Pour débuter cette interview, pour celles et ceux qui ne vous connaissent pas encore, pourriez-vous présenter Stereotypical Working Class ?
Nous sommes un groupe de rock’n'roll lyonnais, fier fils de Fourvière et Guignol, nous jouons depuis 15 ans maintenant une musique assez énergique mais laisse la part belle aux mélodies. On as tourné un peu partout en France, on as joué en Belgique, en Hongrie et fait une tournée aux USA.Nous venons de sortir notre cinquiéme album et on est excités comme des puces dans le short de Richard Virenque à l’idée de le jouer sur scéne !!!

"Every Cloud Has A Silver Lining" est très bien accueilli, ça doit faire chaud au cœur n'est-ce pas ?
Oui ça fait plaisir de voir et de lire des retours positifs, on est très contents et fiers de cet album donc les bons retours ça motive bien !!!

Parlez-nous un peu de "Every Cloud Has A Silver Lining", quels sujets y sont abordés ?
Nous sommes un groupe engagé, donc avant tout militant surtout au niveau de la surconsommation actuelle et de la superficialité des garnitures de pizzas, c’est quelque chose qui nous tient à cœur, rien n’est bon dans la surabondance revenons à l’essentiel !!!! Sinon au niveau des textes de l’album, il y a différents thèmes selon ce que les morceaux ont pu inspirer, "The Best That I Can" parle du fait d’être père, "Soon Enough" de ces moments où la tension monte, "Live And Learn" des choses que l’on ne peut apprendre que par soi-même, "Dead Men Walking" de se battre face à l’adversité… Le principe de l’album est résumé dans le titre "Every Cloud Has A Silver Lining" en d’autres termes "à quelque chose malheur est bon", chaque chose que l’on fait ou qui nous arrive nous construit, les textes abordent certains de ses évènements.

Stereotypical Working Class joue du loud rock, parlez-nous un peu de vos influences.
Nous avons tous des influences différentes mais on se retrouve autour d’un "tronc commun" qui est le rock énervé mais mélodique avec des groupes commes Far, GlassJaw, Deftones, Jimmy Eat World, Chevelle, Biffy Clyro, ce sont des groupes que l’on écoute depuis longtemps tout comme Tool ou Oceansize. Chacun de ses groupes est différent mais ils ont en commun de faire de la musique puissante où les mélodies restent dans la tête, à notre humble mesure on se réclame de cette école.

Lors de l’écriture, la composition de votre musique, comment abordez-vous cela ? Plutôt Guitar Pro ou à l’inverse tous ensemble ?
Les morceaux partent souvent d’un plan ou d’un "squelette" que l’un d’entre nous amène et puis que nous retravaillons ensemble, jusqu’à ce que tout le monde s’y retrouve. Ça peut prendre du temps comme aller assez vite, c’est assez variable. Il y a une certaine émulsion à créer tous ensemble, ça ouvre des perspectives, on aime bien travailler de cette manière.

"Every Cloud Has A Silver Lining" sort sous la houlette de La Baleine / Klonosphere, parlez-nous un peu de ces partenariats, qu’est ce que cela vous a apporté ?
La Baleine est notre distributeur, c’est le troisième album où nous travaillons ensemble, ils font en sorte que l’album soit présent en numérique comme physiquement, ils font un bon boulot et ils nous connaissent bien, on est bien contents de bosser ensemble. Klonosphere et notamment Guillaume travaille sur la promotion de l’album et font en sorte que les médias jettent une oreille à notre boulot pour essayer de nous donner une visibilité optimum, de même comme on est plutôt concentrés sur notre musique que le reste, ils nous aident à gérer et améliorer notre communication tout comme Benjamin qui gère notre Facebook et que je salue au passage !! Bref, ce sont des gens passionnés et motivés !!!

Avez-vous des dates live de prévues pour promouvoir ce nouvel album ?
Nous venons de jouer à Paris pour la sortie de l’album et nous comptons bien y retourner sous peu !!! On fait un concert de sortie d’album chez nous à Lyon en Janvier avec nos potes de Young Cardinal qu’on recommande aux oreilles gloutonne et After Glow qui envoie bien aussi !! Il y a d’autres dates qui arrivent et qui seront bientôt sur nos site et Facebook !!

Vous avez joué avec Helmet et Taking Back Sunday, sacrée expérience, non ? On veut tout savoir !
On a eu la chance de partager la scéne avec pas mal de super groupes dont effectivement Helmet et Taking Back Sunday. Pour Helmet rencontrer Page Hamilton alors que tu écoutes ses morceaux depuis tes 14 ans c’est quelque chose, c’est un peu le Yoda du riff metal, il connaît les secrets de la force !!! Il est sympa mais il préfère rester au calme avant de jouer donc on a un peu discuté mais on n'a pas pu lui piquer les plans de l’étoile noire, on était comme des gamins !! Pour Taking Back Sunday, c’était un peu plus distant, le guitariste qui chante est très cool, on as papoté un peu :
SWC : "Douille iou no ze tour Eiffel ?"
TBS : "Leave us alone dumbass"
SWC: "Yaisse ail plaie basse houx tôt le diou ?"
Une belle rencontre avec de beaux échanges… Sérieusement, les gars étaient assez sympa, après en tournée généralement ils sont plutôt speed, d’ailleurs ce soir-là ils sont repartis en oubliant leur batteur sur place (véridique) !!!

Pour revenir à "Every Cloud Has A Silver Lining", parlez-nous un peu de votre collaboration avec Fabrice Boy et Fred Kevorkiam, comment cela s'est-il passé ?
Nous connaissons Fabrice depuis longtemps maintenant, c’est lui qui a réalisé les prises de notre album précédent "Day After Day". Il nous connaît bien et il sait dans quelle direction nous voulons aller, nous ne voulions pas diviser enregistrement et mixage comme précédemment et du fait de son expérience et de ses dernières productions (Young Cardinal, Lodz...) Fabrice avait toute notre confiance, il s’est vraiment beaucoup investi dans le projet et nous sommes tous fiers du résultat. Au moment du mastering, nous avons contacté différentes personnes et Fred s’est révélé être celui qui allait le plus dans le sens du projet et du travail qui avait été fait en amont au niveau des prises et du mixage. Nous recherchions quelque chose d’assez brut mais une notion d’espace importante et Fred entendait les choses de la même façon, il faut dire que l’homme à un CV long comme la bible avec au moins au temps de personnage célèbre (Marron 5, Iggy Pop, Sonny Rollins...) !!!

A qui devons-nous le superbe visuel de l’album ?
A Dref Lasse, un graphiste lyonnais qui avait déjà réalisé la pochette de "Day After Day", gentil, beau et talentueux !!!!! Qui veut épouser mon graphiste ??

En live, Stereotypical Working Cass, ça donne quoi ? A quoi doit-on s’attendre ?
Pour le rock’n'roll, je pense que c’est sur scène où les choses se passent vraiment, où les morceaux vivent et où on peut communiquer et recevoir de l’énergie. La scène c’est quelque chose qu’on adore et où on se donne à fond !!!

Si l’on veut se procurer "Every Cloud Has A Silver Lining", votre discographie, du merchandising, une boutique en ligne ? Une adresse pour cela ?
Oui, nos albums, t-shirts et résultats sanguins sont disponibles sur :
stereotypicalworkingclass.com/shop

Fin de concert, j’arrive avec un ou plusieurs CDs à la main pour les faire dédicacer, vous partez en courant ou au contraire vous prenez un peu de temps pour un fan ?
On prend toujours le temps, ça fait très plaisir quand les gens viennent nous voir, on n'est pas les Rolling Stones !! Il ne faut pas hésiter, à part quelques mauvaises blagues vous ne risquez pas grand-chose !!!

Parlez-nous un peu du concert au Roxy Theatre à Hollywood le 21 Septembre 2011, tripant non ? Comment a été le public américain ?
C’est impressionnant de jouer dans un endroit mythique, on était contents et stressés à la fois !!! L’ingé son de la salle est juste une brute et quand il a ouvert les micros de la batterie, un sourire niais s’est figé sur tous nos visages. On jouait avec des groupes de L.A et c’était très sympa, on a eu des bons retours, les Américains étaient agréablement surpris qu’on fasse ce genre de musique et puis on a inscrit nos noms dans la loges à côté de celui des Guns N' Roses !!!

Avez-vous une ou des anecdotes, une ou des situations assez rigolotes, cocasse(s), à partager, à raconter ?
Avec le temps, on en a quelques-unes mais concernant les States :
On a joué avec un groupe de rock chrétien qui sollicitait les gens pour participer à des œuvres caritatives avec des petits gobelets pour recueillir les dons, notre stand appelait aussi au don pour des besoins plus triviaux et terre à terre comme des boissons à base de malte, le contraste était assez rigolo. Christophe (notre guitariste) a tenté l’expression "I speak english like a spanish cow !!" mais les gens ne l’ont pas vraiment compris. A Chicago, après le concert, Martin a gagné un concours de karaoké en chantant "I believe in a thing called love".

Comment voyez-vous l’avenir de Stereotypical Working Class ? Des projets ?
Du moment qu’on prend du plaisir à jouer, composer et partir en concert, je pense qu’on continuera le rock’n’roll roll jusqu’à ce que nos oreilles tombent !!! Pour le reste, on a bien envie de retourner jouer de l’autre côté de l’Atlantique…

Votre musique gravée sur un support analogique ça vous plairait ?
Ouais ça serait sympa, niveau visuel les pochettes des 33 tours, c’est autre chose !!!

A ce sujet, vous êtes plutôt branchés cassette et bandes, vinyl qui craque un peu ou êtes-vous plutôt digital ?
C’est vrai qu’il y a une grosse tendance au retour à l’analogique, c’est un support intéressant, après ça reste une histoire de support et c’est plutôt le contenu qui compte, du moins en ce qui nous concerne.

Regrettez-vous parfois l’ancien temps dans la musique ? (tape trading, flyers papier qui s’échangeaient de main à la main, liste de distribution etc)
Quand nous avons commencé, c’est vrai que les choses étaient assez différentes, c’était plus facile de jouer, moins de rapport à l’image, il y a désormais une prépondérance de la communication qui était moins présente auparavant, cela amène des bonnes choses comme des moins intéressantes, mais c’est normal que les choses évoluent et c’est le contraire qui serait plutôt triste !! La vie, c’est le mouvement !!!

Voilà, nous sommes arrivé à la fin de cette interview, il ne nous reste qu’à vous remercier, toutefois afin de l’achever en beauté, un petit mot pour la fin, vous avez tribune libre !
Merci pour l’interview et bonne continuation à vous, peut-être à un de ces quatre en concert !!!

Le site officiel : www.stereotypicalworkingclass.com