Interview faite par mail par Boris

Fort d'un premier EP "On The Road" bourré d’énergie, le rock'n'roll sauvage et brut de Scores peut faire mouche ! Ces jeunes loups franciliens ne cachent pas leur ambition d'aller le plus loin possible et tout porte à croire que cette foi est contagieuse. Nous avons donc voulu en savoir plus sur ces "enfants du rock" !!

Salut à vous et merci de répondre à mes questions pour French Metal. Tout d'abord, pourriez-vous nous faire une présentation de Scores ?

Léo (guitare / choeurs) : Eh bien nous sommes cinq amis de longue date qui jouent depuis fort longtemps ensemble, mais réellement depuis 2012. Je dis réellement car nous avons fait un premier concert pour déconner et nous avions eu des bières gratuites, ce qui nous a fortement donné envie de continuer et de faire d’autres concerts. La musique nous a pris étant gosse et nous créons aujourd’hui ce qui nous correspond le plus : le rock’n’roll.

Quel est le souvenir le plus marquant qui vous a donné envie de faire de la musique ?
Léo : Quand j’étais encore qu’un simple et innocent garçon de moins de 5 ans, j’ai entendu un jour dans la rue un morceau de Jimi Hendrix. Ma mère m’as raconté que je suis resté dix minutes à l’écouter et qu’il était impossible de de m’en enlever. Ce son est resté gravé dans ma mémoire et ça m’a toujours motivé à acheter une guitare électrique, je disais "trop bien, je vais avoir un son saturé !!". Sans même savoir ce que c’est mais une fois que j’ai eu ma première guitare, je n’ai pas pu m’en défaire.
Simon (guitare) : Je n’ai qu’une seule chose à dire : Les Rolling Stones.

Vu votre jeune âge, vous n'avez pas été tentés de faire quelque chose de plus "moderne", du deathcore ou que sais-je ?
Ben (chant) : Pour moi, la musique est intemporelle, personne n’est obligé de suivre telle ou telle tendance, c’est exactement ce que nous faisons : nous avons nos propres influences et créons sans se poser de question et sans se fixer un style. La musique d’aujourd’hui nous fait chier, mais ce n’est qu’une question de goûts.

Le premier concert que vous avez fait était-il à la hauteur de ce que vous espériez ?
Simon : Oui, et même bien plus ! Quand tu as 14 ans et que tu retrouves à jouer pour la première partie de vrais artistes qui sont en tournée, tu penses que tu as plus que ce que tu mérites. Surtout qu’à l’époque on jouait un genre de punk / grunge primitif qui découlait de notre crise d’adolescent. C’était un bon dépucelage.

Aujourd'hui à quoi ressemble un concert de Scores ? Faites-vous des reprises ?
Nico (batterie) : C’est difficile d’avoir un avis extérieur et de définir ce qu’on fait, mais en tout cas il n’y a pas de reprises. Notre concert est la représentation intime de nos personnalités respectives. Il y a du sexe, de la liberté et on s’éclate : c’est du rock’n’roll quoi… Il y a des moments très forts, d’autres très calmes et mélodieux et toujours un solo du guitariste en dehors de la scène, un solo de batterie, etc... On est en recherche d’innovation constamment.

Combien avez-vous de titres aujourd'hui ? Qui se charge de la composition ?
Ben : Nous avons une quinzaine de titres, que nous composons tous ensemble sachant que l’idée de départ vient souvent des guitaristes. En ce moment, nous sommes en vacances et nous passons tout notre temps à composer, pour renouveler le set et préparer un nouveau disque.



Que racontez-vous dans vos textes ?
Simon : Nos textes parlent principalement de la liberté, et comment la liberté peut être ressentie par les êtres humains dans les différents contextes qu’ils peuvent rencontrer. Dans le disque "On The Road", toutes les chansons (excepté "Love In Hell") parlent du concept de la liberté.
Ben : Il y a quelques chansons qui parlent de sexe comme "Saturday Night Light" ou encore "Love In Hell" mais notre désir est de raconter une histoire quand nous interprétons les chansons, nous essayons de transmettre une émotion, une sensation ou même des sentiments aux personnes qui écoutent notre musique. Dans "Hammer Of Life" j’essaye au mieux de transmettre le sentiment d’aliénation ressenti par le personnage, le texte colle parfaitement avec la musique par son côté extrêmement puissant…

Pouvez-vous me parler de la conception et de l'enregistrement de votre EP "On The Road" ?
Ben : Ceci a était une longue route ! C’est le moins qu’on puisse dire ! Notre désir de faire un disque est né en fin 2012 début 2013, nous voulions concrétiser notre musique pour nous exporter enfin ! Cependant le projet a pris du retard car le bassiste de l’époque nous avait lâchés ! Un recrutement s’imposait car nous avions une multitude de concert à assurer à ce moment-là, avant d’enregistrer…
Nico : Je me suis donc repenché sur le projet avec Simon, nous avions commencé à rechercher des studios qui rentrais dans notre budget jusqu’à revenir vers l’Empreinte (Savigny-le-Temple – 77), dans laquelle le directeur, Stéphane Labas, nous a proposé d’enregistrer dans ses locaux (studios professionnels). Ce qui est génial c’est que ce mec là nous a produits à moitié en nous offrant une semaine entière de répétition pour bosser les morceaux ainsi que deux journées de pré production dans le studio pour nous mettre en condition. On a vraiment eu beaucoup de chance de pouvoir accéder à un cadre comme celui-ci sur notre premier EP.
Simon : Pour ce qui est du concept, j’ai proposé l’idée de la route car nous avions une chanson nommé "On The Road" qui illustrait parfaitement l’idée que nous avions de la liberté. C’est la pochette qui nous a pris énormément de temps car nous ne savions pas quelle idée travailler. Notre manager nous a donc proposé une idée que nous avons ensuite travaillée…
Léo : Quand sont arrivés les jours d’enregistrement, nous étions un peu stressés car c’était une nouvelle expérience pour nous mais on s’est donnés a fond et on a donné le meilleur de nous-même. L’ambiance au studio était vraiment cool car L’Empreinte est comme notre "maison" maintenant ; on se sentait à l’aise, on avait le bon son et le bon endroit, tout ce qu’il faut quoi !

Pourquoi avez-vous choisi ces 4 titres ? Sont-ce ceux qui vous correspondent le plus ?
Simon : Au départ, il y avait 3 titres qui pour nous étaient incontournables ("Love In Hell", "Hammer Of Life" et "On The Road") nous les avons travaillés et arrangés lors de nos répétitions. Ce sont les morceaux les plus aboutis donc nous voulions les enregistrer. Seule la chanson "Come Back To The Grave" a été écrite pour le disque car il nous fallait un morceau pour clôturer l’EP de façon majestueuse.

Quel est le moment fort de cet EP pour vous ?
Simon : Je me souviens du moment où nous avions reçu les disques ! On était comme des dingues ! Mais nous savions tous une chose : nous avons laissé une trace de notre art sur ce monde !
Ben :Le moment le plus fort pour moi a été la sortie de l’EP le 30 Avril à L’Empreinte ! Nous étions comme des dingues devant ces 150 personnes venues spécialement pour nous. C’était un vrai moment de bonheur que l’on a partagé avec nos fans ! Cela a était la consécration d’un long voyage.



L’EP a été bien accueilli jusque-là par la presse ! Le bémol qui apparaît le plus souvent est au niveau du chant. Pour ma part, je le trouve vraiment intéressant, ce qu'il reste de votre background punk en plus de vous démarquer des groupes typiquement heavy rock, qu'en pensez-vous ?
Nico : Nous trouvons également que le disque à bien était accueilli ! Et c’est une bonne chose car cela prouve que notre travail est reconnu. Mais comme tu dis le chant fait toujours l’objet d’une critique délicate, mais cela a permis de recentrer notre travail sur les mélodies de chant et la technique vocale, chose que nous ne faisions pas forcement auparavant. Je pense que la presse assimile le chant au punk car la voix de Ben est puissante et criarde.

Après l’EP quel est la prochaine étape pour vous ? Vous cherchez à tourner, ou préférez-vous vous concentrer vous l'écriture de votre premier album ?
Léo : Nous cherchons effectivement à tourner de plus en plus et de plus en plus loin ! Notre musique prend tout son sens en live. Nous écrivons aussi car notre répertoire a besoin d’être renouvelé. Nous planchons effectivement sur le prochain opus mais nous n’avons pas encore décidé du format.

Vous ne cachez pas vos ambitions et votre détermination. Que veut dire "aller loin" pour vous ?
Notre ambition est d’intégrer le milieu professionnel, de multiplier les concerts et les disques, nous voulons faire de la musique notre métier et nous travaillons dur pour ça mais comme dit le proverbe : "Quand on veut, on peut" !

Quels sont vos albums de chevet du moment ?
Simon : Je m’intéresse en ce moment aux groupes de la new wave of british heavy metal dans la mouvance de Maiden avec des groupes comme Cloven Hoof ou Diamond Head.
Ben : J’écoute les Doors en boucle en ce moment, plus particulièrement le premier album de 1967…
Nico : The Rolling Stones : "Exile On Main Street" ; AC/DC : "Who Made Who".
Léo :J’ai quelques pirates de Led Zeppelin qui traînent en ce moment…

Un dernier mot pour les lecteurs de French Metal ? Merci !
Venez découvrir notre groupe en concert ou sur notre disque, si vous êtes fan de hard rock vous n’allez pas être déçu ! Et on n’oublie pas : Rock'n’roll will never die !!


Le site officiel : www.facebook.com/scores.hardrock