Le groupe
Biographie :

Acid Drinkers est un groupe de thrash metal originaire de Pologne, formé en 1986, et composé de : Titus (Tomasz Pukacki) - chant, basse (depuis 1986) (également dans Homo Twist), Popcorn (Darek Popowicz) - guitare (depuis 1986) (aussi membre fondateur de Wolf Spider), Slimak (Maciek Starosta) - batterie (depuis 1986) (aussi membre fondateur de Flapjack), Yankiel (Wojciech Moryto) - guitare (depuis 2009). Ils sont considérés comme l'un des groupes les plus importants du thrash metal polonais.

Discographie :

1990 : "Are You A Rebel?"
1991 : "Dirty Money, Dirty Tricks"
1992 : "Strip Tease"
1993 : "Vile Vicious Vision"
1994 : "Fishdick"
1994 : "Infernal Connection"
1996 : "The State Of Mind Report"
1998 : "High Proof Cosmic Milk"
1998 : "Varran Strikes Back: Alive!!!"
1999 : "Amazing Atomic Activity"
2000 : "Broken Head"
2002 : "Acidofilia"
2004 : "Rock Is Not Enough, Give Me The Metal!"
2008 : "Verses Of Steel"
2010 : "Fishdick Zwei – The Dick Is Rising Again"
2012 : "La Part Du Diable"
2014 : "25 Cents For A Riff"
2016 : "Peep Show"


Les chroniques


"Peep Show"
Note : 14/20

Avec une quinzaine d'albums et plusieurs récompenses musicales à leur actif, les Acid Drinkers sont, sans conteste, l'un des groupes phares de la scène metal polonaise. Pourtant, je dois avouer que je n'avais encore jamais entendu parler d'eux avant que ce nouvel album ne me parvienne. C'est donc sans aucun a priori sur le groupe que je me lance dans cette chronique.

Dans cet album, le groupe nous propose onze titres d'un thrash musclé dont la lourdeur flirte parfois avec le néo metal du début des années 2000. Il y a, en effet, quelque chose de très "ricain" dans la musique d'Acid Drinker. Leur dernier album de reprises nous montrait d'ailleurs que les références du groupe allaient de Ray Charles à Slayer en passant par les Red Hot. Il en résulte des morceaux extrêmement efficaces à base de riffs musclés et de refrains faciles à retenir ; le genre de musique qui doit facilement faire mouche sur scène. Le gros points fort de l'album se révèle surtout être le chant. En effet, Titus nous offre ici une performance de haute volée, appuyé avec brio par son compère Yankiel. Il faut dire aussi que la qualité du mixage est plus qu'au rendez-vous en mettant en avant le talent de chaque musicien. Le son y est puissant, lourd et percutant ; trois adjectifs qui collent parfaitement à la musique des Polonais.

Pour ce "Peep Show", les Acid Drinkers ont ainsi su glisser de très bons atouts dans leur jeu. Ceci nous montre qu'après trente ans de carrière, ces Polonais sont encore en grande forme ! Cependant, l'album souffre pourtant d'un manque de variations. En effet, les morceaux, aussi efficaces soient-ils, restent trop souvent conçus à partir de la même recette... Si bien que l'impact initial fini par s'estomper au fil de l'album. Le seul titre qui sorte du lot est peut-être "After The Vultures" ; une sorte de semi-ballade qui conclue le CD. Mais cette petite variation de style arrive malheureusement trop tard. Il aurait été plus judicieux de la placer plus tôt afin d'offrir à l'auditeur une respiration salutaire avant de repartir dans quelque chose de plus costaud.

En conclusion, je dirais que ce "Peep Show" nous propose onze très bons titres de thrash metal qui se démarquent pas mal de ce qu'on à l'habitude d'entendre, mais qui restent, au final, trop similaires les uns par rapport aux autres pour nous permettre de savourer pleinement l'album dans toute sa durée. On les appréciera certainement mieux en live, mêlés au reste de leur discographie.


Zemurion
Octobre 2016




"25 Cents For A Riff"
Note : 10/20

Acid Drinkers, et voilà que je retrouve les Polonais quatre ans après "Fishdick Zwei - The Dick Is Rising Again", un album concentré sur des reprises souvent remaniées à leur sauce. La recette ne m’avait pas laissé de marbre, mais je n’avais jamais eu ou pris l’occasion d’écouter leurs morceaux… c’est donc en sentier inconnu que je démarre ce nouvel opus "25 Cents For A Riff".

Pour commencer, cette pochette cartoonisante est un choix à double tranchant : soit on aime, soit on n'aime pas, je vous laisse faire votre propre avis. 12 titres sur cette galette pour un peu plus de 50 minutes, c’est honorable, mais espérons qu’il n’y aura pas de longueurs. Les premiers titres défilent, "25 Cents For A Riff", "Me", "Don’t Drink Evil Things" et le premier constat est que le son est très typé rock / metal américain, assez creux et lourd. Et les titres sont quant à eux sympa, mais on ne reviendra pas forcément dessus. Les mélodies sont sympa, accrocheuses, mais je me demande déjà si un jour je ressortirai cet album, est-ce par un manque cruel d’intérêt pour ce type de son, pour les compos, ou est-ce que ce sont les compositions en elles-mêmes qui clochent ? …A suivre. C’est vers le milieu de l’album qu’un titre sucite enfin un intérêt, "Demise", avec un sacré riff assez thrash dans l’ensemble pour retomber sur un mélange de mélodies pas dégueulasses. Et surtout, la construction de la composition, bien qu’elle soit semblable aux autres, arrive à se démarquer par un solo tantôt heavy, tantôt thrash. S’en suit "Riot In Eden" dans la même veine que le précédent titre, on sent une réelle influence de la scène metal américaine des années 90 (je pense surtout à Pantera), ainsi que des riffs à la fois thrashy et stoner. Un mélange bien agréable pour les cages à miel qui en redemandent. Malheureusement, "The Noose" vient à son tour faire tomber cette tension, tout comme le titre de fin "My Soul’s Among The Lions" qui est une composition acoustique sans grand intérêt et qui clôture cet album. Mais heureusement, entre ces deux titres, nous avons le droit à "Madman’s Joint" ainsi qu'à "Enjoy Your Death" dans la lignée des titres précédents appréciés… Des gros riffs, quelques bonnes idées, des influences qui se font sentir, que demander de plus ?

Cet album d’Acid Drinkers, malgré quelques bons titres, ne restera pas gravé dans le paysage metal, "25 Cents For A Riff" manque cruellement de cohésion, et on aurait peut-être aimé deux titres en moins pour pouvoir apprécier un album plus dense et qui retienne notre attention plus facilement.


Motörbunny
Novembre 2014




"Fishdick Zwei – The Dick Is Rising Again"
Note : 18/20

Surprenant ? Plaisant ? Excellent ? Ce sont les mots qui traversent mon esprit actuellement… en effet à la sortie de cette écoute de "Fishdick Zwei" des Acid Drinkers on ne peut pas rester insensible. En effet, cet album pourrait rejoindre le même concept que "Garage Inc" de Metallica… un album consacré aux reprises, du moins pas que de simples reprises… elles sont retravaillées, voire raccourcies… mais qu’est ce qu’on prend notre pied ! Beaucoup de groupes aussi différents les uns que les autres passent au peigne fin… Led Zep, en passant par les Red Hot Chili Peppers, comme Slayer ! Un album de reprises finalement complet, avec des groupes très différents pour un rendu homogène… Je vous vois venir en train de pouffer de rire : "Quoi, les Red Hot qui cohabitent avec Slayer... Elle est où ta blague ?". Aucune blague, c'est très sérieux ! En effet, chaque reprise est en quelque sorte retravaillée niveau son, ce qu’on retrouvera sur tout le disque, et un mixage du feu de Dieu, puissant à souhait, aucun sous-mixage des instruments. Concrètement, qu’est ce qu’on trouve comme reprises dans cet album ? Des musiques très anciennes telles que : "Hit The Road Jack" (Ray Charles), "Ring Of Fire" (Johnny Cash), "New York New York" (Sinatra), ou encore "Love Shark" (B-52), "Hot Stuff" (Donna Summer)… Le résultat est BLUFFANT ! Après ça, on arrive aux “sources” : "Bring It On Home" (Led Zep), "2000 Man" et "Make No Mistake" (Stones). Ainsi que des musiques plus “récentes” : "Season In The Abyss" (Slayer), "Nothing Else Matters" (Metallica), "Blood Sugar Sex Magic" (Red Hot). D’ailleurs, dans ces musiques plus récentes, "Season In The Abyss" était celle qui s’apparentait le plus au style du disque et donc qui n'avait pas besoin d'être retravaillée, et bah même pas, vous aurez une reprise version… country ! On note aussi des petits bouts de musiques qui font plaisir tel que "Big Ora’" (Iron Maiden) et "Detroit Rock City" (Kiss), ou encore "Fluff" (Black Sabbath) et qui sont uniquement en versions instrumentales, et qui durent une minute environ. On a donc un album qui retrace plusieurs styles de musiques, et plusieurs époques, et retravaillé avec un son plus metal et plus percutant… Que dire, c’est tout simplement un régal ! Merci à Acid Drinkers pour ce disque de qualité qui ne cherche pas à copier / coller les reprises mais à les retravailler, jetez-vous sur ce disque !


Motörbunny
Novembre 2010


Conclusion
Le site officiel : www.acid-drinkers.com