Interview faite par mail par JU

Salut tous les membres du groupe Whispering Tales, avant de parler de votre dernier album "Mechanism", pourrais-je avoir un historique du groupe ?
Bonjour Julien. WHISPERING TALES est né en 2010. Nous sommes de la région de Marseille et nous proposons du metal mélodique et orchestral. Nous avons sorti notre premier album “Echoes Of Perversion” en 2011, puis un EP “Ad Abolendam” en 2012. Nous avons ensuite travaillé sur le projet “Mechanism” dont l’album du même nom est sorti en Mai 2014. Depuis quatre ans, nous avons beaucoup joué, essentiellement dans un triangle Lyon / Montpellier / Monaco, ainsi qu’en Suisse afin de promouvoir notre musique.

Vous êtes en ce moment en pleine promotion de votre album "Mechanism" dont l'inspiration est tirée de la nouvelle "Pièces manquantes", comment s'est porté votre choix sur cette histoire ?
Steph (basse) : Tout simplement parce que j’ai écris ce roman d’aventure ! On n’est jamais aussi bien servi que par soi-même, non ? Après avoir écrit la nouvelle ("Les reflets de la perversion) qui accompagnait notre premier album, je me suis lancé un nouveau défi. Passer de la nouvelle au roman m’a paru être la suite logique. “Pièces manquantes” est donc une fiction originale qui se déroule dans les années 20 dans un Marseille rétrofuturiste. Elle est d’ailleurs disponible en téléchargement libre sur notre site web. Si vous aimez l’aventure, l’action et les intrigues dans un univers steampunk, ce roman est peut-être fait pour vous. D’une manière plus générale, “Mechanism” est un projet global et pas seulement un album de musique. En plus du roman, il y a une partie stylisme réalisée par Marieco, une créatrice marseillaise dont vous pouvez retrouver les travaux sur myoppa.com. Elle a réalisé pour nous les tenues années 20 que nous portons sur les photos promo et sur scène.

Est-ce que les compositions étaient déjà prêtes avant de fixer les paroles avec la nouvelle "Pièces manquantes" ?
Steph : Les différentes composantes de cet album sont imbriquées. Les allers retours sont assez fréquents. Mais l’écriture des paroles est la dernière chose qui est faite dans le processus de création. Les textes sont pour nous très importants. Ils viennent habiller la musique et doivent se fondre avec elle. De plus, ils complètent l’histoire en y apportant les points de vue des personnages à la première personne.



Comment se sont passées les compositions ? Chacun a apporté ses idées ?
Steph : “Mechanism” peut être considéré comme la bande originale du roman. La musique est agrémentée de thèmes récurrents illustrant les personnages et évolue au fil du récit. Pour rentrer dans les détails, le scénario de l’histoire a été fait en premier, pour fixer les thèmes, l’ambiance, etc… Ensuite, nous avons composé la musique avec les thèmes. Enfin, j’ai posé les paroles qui complètent le roman. Ce n’est pas un travail toujours simple mais à la vue du résultat final, nous ne regrettons pas de nous être autant investis dans la conception de cet album. Nous avons une façon de travailler bien à nous. Notre musique a une approche très conceptuelle. Je crée l’histoire et le concept, puis je travaille en collaboration avec Rémi Ruffe (notre ancien guitariste) sur la composition des chansons afin d’obtenir une première version assez aboutie. A ce stade, tous les instruments sont écrits, ainsi que le chant et les orchestrations. Nous envoyons ensuite les partitions aux autres membres du groupe qui peaufinent leurs parties respectives. C’est dans ce cadre que chacun apporte sa pierre à l’édifice. Le travail individuel permet de parfaire les compositions car chacun maîtrise sa partie. Il y a un gros travail de Lucie pour finaliser le chant qui est un élément primordial et notre talentueux ami Anthony Da Silva s’occupe de l'arrangement des orchestrations, un boulot important, là aussi.

Le livret possède un joli rendu "années Gangster", le fait de s'habiller comme à cette époque vous a-t-il plu ?
Steph : Cela faisait partie du projet global. Et oui, le shooting photo a été un super moment. Très fun. Le lieu était magnifique, tout le monde s’est pris au jeu. Romain Desfosses, le photographe, a fait un superbe travail. Nous sommes très fier du résultat. Nous voulions produire quelque chose qui soit original et qui apporte un plus à l’album et au roman. Mais cela ne s'arrête pas là puisque ce sont aussi les costumes que nous utilisons lors de nos concerts, pour proposer un show qui soit visuellement en accord avec le concept de l’album.

Est-ce qu'un clip officiel est prévu ? Si oui, quelle chanson ?
Steph : Oui, nous avons ce projet dans nos cartons. Mais faire un clip, ça coûte cher si tu veux avoir un produit de qualité. Nous réfléchissons à mettre en image une des chansons mais plus sous la forme d’un court métrage. Quant à savoir quel titre, le choix n’est pas arrêté. Il y a une histoire sous chaque morceau, cela s’y prêterait bien… Sauf que pour le coup ça devient compliqué et donc onéreux. Pour promouvoir le groupe, nous proposons actuellement des clips live avec le son live. C’est là qu’on voit vraiment ce que donne un groupe. Je n’ai jamais compris où était l’utilité d’un clip où tu vois le groupe bouger la tête dans un hangar ou une forêt. Je ne crois pas qu’il soit très intéressant de nous voir nous agiter sur nos instruments et faire de l’air-music sur la piste de l’album. Mais chacun son truc. En fait, je suis nostalgique de l’époque où les groupes proposaient des petits films. C’est sûrement pour cela que j’ai vraiment aimé le clip de Behemoth “Blow Your Trumpet Gabriel”, même si je ne suis pas super fan de leur musique en général.

La concurrence du metal féminin est devenue très forte, quelles sont vos arguments pour défendre votre album ?
Steph : Pour nous, faire de la musique n’est pas une compétition. Nous faisons cela par passion, pour le plaisir et afin de donner du plaisir. Nous sommes un groupe amateur et nous comptons le rester. Nous ne cherchons pas à battre une autre groupe en terme de ventes ou (comble de l’idiotie de notre époque) en terme de like ou de fans sur Facebook. Nous essayons, avec nos moyens, de proposer des choses de qualité et originales.
Lucie (chant) : Le “metal féminin” n’est pour ma part pas un style en soi. Penser qu’il y a une catégorie “metal féminin”, revient à penser qu’Angela Gossow et Tarja jouent dans la même cour. Il y a la musique et des musiciens, peu importe le sexe de chacun. Après, chacun apporte sa touche personnelle. Si demain un chanteur devait interpréter la musique de WHSIPERING TALES, cela apporterait quelque chose de différent, mais n’enlèverait rien à la qualité des compositions.
Comme l’a dit Steph, nous ne vivons pas la musique comme une compétition où il faut à tout prix être meilleur que tel ou tel groupe. Être en compétition nous priverait d’écouter et surtout d’apprécier des groupes tels que Asylum Pyre, Whyzdom, Mytology et j’en passe, dont les chanteuses sont, qui plus est, mes amies. Cela impliquerait également qu’un auditeur, s’il apprécie notre groupe, ne peut pas en apprécier un autre (et vice versa). Que des personnes du public, des gens ayant acheté notre album viennent nous voir en fin de concert ou nous envoient un petit mot pour nous dire à quel point ils ont apprécié notre musique est notre plus belle récompense.



Et quels sont les groupes que vous écoutez actuellement et qui vous passionnent ?
Steph : Je ne suis pas en mode “écoute” actuellement car je suis dans une période où je compose. J’aime bien avoir les idées claires durant ces phases. La peur d’être influencé peut-être ? Mais bon, j’espère que ça ne sera pas le cas vu que les derniers albums que j’ai écouté sont ceux de Ghost, d’Insomnium et de Wintersun… Du coup, les prochains titres de WHSIPERING TALES risqueraient d’être… différents (sourire) Sinon j’attends impatiemment le prochain Amorphis.
Lucie : En ce moment je n’écoute pas grand chose dans le metal. Je suis dans ma période Wagner, Dvorâk et, complètement différent, Bach. J’écoute aussi pas mal de musiques de films (John williams, Hans Zimmer…) J’ai écouté récemment quelques passages de “A Lifetime Of Adventure” de Tuomas Holopainen, et j’ai trouvé ça vraiment très très bon, il faut que je me penche plus sur la question.

Avez-vous prévu de vendre l'album "Mechanism" avec la nouvelle ?
Steph : L’album est disponible sur le shop de notre site web et le roman est téléchargeable gratuitement. Les deux peuvent être abordés séparément mais je pense qu’ensemble, l’expérience se révélera être bien plus intéressante.

Est-ce qu'un roman a déjà été sélectionné pour un éventuel prochain album ?
Steph : Il est encore un peu tôt pour le dire car nous avons beaucoup de travail devant nous pour la promotion de “Mechanism”. Mais nous avons déjà pas mal d’idées. Ce sera, de toute façon, une histoire totalement originale. Nous n’utiliserons pas un texte existant.

Quels sont vos prochains concerts ?
Steph : Nous ouvrirons pour Vanden Plas et Amon Sethis le 31 Octobre 2014 à l’Ampérage de Grenoble, puis nous accueillerons Amon Sethis au Korigan à Aix en Provence le 8 Novembre (avec Blowback et Exxistence). D’autres dates sont en préparation en Suisse et dans l’Est de la France début 2015.

Pour suivre votre actualité, par où passe-t-on ?
Steph : Il y a le choix, mais deux médias se détachent : le site web, bien sûr, www.whisperingtales.com, ainsi que Facebook : www.facebook.com/whisperingtalesmetal.
Sinon, il y a la ribambelle de réseaux sociaux :
www.youtube.com/user/whisperingtalesmetal
www.reverbnation.com/whisperingtales
www.soundcloud.com/whispering-tales
www.twitter.com/whisperingtales
Il y a de quoi faire ! N’hésitez pas à venir nous découvrir, sur le web ou en concert ! Et un grand merci à toi Julien, ainsi qu’à French Metal.


Le site officiel : www.whisperingtales.com