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Hellfest : Bilan de l'édition 2012
19/06/2012 20:13
Eh bien voilà… trois jours d’une intensité folle se sont déjà écoulés et c’est comme chaque année que je rejoins mes quartiers parisiens la petite larme à l’œil…et dire qu’il va falloir attendre 360 jours avant la prochaine édition…

Restent alors les souvenirs d’instants forts à se remémorer sans modération pour mieux digérer le retour à la vie réelle où le verre de bière ne pourrait rester que difficilement dans la main de 11h à 4h du mat’ !

Je vous propose donc un petit billet de retour en arrière sur l’un des plus gros festival de sa génération avant la publication d’un live report complet à venir très prochainement.

Avec 115 000 personnes (contre 80 000 l’an passé) venues du monde entier applaudir leurs icônes favorites, la 7ème édition du HELLFEST Festival a bel et bien remporté sa « New Battlefield » dans un site toujours placé au cœur du vignoble nantais mais légèrement modifié, déplacé de quelques mètres et surtout bien plus grand que les années précédentes.


Six scènes au lieu de quatre se sont réparties la non mince affaire de voir performer trois groupes en même temps en moyenne toutes les heures pour un compte final de 50 groupes par jour. Et il y en a pour tous les goûts, les lieux étant intelligemment découpés par affections musicales.


Ainsi, les MAINSTAGES 1 et 2 toujours côte à côte situées en plein cœur du site accueillent les plus grosses têtes, LYNYRD SKYNYRD, SLASH,MEGADETH ou MACHINE HEAD faisant notamment partie du jeu, imposantes face à une fosse qui ne désemplit jamais et souvent difficile à arpenter sur les heures les plus tardives tant la foule est dense.


Nouveauté pour la ALTAR et la TEMPLE qui se partagent le chapiteau équivalent à la précédente ROCK HARD, à l’exception de sa taille qui fait facilement le double, voire le triple en terme d’espace, une véritable salle de concert. Les deux scènes se côtoient de telle sorte à ce que le public amateur de black et de death metal se croise sans cesse, n’ayant qu’à tourner la tête pour assister au concert suivant, passant d'un ENTOMBED à un BEHEMOTH en évitant le temps d'un extérieur capricieux, si c’est pas beau ça !


Autre changement, on pourrait dire que la feu TERRORIZER pour les friands amateurs de musiques « complexes » s’est littéralement découpées en deux, avec une VALLEY placée à l’entrée du site accueillant les groupes d'essence stoner/sludge/doom à la sauce ORANGE GOBLIN et la WARZONE collée à une forêt aménagée aux allures fantastiques contrastant avec l’esprit hardcore planant au dessus de la boue où les moshpits se font les plus nombreux.


Avec deux scènes supplémentaires, la palette des différents styles variant du plus soft au plus hard s’élargit, permettant d’accueillir des groupes phares mais aussi en devenir. C’est ainsi que l'on a pu entre autre découvrir les excellents californiens de RIVALS SONS offrant un blues-rock puissant qui nous a fait voyager dans les seventies avec frissons garantis. Les lieux sont toujours combles et on navigue allègrement de scène en scène, car bien que chacune d’elles porte l’étiquette d’un certain mouvement, l’ouverture d’esprit est aussi maître mot dans ce festival éclectique où le thrash côtoie facilement le glam.


Niveau décoration, on peut dire que les organisateurs n’ont pas lésiné. De véritables œuvres d’art en fer forgé habillent le site, bars à bières, à vins, tables, tabourets et autres sculptures prennent tout leur charme dès la tombée de la nuit, éclairés par des flammes les surplombant. D’intrigantes lampes de bureau version x1000 augmentent cette impression d’être minuscules dans un lieu aux 14 hectares qu’une croix gigantesque prédomine du milieu. Autre idée originale, les flammes surgissant autour de l’entrée du site en chaque fin de journée, créant par leurs crachotements un jeu musical original et surprenant; tout est mis en œuvre pour ressentir que nous passons les portes d’un enfer paradisiaque.

L’espace culinaire s’est également agrandi pour le plus grand plaisir de nos papilles car pour tenir le choc du peu d’heures de sommeil, de l’intensité du rythme des prestations, des caprices du soleil et des exploits remportés en terme de breuvage (je ne m'attarderai pas sur le sujet !) , se rassasier correctement reste primordial. Des stands plus exotiques les uns que les autres se sont cette année multipliés sur les deux pôles opposés du festival, répondant aux goûts de chacun, thaï, burgers ou cuisine végétarienne, spécialités argentines et viande entière cuite à la broche pour les plus médiévaux, le choix est donc large. Les crus de la région sont toujours à déguster avec l’installation d’un bar à vins au fond de la forêt dans un cadre idyllique. Le café s’invite aussi sur certains stands, nouveauté loin d’être négligeable en cas de coup de pompe accrue.


Le camping aussi a fait peau neuve avec sa découpe bien définie en quatre couleurs et un accès au douche moins contraignant, mais une attente encore trop longue aux heures clées. Le sujet des sanitaires reste hélas le point noir du festival, toujours délicats à parcourir sans tomber dans les pommes et pas assez nombreux bien qu’une légère amélioration se soit fait ressentir.

Le Metal Corner demeure le lieu de vie du camping, idéal pour continuer à profiter de la musique des DJ rock et de demoiselles dévêtues livrant leur charmant spectacle autour d’une dernière bière ; promis, ce sera la dernière, à moins de poursuivre l’exploit jusqu’au lever du soleil avec son bon voisin toujours près à partager de sa bouteille !

Comme chaque année, pas de surprise donc, le lieu a beau avoir changé et déboussolé les repères des habitués au premier jour, les marques sont vite reprises et l'enthousiasme étaient à son comble sur ce festival que le monde entier nous envie de plus en plus.

Davantage de détails sur les performances des groupes très prochainement…

Angie


















Photos : Alex Athetmia


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