Le nom de 400TheCat (ne me demandez pas la prononciation, je n’en ai pas la moindre idée) vous est peut-être inconnu, mais ceux de Morgue et Superstatic Revolution un peu moins, dont certains membres ont fait leurs armes chez l’un ou chez l’autre. Aujourd’hui, après un line-up entièrement revu, 400TheCat revient avec un deuxième album, composé de neuf morceaux qui transpirent la rage et la douleur, à l’image de cet artwork qui rappellera de bons souvenirs à nos amis toxicomanes.
Difficile d’apposer une étiquette sur la musique de 400TheCat, mais avant d’essayer cela, on peut tout de suite affirmer sans trop risquer de se mouiller que c’est sombre, très sombre, voire torturé à mort. Ce qui domine nettement, c’est ainsi ce côté post-hardcore ténébreux, comme en témoignent les morceaux les plus longs de l’album, à commencer par "Lead, Cement And Death".
Au-delà, on a aussi du rock’n’roll, plutôt extrême, tendance metal évidemment, voire grind lorsque ça accélère. Écoutez donc "Drag Them", ce putain de carnage sonore qui nous explose à la tronche dès les premières secondes. Peu de voix sur ce morceau (comme sur d’autres d’ailleurs) mais des riffs lourds et entraînants, de quoi convaincre les plus hésitants. Même si le chant se fait plutôt discret chez 400TheCat, il ne manque pas de puissance, loin de là. Ici aussi, ça sonne très post-hardcore, ça suinte la haine et le dégoût, les cordes vocales vibrent à haute fréquence pour notre plus grand plaisir auditif.
Bilan largement positif et une belle découverte en ce qui me concerne, pour ce groupe influencé par Rosetta, Breach et Entombed. Des titres variés, grâce à des rythmes qui s’enchaînent à différentes vitesses, pas de quoi s’ennuyer par conséquent. J’aurais peut-être apprécié un peu plus de voix mais bon, c’est sans doute le style qui veut ça. On fera avec.
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