Le groupe
Biographie :

69 Chambers est un groupe de rock / metal alternatif / progressif suisse, originaire de Zurich formé en 2001, actuellement composé de : Nina Vetterli-Treml (chant / basse), Diego Rapacchietti (batterie / Charly Sahona, Coroner, Silent Memorial, ex-Paganini, ex-Venturia, ex-Angi Schiliro, ex-Zero) et Tommy Vetterli (guitare / Coroner, ex-Clockwork, ex-Kreator). 69 Chambers sort son premier album, "War On The Inside", en Avril 2009 chez Silverwolf-Productions, suivi de "Torque" en Avril 2012 chez Massacre Records, et de "Machine" en Mai 2018.

Discographie :

2009 : "War On The Inside"
2012 : "Torque"
2018 : "Machine"


Les chroniques


"Machine"
Note : 69/20

Soyons sincères, n’importe quel quidam (non marié j’entends) ne dirais pas "non" aux avances d’une blonde à la "plastique parfaite" (TMTC Nia Hall). Et ce, quand bien même la demoiselle en question (et en détresse) serait quelque peu robotique. Ce qui tombe relativement bien puisque c’est une telle "belle plante" qui nous fait de l’œil aujourd’hui depuis l’artwork de ce troisième album de 69 Chambers. Sors ta machine aux soixante-neuf chambres de soupapes, on va décoller au soixante-neuvième ciel. Avec ou sans la madame tant désirée d’ailleurs !

Loin de tous ces groupes symphoniques avec leur brailleuse à tendance princesse, 69 Chambers évolue dans un metal couillu presque industriel dans l’âme et porté par une voix rock. La voix de la madame étant souvent complétée par quelques growls de son guitariste de compagnon dans la vie ("Serpent Of Hypocrisy", "Deceleration"). Et parce que "Jeanine" en verlan ça fait "Ninja", cet album est bien ! Même si, ici, on est loin d’avoir affaire à une Jeanine au chant, puisqu’elle se prénomme "Nina". Alors que l’instrumental se veut à la fois imposant et léger, colosse et fluide. La voix, elle, plane au-dessus de la brutalité de celui-ci ("F.Y.L", "Loaded Gun", "Machine"). Les intonations de Nina Vetterli-Treml penchant tantôt du côté d’un rock à la Halestorm tantôt vers une face plus lyrique que l’on pourrait aisément retrouver chez Kells par exemple ("Little Bird Of Death", "Quantum Wave", "Who Am I"). Aussi lourd que réussi donc, ce "Machine" enfonce un peu plus le clou "69 Chambers" dans le paysage international de la scène metal helvète.

Quoi qu’il en soit, six ans après "Torque", les Suisses de 69 Chambers étoffent une nouvelle fois leur style de jeu et proposent un album solide. "Machine" contient onze pistes, très peu de faux pas pour ne pas dire aucun et fait preuve d’un bien beau accomplissement. Comme quoi, trois Suisses peuvent s’amuser à bien d’autres choses qu’à se promener aux bords du Lac Léman ou à faire de la luge en mangeant du chocolat. La "Machine" est donc bien huilée est la chambre n°69 confirme son statut de 69ème chambre qui te ferait presque autant pâlir qu’une demoiselle te proposant un 69 dans n’importe laquelle des 69 chambres d’un hôtel à 69 étoiles. Parole de 69, ça mérite bien un 69/20 !


Rm.RCZ
Février 2019




"Torque"
Note : 19/20

A mon sens, 69 Chambers a réussi un album somptueux, un assemblage subtil de différentes sonorités, de la puissance en termes de riffs, de batterie impeccable, des mélodies plus qu’accrocheuses et un timbre de voix de Nina Treml à en faire pâlir plus d’une. Un mélange savoureux qui m’a littéralement conquis.

"Cause And Effect" amorce une intro aussi puissante qu’un bon Rammstein pour laisser la place à un titre qui déboîte tout, une ambiance metal avec une complicité vocale de Chrigel Glanzmann (Eluveitie) qui annonce la couleur de l’album. "Bring On The Flood" sonne légèrement plus soft pour la rapidité pas pour l’intensité, mais on a affaire à une chanson, n’y allons pas par quatre chemins, que je qualifierais de tube potentiel, générique de fin d’un bon Marvel ou autre Avengers. Titre très large. "Naughty Naughty Naughty" nous amène dans un esprit plus sombre avec des riffs plus ralentis tout en profondeur, une sensation de Tool pour l’atmosphère et un refrain très accrocheur là encore. "Anhedonia" sonnerait plus en mode indus, la mélodie de voix est juste trop classe ! De la sensibilité, de la force, de la sensualité… ahhhhh la claque ! "Burn Some Gasoline", "Temple Down" m’ont fait penser à Tori Amos qui aurait rencontré Incubus pour un titre juste sublime. "The Peep Hole", "And Then There Was Silence" ouvrent encore une autre perspective sonore, un soupçon de metal hardcore progressif. "Ring A Bell", "Your Fool" un peu plus electro laissent exploser la voix de Nina, j’irais jusqu’à Alanis Morissette pour décrire le timbre, les titres sonnent plus pop mais restent dans une ambiance qui colle bien à l’album. Les sonorités des toms sur la batterie ont été produites avec soin, ça fait plaisir. L’intro en reverse de "Closure" nous emmène dans un tourbillon sombre pour laisser un titre à l’impact profond laissant une explosion aux refrains dans l’esprit d’Arch Enemy. Nina peut aussi screamer ! "The Doom Of Her Power" m’a rappelé Dagoba pour le riff d’intro, laissant la place à une rythmique du "Naoci" d’Eths, le titre navigue entre du Skunk Anansie et du Within Temptation. Fourchette éclectique pour ce titre n’est-il pas ? Mais tout sonne en cohérence ! Le treizième titre m’a laissé sans voix, une somptueuse reprise de Jeff Buckley avec un "Grace" plus qu’inspiré, ah le pied intégral ! Juste merci… "Elegy" vient clôturer ce petit chef d’œuvre parfaitement produit, une caresse au piano à la Tori Amos là aussi, des frissons plein le corps et de l’émotion plein le cœur… rien d’autre à ajouter…

Des ambiances diversifiées mais en parfaites harmonies, des riffs et mélodies accrocheurs, une voix sublime, un très haut niveau global musical, c’est une tuerie cet album. J’ai carrément craqué… et encore je ne vous ai pas parlé de la plastique de Nina pour ne pas vous aveugler, il fallait rester concentré sur le son avant tout.


Unam
Juin 2012


Conclusion
Le site officiel : www.69chambers.com