Interview faite par Byclown à Paris.

Salut les gars, c’est votre première interview pour ce webzine, du coup j’ai quelques questions à vous poser sur la sortie de votre dernière opus "Running With The Dogs" mais j’ai aussi des questions un peu plus personnelles en stock. Première chose, merci de vous présenter et de présenter votre groupe en quelques mots.
Matt (chant) : Je suis Matt, je suis le chanteur.
Rick (basse) : Je suis Rick, je joue de la basse.
Dhani (batterie) : Je suis Dhani et je joue de la batterie.
Rick : Et on est le groupe THE TREATMENT !
Dhani : En gros on a commencé le groupe lorsque nous avions 14/15 ans. J’ai commencé des auditions afin de trouver les deux premiers membres du groupes ensuite on a trouvé Matt via MySpace et Jake, l’un des guitaristes, via Facebook.

Quelles sont vos influences musicales ?
Dahni : AC/DC, Judas Priest.
Matt : J’aime ceux-là aussi, et Led Zep aussi.
Dahni : Je pense qu’on aime tous les mêmes groupes et d’ailleurs ces influences sont tout à fait reconnaissables dans notre musique.
Rick : Je pense qu’on aime tous aussi le metal, énormément ! Ça ne se retrouve pas dans notre musique au niveau des sonorités, mais plutôt au niveau de l’énergie, comme le punk, musique qui se retrouve dans la nôtre de par notre attitude. On prend des parties çà et là, de manière consciente ou non.
Rick : Lorsqu’on s’est réuni ensemble au tout début pour répéter et avoir des idées, on a essayé pas mal de trucs différents, pas mal de styles musicaux, de sonorités, mais ce qui est le mieux ressorti c’est le bon vieux rock classique alors on s’est dit : "Ok, c’est là dedans qu’on est bon et qu’on se sent bien alors allons-y, faisons-le !".

Vous êtes tous assez jeunes et pourtant vous aimez et jouez de la vieille musique. Pourquoi avoir fait ce choix de rester dans une ligne old school ?
Dahni : Cela vient de nos parents. Pour ma part j’ai toujours vu mon père écouter ce genre de musique, comme AC/DC, Status Quo, et en jouer aussi, je n’ai rien connu d’autre étant enfant.
Matt : Exactement, on a grandi avec ça, par l’influence de nos parents et de nos grands frères, donc à chaque fois, on avait cette musique à la maison. Lorsque nous nous sommes mis à jouer dans le groupe, il nous est paru naturel de jouer ça. On n’a pas spécialement forcé le trait.

Etes-vous un peu inquiets de la comparaison que peuvent faire les gens et la presse de la ressemblance entre votre musique et les groupes de légende qui sont vos influences ?
Dahni : Non pas du tout, c’est même plutôt un honneur. Les gens qui viennent aux concerts des gros groupes dont nous faisons la première partie nous applaudissent aussi, et d’ailleurs, lorsque l’on donne nous-mêmes des concerts en tant que tête d’affiche, des gens se déplacent, payent leur place pour venir nous voir.
Rick : Il n’y a rien de calculé dans notre démarche, on joue ce qu’on aime jouer et ce qu’on sait jouer le mieux.

On voit de plus en plus d’ailleurs un réel revival de la musique des années 70, avec le stoner par exemple, et des années 80 avec le heavy mMetal et des groupes comme Battlebeat ou dans le thrash avec des groupes comme Vektor ou Angelus Apatrida. C’est la même chose dans le rock avec des groupes comme vous-mêmes ou encore Airbourne.
Rick : Oui carrément. Je pense que les gens en ont assez d’écouter les groupes "modernes" car chacun essaye de copier l’autre, et dans le cas du metal, pour certains styles, il n’y a plus de feeling, tout est une question de celui qui fera le truc le compliqué, le plus désaccordé, avec les mesures les plus complexes, etc… Attention je ne crache absolument pas sur le metal qui est une musique que j’adore, mais je pense que les gens ont besoin de revenir à des choses plus organiques. Les "nouveaux groupes", dont nous faisons partie, jouent des styles assez anciens, connus par tous et fédérateurs, mais avec une touche un peu différente. C’est ce qui explique le succès d’Airbourne. Quand ils sont arrivés avec leur énergie de folie sur scène, personne ne s’attendait à ça et ça a marqué les esprits, ça a donné une autre dimension à leur musique.
Dahni : Les mecs sont arrivés sur scène en jean et t-shirt noir, sans artifice, avec une mentalité "On s’en fout de tout, on est juste là pour s’amuser, et amusez-vous avec nous", qui a forcément plu aux gens qui avaient besoin d’une certaine fraîcheur.



Il est temps de parler de votre nouvel opus "Running With The Dogs". Combien de temps avez-vous mis pour le composer ?
Matt : Presque un an. On a fait ça entre les tournées. On est tous hébergés presque au même endroit et notre manager (qui est de la famille de Dahni) à un studio dans la maison donc, lorsqu’une idée nous vient, on peut descendre et enregistrer sans pression aucune.

Du coup, vous préférez composer à la maison ou en tournée ?
Dahni : On n’a pas de préférence mais il est vrai que nous trouvons pas mal d’idées en tournée car on tourne beaucoup. On trouve des idées que l’on met en forme et on teste sur le public pour voir si celui-ci est réactif ou non, cela nous permet de savoir si on doit continuer ou non à bosser un morceau pour le mettre ou non sur album. Je me souviens qu’on a fait ça pour la tournée avec Kiss et les retours ont été plutôt positifs.
Rick : Le truc qu’il y a avec la tournée de Kiss, c’est que c’était la première fois qu’on avait un tour bus juste pour nous, après plein de place à l’intérieur. Du coup on se réunissait dans la rotonde, au fond du bus et on avait assez de place pour jouer de nos instruments et composer dans de bonnes conditions.

D’ailleurs, comment avez-vous l’habitude de composer dans le groupe ?
Dahni : Chacun peut ramener ce qui lui chante. On travaille sur tout à 5. On est un groupe, une entité. Il n y a pas qu’une seule personne qui fait tout pour les autres, chacun est libre de faire comme il veut et de proposer les choses aux autres.

Le meilleur coté du boulot : la tournée ! Jouerez-vous en France ?
Dahni : Malheureusement non, du moins pour le moment nous n’avons rien de programmé. On va surtout faire pas mal de festivals d’été, pour le reste qui peut savoir ?
Matt : Le public français est l’un des meilleurs en Europe, c’est bien connu, alors évidemment qu’on a envie de revenir.

Je sais que vous en avez eu beaucoup mais, racontez-moi votre meilleur moment "spinal tap".
Rick : Ouh là ça va être dur, on en a eu tellement, attends je réfléchis… (il regarde Matt, et lance, avec un doigt accusateur) Le Graspop !
Matt : Oh merde, c’est pour moi ça ! Ok, donc nous jouions au Graspop en Belgique et ce jour là je portais un pantalon en cuir. D’habitude je ne porte pas de caleçon mais ce jour-là, ne me demande pas pourquoi, j’en portais un. On arrive sur scène, tout se passe bien jusqu’au moment où je tente de montrer les limites de ma souplesse et là, bim, mon pantalon se déchire, mais se déchire vraiment, du genou jusqu’à l’entrecuisse et ce des deux côtés ! Je me suis retrouvé en caleçon sur scène alors que d’habitude j’en mets pas, imagine un peu si j’en avais pas mis !!
Dhani : Sinon une autre fois, on jouait pour Kiss et Tag (Tagore Grey, guitariste) a fait une cascade d’une rare violence en montant sur le promontoire de scène réservé normalement à l’orchestration de Kiss. Il a fait une sorte de demi soleil, en partant les deux jambes en avant, personne n’a su comment ni pourquoi il avait glissé mais il a chuté à plat dos par terre et le pire c’est que, machinalement, il a continué à jouer.
Matt : Une fois aussi, je me suis cassé la gueule de scène et je me suis cassé le nez, je pissais le sang, mais qu’importe j’ai continué à chanter ! Voila des moments spinal tap, on a même vécu plusieurs fois des histoires en coulisses pas possibles !
Rick : Je m’en rappelle, je pleurais littéralement de rire !
Dhani : La question du cheminement pour arriver jusqu’à la scène est un point épineux quand tu joues dans un groupe de première partie car souvent les gros groupes ont leur propre entrée de scène que tu ne peux pas emprunter. Je me rappelle d’un concert qu’on a fait en Ecosse où, pour aller jouer notre set, on a dû sortir de la salle par une issue de secours et re-rentrer par l’entrée principale, à côté des gens qui faisaient la queue, traverser la foule, et monter sur scène à l’arrache. C’était vraiment ridicule !!



Parlez-moi des clips pour cet album.
Dahni : On a déjà fait deux clips vidéo (un vrai clip et une lyric video pour "Emergency") pour cet album mais je pense qu’on va en refaire deux autres dont un vrai clip pour "Emergency".

Et du coup vous préférez faire des clips avec des performances live ou des clips scénarisés ?
Matt : Cela dépend vraiment de la chanson, de ce dont elle a besoin, c’est bien pour ça qu’on va faire un vrai clip pour "Emergency" car la lyric vidéo ne suffit pas. Après, chaque type de clip a son inconvénient, car on n’est pas de vrais acteurs, et pour les imitations de performance live, c’est ultra difficile d’être filmé sur scène alors qu’il n'y a personne devant, pas d’ambiance. Je pense que ça doit se voir sur nos visages.

Votre vidéo musicale favorite ?
Rick : De nos vidéos ou d’autres groupes ?

D’autres groupes évidemment.
Matt : Tu imagines le mec qui dit que sa vidéo préférée c’est celle de son groupe ? ...Au secours (rires) ! Pour ma part je dirais le live à Wembley de Queen.
Dahni : Def Leppard, à Wembley aussi je crois.
Rick : AC/DC, "Let There Be Rock".

Connaissez-vous des groupes français ?
Rick : Gojira ! Je les adore !! Ça en est presque obsessionnel.
Matt : BlackRain.

Avez-vous une dernière chose à dire pour conclure l’interview ?
Dahni : Jetez une oreille sur notre nouvel opus et si il vous plaît, achetez-le, comme ça on viendra plus souvent en France pour jouer.

Ok et une petite phrase peut-être pour les filles ?
Dahni : Ah ça Rick, c’est ta partie…
Rick : Merde, faut que ça me tombe dessus… Que dire…
Dahni : On s’en fout tu es le bassiste, personne ne vient pour toi (rires).
Rick : (mort de rire) Ok les filles, ramenez-vos seins, on sera là pour les accueillir.


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