Interview faite par mail par Phenix

Formé en 1997 , Sidilarsen est un groupe Toulousain composé de Didou au chant, Benben à la guitare, Viber au chant et guitare, Fryzzzer à la basse et Samuel à la batterie et machines. Sidilarsen se classe comme un groupe metal electro de par leur influence de Nine Inch Nails, Rammstein, Noir Désir, Prodigy, Ez3kiel etc... Ils sortiront leur première démo "Emotion Numérique" en 2000 suivi de leur première tournée nationale, s’en suivra en 2006 leur premier opus "Biotop" suivi d’un second en 2005 intitulé "Eau". En 2006 sortira "Réactivation Numérique" qui sont des remix de l’album eau revu par des groupes comme No One Is Innocent, Mass Hysteria, Punish Yourself etc... En 2008 sortira leur troisième opus "Une Nuit Pour Sept Jours". Sidilarsen en est aujourd’hui à son cinquième opus "Machine Rouge" qui est sorti le 10 Octobre 2011.

Salut Les Sidilarsen. Voilà maintenant 4 mois que votre quatrième opus "Machine Rouge" est sorti. A-t-il eu l'accueil que vous en attendiez ?

Viber (chant) : Oui et bien plus encore, cet album fait parler, globalement on nous dit qu’il est plus direct, plus droit au but.

Peux-tu nous en dire un peu plus à propos de "Machine Rouge", d’où est née cette idée de mécanique du coeur ?
La machine et le sang. J’ai lancé "machine" comme un mot choc et simple, premier degré, parce qu’on calait un peu sur la recherche du titre de cet album que l’on voulait simple et court, le concept en un mot et le littéraire, c’était déjà fait. Samuel a pensé à ajouter une couleur chaude, le rouge, comme une lumière à travers la chair, la vie, le sang. La parfaite opposition entre le froid du mécanique et la chaleur vivante du sang. Image de Sidilarsen, le cœur de SIDILARSEN.

Machine Rouge disponible en digipack et en coffret collector, comment se sont présentées les préventes ?
Les pré-ventes du coffret nous ont obligé à en rééditer 200 de plus. Prévu à la base à 500 exemplaires limités, nous en avons vendu finalement 700. Je remercie de tout cœur les fans qui ont ainsi favorisé la sortie de "Machine Rouge" dans les bacs et dans de bonnes conditions. "Machine Rouge" est donc sorti en digipack car nous voulons préserver la qualité de l’objet disque. A l’heure du téléchargement il est important de proposer un objet de bonne qualité avec photos et artwork soigné.

Est ce que la demande a été à la hauteur de vos attentes ?
Clairement oui, en pré-ventes, dans les bacs, sur le stand et sur le Sidistore, et la tournée ne fait que démarrer, l’objectif est vraiment d’aller au contact du public aujourd’hui.

Depuis vos débuts, partons de "Biotop", comment décrirais-tu votre évolution au fil des années ? Au niveau du public par exemple.
Il y a des vieux briscards, du début qui nous suivent, des nouveaux, les enfants des anciens, un public varié et des curieux. Je pense qu’on affine notre savoir-faire, notre identité est posée depuis "Biotop", la vie et l’expérience, notamment en live, font le reste, ce que l’on est aujourd’hui.

D’ailleurs depuis "Biotop", 4 albums, jamais la même distrib’, est ce un choix ?
Changement de label égale souvent changement de distributeur, ce n’est pas un choix, nous avons toujours recherché le meilleur pour SIDI, voilà tout. A l’heure actuelle nous sommes notre propre label, et nous avons signé avec un distributeur en direct.

A ce sujet que penses-tu de l’avenir de "l’industrie musicale" ?
Il faut du changement, trouver une nouvelle façon de vendre la musique. La vente de disques n’est plus rentable, et les magasins ont décidé la fin du CD. Trouvons autre chose. Pour l’instant, tout le monde se débrouille avec les moyens du bord. Il y a bien sûr une grosse responsabilité des majors qui ont regardé s’effondrer les pyramides dans l’expectative, sans prendre aucune initiative. Je pense que certains décisionnaires avaient des cartes en main. Ils en paient les conséquences maintenant, mais malheureusement la scène Française aussi. Il suffit de regarder le palmarès des meilleures ventes de 2011. Quelle honte !

Quand on lit vos textes, il faut avouer quand même que c’est très bien écrit, vous sentez-vous comme des poètes des temps modernes ?
C’est un très joli compliment, mais nous sommes le fruit de cette société, dans une musique populaire à vocation populaire. Je ne parle pas de René la Taupe, je parle de nos influences "chanson", et à la fois indus et big beat. Dans ce sens nos textes parlent de nous et de ce que l’on sent. Parfois de façon très intime, d’autres fois de façon plus politique, ou les deux. On soigne un maximum les textes en tous cas, puisque on veut être compris autant ne pas écrire n’importe quoi. Faire sonner les mots, et donner sens.

A ce sujet, comment se déroule le "processus" de composition chez Sidilarsen, que ce soit au niveau instrumental, comme au niveau des textes ?
Ensemble a 99%, en répétition et sur ordinateur. La confiance règne, donc tout cela est très libre. Pour les textes Didou et moi écrivons chacun de notre côté. On propose ensuite au groupe, et go !

Le morceau "Absolu", est-ce un coup de gueule à votre manière ?
Oui, quand les transactions virtuelles influent sur la vie ou la mort des personnes physiques, il y a de quoi se poser des questions. Par ailleurs l’absolu, c’est un éden amoureux ou éthique qui n’existe pas dans la réalité physique, mais c’est comme un rêve que nous ne cesserons pas de poursuivre, SIDILARSEN est un rêve de gosse à la base.

"Samira", quelle magnifique chanson ! Pourrais-tu nous raconter l’histoire de cette fameuse Samira ?
Samira est la féminité qui nous manque pour devenir de vrais hommes. Notre part féminine, notre image en reflet, celle qui nous tient, celle que l’on aime qui fait parfois peur mais nous élève.



Le clip de "Back To Basics" dépasse les 50 000 vues (Dailymotion et YouTube cumulées), trois question me viennent à l’esprit :

1 : Alors heureux ?

Carrément mon bonhomme !

2 : T’aurais le numéros des demoiselles ?
Je l’ai !

3 : Plus sérieusement peux-tu nous en parler plus quant à l’écriture, le tournage, les idées apposées à ce morceau qui nous donnent le très bon visuel de "Back To Basics" ?
Nous avions déjà travaillé avec Benjamin Cappelletti pour la réalisation du clip "A Qui Je Nuis Me Pardonne" en 2006, ce qui aide pour bosser vite et bien. Le Bikini nous a chaleureusement permis de tourner dans la salle. Nous avions des idées, la mise en scène sur place c’est Benjamin. Les Nadyka ont créé une choré spéciale pour le morceau, Frédérika a donné de sa personne, de l’huile et de la bonne humeur, voilà la recette. On voulait changer du simple faux live !

Votre genre musical est particulier quand même, n’est il pas difficile justement d’agrandir son public, de partager des scènes ?
Dans un premier temps ce fut compliqué. Plus maintenant. Les programmateurs savent qui nous sommes et les fans aussi. Le fait de partager beaucoup de scènes avec des artistes venus d’univers différents n’est qu’un bonus. On peut recruter du public de tous bords. Nous continuons dans ce sens.

Ma question habituelle : quel est votre meilleur souvenir en live ? Et le pire ?
Je ne peux et ne veux citer un endroit particulier, mais les meilleurs souvenirs sont quand le public et l’énergie dégagée nous emporte et nous soulève. Les pires furent dans une salle vide avec des gens de dos, on jouait pas assez fort à l’époque !!! 

Vous êtes actuellement sur la route à enchaîner des concerts, restez-vous axés sur une même setlist ou celle-ci varie-t-elle en fonction des concerts ?
Nous sommes depuis peu sur une nouvelle setlist que l’on rôde. Dans des temps très proches, nous aimerions effectivement avoir un set modulable selon les gigs, nous y travaillons.

De même, avez-vous de bons retours live de votre public ?
Excellents bien sûr, et nous tenons comptes de l’avis de notre public. Nous avons récemment demandé sur Facebook quels morceaux les fans souhaitaient retrouver en live. Et même si nous sommes les décisionnaires, c’est un indicateur important. Après l’échauffement des premières dates, nous sommes dès maintenant à plein régime !

Une chose qui est sûre, c’est que vous êtes un groupe qui communique beaucoup avec son public via la plateforme qu’est Facebook. Considérez-vous Facebook comme votre fer de lance de com’ ?
Notre fer de lance, c’est notre attaché de presse indépendant, Mathpromo et son équipe. Ils savent travailler comme personne et ils croient en nous. Internet joue un rôle très important dans la com sidi, du groupe aux fans, pour le store, pour le suivi des dates, Sam (le batteur) y travaille beaucoup, c’est très positif, mais ça ne remplace pas le boulot sur le terrain, c’est complémentaire Internet est un outil fantastique, mais c’est aussi la poubelle de la culture. Trop de fumée sans feu…

Un denier mot pour nos chers lecteurs ?
Venez nous voir en live, suivez l’histoire sur sidilarsen.com, nous existons avec vous ! Merci French Metal, merci Phenix.

Merci beaucoup de nous avoir offert de ton temps afin de répondre à cette interview.


Le site officiel : www.sidilarsen.fr