Interview faite par mail par Gloomy

Salut, soyez les bienvenus sur French Metal ! Tout d’abord, félicitations pour votre premier album ! Et qui dit "premier" album dit "première" interview pour notre webzine. Pour commencer, pourriez-vous s’il-vous-plaît décrire White Empress en trois mots ?
Mary Zimmer (chant) : "Heavy. As. Fuck."

En écoutant "Rise Of The Empress", il est assez incroyable de savoir que votre groupe s’est formé il y a seulement deux ans. Est-ce que vos membres se connaissaient déjà auparavant ? Comment ce line-up s’est-il construit ?
Mary : Le line-up s’est en fait composé petit à petit, chaque musicien arrivant à son tour pour compléter le groupe. Ca a commencé avec Paul et Will Graney (claviers), qui ont commencé à collaborer suite à la recommandation d’un ami commun, un producteur. Je suis arrivée après qu’ils aient commencé leur recherche de vocaliste pour leurs morceaux. Martin Skaroupka (Cradle Of Filth) est l’auteur originel des parties batterie, mais il ne pouvait pas s’engager, en raison de ses nombreuses obligations musicales avec les groupes parmi lesquels il officie de manière permanente. Et finalement, nous avons eu de la chance de trouver Zac Morris pour pourvoir ce poste. Je me suis adressée à Chela (batterie) peu après qu’elle ait quitté Coal Chamber pour savoir si elle était intéressée de nous rejoindre ; son jeu et ses compositions conviennent parfaitement à notre musique. Jeremy (guitare) est un ami de longue date qui a récemment tourné en Afrique du Sud avec The Awakening ; il était la personne parfaite pour le poste de second guitariste, et complète le line-up exactement comme il le faut. Notre alchimie est démente ; tout le monde agit afin de porter le groupe au niveau supérieur.

White Empress semble se baser sur un concept très particulier. Pourriez-vous nous en dire plus à ce sujet ?
Mary : Le concept de WHITE EMPRESS regroupe deux choses : la musique et le groupe, et le personnage fictif de "l’impératrice blanche". Parfois, ces points ne font qu’un ; parfois, ils sont légèrement différents. Le public est vraiment tombé amoureux du personnage de l’impératrice, à travers les dessins, les peintures, les designs que nous avons créé. Il existe même des tatouages de cette impératrice blanche basés sur un dessin du graphiste Eric Godeau. Ce dessin marque le départ de ce qui sera une série de nouvelles graphiques sous forme illustrée, réalisées par Eric. De nos jour, il est très difficile pour les membres du groupe de personnaliser parfaitement le concept autour de leur propre personnage, parce qu’instagram, twitter, Facebook existent, et que le public sait qui nous sommes. Mais notre audience adore l’impératrice blanche, parce qu’elle est plus grande que la vie, plus grande que la réalité, et qu’ils peuvent faire de ce caractère le leur. Elle a inspiré bien des créations et représentations. Tout cela ouvre la possibilité d’un concept illimité à en devenir, celui de ce que pourra être l’impératrice blanche. Sois là, sois tout ce que tu veux devenir ; les possibilités sont infinies.



A propos de la composition : où trouvez-vous vos premières sources d’inspiration ? Quels sont les sentiments qui vous guident le plus ?
Mary : Je sais que Paul dit souvent ne pas écouter de musique quand il compose ; ainsi, le processus est exclusivement interne. Mes influences personnelles sont davantage axées sur la technique vocale : les chanteurs capables de gérer une variété de styles ou qui excellent dans un en particulier m’inspire de devenir meilleure dans différentes techniques vocales et de redéfinir ma propre variété de sons. Musicalement, je laisse les compositions de Paul et Will me guider. J’essaye ensuite de trouver les lignes de chant qui conviendront à l’intention des sections ; si elles sont thrash ou heavy, je me dois de sélectionner ce qui portera le mieux cette intensité.

Quand j’ai écouté l’album, j’ai beaucoup apprécié le fait de découvrir diverses influences, du black horrifique / symphonique à l’indus. Je suppose que les compositions combinent les idées des sphères personnelles de chacun ?
Mary : Oui, nous écrivons tous tout d’abord nos propres parties, et nous collaborons pour les arranger ensemble. Je pense que c’est parce que nous sommes capables de combiner la variété de nos influences que nous créons un son frais, nouveau qui serait impossible de répertorié dans un sous-genre spécifique.

Un excellent exemple concernant la variété vient de votre chanteuse, Mary Zimmer. Sincèrement, quelle voix ! Mary, je suppose que tu t’attends à la question ? Je suis, forcément, très curieuse de connaître ta formation et ton expérience de chanteuse. En plus, pourrais-tu nommer une de tes influences ?
Mary : Eh bien, merci ! Je fais partie de comédies musicales et de théâtre depuis que j’ai onze ans, et de groupes metal depuis que j’en ai dix-huit. J’ai donc passé une longue période de ma vie sur scène et à chanter. Je ne me suis pas focalisée sur le chant jusqu’à ce que je décide d’étudier le chant classique à l’université. Cette expérience est celle qui m’a vraiment permis de faire ce que je fais maintenant. J’ai appris les bases d’une bonne technique vocale, ce qui était la porte vers la capacité de chanter dans une variété de styles, y compris le chant hurlé. J’ai pris des cours avec Melissa Cross quelques années plus tôt, et ça m’a vraiment aidée à m’améliorer et donner une raclée à mes compétences, sans aucun doute. Je travaille constamment sur la technique, et j’ai toujours essayé de m’entraîner dans des genres qui ne me sont pas familiers afin d’accroître ma flexibilité vocale. En ce qui concerne mes influences, je peux citer Devin Townsend, Mike Patton (sans doute deux des vocalistes les plus variés, tous styles confondus) et Floor Jansen, que j’appelle la "reine du larynx neutre". Elle a une technique incroyable et parfaite ; cela lui permet de faire très aisément la transition entre les styles. Récemment, elle a même ajouté le chant hurlé.



Et arrive maintenant une question que je pose très couramment : si vous rencontriez quelqu’un qui n’a encore jamais écouté White Empress, quel morceau lui conseilleriez-vous en priorité ?
Mary : J’aimerais qu’ils écoutent "The Ecstatic And The Sorrow". Je pense qu’il s’agit d’un de mes morceaux favoris; il y a des parties très heavy, et des lignes de chant mémorables.

Paul, tu as dit que, je cite : "White Empress est le lien qui manquait désespérément à la scène musicale". De ce fait, je me demandais si tu trouvais la scène musicale actuelle ennuyeuse ? Es-tu toujours aussi passionné par la scène metal que ce que tu ne l’étais quand tu as commencé non pas d’en jouer toi-même, mais d’en écouter ?
Paul Allender (guitare) : Quand j’étais gamin, je me souviens des frissons monumentaux le long de ma colonne vertébrale lorsque j’écoutais Maiden ; je sautillais comme un gosse, sur mon lit, à jouer de l’air guitar. C’est ainsi que ça se passe. C’était génial, et je voulais retrouver cette sensation avec la musique. Mais il n’y a rien qui existe pour moi alors oui, je m’ennuyais terriblement avec la scène actuelle. Il n’y a rien d’original ; tout a déjà été créé auparavant, et ça n’a l’air de n’ennuyer personne. J’ai cherché des groupes capables de m’émouvoir, et je n’ai rien trouvé. Personne ne faisait rien de ce que je voulais entendre, alors j’ai décidé de composer moi-même cette musique, d’où l’existence de WHITE EMPRESS.

Question évidente : quels sont vos plans pour les prochains mois ? Pouvons-nous nous attendre à vous accueillir en Europe, prochainement ?
Mary : Notre album est à sortir mondialement la semaine du 29 Septembre, via Peaceville Records. Nous commençons nos toutes premières dates en tête d’affiche dans le Mid-Ouest ici, aux Etats-Unis, en Octobre. Nous avons fermement l’intention de venir en Europe en 2015 !

L’interview touche maintenant à sa fin. Une fois encore, merci de votre disponibilité ! Le mot de la fin vous revient de droit.
Mary & Paul : Merci beaucoup ! Nous sommes très, très impatients de venir avec nos shows puissants de l’autre côté de l’océan ! Nous espérons que vous aimerez l’album !


Le site officiel : www.whiteempress.com