Interview faite par mail par Vince et MissGayelles
Bonjour les gars, outre le fait de vous remercier pour cette interview accordée à French Metal, un petit démarrage en douceur, pouvez-vous présenter Supertanker ?
Ced (chant) : Nous sommes cinq potes de longue date qui ont roulé leur bosse dans divers projets (Cedric à la basse, Fab et Mat aux guitares, Jerry à la batterie et moi au chant) réunis autour du même groupe SUPERTANKER.
Fab (guitare) : Oui, cinq mecs traumatisés par le mztal des années 90. L’histoire a commencé en 2007, en région parisienne. En 2008 nous avons sorti un EP 3 titres "In Fall We Trust" et nous voici avec notre premier album "Songs From The Ashes".
C’est votre premier album, qu’est ce que l’on ressent quand on le tient (enfin) dans ses mains ?
Fab : J’aime bien le terme "enfin", c’est vrai, l’accouchement a été plus long que prévu, mais il est là et nous sommes assez contents de notre rejeton !
Un partenariat avec le Kollectif Klonosphere pour cet album, qu’est ce que cela vous a apporté de rejoindre une équipe qui respire et vit pour ses groupes ?
Fab : Nous connaissions la Klonosphere de l’extérieur, depuis quelques temps, de par des groupes que nous aimons et qui sont chez eux. Dès notre premier contact avec eux, le feeling est vraiment bien passé, c’est des passionnés, tout autant que nous, ce n’est pas qu’une histoire de "business" et ce n’était pas évident. Nous sortons de nulle part, on s’est pointé avec notre album, on leur a dit "Voilà ce qu’on fait, on aimerait bosser avec vous". Ils l’ont écouté et on dit ok. Depuis ça bouge pour nous. Ils sont pro et très actifs ! Donc pour l’instant ça nous apporte que du positif.
On peut dire que votre album est direct, sans concession, dans quel état d’esprit l’avez-vous composé ?
Fab : Ben écoute, t’as tout résumé, direct et sans concession. Nous avons traversé des moments difficiles, nous y avons mis toutes nos émotions, sans filtres. Il y a des morceaux dans "Songs From The Ashes" qui sont chargés de nos histoires personnelles, une vraie part de nos vies.
Ced : Pour ma part, mon meilleur ami, Franck, bassiste de Caedeath, est décédé lors de l’enregistrement. Une période difficile. L’album lui est dédié.
Parlez-nous un peu de son enregistrement, avec qui, comment, où etc. Chez French Metal on est curieux, on veut tout savoir !
Fab : Nous avons enregistré chez François Ugarte au Dark Wizard Studio à Saint Remy-lès-Chevreuse. Ça n’a pas été simple car peu de temps avant de rentrer en studio, notre premier batteur a quitté le groupe et nous avons eu un autre changement de line-up pendant l’enregistrement avec le départ de Jay. Mais malgré cela et grâce à François, qui était aussi motivé que nous par ce projet d’album, nous avons eu des super conditions d’enregistrement. Nous avons pu prendre notre temps et nous pencher sur le son que nous désirions.
Au niveau vie du groupe, vous répétez ensemble ? Êtes vous plutôt Guitar Pro, échanges de mails, de fichiers ou au contraire êtes-vous plutôt bon vieux 4 pistes de derrière les fagots ?
Fab : Oui nous répétons ensemble, nous ne sommes pas non plus hyper assidus au niveau des répèt', j’entends par là que quand nous n’avons pas de dates, que nous ne sommes pas en période de composition ou que nous travaillons sur des choses annexes à la musique (recherche de dates, promotion, com….) il peut se passer quelque temps sans que l’on répète. Après pour la compo, nous n’avons pas de méthodes particulières, certains titres ont été composés quasi direct en répèt' et d’autres viennent par des échanges de fichiers, quand l’un de nous a une idée. Mais tout est finalisé en jouant ensemble.
Vous composez en groupe ou y a-t-il une seule tête pensante qui amène un riff, une idée et ensuite on laisse faire le feeling ?
Fab : Non il n’y a pas une seule tête pensante. La majeure partie de l’album a été composé par Ced et moi mais des titres comme "Temple Of Sin" et "Antihero" résultent de Ced et Jay notre ancien guitariste (actuellement jouant dans Kause 4 Konflikt) et "Far" de Denis (premier guitariste du groupe) et moi.
Ced : Mat et Jerry sont arrivés dans le groupe après le processus de composition de "Songs From The Ashes" mais Mat a déjà commencé à composer quelques trucs pour le prochain album.
En tout cas une certitude : cet album cogne sec ! Avec un son bien puissant, bien old school, vous devez en être satisfaits !
Fab : Oui assez. Nous avons passé beaucoup de temps avec François à travailler sur le son de l’album. Je me souviens avoir passé une journée entière avec lui rien que sur le son des grattes par exemple. Il s’est vraiment investi, il était vraiment à l’écoute du son que nous recherchions. Il a bossé d’arrache-pied et c’est vraiment grâce à lui que cet album sonne comme ça.
Quels sont les retours ? Car chez French Metal on a littéralement adoré et on me murmure que nous ne sommes pas les seuls...
Fab : Merci c’est cool. Pour l’instant oui, les retours sont assez positifs.
Ça fait plaisir, non ?
Fab : Bien sûr, c’est super encourageant et motivant ! Nous croyons en ce que nous faisons. Pendant toute la création de cette album, nous avons eu la tête dans le guidon, nous avons écouté les titres un nombre incalculable de fois, et du coup, tu n’as plus vraiment de recul, tu perds ton objectivité. Le fait d’avoir tous ces retours positifs nous prouvent que nous ne nous sommes pas fourvoyé, que nous tenons notre truc, cela nous pousse en avant.
Des dates de prévues pour soutenir cet album ? Passées, à venir ?
Fab : Nous avons une date, le 17 Janvier au Cyrano à Gif-sur-Yvette, puis nous avons eu plusieurs propositions de dates pour 2015. Reste plus qu’à mettre ça en place.
Préparez-vous vos lives ? Les répétez-vous ou on envoie tout et ça passe ou ça casse ?
Fab : Oui nous répétons nos lives bien sûr. Nous nous concentrons exclusivement sur la musique, les enchaînements des titres afin de garder une certaine tension en live mais ça s’arrête là. Pas de plan du genre à tel moment tu dis ça, à tel autre moment on headbangue etc.…pour le reste on laisse le feeling jouer son rôle.
En parlant de scène, vous avez partagé la scène avec qui ? On veut des noms !
Ced : On a fait quelques dates et fest ou l’on a partagé la scène avec Loudblast, Trepalium, Svart Crown, Otargos, Red Mourning, Vulcain, ADX …
Est ce que ces rencontres vous ont quelque part influencés pour l’écriture de votre musique ?
Ced : Non, en aucun cas.
A ce sujet, parlez-nous un peu de vos influences musicales, de vos inspirations, qu’écoutez-vous comme genre de musique ?
Fab : Pour STR l’influence principale est la scène metal des années 90 plus précisément des groupes comme Pantera, AIC, Crowbar, Soundgarden, Machine Head, Acid Bath, Kyuss…. Pour ma part c’est une des périodes musicales qui m’a le plus marqué mais je suis aussi un gros fan de death, classic-rock et de blues, mes amours musicaux vont de Suffocation à Freddy King en passant par Led Zep et Gov't Mule…
Ced : Oui nous écoutons aussi beaucoup d’autres styles musicaux différents ! Cela va du black metal, au punk en passant par le rock 70’s...
Quand on va voir un concert de Supertanker, à quoi doit on s’attendre ?
Fab : Quelque chose de brut, sans artifices.
En dehors de Supertanker, jouez-vous dans d’autres formations, projets musicaux ?
Ced : Oui je joue avec Jerry dans Tsar Bomba, un groupe de stoner et Mat et Jerry jouent dans Pitbulls In The Nursery.
Pour revenir un peu à l’album, je trouve le visuel et le layout particulièrement beaux, à qui les devons-nous ? Les mannequins poupées sont quelque peu inquiétants, ambiance très apocalyptique...
Ced : Merci, ça a été fait "maison" ! Nous avons travaillé à trois dessus. Cédric, bassiste du groupe, qui est infographiste, Fab et moi.
Des projets pour Supertanker ? Comment abordez-vous l’avenir ?
Fab : Faire un max de dates et enregistrer d’autres albums !!
Vous devez avoir des petites anecdotes, des histoires rigolotes ou non, un moment un peu bizarre, je ne sais pas, un petit quelque chose à nous raconter, à partager ?
Fab : Il y en a quelques unes par exemple, je me souviens d’une date le lendemain de mon anniv donc grosse gueule de bois et rien n’a fonctionné ce jour-là !! Ça a commencé avec la machine à fumée de la salle qui reste bloquée pendant les balances, résultat on n’y voyait que dalle, obligé d’ouvrir toutes les portes pour évacuer la fumée. Après la salle était équipée d’un grand rideau rouge, genre théâtre, qui devait s’ouvrir juste après notre intro, le problème c’est que le mec chargé de ça avait paumé la télécommande du rideau, du coup on a commencé les titres derrière pendant que le mec courait partout pour retrouver cette putain de télécommande qu’il avait laissé derrière la batterie, donc le fameux rideau s’ouvre enfin en plein milieu d’un titre ! Autant te dire que l’effet classe est tombé à l’eau, le tout avec un buzz immonde sur au moins les deux premiers titres ! On voyait François, notre ingé son en train de s’exciter sur la table quand il a réussi enfin à cuter ce buzz énorme, on a appris plus tard que le groupe qui jouait avant nous avait laissé un micro branché posé par terre derrière l’ampli basse ! Ce soir-là on se serait cru dans le film "Spinal Tap" ! Heureusement il n’y avait que 20-30 personnes à tout casser dans une salle pouvant en contenir 10 fois plus, normal vu la qualité de l’orga.
Ced : Un grand moment de rock'n'oll !! (rires)
Fab : Et puis il y a eu ce concert glauque où la salle était remplie de nazillons. Pourtant ce soir-là nous jouions avec des potes qui ne sont pas du tout dans le délire, bref les mecs était assez hostiles à notre zic et Ced a eu cette petite phrase pour présenter le groupe "Salut bande de consanguins, nous sommes Supertanker !!". Autant te dire que ça n’a pas vraiment détendu l’atmosphère !! (rires) Mais nous avons quand même terminé notre concert car des gens étaient venus nous voir et je pense qu’ils ont halluciné de voir l’ambiance. La soirée s’est terminée presque en baston générale quand quelques uns de ces abrutis ont emmerdé notre ancien batteur et sa femme qu’ils trouvaient trop bronzée, tu vois un peu le niveau !! Mais bon je te rassure la quasi-totalité de nos concerts se passe très bien… (rires)
Fin de concert, vous êtes en transe, je vous alpague votre album à la main pour une dédicace, moment d’échange direct ou on remet ça après la douche pour boire un petit truc ensemble ?
Fab : Je te dirais moment d’échange direct en "odorama", mais avec un truc à boire !
Une adresse pour se procurer du merch’, votre musique ? Une adresse Facebook ou autre afin de suivre vos infos ?
Fab : Partout où l’on vend encore des skeuds de metal, et sur toutes les plateformes numériques (notre Bandcamp entre autres). Pour les infos tout est sur notre Facebook.
Vous êtes plutôt puissance donc Supertanker ou plutôt vitesse donc Ferrari ? J’entends par là vous êtes plutôt old school, vieille école (tape trading par exemple) ou plutôt ADSL 20 Mo voire fibre ?
Fab : (rires) On a la répute d’avoir une vitesse d’exécution de pachyderme mais on tend à vivre avec notre temps désormais !!!
Collectionneurs dans l'âme ?
Fab : Non pas vraiment.
Ced : Non.
Supertanker au format analogique, ça vous tenterait ? Puissance et son chaud, la classe, non ?
Ced : On y pense sérieusement !!
Nous voici arrivés à la fin de cette interview, je vous laisse le mot de la fin les amis, vous avez tribune libre !
Ced: Merci à French Metal pour cette interview et bonne année 2015 à tous !!!!
Fab : Yes merci a vous et bonne année !!
Le site officiel :
www.facebook.com/supertankermetal
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