Le groupe
Biographie :

Acid King est un groupe de stoner metal de San Francisco. Il a été fondé en 1993 par la frontwoman Lori S., le batteur Joey Osbourne et le bassiste Peter Lucas. Acid King a depuis lors enregistré cinq albums studio avec différents line-ups. Le nom du groupe a été inspiré par le livre Say You Love Satan. Il est tiré du personnage de Ricky Kasso (surnommé "The Acid King") qui commit un meurtre d'inspiration satanique en 1984 à Northport, New York. Fortement influencé par les genres traditionnels que sont le doom metal et le rock psychédélique, le groupe a développé et consolidé au long de sa carrière un style musical distinct. Ce style est caractérisé par un tempo lent, des riffs de guitare sous-accordés et fortement saturés, le tout complété par un chant féminin hypnotique.

Discographie :

1994 : "Acid King" (EP)
1995 : "Zoroaster"
1999 : "Busse Woods"
2005 : "III"
2006 : "The Early Years" (Compilation)
2015 : "Middle Of Nowhere, Center Of Everywhere"
2023 : "Beyond Vision"


Les chroniques


"Beyond Vision"
Note : 15/20

Huit ans après la sortie de leur précédent album "Middle Of Nowhere, Center Of Everywhere" (2015), les Californiens d’Acid King sont de retour avec un nouvel opus, "Beyond Vision". Au vu de la pochette, on a la nette impression que les Américains sont restés fidèles à leur style de prédilection : un stoner doom de première classe empreint d’une forte dose de psychédélisme.

Et à l’écoute, cette impression se révèle fondée. Originaire de San Francisco (pas très étonnant, non ?), le groupe n’est pas vraiment un nouveau venu sur le marché puisqu’il a débuté en 1993, soit il y a tout juste trente ans. Dès les premières notes du morceau instrumental qui ouvre l’album ("One Light Second Away"), le constat est sans appel : Acid King s’évertue non sans talent à marcher dans les pas de groupes comme Sleep, Electric Wizard mais aussi les pionniers du space rock Hawkwind. Attachez vos ceintures et préparez-vous à un trip musical dans la plus pure tradition seventies avec une forte dose de doom bien entendu !

Le côté répétitif et lancinant de leur musique n’est là que pour renforcer sa dimension chamanique, réhaussé par la voix hypnotique de la chanteuse Lori Joseph qui parle à notre subconscient. Au doom traditionnel s’ajoutent des sonorités électroniques comme sur le titre "90 Seconds". S’ensuit un nouveau morceau instrumental très atmosphérique et à la beauté lugubre : "Electro Magnetic". Retour à des sonorités electro voire kraut rock avec un titre instrumental assez court, "Destination Psych", qui sert d’intro au morceau éponyme de l’album : "Beyond Vision". Avec ce dernier, on plonge la tête première dans des ambiances mélancoliques. Il y a quelque chose de froid et d’aérien dans les mélodies d’Acid King qui fait inévitablement penser aux meilleurs albums des Britanniques d’Hawkwind. Une fois n’est pas coutume, l’album se clôt à nouveau sur un morceau instrumental comme si l’ADN du groupe se situait plus précisément dans sa musique plutôt qu’au niveau du chant.

D’une durée de quarante-deux minutes, "Beyond Vision" nous offre à peu de frais un voyage sans égal dans des contrées musicales perdues entre space rock, kraut, doom et stoner. Culte !


M.B.
Avril 2023




"Middle Of Nowhere, Center Of Everywhere"
Note : 13,5/20

Dix ans, ça commence à être long entre deux albums et c’est le cas pour Acid King. En effet, le groupe a fait des tournées mais n’a pas sorti d’opus depuis "III" en 2005. L’attente a donc été longue et nous sommes heureux d’avoir de nouveaux titres à nous mettre sous la dent ! Ce nouvel album "Middle Of Nowhere, Center Of Everywhere" se remarque de suite avec son artwork tout a fait particulier réalisé par le célèbre tatoueur Tim Lehi.

On découvre alors les 8 titres du trio américain. L’introduction est tout d’abord bien psychée, nous interpellant d’entrée. On reconnaît la musique du groupe avec ses riffs lourds et planants, les mélodies hypnotiques, et le chant se mélangeant à merveille avec le reste. En somme, il n’y a pas vraiment de changements avec ce nouvel album. Les morceaux sont toutefois plus atmosphériques, comme "Silent Pictures" et "Infinite Skies", et donc moins pesants que par le passé. Dans l'ensemble, l’album s’écoute bien avec des titres plutôt agréables, on regrette cependant qu’il n’y ait pas plus de rebondissements et surtout d’inventivité. Rien ne nous surprend véritablement et du coup, on a un peu de mal à tenir avec des titres qui paraissent trop longs et lassants comme par exemple "Red River" ou surtout "Laser Headlights" qui débute pourtant bien.

Au final, bien que l’album soit agréable et que l’on passe un bon moment, il n’y a rien de marquant, et c’est bien dommage. Il ne manque pas de volonté ni de personnalité, ce dont il manque c'est d'une touche de peps venant réveiller tout ça !


Nymphadora
Mai 2015


Conclusion
Le site officiel : www.acidking.com