est loin des Epica, leur feeling est plus profond et sans doute moins commercial, Aeterna Hystoria, vient avec son univers, il vous met dedans vous ballade et quand c'est fini il vous rejette jusqu'à la prochaine visite. Les claviers qui, par moments, font très 70's m'ont enchanté, ça y est c'est mort, je suis rallié à la cause définitivement. C'est du talent tout simplement, des soli superbement calibrés, sur "Dream Or Magic" au passage presque black de "Struggle Of Love" entre duo de guitares et de piano, ce groupe raconte une histoire, les titres s'enchainent comme une unique chanson évolutive, c'est magnifique, et vivement que ma chro se termine car je n'ai quasiment plus de mots pour décrire ô combien cet album m'a fait un bien fou après pas mal de temps à me faire du death metal ou du grind.

"Lord Of war" porte bien son nom, car ce titre est conçu pour la bataille, autant dans ses grandes envolées symphoniques que dans ses accélérations extrêmes et ses passages plus planants. Et puis à part l'intro, l'interlude et l'épilogue, vu que c'est de la matière progressive, les morceaux sont pour beaucoup des titres qui ont besoin de s'exprimer et par conséquent durent plus de six minutes pour certains, voire huit minutes. Et si la pression était bien montée, "Aelia's Despair" avec son côté presque goth doom, viendra radoucir l'ambiance sur du velours, pour nous rappeler la tristesse que Aeterna Hystoria pouvait nous donner en début d'album. Voici que la porte se referme avec l'épilogue "A New Beginning". A la fin de cet album, à la dernière note, on a envie de faire une standing ovation et d'applaudir pendant cinq minutes tellement ce groupe est talentueux. Si vous me lisez, Aeterna Hystoria, je vous dis simplement "Merci" pour ce voyage, c'était tout simplement splendide. Sincèrement "Merci".


Arch Gros Barbare
Janvier 2010




"Legends Of Ausphaal"
Note : 12/20

"Il y a très longtemps, alors que la province d’Ausphaal était encore méconnue des hommes, un chevalier foula cette terre vierge. Son nom était Valdor… Il s’installa dans la Vallée de Larnoch. Ses descendants ouvrirent le chemin au-delà des monts Raven et découvrirent un lieu magnifique. En l’honneur de leur ancêtre, ils l’appelèrent la plaine de Valdor. Une puissante famille régna sur ces terres pendants des générations, jusqu’au jour où Elrig, le quinzième roi de cette longue lignée, monta sur le trône. Mais aveuglé par son désir de pouvoir, il dépouilla son peuple et le fit sombrer dans la misère. Voulant se rebeller contre le tyran, Hadrian fut emprisonné mais réussit à déjouer les pièges de son père. L’avenir de la province est désormais entre ses mains.". Voilà, c’est ce que nous raconte le prologue un peu pompeux de cet album, "Legends Of Ausphaal". Aeterna Hystoria nous souhaite ainsi la bienvenue dans cette épopée médiévale fantastique inspirée de Tolkien et Nojima. Vous avez dit "épique" ? Oui, et c’est pas ce joli château (cathare ?) sur la pochette du CD, ni cette carte de la plaine de Valdor, que l’on croirait tout droit sortie d’un "Seigneur Des Anneaux" et qui fait office de livret (pas de paroles, dommage), qui me contredira. Des fanatiques de Tolkien, j’en connais, je me méfie de ces bestioles-là : le folklore peut cacher un bien grand vide. Mais bon, je poursuis l’écoute.

Et c’est d’abord laborieux. Quoique leur richesse instrumentale (violon et clavier, mais aussi flûte) soit indéniable, les premiers morceaux (de "Legends Of Ausphaal" à "Struggle For Love") laissent un goût bizarre dans la bouche : celui d’une guimauve bien molle, et un peu niaise, genre "Welcome In A Beautiful Fairy Tale". Tonalités pop-rock, chant féminin lyrique, "Valdor’s Plain" et son solo glam de fin, "Hadrian’s Thoughts" vraiment classique (au sens wolfgangamadeusmozartiste du terme)… Je ne suis pas convaincue. Ensuite, et ça devient plus intéressant, l’album tourne au patchwork déroutant, entre metal gothique d’un Within Temptation des débuts, ou encore progressif d’un Dream Theater ou Ayreon… Ce sont la batterie de feu et les riffs thrash de "The Flight" qui contribuent à me perdre définitivement. "The Flight" d’ailleurs entame la série des quelques morceaux plus "rentre-dedans", avec "Dream Or Magic", "Lord Of War" et "Larnoch Valley : The Final Battle" : sans pourtant jamais oublier la mélodie, le chant clair, parfois des sonorités à la Pink Floyd, un peu de folk aussi…, progressivement les morceaux intègrent un second chant, black voire death, toujours plus présent, une batterie plus hardcore, des solos dignes de Metallica (la fin de "Struggle For Love")… "Lord Of War", morceau assez classiquement "symphonique", débouche sur une prestation plus moderne, proche d’un death progressif, à la Opeth, mais avec un chant féminin qui fait ses preuves, et une batterie qui envoie méchant. Sans conteste le meilleur morceau de cet album, avec une ambiance authentique et enfin moins "policée". Un chant death vient appuyer l’outro, et vraiment quel bonheur ! "Larnoch Valley : The Final Battle" poursuit sur cette lancée plus énergique Un titre, encore mélodique mais pêchu et qui présente des sessions originales mettant en avant le violon ou la basse. On n’évite malheureusement pas le break cliché avec sa rythmique militaire et l’outro peu heureuse… "Aelia’s Despair" et "A New Beginning" achèvent le tout sur une note gentillette, un peu "Disney Parade" de nouveau… Dommage.

"Legends Of Ausphaal" est donc un album inclassable, dont certains morceaux présentent paradoxalement une belle cohérences. Presque un concept-album, à la manière du metal progressif, et presque un opéra rock, toute en grandiloquence (voilà pour la référence à Queen). Le tout tendrait au metal progressif symphonique, une sorte de grand mix entre Opeth, Dream Theater, Nightwish. En toute objectivité, c’est un grand beau travail, très pro, des musiciens chevronnés, une chanteuse capable du meilleur. Et pourtant à l’heure où mon cerveau a tranché pour le "plus que correct", mon cœur penche vers une impression de "trop mou" et de raté. Presque parfait, peut-être trop ? Ca manque d’aspérités, quoi, voilà, de coups de gueule et de… de lâcher-prise. En toute subjectivité.


Cookie
Décembre 2008


Conclusion
Le site officiel : www.myspace.com/aeternahystoriaband