Interview faite par mail par Vince

Pour la première question, une petite mise en jambe si vous le voulez bien ! Pouvez-vous présenter S.U.P mouture 2016 ?
Ludovic Loez (chant / guitare) : Nous allons rééditer tous nos albums en double vinyles sur le label Overpowered Records qui nous a proposé de beaux produits et de faire une sorte de rétrospective de notre carrière musicale depuis 1995. Nous avons beaucoup travaillé sur Supuration ces dernières années mais il est grand temps pour nous de nous retourner vers S.U.P, le dernier album en date "Hegemony" datant de 2007. Actuellement, nous travaillons sur les designs des rééditions, les bonus qui figureront sur ces doubles vinyles, c’est beaucoup de boulot mais tout cela sera étalé sur plusieurs mois et à l’issue de ces rééditions éventuellement un nouvel album.
Fabrice Loez (guitare / chant) : S.U.P en 2016, c’est Frédéric Fievez à la Basse, Thierry Berger à la batterie, Ludovic Loez aux chant et guitare, et Fabrice Loez à la guitare. C’est la remise en route de la machine, la signature sur ce nouveau label (Overpowered Records), c’est la fin du cycle Supuration après le Chaulnes festival 2016.

Quand vous écoutez de la musique, vous écoutez quel genre de musique ? Vous diriez que vous êtes plutôt CD, vinyle, cassette ?
Ludovic : J’écoute tous les genres de musique excepté le reggae et certains groupes de rap, je ne suis pas fan non plus des nouvelles divas de la pop anglo-saxonne. En général, j’écoute la musique  sur CD ou DVD, n’ayant pas eu le temps de rapatrier ma platine vinyle chez moi, il faudra que je patiente un peu…
Fabrice : En ce moment, je suis reparti à écouter du heavy metal, Des vieux trucs qui me parlent en ce moment. J’ai récupéré une platine vinyle, et j’ai récupéré mes disques, ils sont encore dans des cartons et rien n’est plus agréable, pour moi, de m’installer dans mon fauteuil, de prendre un 33T, sortir cette énorme objet de cette magnifique pochette. Rien qu’en regardant l’objet, on est déjà dans l’univers ; donc oui plutôt vinyle.

Qu'est-ce qui vous inspire ? Où puisez-vous vos idées ?
Ludovic : La science-fiction, l’anticipation, le fantastique, les choses qui nous transportent et qui nous font fuir la réalité quotidienne. Les journaux télévisés ou papier sont là pour ça.
Fabrice : Depuis que nous sommes petits, Ludo et moi, avons été bercé par la SF. C’est vrai qu’à l’époque, il fallait beaucoup plus d’imagination pour anticiper l’avenir. Les films, c’était : "Planète Interdite", "Soleil Vert", "Saturn 3" ou "Demonseed". On est loin des grosses prods américaines de maintenant, mais ça nous a marqué et d’ailleurs, nous en parlons dans la section privée de notre site internet (www.supuration.fr) ; Tout ça nous a donc influencés bien évidemment.

Dans la vie, les membres de S.U.P sont-ils actifs ? Arrive-t-on à vivre un tant soit peu de la musique ?
Ludovic : Non, nous ne vivons pas de notre musique, nous avons des boulots dans le domaine artistique, certains d’entre nous sont intermittents du spectacle, nous sommes des passionnés et non des carriéristes. Certains groupes français parviennent à vivre de leur musique mais la plupart du temps ceux sont des intermittents du spectacle qui travaillent à droite à gauche afin de vivre plus aisément. Fabrice : Nous avons une sorte de règle dans le groupe, Nous ne mettons pas d’argent, tout ce que nous gagnons avec le groupe est réinvesti dans le groupe. Donc, non, nous ne vivons pas de la musique. Mais la musique fait vivre S.U.P.

Des passions dans la vie, des hobbies ?
Ludovic : Hormis la musique et le cinéma fantastique non.
Fabrice : Non pas vraiment, la musique, c’est la seule activité que j’ai en dehors de ma vie privée bien sûr.

Au contraire, des aversions, des choses qui vous rebutent ?
Ludovic : L’injustice en général, le fait de devoir se justifier de tout sur nos choix et notre façon de voir les choses, les opportunistes et les usurpateurs.
Fabrice : Je déteste les gens qui modifient le passé en leur faveur. Je n’arrive pas à comprendre ça. Ils s’inventent un passé qu’ils n’ont pas eu ou une vie qu’ils n’auront jamais. Ce qui conduit à beaucoup de malentendus. J’essaye de comprendre les personnes haineuses, mais c’est difficile, surtout lorsqu’elles coupent tout dialogue. Je n’aime pas les mensonges, l’égoïsme. Il y a encore beaucoup de choses qui me rebutent et que je n’arrive pas encore à comprendre.

Dans votre carrière musicale, est ce qu’il y a des choses que vous regrettez, que vous ne referiez pas du tout ?
Ludovic : Absolument. Comme beaucoup de groupes il me semble, partir en tournée avec des groupes sans expérience par exemple ou encore rendre service à des personnes qui vous snobent une fois qu’ils n’ont plus besoin de vos services, la vie normale en quelque sorte…
Fabrice : Oui, beaucoup de choses, je pense que je serais beaucoup plus méfiant, encore plus que ce que l’on a pu être. Nous avons beaucoup donné, Ludo et moi, trop donné je crois sans aucun retour !



En parlant de carrière, avez vous gardé des contacts avec les membres de l'équipe d'Holy Records et/ou Listenable Records ?
Ludovic : Nous sommes encore sous contrat de licence avec Listenable Records pour les deux albums "Cube3" et "Reveries…" pour plusieurs années, le contrat est rempli ; Listenable Records est un très bon label qui a signé des tas de bons groupes français et étrangers, ils ont beaucoup de boulot et cela se comprend. Des rééditions du back catalogue de Supuration étaient prévues pour 2014, mais les choses sont restées en stand-by. En ce qui concerne Holy Records, ils travaillent depuis plusieurs années pour E.M.P, une grosse boîte de distribution européenne, nous leur souhaitons une bonne continuation.

Est-ce que S.U.P a une antre, un sanctuaire ?
Ludovic : Je dirais notre salle de répétitions de 9m2 !
Fabrice : Pareil, notre salle de répétition, qui a profité à d’autres groupes de potes à l’époque. Nous y avons passé pas mal de soirées, avec les amis. Maintenant, c’est plus qu’une simple salle de répétition, c’est avant tout, un endroit où nous nous retrouvons à quatre, c’est un endroit intemporel.

Sur quel matériel travaillez-vous ? Êtes-vous endorsés ?
Ludovic : Je joue exclusivement sur BC Rich pour les guitares et Fender pour l’amplification. Nous ne sommes pas endorsés, car contrairement aux apparences être endorsé ça peut coûter de l’argent.Je n’ai pas besoin de payer quoique ce soit pour jouer de la musique.
Fabrice : Nous sommes juste endorsés par SP Custom pour des micros guitares. Nous cherchons un son particulier et je pense qu’ils arriveront à nous le procurer pour le prochain album. Perso, je joue sur une Gibson SG et un ampli Peavy, avec une pédale Zoom !

Vous diriez que vous êtes plutôt tape trading ou Internet fibre ? Collectionneurs de musique ? C'était mieux avant ou faut-il vivre avec son temps ?
Ludovic : Je pense qu’il faut vivre avec son temps. L’évolution sur 20 ans s’est faite lentement mais sûrement et personnellement, je suis pour le "trade". J’ai commencé comme ça et je pense que je finirai comme ça, je ne suis pas un collectionneur de musique, j’ai pas mal de trucs sur Kiss et les vieux Mötley Crüe, qui me rappellent les moments où j’ai commencé à écouter de la musique.
Fabrice : Très sincèrement, je ne sais pas, mais, en tout cas, en ce qui me concerne, j’ai redécouvert les vinyles et je peux dire que plein d’excellents souvenirs me sont revenus. Ma chambre, mes pochettes de disques, prendre le temps de décortiquer la musique, les images les textes. C’est moins évident maintenant. Donc, pour moi, c’était mieux avant. Mais nous pouvons revenir à l’essentiel si tout le monde le veut bien !

Que pensez-vous du retour de la vieille garde de l'extrême français ? Loudblast qui cartonne, Execution qui est toujours là et qui nous prépare je crois un petit quelque chose, Crusher qui revient fort, Mercyless qui arrache tout, No Return qui nous nous sort un album du tonnerre et Agressor qui prépare aussi un petit quelque chose. Sale temps pour les jeunes, non ?
Ludovic : Non, à mon avis il y a de la place pour tout le monde dans ce milieu. Nous avons rencontré à plusieurs reprises les groupes que tu cites ci-dessus et connaissant un peu ces personnes, même si beaucoup de line-ups ont changé depuis des années, cela ne m’étonne pas qu’ils reprennent tous la route pour assouvir leur soif de musique et de scène. Je pense qu’ils prennent tous du bon temps et ils ne sont pas nés de la dernière pluie, ils savent très bien ce qu’ils font. Je leur passe à tous un très grand bonjour et toute ma sympathie, le metal est en eux …. Qu’il le soit à jamais !
Fabrice : Pas mieux !

Alors vous vous en doutez un peu… : Vous nous préparez (me semble t-il) un petit quelque chose vous aussi  non ? Il me semble que l'actualité du groupe est très chaude, n'est-ce pas ?
Ludovic : Comme je l’ai dit au début de l’entretien, nous travaillons sur les rééditions de tous nos albums en double vinyles et nous avons entamé la phase de composition du prochain album. Nous allons prendre notre temps, nous avons pas mal de projets en parallèle mais rien de bien concret pour le moment.
Fabrice : Il est vrai que l’actualité de S.U.P est présente. Nous sommes très heureux de notre nouvelle collaboration avec Overpowered Records qui nous réédite l’ensemble de la discographie. C’est énorme. Pour le prochain album, vous en entendrez parler !

Allons-nous avoir droit encore à un super visuel, un livret magnifiquement illustré et à un concept ? Pouvez-vous en dévoiler un peu plus ou est-ce encore trop tôt ?
Ludovic : C’est beaucoup trop tôt. Nous allons essayer de faire le maximum pour ne pas décevoir nos fans et les personnes qui nous suivent depuis toutes ces années et le prochain album de S.U.P sera certainement un album concept comme nous l’avons toujours fait. Une histoire d’anticipation ou de science-fiction cela est sûr. Fabrice : J’ai hâte !

Comment est née l'idée de rééditer au format vinyle votre discographie ? Comment cela va-t-il se passer ? On démarre par "Anomaly", c'est ça ? Et ensuite ?
Ludovic : Oui, l’idée est venue d’Overpowered Records, les rééditions commencent par "Anomaly" puis "Room Seven" etc. Une sortie est prévue tous les quatre mois et ressortir tous ces albums sous un format différent et leur procurer une nouvelle distribution est une sorte de rétrospective de notre passé musical qui parfois, faute de communication ou de distribution, n’ont pas été accessibles aux personnes qui auraient pu s’en intéresser…
Fabrice : Tous les albums de S.U.P vont ressortir dans le même format, c'est-à-dire un double vinyle agrémenté de bonus (CD, DVD etc. à voir selon les albums).

Je crois savoir qu'un soin particulier a été apporté à ces rééditions...
Ludovic : Nous attendons le test pressing de "Anomaly", mais c’est ce qui est prévu effectivement.
Fabrice : Nous allons apporter quelques modifications aux images de base, une autre vision du visuel des albums (autant que possible, jusqu’à "Angelus" !).

Pourquoi au format vinyle ? Pour ma part c'est un support audio que j'ai toujours aimé, c'est pour faire plaisir aux anciens c'est ça ?
Ludovic : Le vinyle est un objet de valeur, faire plaisir aux anciens ? Peut-être…je connais beaucoup de moins anciens qui sont fanatiques de ce format, le vinyle est un bel objet, et je pense que ces rééditions sont une bonne idée.
Fabrice : C’est pour faire plaisir aux anciens, mais aussi pour que les plus jeunes redécouvrent ce magnifique support, pour qu’ils puissent y construire des souvenirs indélébiles d’écoute d’albums. C’est le plus beau des supports, le plus complet (images, textes, son) de toute beauté !

Comment en êtes vous venu à signer avec Overpowered Records, un tout jeune label, qui à mon avis n'a pas fini de faire parler de lui ? Comment avez vous rencontré Arnaud ?
Ludovic : Par le biais d’un ami. Le contrat qui nous lie nous permet de ne pas être "enfermés" ou pris en otage à vie ou pour des décennies, nous voulons rester libres pour tout, quant à l’avenir d’Overpowered Records, l’avenir nous le dira, je lui souhaite que du bon !
Fabrice : Ce qui nous a convaincu, c’est la détermination de ce label. Il avait, non pas l’intention de signer S.U.P, mais l’intention de travailler avec nous sur un projet beaucoup plus intéressant, plus abouti que ce que nous avons pu connaître auparavant. Une véritable idée, il s’est déplacé pour venir nous voir, il a été patient avec nous, il nous a convaincus et une véritable négociation a eu lieu, pas un simple contrat de base. Un véritable projet est né.

Que devient le label Inner-Sides Productions ?
Ludovic : C’est un label que j’ai créé avec Holy Records pour pouvoir sortir le "Tribute to S.U.P" en 2002, tribute sur lequel figuraient plus de trente groupes. Certains labels étaient intéressés par ce projet mais ne voulaient garder que dix groupes maximum : pour nous c’était tout le monde ou personne, d’où la création de ce label.



Est-ce que ces rééditions vinyles vont bénéficier d'un mix plus approprié au son chaud du vinyle ou rien n'a été touché ?
Ludovic : Cela dépendra des vinyles, pour le moment nous n’en sommes qu’au début, c’est un peu tôt pour pouvoir répondre à cette question, je sais que le mastering de "Room Seven" sera différent, nous allons faire de notre  mieux pour que ces rééditions soient les meilleures possibles.

Qui s'est occupé du travail visuel, du layout, de l'objet en lui-même ? Car que se soit avec S.U.P ou Supuration, un grand soin a toujours été apporté aux visuels mais également à l’environnement des disques (livret, photos...).
Ludovic : Nous allons nous occuper des visuels et des layout nous-mêmes, donner une nouvelle vie un second souffle à ces albums, comme nous les percevons intérieurement…

Hormis "Cube 3" sorti en 2013, aviez-vous déjà gravé sur vinyle votre musique ?
Ludovic : Oui, beaucoup de 7’EPs sont sortis au début des années 90 sur différents labels étrangers, et "The Cube", le premier album de Supuration était sorti en vinyle et en cassette audio… je trouve ces produits très beaux et underground, aujourd’hui, à l’heure du tout numérique, les choses ont changé mais je crois en ces produits personnellement.

Allons-nous avoir droit à un "Traces  Part Three" ?
Ludovic : Je l’espère, dès que nous aurons les matières nécessaires à la réalisation de ce troisième DVD !!!

S.U.P est donc bien de retour ?
Ludovic : Il me semble que les choses sont claires, S.U.P est de retour.
Fabrice : Oui et pour un bon moment. La machine est en route désormais.

S.U.P, c'est une équipe autour de vous je présume, pouvez-vous nous les présenter ?
Ludovic : Selon les emplois du temps de chacun, les équipes peuvent changer, je ne voudrais pas citer tout le monde en oubliant quelqu’un qui nous entoure.

Allons-nous avoir la chance de vous voir en live en 2016 ? Je ne serais pas contre le fait que vous traversiez la France pour venir nous rendre visite dans le Sud !
Ludovic : Tout dépend de beaucoup de choses. Nous jouerons au Chaulnes Fest au mois de Mars prochain, en ce qui concerne la visite dans le Sud de la France seul l’avenir pourra nous le dire…
Fabrice : Oui, nous comptons vous faire partager l’univers de S.U.P en live. Mais l’idéal ce sont les salles obscures, La magie serait à son comble avec nos lumières, notre son. En festival, c’est beaucoup moins évident. Mais, nous n’irons pas chercher les concerts. Nous ne nous imposerons pas, il faut venir nous chercher. C’est une des conditions.

Lorsque l'on va voir S.U.P en live, à quoi doit-on s'attendre ?
Ludovic : Tout dépend des conditions. Si tu joues en festival en plein jour, ou dans une salle obscure… en général, nos concerts sont plutôt sombres en salle, mais le fait de jouer en plein jour ne nous dérange pas plus que ça même si ce n’est pas ce que je préfère…
Fabrice : S’attendre à un moment intemporel, une ambiance générale différente de ce que l’on peut connaître aujourd’hui. Les concerts de S.U.P sont généralement établis pour les initiés mais, j’aimerais que tout le monde entre dans notre monde, je ne veux pas aller chercher le public, c’est au public de choisir s’il a envie d’entrer ou pas dans notre univers. Nous ne voulons pas imposer une musique mais proposer un choix un peu différent de ce qu’il existe aujourd’hui dans le metal.

Dites-moi les amis, c'est mieux de jouer face à une salle "vide" ou une salle avec du public ?
Ludovic : Si tu fais allusion à "To Live Alone", c’est un bon souvenir pour nous, cela dit, il nous est déjà arrivé de jouer devant une personne en Allemagne. C’était un premier janvier, le principal c’est de jouer même devant une personne, une salle vide, dans la "vraie vie" cela ne nous est jamais arrivé pour le moment….

Je me suis toujours posé la question : on ressent quoi quand on dédicace son travail à un fan ?
Ludovic : Ca fait toujours plaisir de faire plaisir, c’est ce que je pense.
Fabrice : Je trouve ça étrange encore maintenant. Mais c’est un moyen de pouvoir nous approcher, c’est une sorte de moment privilégié que nous avons avec les "fans". Je sais que sans ces dédicaces nous serions passés à côté de plein de personnes super intéressantes. Donc, on ressent de la fierté, de la sympathie.

Un artiste, un groupe, une formation avec qui vous aimeriez partager la scène ou avec qui vous auriez aimé ?  Des lieux à conseiller aussi ?
Ludovic : Chaque lieu est propice à de belles rencontres, je pense que nous avons joué avec bon nombre de groupes avec lesquels nous avons de bons souvenirs, peut-être Voivod, j’aurais bien aimé partager une affiche avec Voivod
Fabrice : Beaucoup de structures actuelles sont propices à faire de bons concerts. En groupes, Tool, Paradise Lost, Voivod

Seriez-vous prêt à réitérer l'expérience bande originale de film ? Pour quel réalisateur seriez-vous prêts à vous relancer dans une bande originale ?
Ludovic : Les B.O demandent un long travail, c’est l’une des raisons pour laquelle nous avons passé beaucoup de temps entre "Hegemony" et maintenant, sans compter Supuration, nous serions prêts à travailler avec un réalisateur qui aurait un beau projet, mais pour le moment nous sommes sur S.U.P.
Fabrice : Oui, bien sûr, ce qu’il nous manque, c’est du temps. Par contre, désormais, si nous faisons des musiques de film, ça sera du S.U.P et non des demandes particulières des réalisateurs. Si nous travaillons sur un projet comme ça, ça sera une des conditions à notre accord.

Á ce sujet, aimez-vous le cinéma ? Des films à conseiller ?
Ludovic : Des films à conseiller ? Il y en a tellement, j’aime beaucoup le cinéma, je conseillerais "Begotten", un film expérimental qui sort un peu de tout ce que l’on peut voir actuellement, c’est un OVNI dans l’univers cinématographique, après des films comme "Inception", "Interstellar", "Prometheus" sont de bons films qui ne me lassent pas.
Fabrice : Oui, j’adore le cinéma, mais aussi les séries. Je trouve que, maintenant, il n’y a plus de limites à l’imagination. Tout ce qui est rêvé est réalisable (avec du budget bien sûr). Ça m’impressionne toujours autant. Les films que Ludo a cités sont vraiment incroyables.

Aimez-vous lire ? Des coups de cœur littéraires ?
Ludovic : Je ne suis pas un grand lecteur, Frédéric Fievez lit pas mal de thrillers, et mon frère est un lecteur également. Moi, ce n’est pas ma tasse de thé.
Fabrice : Je suis un fidèle à Stephen King, J’adore Dean Koontz, je trouve tous ces bouquins géniaux.

Qu'est-ce qui vous attire autant chez l'être humain ?
Ludovic : Sa complexité et sa simplicité.
Fabrice : Sa fragilité, son ignorance.

Pensez-vous être un groupe "incompris", inaccessible aux néophytes ?
Ludovic : Peut-être. Le principal c’est qu’au bout de 25 ans de musique et plus de 15 albums, nous sommes encore présents. Comme je l’ai dit, nous sommes des passionnés et tant que la musique voudra de nous, nous ferons en sorte de l’exprimer à notre manière sans concession.
Fabrice : Notre musique est accessible, un simple déclic peut faire la différence. Notre musique demande un effort, c’est ça la différence, elle ne vient pas à vous comme ça. C’est à l’auditeur de venir à elle. Et quand cet effort est établi, et qu’il y a la magie du petit déclic, du moment, là où commence l’expérience S.U.P. Ensuite, on prend le temps d’écouter les albums, et c’est là que j’envie toutes les personnes qui ont à découvrir l’ensemble de nos albums. Rien n’est inaccessible !

Depuis le début des années 90 et la fin des années 80, vous devez avoir beaucoup d'anecdotes, pourriez-vous en partager une ou deux ?
Ludovic : Trois des membres du groupe lors de notre tournée européenne avec Suffocation  en 1994 étaient objecteurs de conscience donc à l’armée, et il leur était impossible de traverser certaines frontières donc, ils se sont planqués dans les soutes à bagages du bus pendant une heure ou deux… J’étais étudiant, je n’ai pas eu de problème….

Un site web officiel, un shop, où l'on peut se procurer des infos, du merchandising ?
Ludovic : www.supuration.fr.
Fabrice : Oui notre site Internet, notre page Facebook : www.facebook.com/sup.supuration. N’hésitez pas à "liker", les amis ! Merci d’avance. Nous avons une chaîne Youtube avec pas mal de vidéos, pour ceux que ça intéressent : www.youtube.com/providedweb.

Dernière question, S.U.P et Supuration sont-ils éternellement liés l'un à l'autre ? 
Ludovic : Il me semble que oui, mais pour le moment nous sommes focalisés sur S.U.P. Pour moi il est clair que ces deux entités sont distinctes, pour d’autres non, peu importe, le principal étant que ces  entités au même line-up ont subsisté pendant toutes ces années grâce aux personnes qui nous suivent depuis le début… 

Les amis, nous voici arrivés à la fin de cette interview, merci beaucoup d'avoir pris tout ce temps pour répondre à ces questions, je vous laisse le mot de la fin.
Ludovic : Merci beaucoup pour l’entretien et à très bientôt, bonne continuation à vous et merci à tous nos fans d’ici ou d’ailleurs, à tous les magazines et fanzines qui contribuent à la pérennisation de la musique que nous aimons tous !! Stay sick, stay metal !!
Fabrice : Merci à vous, merci de nous laisser le temps de nous exprimer ! C’est très important, merci aux lecteurs de cette interview, j’espère les retrouver nombreux à nos prochains concerts ! Underground forever !!!!!  


Le site officiel : www.supuration.fr