Le groupe
Biographie :

Abraham est un groupe de post-hardcore formé en 2007 en Lausanne (Suisse) sous le nom de Baron Vampire par le guitariste de Kruger, Jacques Vierdaz. Le groupe change de nom plus tard pour devenir Abraham (sans être pour autant un groupe de christian metal). La formation fait de nombreux concerts aux côtés de Celane, Knut, Kruger et bien d’autres. Deux EPs sortent sous le nom de Baron Vampire. En 2011, ils livrent leur premier album sous le nom d’Abraham, "An Eye On The Universe", puis assurent une tournée dans plusieurs pays européens et notamment la France. Le groupe revient en 2013 avec un nouvel effort intitulé "The Serpent, The Prophet & The Whore".

Discographie :

2011 : "An Eye On The Universe"
2013 : "The Serpent, The Prophet & The Whore"


Les chroniques


"The Serpent, The Prophet & The Whore"
Note : 17/20

Abraham a beau ne pas être un groupe de christian metal, ses membres se jouent quand même de l’univers de ce personnage biblique avec un artwork évocateur et un titre qui l’est tout autant, "The Serpent, The Prophet & The Whore". J’avais beaucoup apprécié leur première galette et deux ans plus tard, on me confie le soin de jeter une oreille à leur nouvelle production. Soit. L’artwork et le titre c’est fait, c’est du tout-en-finesse (quoique) et forcément, on aime.

Au niveau du son on retrouve l’atmosphère de l’effort précédent. Ceci dit, avec un premier album d’une telle qualité on pouvait difficilement en attendre beaucoup plus aujourd’hui. Le groupe cogne, frappe lourdement personne ne sera dépaysé, mise à part l’introduction de "Start With A Heartbeat", plus nerveuse. Entre riffs plombés, batterie assommante ("Carcasses") et hurlements torturés, les suisses nous dessinent un univers prenant, hypnotisant parfois. Le groupe poses ses mélodies avec un chant extrêmement soigné et terriblement bien pensé à l’image de "Man The Serpent". Le quintette n’endort pas pour autant avec des parties acharnées comme sur "The Great Dismemberment". Abraham c’est du lourd, du très lourd. Il n’y a qu’à voir le son de basse très propre de "New King, Dark Prophet" ou la puissance de "This Is Not A Dead Man, Yet", majestueusement embelli de mélodies presque discrètes. Le groupe jouit d’une rare intensité et se permet même de nous scotcher le regard dans le vide, subjugué par la musique ("The Cheymical Fiancé").

Il n’y aura pas de déception. Abraham est là où on les attend. Mais ça implique aussi que nous ne sommes pas véritablement surpris. Le groupe a gagné en profondeur, comme le démontre "Dawn", le dernier titre de la galette et compense donc aisément ce manque. Cet album est une valeur sûre pour ceux qui ont été conquis par le premier long effort d’Abraham, pour les autres, "The Serpent, The Prophet & The Whore" constitue également une très bonne première approche du groupe. Un second effort convaincant donc !


Kévin
Septembre 2013




"An Eye On The Universe"
Note : 16/20

Il va sans dire qu’avec un nom comme celui là et un artwork qui rappelle à n’en pas douter "l’Oeil de la Providence", Abraham joue la carte de la provocation. La musique de cette galette est-elle aussi remarquable et surprenante que le reste ? La problématique posée, l’écoute s’impose. Une vague de grosses distos éclate en un post-hardcore assez traditionnel dès "Coyote Versus Machete".

L’alternance lourdeur extrême / quiétude partielle est réussie et même un peu trop respectée. Ceci dit, on se rend compte que le chant est bien travaillé sur "Saloon Bizarre" et fait beaucoup penser à celle de One Second Riot au début du morceau. Pas mal de références du genre vous traversent l’esprit en tendant l’oreille mais ce sont de belles références alors nous n’en tiendrons pas rigueur. Ca sent d’ailleurs très fort le Aussitôt Mort sur "Astro Zombies" avec ses parties planantes et aériennes. Il va de soi que s’en suit le retour d’un hardcore pachydermique. On prend de la vitesse grâce à "The Statues". Le riff nous entraîne à la rencontre d’un chant clair qui se mêle harmonieusement au reste en alternant aux hurlements virils soutenus par une basse tapageuse. "Bullet Dozer" affaiblit la tension pour mieux la faire remonter ensuite. La recette est inchangée mais reste relativement efficace. On revient à du sauvagement correct avec "Herz, Knie, Staub" morceau le plus court de cette galette. On s’enfonce toujours plus avec "Hellsinki" dans une oppressante noirceur. La longue introduction est plaisante et intelligemment construite et laisse finalement la place à un post-hardcore Celestien. Le couple basse-batterie entame le dernier titre de ce disque, qui est aussi le plus long, "Baruch". Rien de plus à déclarer, c’est efficace et ça résume assez bien le contenu de ce skeud.

On peut aisément dire que "An Eye On The Universe" est un bon premier album. Néanmoins, il n’est pas forcément digérable par toutes les oreilles et s’adresse davantage à ceux qui sont déjà plongés dans le milieu. Aussi, on pouvait s’attendre à toute autre chose de la part de musiciens issus de telles formations. En somme, Abraham nous offre ici un album de qualité mais sans surprises qui fera donc certainement des avis très partagés à son égard et pour ma part j’ai plutôt accroché !


Kévin
Mars 2011


Conclusion
Le site officiel : www.abrahamband.com