Interview faite par mail par Gloomy

Salut Chibi, bienvenue sur French Metal pour notre première interview de The Birthday Massacre. Pourrais-tu s’il-te-plaît présenter le groupe à nos lecteurs ?
Chibi (chant) : Salut ! Nous sommes THE BIRTHDAY MASSACRE, nous vous saluons de Toronto, Ontario, Canada. Notre musique rassemble beaucoup d’éléments différents : synth pop, electro, metal, industriel.

Votre dernier album, "Hide And Seek", est sorti le mois dernier (interview réalisée en Novembre 2012). Quel a été l’accueil des fans et des médias ?
Nous sommes très satisfaits des retours ! L’album est entré dans les charts du Billboard, ce qui était très enthousiasmant, et les avis que nous recevons sont très positifs. Nous nous sommes énormément impliqués pendant l’enregistrement –je pense que tu pourrais appeler ça "travailler avec amour"– et malgré que ça ait été un processus difficile, nous étions très heureux du résultat final. J’en suis très fière ! Nous avons tourné pendant une courte période après la sortie de l’album, et la réception du public était magnifique !

En ce qui te concerne, que pourrais-tu dire à un auditeur lambda pour le motive à écouter ce nouvel album ?
Il y a beaucoup d’émotion sur cet album ; pour parler de manière plus personnelle, cela se reflète dans les paroles et dans mon chant. J’ai eu quelques problèmes avec ma voix, dus à des années de tournées, qui ont atteint leur summum pendant que nous enregistrions. Donc d’une part, je gérais ces soucis, et d’autre part, nous avons, grâce aux paroles, exploré des thèmes plus sombres que par le passé. C’était un défi pour nous ; cela nous a demandé beaucoup d’introspection et de lutte à maintes reprises. Le résultat est très beau et très personnel.



J’ai eu une agréable surprise grâce à ton chant sur "Leaving Tonight" et "Play With Fire" : c’était différent de ce que j’ai l’habitude d’entendre de ta part. T’es-tu préparée à l’enregistrement de manière particulière ? Était-ce une simple envie d’essayer quelque chose de nouveau ?
"Leaving Tonight" est inspiré d’un cas de meurtre irrésolu à Toronto datant d’approximativement une trentaine d’années. Je suis très intéressée par les affaires criminelles, et celle-ci m’a fascinée ; l’approche de ce morceau m’était donc très personnelle, et ce morceau lui-même m’est très précieux pour de multiples raisons. Lorsque nous l’avons enregistré, je m’y suis sentie liée, je me suis sentie attachée émotionnellement au sujet traité. Quant à "Play With Fire", elle a été écrite par Rainbow et par un autre musicien de Toronto, SINS. C’est un ami proche depuis plusieurs années, et c’était intéressant pour moi de m’attaquer à un titre écrit par eux deux. J’ai voulu lui rendre justice et lui conférer les émotions qu’ils lui avaient instillé pendant la période de composition. C’était une expérience unique à mes yeux !

Une de mes chansons favorites sur le dernier album est le très énergique "Down". Pourrais-tu nous dire quelques mots à son propos ?
Oui, bien sûr! Le refrain de "Down" m’est sincèrement assez difficile à écouter. Je n’ai clairement jamais sonné comme tel auparavant. Je travaillé avec Rainbow, nous travaillions sur les nouvelles compositions depuis une bonne journée, il était sûrement près de 4 h du matin et nous étions tous les deux épuisés. Nous en avions assez, pour être honnêtes. Mais nous tenions à terminer 'Down', et tout ce qu’il restait était ce refrain. Nous avons tenté différentes approches, mais aucunes d’entre elles ne nous convenaient. J’ai fait en sorte de canaliser toute ma frustration et j’ai foncé. Le résultat est intense et l’écouter me ramène à la pièce épuisante où j’étais cette nuit-là. Donc, ouais, je n’aime pas tellement l’écouter. Haha !

J’aimerais également en savoir un peu plus sur le titre, "Hide And Seek". Quelles étaient vos inspirations principales pendant sa conception ?
Il y a une série de thèmes sur cet album qui reflètent le concept de ce qui est dissimulé. Il y a le vrai crime, les idées mystérieuses – les choses affreuses qui peuvent arriver dans une ville, un parc local, chez le voisin… Ces secrets qu’une ville dissimule dans son histoire. Et il y a aussi l’impression de ne pas vraiment connaître ceux qui t’entourent –tu ne connais pas les secrets que les gens cachent. Tu peux être proche de quelqu’un pour te rendre compte que, finalement, tu ne le connais pas du tout. Alors pendant que nous cherchons, pourchassons cette connexion avec les gens et au sein de notre environnement, nous n’avons aucune idée de ce qui, et de ceux qui nous entourent, ce qui est enfoui au fond.

L’electro, les riffs incisifs, les mélodies entêtants ; The Birthday Massacre est reconnaissable en quelques secondes à peine. Mais bien sûr, cet avis ne tient qu’à moi. Comment vois-tu votre musique ? Comment la définirais-tu ?
Nous nous sommes toujours dit que nous écririons le type de musique que nous désirons écouter. Et puisque nous adorons une gamme de genres très large, nous essayons naturellement de combiner le tout pour faire en sorte que ce qui en ressort nous plaise.



Un autre élément est typique de ton groupe : l’ambiance à la fois sombre et enfantine (et, bien évidemment, l’incontournable couleur violette). Est-ce que tu considères l’enfance comme une période spéciale, emplie d’imagination ? Qu’est-ce que cela signifie pour toi ?
Je crois que nous avons, comme beaucoup, aimé notre enfance. Les temps où tout ce que nous avions à faire était de jouer, passer du temps à l’extérieur, lire, se servir de notre imagination nous manquent. Avec le recul, les choses paraissaient très simples. Et puis tu deviens un adulte, avec les responsabilités qui s’en suivent, et tu apprends tout ces éléments dont tu n’aurais jamais imaginé l’existence en temps qu’enfant. Mais c’est une idée charmante d’être capable de se languir, de conserver de l’innocence et de la simplicité. Et ça devient de plus en plus difficile, presque impossible, au fil des années qui s’écoulent. Comme par exemple, je ne veux pas m’inquiéter de pouvoir payer mes factures. Ou penser à la mort. Je veux dessiner des images, tu vois ?

The Birthday Massacre est né en 1999. Quelles sont tes plus grandes fiertés ? Et qu’aimerais-tu faire pour emmener le groupe encore plus loin dans sa carrière ?
Mes plus grandes satisfactions ont été de jouer de merveilleux concerts, d’avoir eu la possibilité de tourner et de connaître l’expérience de ces situations folles et belles avec les gens que j’aime. Je suis très fière de notre musique. Nous avons accompli beaucoup, et je suis très reconnaissante pour tout cela, fière de moi et des garçons parce que nous nous sommes accrochés, malgré les périodes difficiles que nous avons connues. Nous avons des histoires magnifiques, mais aussi des expériences horribles, que nous avons surmontées ensemble. C’est une expérience de vie complètement unique, d’être dans un groupe depuis si longtemps et d’être parvenu à créer ce que nous sommes devenus. Et en ce qui concerne le futur, le défi va rester tel qu’il l’a toujours été : continuer à écrire et à travailler ensemble. Ensuite, nous verrons ce que le futur nous réserve. Qui sait ?

Je profite toujours de la dernière question pour donner à l’artiste l’occasion de s’exprimer à son gré. Mais tout d’abord, je voulais te remercier chaleureusement pour ta disponibilité ! A présent, le mot de la fin est à toi !
Je veux juste te remercier. Je sais qu’il t’a fallu du temps pour recevoir ces réponses, et j’apprécie énormément ta patience et ton désir de réaliser cette interview avec moi !


Le site officiel : www.thebirthdaymassacre.com