"Catastrophic Epicenter"
Note : 16/20
Il y a du changement chez 3rd War Collapse ! Créé entre Brésil et Finlande en 2016, le
groupe sortira un premier album en 2021. L’année suivante, Cristiano Martinez
(guitare / chant, ex-Vomepotro) et Kalle Lindfors (batterie, Inferia, Plaguebreeder)
accueillent Juan Azevedo (basse / chant, Akinetopsia, ex-Repulsive Concept, ex-Vile
Existence) et finissent par annoncer la sortie de "Catastrophic Epicenter", leur deuxième
album, chez Lethal Scissor Records.
Rodolfo Carrega (Clawn, Despised), précédent bassiste du groupe, a également participé
à la création et à l’enregistrement de cet album.
"Catastrophic Epicenter", le titre éponyme, est le premier à frapper avec une introduction
mélancolique qui cède rapidement sa place à une rythmique épaisse aux influences old
school marquées. Les parties vocales massives couplées au groove brut se révèlent être
très efficaces tout comme sur "Legion Of The Infested" qui débute avec un son inquiétant
avant de laisser place à ses riffs rapides et dévastateurs parfois nuancés par des tonalités
planantes plus mélodieuses. "Coffin Shortage" reste dans cette approche agressive
entraînante mais extrêmement lourde qui nous mène à "Terror Diffusion", une composition
assez similaire qui enchaîne les mosh parts sans ménagement.
Le groupe nous autorise un
court moment pour souffler avec le sample introductif de "Formites", écrasé juste après par
une rythmique saccadée où les borborygmes se font plus présents. Le carnage continue
avec "Asphyxiating Tyranny" et son mur de blast surmonté de riffs inarrêtables et de cris de
fureur, suivi par "Lacerate The Rival" et sa courte vague d’agressivité qui arrive après une
rapide marche militaire. Le son ne faiblit pas avec "Heresy Behind The Lies" qui dévoile une
poignée de riffs gras et imposants, puis les musiciens nous laissent à nouveau respirer avec
quelques voix samplées avant que "Killing Each Other" ne nous tombe dessus en déversant
toute sa rage grâce à un son épais. L’album prendra fin avec "The Last Hecatomb" qui,
comme son l’indique, va nous piétiner et nous molester avec des riffs efficaces lancés à
toute allure avant un final relativement calme et mélodieux.
3rd War Collapse réaffirme sa brutalité avec "Catastrophic Epicenter", un album assez court
mais qui nous offre trente minutes de blast et de riffs lourds sous des parties vocales
massives, le tout dans une ambiance old school grasse.
"Damnatus"
Note : 15/20
3rd War Collapse se dévoile. Créé entre Brésil et Finlande en 2016, le groupe est composé
de Rodolfo Carrega (basse / chant, Clawn), Kalle Lindfors (batterie, Inferia,
Plaguebreeder) et Cristiano Martinez (guitare / chant, Vomepotro). Ensemble, ils
composent et sortent "Damnatus", leur premier album, chez Guttural Brutality Productions.
L’album nous propose onze morceaux pour un peu moins d’une demi-heure de son qui
sera marquée par la violence imposante et grasse d’un brutal death aux accents grindcore.
Les influences de la formation sont facilement identifiables sur cet album à l’artwork créé par
Raphael Gabrio (Unearthly, LAC, Prostitute Disfigurement, Soreption…), allant d’un
Dying Fetus des premiers jours à un Misery Index totalement déchaîné. Les morceaux
sont courts, mais ils frappent fort et vite, et l’avalanche de blasts est complétée par des riffs
vindicatifs et des hurlements puissants dès "Eyes Of Deception", le premier morceau, après
une brève intro. Les titres s’enchaînent, et force est de constater que l’efficacité est la
caractéristique principale du projet, que ce soit sur les accents hardcore de "Broken
Celibacy", les tonalités old school de "Forced To Suffer" ou les pointes de technicité de
"Pandemic Nescience". La rythmique martiale de "Third War Collapse" et la violence gratuite de
"Headshot" nous feront remuer la tête sans même prendre le temps de souffler, puis la rage
continue son oeuvre jusqu’au dernier titre de l’album.
La violence semble être le seul moyen d’expression de 3rd War Collapse. "Damnatus" est un
album court qui n’y va pas par quatre chemins, ponctué de riffs épais et old school, qui
plairont sans aucun doute aux amateurs de titres efficaces.
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