Interview faite par mail par Grouge

Salut les Virgileux et merci à vous de m’accorder cette interview. Je crois que c’est la première fois que j’interviewe un groupe de black metal. Il faut dire que je trouve que ça vieillit mal le black métal… Mais ça, c’était avant Virgil. Du coup, j’ai tout de suite envie de vous demander : qu’est-ce que vous pensez de la scène black metal actuelle ? C’était mieux avant ou je suis juste un vieux con un peu trop nostalgique ?
On pense que la scène black metal revient en force et qu'il ne faut pas être nostalgique de certaine période et vivre avec son temps, du moment que le son est bon et que ça sonne bien malsain c'est bon nous somme clients.

Ce qui m’a vite marqué avec votre musique, c’est qu’elle est vraiment très différente de ce que j’ai pu écouter dans le passé niveau black metal. Quels sont les groupes qui vous inspirent ? Je suis peut-être juste tombé sur les mauvais groupes donc ça m’intrigue !
Nous ne nous attardons pas qu'à un style musical particulier, comme je dis plus haut tant que ça sonne malsain c'est parfait pour nous, que ce soit du rap, du black metal ou même du classique, nous avons tous des goûts très éclectiques. Si on parle de black metal alors les groupes qui nous inspirent le plus sont : Behemoth, Der Weg Einer Freiheit, Mgla, Mayhem, Abigail Williams etc...

Lorsque j’avais chroniqué votre premier EP, j’avais été frappé par votre maturité. J’avais l’impression d’écouter un groupe qui avait déjà dix ans de carrière. Qu’est-ce que vous faisiez avant Virgil ? Déjà de la musique ?
On a tous un passé avec des projets musicaux souvent solides et dans divers styles ! On peut citer en vrac Our Last Murder, Repulsion, Demspyro, Tiger Joe, And Now You Rot etc… Faire de la musique brutale c’est en nous… et ça ne changera sûrement jamais !

… Et puis il y a le petit nouveau, "Divina Infernum". Bien plus sombre que votre EP, il est aussi plus travaillé, plus réussi, et beaucoup moins death. Comment se sont passés la composition et l’enregistrement de cet album ?
On a passé quelques temps à trouver notre véritable identité, mais on est tellement connectés tous les 5 que tout s'est enchaîné assez vite au niveau des compositions. Pour l'enregistrement c'est intéressant de souligner la bonne ambiance et la patience de Bigs (Vincent Bigaillon) qui a fait un travail de folie et qui a su nous supporter, car on a eu la chance de pouvoir aller aussi souvent au studio qu'on le souhaitait, ça nous a même permis de retravailler complètement quelques textes, riffs et ambiances au cours de l’enregistrement. Nous sommes des éternels insatisfaits, par exemple nous avons essayé le moins possible de "botoxer" le chant, nous nous sommes permis quelques superpositions pour le plaisir de quelques passages mais toujours sans exagérer… Se rapprocher d’un produit brut et qui sonne "live" était notre objectif… A peine fini nous avons déjà envie de remettre ça, travailler encore et perfectionner notre univers !



Vous avez également sorti des clips, comme "Nameless" ou "Nigrum". Je dois dire que ça me manque un peu cette période où les groupes sortaient tous plein de clips, surtout pour du black métal où il y a moyen de faire de jolies choses. Comment se passe le tournage de vos clips ?
Souvent on discute tous ensemble d'un lieu, d’une idée, puis Marius crée les storyboards et on pioche ce qu'on souhaite mettre à l'image. En général ça qe passe bien on a toujours pas mal de bières sur les tournages et on rigole bien ! "Nameless", on l'a tourné prés de notre lieu de répèt', une sorte d'hommage à notre histoire. C'est Anthony Looseman qui a clipé celui-ci. "Nigrum", là, c'était particulier car c'était dans une église encore en activité, on a laissé les bières à l’extérieur pour le coup (rires), enfin c'était une sensation très particulière de réaliser un clip dans ce lieu, c'était étrange mais jouissif ! Pour le coup, je pense que c'était la meilleure messe de notre vie (rires) ! Cette fois-ci c'est Pierrot qui nous l'a réalisé et qui a fourni un travail extraordinaire.

Il y a aussi quelque chose qui m’intrigue régulièrement avec le black metal, ce sont les paroles. Que racontent vos textes ?
Les textes sont des sortes de comptines très sombres, qui, souvent discréditent les religions. Nous jouons beaucoup autour d'egotrip, une sorte de rituel de mauvais goût et de force noire, on apporte un côté théâtrale à tout ça. Par exemple, pour clôturer l'album, "Unholy Storm", Marius met plus en avant l'aboutissement d’un règne, où une force obscure prend toutes les âmes qu'elle souhaite pour créer une sorte d'armée remplie d'êtres infames et horribles pour partir en guerre contre l'humanité et éteindre toute vie. Nous avons également notre ami Max Vast qui a donné un coup de plûme dans "To My Reign" et "The Gates".

J’ai vu quelques vidéos de vous sur scène, vous avez malgré tout un style très "propret", pas en mode schlag du tout… Et tant mieux ! Vous m’avez un peu fait penser à Oddism, limite hipsters parfois, dans le bon sens du terme. Du coup, je me demandais : c’est important pour vous de renvoyer une image assez "clean", loin des clichés qu’on peut avoir sur le black metal ?
L’idée n’est pas de renvoyer une image clean ou crade sur scène, c’est surtout d’avoir une esthétique, un son froid. C’est sûr que si tu devais comparer notre esthétique à des courants metal, on est bien plus proche d’une imagerie post-black (plutôt neutre) à du trash old school (treillis / rangers) ou corpse paint à la Immortal (rires).



Vous auriez une anecdote à nous raconter sur un de vos lives ?
Il y en a tellement, dur d’en choisir une, mais pour l’anecdote nous utilisons des masques depuis la sortie de l’album à un certain moment de notre set dans le but de théâtraliser notre univers. Cela a pris des mois et des mois pour la fabrication et la mise en place des masques et pour juste quelques minutes en live, mais après notre release party on a eu énormément de retours, le jeu en vaut toujours la chandelle !

J’ai vu aussi que vous tourniez pas mal dans la région (désolé de ne pas encore être venu vous voir d’ailleurs, j’ai un peu de mal avec le Do It Yourself ou le Midland, mais ce n’est que partie remise, promis !). Est-ce que vous avez de grosses dates de prévues ailleurs prochainement ?
Nous avons quelques plans pour l’année 2020 un peu partout en France ! Notre prochaine date aura lieu sur Lille dans un très bel endroit juste après Noël pour une grosse soirée, restez informés, ça va être chaud !

En tout cas, merci à vous de m’avoir accordé cette interview. J’ai vraiment hâte de vous voir en live, si possible sur une grosse scène, même locale (genre Saint-So ou l’Aéronef même). Je vous laisse le mot de la fin.
Eh bien ! Tes désirs seront sûrement, très certainement réalisés (regarde bien les prochaines dates (rires)). Venez voir les groupes en live, achetez leur un peu de merch ou des CDs, locaux ou internationaux, ils ont besoin du public pour continuer a donner le meilleur d’eux-mêmes et faire vivre notre scène !


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