Le groupe
Biographie :

Aeon Of Horus est un groupe de death metal progressif austrialien formé en 2006 et actuellement composé de : Peter Meere (guitare / ex-Templestowe), Ben Hocking (batterie / The Levitation Hex, ex-Shigella), Andy Annand (chant, clavier / Infinitum, ex-Darkim, ex-Templestowe) et Adam Brown (basse). Après un premier EP sorti en 2007, Aeon Of Horus sort son premier album autoproduit, "The Embodiment Of Darkness And Light", en Novembre 2008, puis un deuxième EP, "Exile", en Juillet 2011. En 2012, le groupe entre aux The Brain Studios à Sydney avec Clayton Segelov pour enregistrer son deuxième album, "Existence". Celui-ci est par la suite mixé et masterisé par Jochem Jacobs (Textures, The Red Shore), et sort en Mars 2014.

Discographie :

2007 : "Aeon Of Horus" (EP)
2008 : "The Embodiment Of Darkness And Light"
2011 : "Exile" (EP)
2014 : "Existence"


La chronique


Il semblerait qu'après un album paru en 2008 qui avait pourtant convaincu, ce dernier album d'Aeon Of Horus passe inaperçu... Une injustice, puisque nous avons ici le meilleur album de death technico-progressif de l'année... jusqu'à présent. Héritiers de Cynic, Dream Theater et de Necrophagist, les Australiens foudroient nos esgourdes de technique, de mélodies issu du prog rock et du jazz pour une combinaison des plus magistrale !

Le plus surprenant sur "Existence" est la capacité d’intégrer de superbes mélodies limite planantes dans un décorum quand même brutal. Que les choses soient claires, nous ne sommes pas en présence d'un énième groupe de death mélo, non, le quatuor est tout imprégné d'une culture jazz rock comme Cynic, Pestilence, Dream Theater dans un autre genre et bien sur Obscura. Le groupe a donc très bien compris que la technicité peut nuire au message fondamental d'une chanson et préfère cibler l'expérimentation. Du coup, des titres aussi accrocheurs dès le départ comme "Symbiosis" ou encore "Release" en font oublier leur complexité vertigineuse. Rien n'est laissé au hasard que ce soit les passages atmosphériques, progressif ultra soignés qui renforcent l'aspect brutal ou encore le mixage qui met bien en avant la basse d'Adam Brown très inspiré et d'une fluidité magistrale. L'excellent chant d'Andy Annand (également aux claviers, très discret et plutôt "sci-fi") rappelle Scott Reigel de Brutality, gage de qualité s'il en est et quand j'y pense... même dans l'ambiance, il y a un "quelque chose" du groupe américain. Les thèmes explorés par Aeon Of Horus sont tout aussi pointus : occulte (le nom du groupe fait référence aux écrits d'Aleister Crowley), mysticisme et physique (l'écrivain Michael Talbot) que l'on peut finalement résumer en un mot : l'inconnu. Bref, on se régale autant qu'on apprend des choses, sans pour autant que ce soit prise de tête.

Un vrai mystère que AOH et cet album reste dans la confidentialité. A moins que le thème si cher au groupe ne le rattrape et le condamne justement à être "inconnu". Toutefois, tout amateur de death prog à tendance progressive devraient jeter une oreille sur cette merveille, quitte a ne pas y revenir, mais au moins lui laisser une chance.


Boris
Juillet 2014


Conclusion
Note : 17,5/20

Le site officiel : www.aeonofhorus.net