Interview faite par Pascal Beaumont à Paris.

The Walking Dead Orchestra trace son petit bout de chemin tranquillement mais sûrement. Le gang de Grenoble, après avoir sorti son premier opus en 2013, s’est taillé une réputation scénique haut de gamme en écumant les scènes françaises et étrangères. Allant même jusqu'a s'offrir cerise sur le gâteau le luxe de tourner pendant trois semaines en Amérique du Sud ! Les bougres savent faire parler la poudre et nous offrent un deathcore redoutable qui trouve son apogée avec "Resurrect", leur nouveau méfait un opus bestial qui vous terrifie les neurones en un millième de seconde sans jamais vous laisser de répit. "Resurrect" s'avère être une franche réussite dans le style et devrait leur permettre de franchir un cap important dans les prochain mois. Il faut dire que nos Grenoblois n'ont rien laissé au hasard notamment en signant chez un label américain de death metal très réputé, un véritable petit exploit par les temps qui courent. Il n'en fallait pas plus pour que votre serviteur s'en aille quérir quelques nouvelles après de Pierrick Debeaux, le bassiste de The Walking Dead Orchestra. Un entretien sympathique avec un musicien bien décidé à aller de l'avant. Magnéto Pierrick, c'est à toi !

Bonjour Pierrick, vous revenez d’une petite tournée française qui s’est achevée à Clermont-Ferrand, quel souvenir en gardes-tu ?

Pierrick (basse) : C'était très bien. C’était une première date dans cette salle de la Coopérative de Mai. C’est une très belle salle. On a eu la chance sur cette tournée de pouvoir faire de magnifiques salles. Le public était présent et il y avait une ambiance de folie. On a eu une réception géniale, un accueil de fou et la technique était super. C’était une première pour nous et on en est très fiers.

Vous aimez être sur les routes ?
Oui, complètement. On adore, après on vise plutôt le qualitatif au quantitatif. On cherche à évoluer en bien dans notre développement. Nous avons fait énormément de tournées avec des conditions hasardeuses de temps en temps. Maintenant on a envie de viser le meilleur autant sur les conditions d’accueil et techniques mais aussi sur le CV du combo. C’est hyper intéressant de pouvoir jouer dans de très belles salles. On n’a fait que quatre dates dans la région Alpes mais dans les plus grosses salles. C’est une première et ça assoit un peu notre place dans la région.

Vous avez aussi beaucoup joué en Europe comme en Autriche ou en République Tchèque où ça s’est très mal terminé puisque vous avez quitté la tournée !
Complètement, ça s’est très mal terminé. Mais on le prend avec le sourire. On s’est retrouvés avec des promoteurs un peu ambigus. Sur le coup c’était un peu compliqué. Cela nous a mis en porte-à-faux car les conditions n’étaient pas respectées. C’est pourquoi on a décidé d’arrêter la tournée.

C’est une décision qui a dû être difficile à prendre ?
Oui, c’est très dur. Lorsque tu réfléchis, tu te dis que tu es parti de chez toi à des milliers de kms et tu te retrouves dans un pays que tu ne connais pas. Tu donnes des concerts avec les musiciens de ton groupe, c’est comme une famille. Du coup clôturer une tournée comme ça, c’est très compliqué. C’est une décision lourde à prendre. Mais on a dû agir ainsi pour le bien du projet mais aussi pour nous préserver. C’est hyper important de prendre soin du combo. Aujourd'hui on est en 2017, on n'est plus dans les années 80/90, il faut en être conscient.

Le tourneur Enemy Booking vous a énormément déçus !
Absolument. La société porte bien son nom. Ils nous ont mis dans le rouge, ils n’ont pas respecté certaines clauses du contrat. Il n’y a eu aucune communication sur cette tournée dans le pays. Du coup, il nous a fallu rentrer dans nos frais. C’était compliqué, on a eu quelques problèmes sur cette tournée et on n’a pas pu jouer sur la dernière date parce que les promoteurs ont fait n’importe quoi sur l’organisation de la tournée. Les groupes qui ouvraient ont pris trop de temps, il y avait du retard et au final on nous a annoncé que l’on ne pouvait pas jouer. Lorsque tu te trouves à quelques milliers de kms de chez toi, que tu as mal dormi, que tu es fatigué, tu ne le prends pas forcément très bien. On a alors pris la décision d’arrêter.

Est-ce que tu n’as pas l’impression que ce genre de situation est assez récurent notamment pour les groupes français ?
Oui, c’est compliqué surtout dans ce style de musique. Tu te retrouves face à des passionnées, des mecs qui sont prêts à faire n’importe quoi pour pouvoir tourner et faire de la musique. Faire une tournée ce n’est pas donné à tout le monde et certaines personnes en profitent vraiment beaucoup. On se retrouve dans des conditions hasardeuses. C’est difficile, particulièrement dans ce style.

As-tu l'impression que trop de formations sont prêtes à accepter n'importe quelles conditions pour jouer ? 
En fait tout le monde est passionné dans le monde des musiciens. Tu as envie de jouer, de te produire devant du monde, de faire connaître ta musique et ton groupe. Effectivement tu es prêt à accepter n'importe quel plan. Mais au bout d'un moment il faut savoir dire non pour se préserver, c'est important, et pour imposer un certain respect envers soi-même, sa musique et le milieu. Chaque musicien qui pratique cette musique a connu la situation où tu te retrouves sans rien à manger et à boire. Tu n'as pas non plus de quoi dormir. On te demande de jouer dans un bar et de le remplir. Ca arrive. Il y en a qui en profitent et qui te donnent un billet de 50 euros parce que tu fais du metal. J'exagère un peu mais ce discours existe. Il faut dire non parce que c'est de l'ordre du respect tout simplement. Il faut demander une petite assiette, un peu à boire et un billet qui te permette de rembourser tes frais de location. Tu as un camion, des frais d'essence, de péages. C'est la moindre des choses. Certaines structure ou associations n'hésitent pas a profiter de la situation.



Est-ce que le fait de tourner beaucoup a eu un impact sur l'écriture des nouveaux morceaux ?
Je ne sais pas trop car je ne compose pas. Ce sont Jean Batiste et Cedric qui prennent en charge l'écriture. Mais on en discute et chacun de nous a un regard sur les morceaux. Mais ça a joué, c'est évident, car chaque expérience forme ta personnalité. Avec ce qui nous est arrivé en République Tchèque on a réfléchi. On a décidé qu'on allait faire les choses bien, comparé à auparavant pour ne plus connaître ça. Cela a été un moteur. Heureusement que nous sommes passionnés et que l'on a la hargne. Avec une envie d'avancer et mettre ses tripes à l'air. On s'est dit que l'on s'était fait pigeonner et que maintenant on allait agir différemment. Mes mots sont un peu forts mais c'est exactement ça. Il faut avoir envie de continuer et y croire.

C'est pour cette raison que vous avez appelé votre deuxième opus "Ressurect" ?
Oui, il y a un peu de ça. Il y a beaucoup de facteurs. D'abord il y a ce premier titre qui se nomme "Ressurect The Scurge". Il y a eu aussi le fait qu'il y a eu un changement de line-up ce qui fait que maintenant nous sommes trois amis d'enfance, il y a un côté famille. Et puis on a un nouveau label aussi, on revient avec des nouveaux morceaux. Tout ça fait que c'est un peu une résurrection. On essaie de faire les choses bien.

Vous avez aussi changé la présentation du nom du groupe pour revenir à un logo typique death metal ! C'est une forme de retour aux sources ?
Oui, c'est exactement ça. On a voulu changé pour qu'il soit un peu plus stylisé en rapport avec notre époque. Effectivement sur cet opus on a eu envie de faire ressentir un peu plus nos influences de base que l'on depuis le début. On a été influencé par les pionniers du death metal comme Cannibal Corpse. Ce sont des précurseurs du death metal qui ont toujours été présents en nous. On a essayé de faire ressentir cela dans la production, dans les compositions tout en gardant notre personnalité avec un côté très contemporain, très moderne. On est en 2017 et plus dans les années 80/90.

Vous avez choisi d'enregistrer dans votre propre studio, comment s'est déroulé l'enregistrement ?
Il se trouve que c'est toujours pareil, c'est en rapport avec le budget financier. Il faut beaucoup d'investissements personnels. Il se trouve que l'on a pris la décision de monter notre propre studio personnel. On a donc acheté du matériel et on a la chance d'avoir Jean-Baptiste qui n'est pas présent aujourd'hui mais qui est un passionné de logiciel d'enregistrement depuis qu'il est tout jeune. Il s'est donc proposé pour mixer et enregistrer l'album. On a donc fait toutes les prises chez nous, ça nous a apporté une certaine liberté sur le plan artistique et aussi en termes de temps. On n'était pas bridés par une deadline. Lorsque tu rentres en studio, il faut réserver des heures d'enregistrement et cela revient assez cher. On a pris cette décision et cela a été une grosse plus value. De ce fait, on a dépensé de l'argent dans du matériel mais on n'a pas financé des heures de studio. Et puis il faut du temps pour trouver un studio qui te corresponde et qui sonne bien. Il faut aussi trouver un ingé son avec qui tu as le feeling et cela peut être compliqué même si c'est possible.

Vous avez attendu quatre ans avent de revenir avec un nouvel opus, c'est parce que vous souhaitiez prendre votre temps ?
Cela n'a rien a voir avec le studio. En fait on a eu la chance de pouvoir tourner pour défendre le premier opus. Il y a eu de la demande. On est conscients que quatre ans c'est long mais on a pris la décision de tourner au lieu de se remettre à composer immédiatement. Cela a été une décision qui a été lourde de conséquence car chronologiquement parlant ça été très lent. Il fallait que l'on se remette à écrire et on a pris la décision d'arrêter les dates et de se concentrer sur la composition. Mais c'est vrai que c'est un peu à double tranchant, on a joué avec le feu car tu peux être très vite oublié. On est partie sur l'idée que même si on revient quatre ans après, on fait quelque chose de bien. On a essayé de faire au mieux. Et pour l'instant ça a l'air de plutôt bien fonctionner.

En 2012 vous avez eu l'opportunité de pouvoir tourner en Amérique du Sud, je suppose que ça a dû être un moment intense ?
Cela a été un gros tremplin pour nous. On a eu une chance incroyable. Je ne faisais pas partie à cet époque de THE WALKING DEAD ORCHESTRA mais je les connaissais car j'avais deux amis d'enfance qui en faisaient partie. Eduardo, l'ancien bassiste, était équatorien. Il est parti en Equateur pour tourner avec Death Communal qui est un gros combo équatorien. Cela nous a permis de partir là-bas pour trois semaines de tournée et de terminer avec dans un festival de 30 000 personnes. Cela a été un gros tremplin pour la formation parce que lorsque nous sommes allés là-bas, ça a littéralement explosé sur les réseaux sociaux. Un combo qui sort de nulle part et qui se retrouve catapulter sur un scène de 30 000 personnes, ça fait parler en France.

Vous avez signé avec un label américain, Unique Leader Records, c'est une étape importante qui se dessine pour vous ? 
Oui, c'est très beau, c'est une opportunité de fou. On a eu cette chance de signer avec Unique Leader Records qui est un gros label de death metal et qui nous permet d'avoir une distribution mondiale. On découvre un peu les facettes de ce coté business que l'on ne connaissait pas. On espère toucher un public plus large.

Penses-tu que cela peut vous ouvrir des portes aux USA ?
Je pense que oui. C'est un label qui existe depuis longtemps et qui a un gros réseaux. Effectivement, cela nous permet d'avoir un orteil, peut-être un pied, aux USA. Si on continue à travailler correctement, peut-être que l'on pourra aller jouer aux Etats-Unis. Le seul problème c'est qu'il faut arriver à trouver la bonne opportunité car il ne faut pas se mettre en danger financièrement pour la visibilité. Il faut que l'on ait de bonnes conditions, on ne veut pas partir là-bas n'importe comment.

"Ressurect The Scurge" est votre nouveau single après "Vengeful Flavors", pourquoi avoir choisi ce titre en particulier ?
On part du principe qu'il faut que le morceau nous parle vraiment. On pense aussi a une histoire d'accessibilité. On a choisi ces deux titres car ils peuvent être chanter facilement. La sonorité n'est pas non plus hyper agressive même si ça reste du death metal. C'est accessible, on essaye toujours d'avoir une politique d'ouverture. On aime bien faire découvrir le metal à des personnes qui n'en écoutent pas. Même si le death paraît très violent, on aime bien donner des sonorités qui peuvent être appréciées par certaines personnes. C'est un choix stratégique que ce soit au niveau du choix des morceaux que des clips. On a voulu reproduire dans le clip de "Resurrect The Scurge" le laboratoire que l'on trouve sur la pochette. On a voulu développer ce côté artistique. On a confectionné les décors nous-mêmes et on a tourné avec Yvan Cahagne en collaboration avec la compagnie Arcanum à Grenoble. On a voulu aussi doper l'histoire autour du personnage l'Architecte que l'on a développé et qui fait partie de la formation.

En découvrant la pochette, j'ai immédiatement pensé à la quadrilogie "Alien"...
Grave ! Tu as bien vu, c'est complètement ça. Il se trouve que l'on est des grands fans de Repley et d'"Alien". On apprécie ce genre de film, on en regarde beaucoup. On a des grosses références en films d'horreur souvent basées sur le côté artistique. On s'intéresse aux ambiances, à la façon dont le tout a été filmé, les décors. "Alien" est une grosse référence, on adore, on a un peu accentué cela a travers la pochette. On apprécie ce coté un peu froid, biomécanique. On s'en est inspiré mais c'est venu naturellement. On ne s'est pas dit "On va faire comme dans "Alien"". C'est issu de nos influences cinématographiques et artistiques.

C'est aussi pour cela que vous vous appelez The Walking Dead Orchestra ?
Oui, il y a un lien. On ne parle pas de zombies. C'est très simple à la base. Lorsque JB et Cédric ont fondé le combo en 2011, ils se sont mis à chercher un nom. Ils étaient fans de la B.D "The Walking Dead". Ils voulaient choisir ce nom mais cela posait quelques problèmes. La grand-mère de Jean-Baptiste venait souvent aux nouvelles et leur demandait toujours comment ça allait avec son orchestre ! Elle utilisait des mots de Mamy et c'est comme ça qu'est née l'idée de "Orchestra". Au final cela a donné THE WALKING DEAD ORCHESTRA.

Comment en es-tu arrivé à devenir le nouveau bassiste du combo ?
Tout s'est fait naturellement. J'ai grandi avec Kevin et Jean-Baptiste donc je les connaissais très bien. J'ai créé mon premier groupe avec Kevin, j'avais alors onze ans. Il se trouve que je suivais l'actualité de THE WALKING DEAD ORCHESTRA car bien évidemment je les connaissais. Parallèlement, je jouais moi aussi dans une autre formation. Lorsque le poste de bassiste a été vacant, naturellement on m'a demandé de devenir le bassiste de la formation car je les connaissais et j'étais musicien. J'ai accepté parce que c'était des copains et que de jouer avec eux c'est génial, surtout lorsque c'est des amis d'enfance. J'ai appris l'ensemble des parties de basse du premier opus puis j'ai travaillé avec eux sur le deuxième.



Comment es-tu devenu bassiste ?
C'est grâce à THE WALKING DEAD ORCHESTRA et à la proposition de JB qui m'a appelé pour que je devienne leur nouveau bassiste. Avant, je jouais de la guitare et je chantais dans un autre groupe. Comme on a la même optique artistiquement parlant, on se comprend. Forcément pour JB et Cédric cela coulait de source que j'intègre le combo. J'ai travaillé la basse pendant des heurs chez moi pour maîtriser tous les titres. Comme j'ai une formation de guitariste, c'est un instrument qui ne m'est pas inconnu.

Est-ce que c'est difficile de passer de la guitare à la basse ?
Ce n'est pas du tout la même approche car ce n'est pas le même instrument. Il faut changer sa façon de voir les choses. J'ai beaucoup appris là-dessus. Mais bizarrement maintenant je me retrouve plus en tant que bassiste que guitariste. J'adore la rythmique, faire groover les choses, apporter de la vie du relief, avec une bonne batterie derrière c'est génial. Mais tout ça m'a demandé beaucoup de travail car ce n'est pas le même instrument. Il ya des jours où je travaillais la basse pendant sept heures. C'est un style de musique que j’adorais, j'ai toujours écouté du death mais j'avais jamais pratiqué à la basse.

Vous venez de changer de chanteur et curieusement ils ont le même prénom ! 
Oui ! (rires) Avant il y avait Florian Gabriel et maintenant c'est Florian Gatta. Il est très bon. Il est arrivé en Janvier 2016. Tout se passe très bien et humainement parlant il est excellent. Il a apporté quelque chose avec sa voix au niveau technique. Il y a au niveau de son chant quelque chose de très propre, très bien fait et très bien exécuté. Il a aussi une réelle présence sur scène.

Quelles sont les qualités qu'il faut avoir pour être membre de The Walking Dead Orchestra ?
De la rigueur et avoir un sens du professionnalisme assez aigu. Et surtout rester très humble pour pouvoir avancer et apprendre parce que l'on apprend toujours par soi-même. Il faut aussi savoir tout faire et rester ouvert. Ce sont des qualités que tout musicien doit avoir pour pouvoir progresser à tous les niveaux.

Vous venez de signer avec Zed Agency qui va gérer vos tournées désormais...
Oui. Il faut avoir des personnes qui travaillent avec toi notamment sur la recherche de dates. C'est hyper important avec le temps. Il faut savoir qu'un groupe fait tout de nos jours. Il travaille autant sur la recherche de dates que sur la composition, les répétitions. Il faut se rendre sur le lieu des concerts aussi. Tout cela demande énormément de temps car il y a aussi la vie privée et parfois c'est compliqué. Là, on a la chance d'avoir des gens qui vont faire cette partie du travail et qui vont agir pour nous. Cela nous enlève une épine du pied et ça nous permet de nous concentrer sur d'autres parties qu'il ne faut surtout pas négliger. Plus on avance dans le temps et plus la charge de travail augmente. Au bout d'un moment c'est un peu le serpent qui se mord la queue. Si tu n'as pas de structure pour t'aider, cela devient compliqué.

Quels sont selon toi les principales différences entre "Architects Of Destruction" et "Ressurrect" ?
L’ambiance. "Resurrect" est bien plus ambiancé. Il y a beaucoup d’arrangements de sonorités, de mélodies. Je le trouve plus mature et surtout plus sincère. Il nous correspond personnellement. Il nous ressemble plus que sur "Architects". Je le trouve très bien, je l’adore il n’y a aucun problème avec ça. Mais les compositions sont plus matures pour le nouveau CD.

Vous avez l’impression d’être un peu leader sur la scène grenobloise ?
Non, on ne se considère pas du tout comme ça. On apprend toujours des autres formations. Parfois on se prend des raclées par des formations plus jeunes que nous et on est surpris. Cela nous fait plaisir. On aime bien fédérer, se retrouver et faire un concert avec d’autres combos. Si un jour on atteint un stade important et que l’on a la possibilité d’invité d’autres groupes pour ouvrir pour nous, on le fera. Ce sera avec un grand plaisir que l’on invitera ceux que l’on a connus et qui existeront peut-être encore. On ne se considère pas du tout comme une locomotive parce qu’il y a toujours plus important que nous. On a toujours ce côté humble. On est des musiciens comme les autres et on ne sait pas ce qui peut se passer.

Quel est la philosophie de The Walking Dead Orchestra ?
C’est une très bonne question. Elle est simple, c’est juste être rigoureux, travailler et surtout être ouvert et ne pas se prendre la tête. On essaie de faire les choses bien dans notre coin, à notre rythme en essayant de fédérer du monde comme tous les combos. Effectivement je ne pourrais pas te dire que c'est vraiment une philosophie. On n'a pas de phases préparées à l'avance. On est vraiment dans un état d'esprit qui consiste à se faire plaisir et à essayer de donner du plaisir aux gens.

Vous allez donner une soirée au Black Dog pour la sortie de l'opus ce soir ?
Non même pas il n'y a pas de soirée spéciale. On ne vient pas souvent sur Paris, on s'est simplement dit "Pourquoi ne pas mettre un petit message sur Facebook pour inviter des gens s'ils en ont envie à venir partager un petit moment avec nous, juste boire un verre, se rencontrer et discuter". C'est avec un grand plaisir qu'on les accueillera. On a posté ce message sur les réseaux sans aucune prétention. C'est simplement pour pouvoir rencontrer du monde qui a peut-être écouté ce que l'on fait et qui on envie de passer un moment avec nous en toute simplicité.

Comment cela se passe pour vous à Grenoble ?
On se connaît tous. C’est un peu global à toute la scène française. On s’est tous au moins vus ou croisés une fois. Mais on ne se connaît pas forcément de visu. En Isère et dans la région de Grenoble, il y a une grosse scène avec un public important. On a grandi dans cet univers. Au lieu d’aller brûler des poubelles, on jouait de la guitare dans des caves. On répétait et on faisait du rock’n’roll. Il y a une scène réelle. Florian, par exemple, faisait partie d’une autre formation avant qui lui a permis de connaître THE WALKING DEAD ORCHESTRA. Moi j’avais aussi mon propre combo mais je connaissais JB et Kevin qui jouaient dans THE WALKING DEAD ORCHESTRA. On connaît aussi d’autres groupes de Paris et dans certaines villes françaises.

Pour conclure, qu'as tu envie de rajouter qui te paraît important ?
Rien de plus, je pense que tout a été dit sur l'opus et sur THE WALKING DEAD ORCHESTRA. Merci d'avoir pris du temps pour nous. Et surtout je tenais à dire que c'est des personnes comme toi et d'autres qui permettent aussi de faire avancer les choses et de continuer à faire vivre cette scène. Car en France, c'est compliqué. Merci beaucoup, c'est vraiment super cool et ce qui est certain c'est que l'on oublie pas les personnes qui nous donnent un coup de pouce par des interviews ou sur des concerts ou sur un plan technique. J'ai trouvé que tes questions étaient super cool. Merci beaucoup pour ton ouverture et ton accessibilité.

Merci beaucoup à toi et bonne soirée.
Je pense que l'on va rigoler. Salut et merci beaucoup.


Le site officiel : www.thewalkingdeadorchestra.com