Interview faite au téléphone ePo

Tout d’abord, parle-nous de "Februus" ?
Igor (guitare) : C’est un album concept sur 2 CDs qui a mis 3 ans à être composé et c’est notre premier album. Ça a mis 3 ans parce qu’on est jeune et qu’on recherchait une façon de nous exprimer, de nous connaître. On avait juste un concept de base qui se résume au groove et à l’ambiance. Et il fallait trouver le bon équilibre pour exploiter ce concept. Et tout ça, eh bien, ça a mis 3 ans.

Ne pensez-vous pas avoir été trop ambitieux ?
Non, je ne pense pas, on a voulu prendre le temps qu’il fallait pour sortir un bon premier album, un album qui nous plaît. On préférait atteindre une certaine maturité avec le premier album plutôt que de sortir des albums en ayant le cul entre deux chaises et mettre deux ou trois albums pour faire ce qu’on rêvait de faire. Ça aurait été de l’énergie perdue de faire ça, donc on a pris notre temps.

On vous a souvent vu sur la toile, on a attendu 3 ans avant votre album, n’as-tu pas l’impression qui vous étiez un groupe fantôme ? Et comment expliquer que vous ayez rameuté tant de fans ?
Ça, je ne saurai pas l’expliquer, il y a eu mélange de pas mal de trucs. Le public djent a commencé à se développer. Notre EP "8" a fait le tour du net et c’est comme ça que les gens nous ont connus. Ensuite on a essayé de garder ce contact avec les fans. On ne voulait pas non plus que les gens se fassent chier à nous attendre en vain. Ensuite c’était un effet boule de neige avec la signature avec le label (Basik) et les concerts. Et tout ça s’est mis en branle lors de la troisième année, on a essayé d’être cohérent. On a aussi voulu montrer à notre public que c’était cool qu’il nous suive alors qu’il ne savait pas trop ce qu’on jouait.

Combien de concerts avez-vous fait ?
On n’en a pas fait énormément. Une quinzaine sur l’année 2011. Ce n’est pas énorme mais ça permet de se roder et là ça commence à gonfler vu toutes les dates qu’on a en 2012. On atteindra la trentaine de dates à la fin Mars.

Vous allez faire des concerts exceptionnels, une date en Russe, ensuite une tournée avec Protest The Hero. Pas trop peur ?
Pour la Russie, on est vraiment excité, on joue au Plan B, le club alternatif de Moscou, et y a Chimp Spanner, groue qui était avec nous sur la tournée en Angleterre, donc on reprend la route avec des amis, on va y aller avec la pêche, pour ça qu’on n’a pas trop peur pour l’instant. La seule chose qui va vraiment changer avec nos anciens concerts c’est qu’on va prendre l’avion au lieu du van (rires). Et on pense vraiment que ça va être excellent. Par rapport à la tournée Protest, on a eu la mise en bouche avec la tournée Tesseract, on règle encore des détails pour mettre en place quelque chose de bien, pour éviter les erreurs de la tournée Anglaise.



Quelles erreurs ?
Tout bêtement, on avait fait un stock immense de bouffe qui nous était revenu à 2,5€ par personne par jour, pas très bon, et on s’est rendu compte qu’en Angleterre, ça ne nous aurait pas coûté beaucoup plus cher, pour meilleur. C’est surtout des choses au niveau du confort, en Angleterre on n’a dormi à l’arrache dans des tentes ou chez l’habitant, donc c’est ça qu’on essaye de régler. De meilleures conditions au niveau du confort, ça nous permettra d’être plus à l’aise sur scène.

Peux-tu nous en dire plus sur la tournée avec Protest The Hero ? On a l’impression que vos genres sont totalement différents non ?
En première partie il y aura Long Distance Calling, qui officie dans un genre punk rock instrumental, rapport encore plus éloigné que nous, mais c’est une affiche hétéroclite qui passe bien. Y en a pour tous les goûts, c’est surtout une affiche de musiques alternatives. Les liens sont créés par le côté alternatif de la musique. Protest c’est technique, ça part dans tous les sens, même si c’est second degré. Et c’est ce côté technique qui nous rapproche.

Tu n’as pas l’impression que votre ascension est un peu fulgurante par rapport aux autres groupes Français ?
(rires) Faut dire qu’on ne connaît pas vraiment la scène Française. Mais faut dire ce qu’il y est, dernièrement, pas mal de groupes ont eu une progression spectaculaire comme Go Road ou Betraying. Par rapport à ces deux groupes on avance carrément plus doucement.

Plein de dates partout, pourtant c’est le néant en France. Pourquoiiii ?
On n’arrive pas à en avoir. Toutes les propositions viennent de l’étranger, et en France, c’est le calme plat à part la date de Metz avec Tess qui fait sa release party. C’est un groupe ami, donc ça nous fait plaisir de jouer avec eux. Sinon on n’a pas d’ouverture en France. Ce n’est pas une décision du groupe de snober la France, loin de là. Sans trop se défoncer, on peut avoir des dates super intéressantes à l’étranger, donc c’est aussi pour ça qu’on ne fait pas trop la démarche de chercher des dates en France.

Mot de la fin ?
THALL


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