Combien de temps comptez vous consacrer au studio ?
Ket : Un bon mois pour l’enregistrement et quinze jours pour le mix…

Contrairement à d’autres groupes qui lancent une démo puis qui tournent énormément ensuite pour gagner en notoriété avant d’enregistrer un album, vous êtes arrivés assez vite avec "Riot…Process Engaged", un album fort et plus que crédible. Pourquoi ?
Ket : Parce qu’on est trop fort ! Mais non je rigole, je ne sais pas trop… On a eu la chance de signer sur une maison de disque avec comme support cette première démo, l’album n’était même pas encore enregistré ! La suite c’est fait naturellement…

Vous n’avez d’ailleurs pressé que 600 exemplaires de votre première démo ("Fat And Wet"). Etait-ce volontaire afin de passer plus rapidement à la création d’un album ?
Ket : Le but est toujours d’avançer…
Bertos : C’était dans l’ordre logique des choses, une première étape.

Je crois que votre groupe est pas mal influencé par Pantera, entre autres. Comment avez-vous vécu la terrible nouvelle de l’assassinat de Dimebag Darrell ?
Ket : Une grande tristesse et l’incompréhension du monde de fou dans lequel nous vivons et des individus qu’il génère…
Bertos : Malheureusement, le fanatisme a toujours ses limites. J’espère que ce mec a pris conscience de son acte et de la débilité de celui-ci. Sans rentrer dans de trop longs débats, certaines sociétés devraient avoir un regard un peu plus introspectif sur les travers et déviances qui les composent.

Dans un tout autre registre, vous avez joué en première partie de Korn en 2005. Comment cette opportunité c’est-elle présentée à vous ?
Ket : Avec des malettes pleine de fric toutes les portes finissent par s’ouvrir ! Non non… L’organisation de la Foire aux vins de Colmar a la très bonne idée de promouvoir la scène locale en première partie des artistes internationaux qu’elle acceuille, de plus notre management est très proche professionnellement de l’organisation de FAVC…
Bertos : C’était mortel, j’y referais bien un petit tour mais peut être pas en première partie de Bénabar.

Vous êtes vous retrouvés en première partie d’autres "grosses affiches" ?
Ket : Ca dépend ce que tu entends par grosses affiches… On a partagé la scène avec Hatesphere, Downset, Korn, Gojira, Black bomb A, Napalm Death ou encore Hatebreed…
Bertos : Que du bon ! Vivement la suite.

Quels sont les groupes avec qui vous avez joué et qui vous ont laissé de meilleurs souvenirs ?
Ket : Pour ma part Gojira…
Bertos : J’avoue que je garde un super souvenir de nos dates avec X-vision, c’était vraiment cool . Mais j’espère que l’on aura l’occasion de croiser le fer avec Trepalium que j’ai rencontré récemment, ces mecs là sont vraiment fracassés du ciboulot … de belles soirées en perspective…

La scène metal est en plein boom, autant au plan national qu’international. Qu’en pensez-vous, et où situez vous S-Core ?
Bertos : Tant mieux, car j’ai toujours pensé que la scène metal n’était pas qu’une sous-culture rock et qu’elle était capable de s’assumer et de se régénérer par elle-même. En ce qui concerne la scène Française, je pense qu’il faut se fédérer autour des groupes qui ouvrent les portes et qui proposent une réelle alternative et notamment sur le plan international où les productions européennes rivalisent largement avec les productions américaines. Enterrons définitivement nos vieux démons… alors, messieurs les producteurs et autres majors : Au boulot !!!

Un groupe de hard-rock Finlandais au look plus qu’extravagant (Lordi) a d’ailleurs remporté l’eurovision cette année. Ca vous fait rire ou pleurer ?
Ket : Mourir de rire… surtout quand j’entendais les commentaires effarés du Français moyen au JT de 13 heures…
Bertos : C’est tout de même un beau pied de nez à l’industrie du disque et à cette ambiance polie style réception de l’ambassadeur typique au concours de l’eurovision . Rien que pour revoir la gueule de Drucker consternée et déconfite, j’y présenterais bien Napalm Death ou Dimmu Borgir…

Mais revenons-en à S-Core. Devons nous nous attendre à beaucoup d’innovations dans la musique ou bien à encore plus de puissance ?
Ket : Comme je te l’ai dit avant, une violence sûrement différente…
Bertos : Je pense que la principale composante de s-core est sa capacité à évoluer de manière très naturelle, son line up est stable, et ses influences mieux digérées que par le passé. D’un point de vue personnel, j’ai toujours apprécié les groupes qui savent se renouveler sans pour autant perdre leur fil conducteur, leur marque de fabrique.

Vous préférez donc aller au fond des choses contre vents et marées, ou perturber sans cesse ce qui est établi avant qu’il ne devienne monotone ?
Bertos : Il faut prendre les choses comme elles viennent, sans calcul et sans se soucier des modes, en ce qui concerne S-core il a toujours été plus important qu’opportun d’avoir des convictions.

Vous déclarez sur votre site que le booking des dates de la tournée consécutive au nouvel album est en cours. Pouvez vous déjà nous en révéler quelques unes ?
Bertos : Ce que je sais, c’est que nous passerons les fêtes de fin d’année en Hongrie et que nous en profiterons pour donner quelques concerts, histoire de tester le nouveau matériel . Quant à la suite on verra sûrement après le studio.

Et bien en attendant de vous voir sur scène et d’écouter votre prochaine galette, je vais maintenant vous remercier d’avoir accordé du temps à cette interview, et vous laisse le mot de la fin.
Ket : Terriblement impatient de donner naissance au successeur de "Process Engaged" et encore plus impatient d’aller le jouer sur scène partout où le vent nous mènera !
Bertos : J’en profite pour saluer tous nos fans qui liront ces mots et à très bientôt !