Interview faite par mail par Sam

Salut les mecs, alors pour commencer une petite présentation du groupe dans sa globalité s'impose.
Le groupe : Olivier et David au chant, Arnaud à la guitare, Jasco à la basse et guillaume à la batterie ! On est sous cette formation depuis début 2013 ! Avant ça on a eu beaucoup (trop) de changements de line-up !

Vous avez sorti il y a quelques temps l'album "Hopeless", un effort assez intéressant dans sa composition. Vous continuez sur votre lancée en mariant les styles, d’où vient cette volonté de "mariage" entre hardcore et quelque chose de plus "gras" avec notamment les deux chants ?
David (chant) : Le travail à deux chants a commencé en 2009 suite a une volonté d'evoluer dans le style et s'est perfectionné avec les années. On avait pas l'habitude des "duos" et on a réussi a se compléter l'un et l'autre... Pour ce qui est de la "diversité", elle s'est faite naturellement avec le temps car chacun amène ses idées et on essaie d'accorder le tout pour que tout cela soit cohérent !
Olivier (chant) : On voulait se diriger vers un style deathcore car nous sommes tout simplement fan de death et de hardcore. Chacun de nous écoute différents styles et différents groupes (Whitechapel, Terror, Ease Of Disgust, Taking Your Last Chance, Nasty, Madball...), nous essayons de mélanger tout ce que nous aimons à la sauce SIX GRAMMES EIGHT !

Comment s’est déroulée la composition de l’album, combien de temps a-t-elle pris ?
Olivier : Nous avons perdu pas mal de temps suite à des changements de line-up et grâce à une personne pour ne pas dire un boulet (n'est ce pas J....) sans réelle motivation pour amener ce projet à terme... Suite à l'arrivée de Guillaume, "Hopeless" a vu le jour en Novembre 2013 !! Pour ma partn son arrivée était comme un second souffle !
Arnaud : La composition a pris deux ans à cause des changements de line-up mais le côté positif c'est que les morceaux ont été travaillés avec des zicos différents. Ça apportait quelque chose de neuf à chaque fois et ça les a rendus bien plus efficaces !

Y a-t-il des influences particulières ou des écoutes de groupes qui vous ont guidés pour la création de cet album ?
Pico : Nous avons tous différentes influences. Pour ma part, j'ai toujours des groupes référence tels que Terror, Nasty, Knuckledust... Nous essayons de mélanger les styles, les variations de tempo...
David : Comme dit auparavant, chacun amène ses idées venant de styles differents car les influences musicales sont plutot variées dans le groupe !
Arnaud : J'écoute plus de rap qu'autre chose et pour ce qui concerne le HxC et assimilé, je pense pas être influencé par des groupes. Je prends ma gratte, je trouve des riffs qui me plaisent, je fais ce que je sais faire en me concentrant sur l'essentiel pour être le plus efficace possible et le reste se fait en répèt'... ça passe ou ça casse et on passe à autre chose !

Où et avec qui avez-vous réalisé l'enregistrement, le mix, et le mastering ?
David : Tout s'est déroulé au Rising studio avec Ben aux confins de la Belgique.
Arnaud : C'est bien isolé dans les Ardennes... loin de tout... ambiance famille... pour ma part, je n'irais plus ailleurs pour enregistrer ! On avait fait notre EP là-bas, le contact est passé direct et maintenant c'est bien plus qu'un studio à mes yeux !



Etes-vous épaulés par une structure pour la sortie de cet album ou est-ce du DIY ?
Arnaud : DIY comme depuis que l'on existe ! Trouver une structure de nos jours relève plus du copinage et autres pratiques douteuses donc on se démerde ! Pour le visuel du merchandising et de l'album on a travaillé avec Seb de TFU Art. Pour le pressage et l'impression du merchandising, on est passés par Useless Pride Records qui bosse super bien et qui bouge son cul pour la scène ! Pour la vente en ligne, on est sur Useless Pride Records, Goodlife et on a notre Bandcamp !

Vous avez fait en 2013 des premières parties assez intéressantes, quels sont les enseignements de ces concerts ?
Jasco : L’endurance vis-à-vis de certains groupe pro... ils doivent boire moins que nous...
Olivier : C'est toujours un honneur de faire les premières partie de grands groupes tels que Hatebreed, Madball, Aborted... C'est toujours difficile d'ouvrir pour ces groupes et de faire bouger les gens mais on fait ce qu'on doit faire avec haine et passion !
David : Que certains groupes réputés ne sont pas très bavards...
Arnaud : Qu'y a la musique et le business ! Je préfère faire une petite date tranquille avec des groupes de potes et faire des afters mémorables que de partager une grande scène avec un grand nom et au final repartir juste en les ayant croisés dans le couloir des loges...

Vous avez démarré l’année 2014 en fanfare avec une paire de concerts en France mais aussi à l’étranger, racontez-nous un peu cela.
Olivier : Nous avons eu la chance de jouer au Luxembourg, Allemagne et en Belgique. Le hardcore est beaucoup plus apprécié dans ces pays-là que chez nous ! Une autre mentalité ! Les gens se déplacent et bougent.... Meme sur des groupes peu connus.
David : On continue dans la lancée de 2013, on joue beaucoup dans le Nord de la France, en Belgique et quelques fois en Allemagne. On a pas mal de contacts dans ces coins-là et on essaie de leur rendre la pareille...
Arnaud : En France y'a des endroits cool et des assos qui se bougent pour faire de très bonnes choses ! Comme on ne fait pas de tournée mais que des week-ends, c'est tendu de traverser la France pour une date mais on y travaille...

L’Alsace est une terre musicale assez active, que pouvez-vous nous en dire ? Y a-t-il des dispositifs précis, avez-vous déjà été aidés par un organisme ou autre ? Et sentez-vous une émulation entre les différents groupes alsaciens ou pas plus que cela ?
David : Sur Colmar, il y a la salle "Le Grillen" qui, de par sa structure, permet aux groupes de répéter dans plusieurs salles et dans de bonnes conditions. Entre groupes alsaciens je n'ai pas remarqué une émulation particulière, on se connaît un peu tous et on sait avec qui on s'entend le mieux.
Olivier : Nous avons souvent de l'aide grâce à l'association Live! qui nous a déjà fait confiance pour différentes grosses premières parties. Il y a quelques assos en Alsace que ce soit dans le Haut-Rhin ou le Bas-Rhin mais très peu nous sollicitent malgré les différents festivals en été ou gros concerts du côté de Strasbourg.... Comme une impression de boycott... Nous faisons notre route sans eux et si nous voulons organiser un concert sur Colmar, nous avons notre association : Step And Blast. Tu connais ? Au niveau des groupes hardcore en Alsace, j'en connais pas beaucoup. Il y a ceux qu'ont aime et avec qui on s'entend bien et y'a les autres. Vrais reconnaissent vrais...

Comment jugez-vous la scène française ? J’ai l’impression que pour votre style et pour avoir assisté à certains de vos concerts, que les Allemands et les Suisses sont plus réceptifs que les Français.
Jasco : La scène française est triste, malgré cela il y a de très bons groupes. Je réve encore d’une grosse asso nationale pour amener les groupes à se croiser dans de bonnes conditions et pouvoir échanger convenablement…
Arnaud : C'est un peu ce que je disais au dessus, en France il y a les lieux et assos pour notre "style". C'est très ciblé ! Le problème c'est que les gens ne se mélangent plus ! Avant il y avait des métalleux, des coreux, des deatheux... à tous les concerts mais ça c'était avant... Je pense qu'à l'étranger c'est pareil... et c'est bien dommage !
Olivier : La scène française est plus metal que hardcore. Il y a quand même certaines régions en France où le hardcore refait surface grâce aux assos qui se bougent le cul !!! C'est vrai que quand tu vas en Allemagne ou en Belgique, dans le pit, tu peux prévoir un protège-dents... Mais c'est ça qu'c'est bon !
David : Les Allemands ou les Belges sont moins adeptes de l'imitation de la statue que les Français.



Votre meilleur souvenir de concert en 2013-2014 ?
Olivier : Notre release party avec Surge Of Fury et Morpain !
David : La release de l'album avec Surge Of Fury.
Jasco : Chaque date en compagnie des gars du groupe et les amis que l’on rencontre sur la route est toujours un plaisir immense !
Arnaud : La release de "Hopeless" le 10 Novembre 2013 au Grillen ! Blindé de potes, de bière et ambiance parfaite !

Et votre moins bon souvenir ?
Jasco : La gueule de bois des lendemains !
Olivier : Un concert en Fandre où on était pas trop à l'aise... Ambiance bizarre...
David : Euhhhh...
Arnaud : Aucun !

Que conseilleriez-vous un groupe qui se lance et qui débute ?
Jasco : D’arrêter les réseaux sociaux et de se focaliser surtout sur la zic !
Pico : Trouve ton style et de ne pas forcément sufer sur la vague de ce qui ce fait actuellement... Quoi que tu fasses, fais-le à fond et va au bout de tes projets !
David : Rien ! Qu'ils se démerdent ! Les jeunes n'écoutent de toute façon rien !

Quels sont pour cette année 2014 vos projets concerts et autres ?
Olivier : Nous recherchons actuellement des dates. Nous avons déjà pu boucler quelques week-ends sympa.
Arnaud : Un nouveau clip va sortir pour début Juillet, on va encore chercher quelques dates et recommencer à composer avec un deuxième guitariste...

Je vous remercie de vos réponses et vous laisse le mot de la fin.
Jasco : Un hello à tous les groupes avec qui nous sommes potes (Morpain, Dirty Fingers, Kill For Peace, Straight From Hate, Colossus...) et à tous les ami(e)s de France et Belgique !
Arnaud : Merci à toi et à l'équipe de FM, merci aux amis et à ceux qui nous soutiennent ! Rendez-vous sur la route autour d'une bière ou plus !


Le site officiel : www.facebook.com/six.grammes.eight