Interview faite par Mister Thi à Béthune.

Il est 17h20 ce Samedi 27 Février 2016, quand j’arrive dans ce petit Théâtre le Poche que je connais bien, situé à Béthune (62). Superbe salle avec une jauge d’environ 200 personnes qui a vu passer pas mal de monde. C’est à l’occasion de la tournée "Le Temps De La Réflexion" que j’ai sollicité Julien Cassarino, membre fondateur du groupe Psykip, afin de m’accorder cette interview. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il est bavard le Julien pour mon plus grand plaisir et je l’espère du vôtre également. Sur fond de balance des autres groupes présents ce soir-là, et après avoir discuté de sa collaboration à des projets qui me tiennent à cœur, il est temps de s’installer et de mettre en route l’enregistreur vocal.

Salut Julien, bienvenue sur French Metal. La dernière entrevue a eu lieu en 2008 sur Toulouse à l’occasion de la sortie du double – album "We Love You All". Comme ça fait longtemps on va refaire les présentations ! Pourquoi ce nom ?

Ju (chant / guitare) : On était jeune. On cherchait quelque chose en rapport avec la psyché, avec le côté psychologique et on a trouvé "Psyche Up" qui veut dire en gros : positiver quoi qu’il arrive, affronter les difficultés. Rebondir sur les problèmes au lieu de se laisser enterrer. Ce qui rejoignait aussi notre animal : l’autruche. Sortir la tête. On a donc inventé un mot un peu tarabiscoté. On a trouvé que c’était cool, rapide et facile à retenir. Y’a beaucoup de monde qui prononce avec le son "i". Les anglophones le font avec le son "aï". Et ça se prononce bien Ps "aï" k "eu" p.

Dans quelles circonstances ça s’est fait ? Brainstorming ?
Ouais c’est ça. J’ai fondé le groupe j’avais 15 ans maintenant j’en ai 37 donc… (rires). On cherchait dans les dicos les mots qui pouvaient le faire et qu’on trouvait cool. Ce n’était pas non plus le gros brainstorming de la mort mais c’est cool au final que le groupe s’appelle comme ça parce que c’est très dur de trouver un nom de groupe, surtout de nos jours, qui ne soit pas déjà pris ! Même des fois t’as l’impression d’avoir trouvé une idée géniale et faut vraiment assembler des mots qui n’ont rien à voir pour être certain que ça ne soit pas pris….

On retrouve le mot "autruche"régulièrement chez vous qui est le nom du titre le plus long de votre premier EP "Sors La Tête" paru en 2001. Pourquoi ?
C’est un morceau que j’ai écrit quand j’avais…16 ans je pense et je voulais faire un morceau "voyage". C’est-à-dire pas de couplet, pas de refrain avec plein d’influences dedans parce que j’écoutais plein de trucs. Parce que j’ai toujours été emmerdé par le fait que le metal soit toujours hyper limité dans les clichés, dans les codes. Et les trucs qui m’intéressaient ce n’était pas spécialement métal parce que j’écoute pas mal de jazz, de soul, des trucs qui n’ont rien à voir et du coup je me suis dit : "Allons-y ! Voyageons !". L’autruche est devenue le nom du morceau et une métaphore. On trouvait ça fun d’avoir comme animal-totem une autruche car c’est tellement hors des clichés metal. C’était super rigolo d’avoir cette bestiole à la fois agressive, parce que je ne sais pas si t’as déjà vu des vidéos mais elles sont assez hargneuses quand elles te coursent, mais aussi décalée. C’est drôle mais aussi effrayant. On ne sait pas trop comment le prendre, c’était parfait pour nous, parfait pour la musique et l’esprit qu’on voulait y mettre. Et en plus ça a fait bloquer pas mal de monde de voir ça sur des affiches. Au début, on mettait ça vraiment partout. Le graphiste de l’époque sur "Sors La Tête" avait fait les autruches avec ses mains sur la pochette donc c’est resté. Et les gens ont bloqué sur ce morceau, sur cet animal…

C’est devenu comme un leitmotiv.
Ouais, on disait même autruche-core à une époque. On nous demandait de donner des noms et c’est l’époque où les gens mettaient "core" à toutes les sauces du coup on a mis "autruche-core" pour déconner et c’est resté. Parce que ça ressemblait à rien et on ne voulait pas forcément ressembler à quelque chose donc c’était rigolo.

Pour la nouvelle génération ou ceux qui ont vécu dans un bunker sans contact avec l’extérieur. Faites-vous partie ou avez-vous fait partie d’autres groupes ?
Ouh là ! Alors PSYKUP c’était mon premier groupe, après on a fait Manimal, à l’époque, plus bourrin. Ensuite j’ai fait Simone Choule qui était entre du Refused et du post-rock, j’ai fait Rufus Bellefleur qui n’a encore rien à voir ! Un trip cajun mélangé avec plein d’influences. J’ai fait Mister Team, ma fanfare de funk. Ça c’est très différent, je joue du funk et de la soul dans la rue, avec un mégaphone, on va vers les gens c’est très rigolo… On réarrange des vieux standards. Et pour finir j’ai un Big Band de soul aussi dans lequel on est 9, ça s’appelle le Rex Live Orchestra. C’est plus soul et rythm’n’blues, jazz avec du funk aussi un peu mais ça dépend aussi des soirées qu’on fait. Moi j’adore parce que je suis hyper branché soul, funk et jazz et ça me fait tellement tripper de mélanger et surtout en tant que chanteur ça me fait bosser des trucs qui n’ont rien à voir. Actuellement PSYKUP est mon seul groupe de metal et en tant que compositeur du groupe j’écoute très peu de metal. J’écoute plutôt de la musique de film, je suis vachement branché film, du classique et tout ce que je t’ai dit avant. En plus comme en ce moment je suis en pleine phase de composition, j’écoute encore moins de metal que d’habitude. Je prends des doses homéopathiques. De temps en temps je me mets un bon gros Cannibal Corpse dans la gueule, je suis assez difficile, j’aime pas beaucoup de trucs en plus, faut vraiment que ça m’excite ! Moi j’ai des groupes parallèles mais Milka, l’autre chanteur, avait fait My Own Private Alaska, Agora Fidelio, Terre Neuve Collective qui a encore rien à voir. Il a fait récemment The Black Painters, un duo piano / voix vachement bien. Nous deux on est vraiment les plus boulimiques niveau groupe. Notre bassiste est dans Klone et il est guitariste de Dwail. Victor, qui remplace Vidda sur cette tournée, est gratteux dans Draw Me A Sheep qui est un excellent groupe instrumental. Bric le batteur est dans Selam. Mais PSYKUP c’est le noyau dur !

Vous chantez en français et en anglais. Pourquoi ce choix ?
Comme on est 2 chanteurs dans PSYKUP et qu’on écrit les textes à 2, on se partage un peu le boulot. Il y a des morceaux écrits par lui et d’autres par moi. A l’époque on était vachement partagé, on trouvait ça intéressant de chanter en français comme en anglais. Et puis avec le temps on est de plus en plus allé vers l’anglais parce que le français ça nous faisait chier, ça sonne quand même un peu mieux au final pour nous. Sur le dernier album il y a beaucoup plus d’anglais et sur le nouveau je pense qu’il n’y aura que ça. Ça m’étonnerait fort qu’on écrive en français les nouveaux morceaux, c’est pas parti pour en tout cas.



Mais c’est pas du tout la question de pouvoir s’ouvrir à l’Europe etc...
Aussi, ça aide. Evidemment quand on chante en français pour l’étranger c’est dur.

Comment peut-on définir le style musical de Psykup : autruche-core ?
Metal. La base est metal. A une époque on disait "metal ?" parce que c’est du metal avec tellement d’autres choses. Il ne faut pas s’attendre à du metal premier degré. Y’a des trucs sérieux, des trucs très cons. Pour moi c’est vraiment un voyage musical, sans être pédant, c’est le côté : on prend les gens par la main, venez dans notre univers ou vous ne venez pas mais on va essayer de vous emmener. On appelle les gens à se marrer, on pousse les gens à vraiment se lâcher et à faire un peu ce qu’ils veulent. Parce que nous on a vachement écouté de hardcore, du HC new-yorkais, old school. Et ce qui me plaisait dans ce style outre le côté hargneux, c’était le côté teuf sur scène ! Les mecs montent sur scène, foutent le bordel. Après, PSYKUP c’est moins rigolo car il y a des côtés théâtralisés, si ça commence à être le binz c’est compliqué mais on a envie d’une interaction avec le public. Y’a des mecs quand ils écoutent PSYKUP sur CD, ils s’attendent à avoir des personnes très sérieuses et quand ils nous voient sur scène et qu’on fait autant les cons, ils hallucinent parce qu’on a justement sur scène ce côté hardcore à bouger beaucoup, à envoyer et à transpirer. C’est ce qu’il me plaît dans les groupes à la Dillinger Escape Plan où les mecs envoient vraiment le bois sur scène comme des tarés ! Tu ne peux pas rivaliser, ils sont bien plus fous que nous. Je pense que ce sont des mecs qui ne mangent pas de viande, qui ne boivent pas d’alcool et font de la muscu (rires). Nous on est plus rock’n'roll que ça ….

Pourquoi une période d’absence aussi longue ? Line-up difficile ?
Ça a été compliqué parce que le noyau dur c’est vraiment Brice, Mathieu et moi. Je suis le plus vieux membre parce que je l’ai fondé avec un bassiste qui à l’époque est parti au bout d’1 an. Il a même pas vu le succès de PSYKUP (il a même recruté tout le monde et après il s’est cassé… c’est bizarre… il s’est barré en Australie avec une fille et je ne l’ai plus revu…). Ensuite on a dû avoir 12 bassistes qui sont restés plus ou moins longtemps. Stéphane était resté assez longtemps, une bonne dizaine d’années je pense. Récemment on s’est séparé de lui et Julian l’a remplacé mais avant même ce dernier changement, quand on a arrêté après "We Love You All", c’était Mathieu qui avait décidé d’arrêter. Ca faisait déjà 15 ans qu’il était là et il voulait passer à autre chose musicalement, ça le branchait moins, il allait avoir un enfant… Il a dit "Moi, je m’en vais" mais il n’y a jamais eu de mauvaise ambiance ou quoi que ce soit. On a terminé la tournée et on a dit qu’on verrait. On s’est donc consacré à nos autres groupes et puis récemment certains projets se sont arrêtés. C’était les 10 ans de notre boîte de booking alors on s’est dit que ça serait marrant de se reformer à Toulouse et de faire un concert anniversaire, de faire la teuf. On l’a fait vraiment pour le fun au départ et ça a vraiment fait péter un plomb aux gens qui attendaient ça depuis longtemps. On a été harcelés de partout. Les gens qui étaient venus à Toulouse se sont déplacés de la France entière, de Belgique et de Suisse ! Du coup on a fait un concert à Paris qui a été sold out assez vite. On s’est vraiment marrés à le faire.

Oui, du coup, vous vous êtes dit : "Là, y’a un truc qui se passe !".
Exactement, Julian est donc arrivé (qui était déjà guitariste de Manimal). On s’est demandé ce qu’on allait faire. On en a discuté avec le manager. Est-ce qu’on fait une réédition du premier album ? Comme ça on a une petite sucrerie en attendant (le premier album étant épuisé). On avait jamais sorti de vinyl, du coup on s’est dit qu’on allait refaire un artwork, le remasteriser. Voilà on a pensé les choses de cette façon. Et puis on se fait plaisir parce qu’on fait une petite tournée avec l’album entier joué dans l’ordre comme ce soir.

Justement pourquoi une réédition et non pas un nouvel album ?
Déjà, je suis assez lent à l’écriture et je prends pas mal le temps, parce que ce sont des morceaux assez complexes. Au début, on était parti pour refaire un nouveau morceau assez vite et puis j’ai dit que je voulais prendre mon temps. Et quitte à faire ça autant faire un nouveau morceau avec un clip à la rentrée et ensuite faire un album, qu’on puisse répéter, le faire tourner. Pour le 4 titres du début et le premier album on a vraiment pris le temps d’où le titre "Le Temps De La Eéflexion"parce qu’on avait mis 8 ans à le composer. C’était vraiment un patchwork de tout ce qu’on avait fait. Les 2 autres ont été faits en tournée donc en ayant moins le temps, même si on ne les désavoue pas, mais bon…. Bref on s’est demandé ce qu’on pouvait faire de fun pour jouer quand même. Comme je l’ai dit plus haut, le premier album est épuisé, les gens nous demandent comment ils peuvent se le procurer. En plus on n’était pas très satisfaits du son, on pourrait le remasteriser, mettre un bonus etc… Donc on l’a fait et on a commencé à monter un tournée là-dessus avec notre nouveau manager, Mika, qui était manager de Eths avant (c’est lui qui les a propulsés à l’époque). Il a toujours kiffé PSYKUP. Il avait un peu lâché, il est revenu dans le milieu et il est arrivé à Jerkov notre boîte de booking. De fil en aiguille, il a dit "Je me lance avec vous" et depuis il y a des dates qui tombent, des projets de partout.

C’est clair que tomber sur un mec comme ça, c’est le pied total !
Il est en or, il s’occupe de tout, il m’a vachement déchargé de tas de choses. Et du coup cette réédition est un peu la madeleine de Proust pour pas mal de monde. Les gens sont nostalgiques avec cet album, ils disent : "Ah moi j’écoutais ça dans la bagnole quand j’avais 15 ans et maintenant j’ai des gosses !". Tu verras ce soir, ça sera la teuf.



Tout ça grâce à ce financement participatif sur Kisskissbankbank. J’en ai déjà profité, notamment sur Ulule avec un financement de tournée, donc je sais de quoi je parle. J’ai même envie de dire qu’on se doit de passer par là sinon c’est compliqué.
Oui, si on veut rester libre et producteur de ce qu’on fait. Et donc les gens sont producteurs au même titre que nous. Ce sont des fans et ce ne sont pas des personnes qui vont influencer l’artistique comme un label.

Et il y a des contreparties…
Exactement. On ne vole pas les gens, c’est ça que je trouve très intéressant. Y’a plein de gens qui crachent là-dessus notamment dans le metal mais moi je trouve ça hyper bien. Déjà ça va du producteur au consommateur, y’a donc des contreparties comme tu le dis et on ne force personne à le faire. C’est donc la fan base qui vient et avec PSYKUP on a la chance d’en avoir une forte. On a fait 152%...

Ça s’est terminé hier d’ailleurs…
C’est ça. On avait demandé 12000€ on a eu plus de 18000€. C’est ouf ! Grâce à ça, on va pouvoir faire beaucoup plus que ce qu’on prévoyait. On a eu des pages de commentaires où les fans disaient qu’ils étaient fiers et contents de participer, qui ont parfois augmenté leur participation. Ca créé des liens avec les gens aussi, ça fait famille. Ils font partie du clan en fait.

El la reconnaissance est différente de cette façon.
Tout à fait, on va faire tout ce qu’on peut pour les remercier, on va faire un putain d’album. Ça donne la niaque et surtout tu peux juger de qui est là ou pas. Quand tu te reformes, tu ne sais jamais. Les gens nous ont oubliés, ils s’en foutent et en fait pas du tout.

Vous venez de démarrer une belle série de dates, sur lesquelles vous jouerez uniquement le premier album dans l’ordre. C’est un sacré pari. Tout le monde était plus que motivé ou tu as dû pousser tes acolytes ?
Quand on a repris le live, on jouait déjà une majorité du premier album, quelques unes du deuxième, 1 ou 2 du troisième et avec le temps plus du tout… parce qu’il est beaucoup plus compliqué, moins fun à jouer sur scène, plus cérébral. Et quand Mika a parlé de la réédition, j’ai tout de suite trouvé cohérent de proposer ce genre de live. Tout le monde était chaud. I l y avait quand même 1 ou 2 morceaux qu’on aimait un peu moins mais on les a remis au goût du jour en les rebossant et du coup on les kiffe !

C’est une bonne façon de redécouvrir ses morceaux.
Oui et moi qui suis en période de compo, ça me redonne un coup de fraîcheur, cette jeunesse que j’avais quand j’ai composé ces titres. Ce côté "on rentre dedans et on s’en fout !". Cet album est en plus une pièce, les gens l’ont écouté dans leur caisse, en soirée et du coup en live ils se retrouvent comme à la maison. A l’image du concert d’hier, c’était un truc de ouf ! Y’en a plein qui l‘ont fait, et je trouve le principe super. Si Strapping Young Lad me faisait "City", je serais super content, ou Faith No More avec "King For A Day"…

Vous avez d’ailleurs un album en préparation. Des compos sont déjà bouclées ?
Oui j’ai déjà commencé, mais j’arrête pas d’y revenir. J’aimerais bien avoir une vue d’ensemble avant de choisir le morceau pour lequel on fera un clip et qu’on va balancer en Octobre. J’ai envie que ce soit le meilleur morceau de PSYKUP de tous les temps. Les gens attendent depuis longtemps et du coup faut pas que ce soit juste cool…. Faut que ça tabasse la gueule et que ce soit monstrueux. Donc je n’arrête pas de réfléchir et là je ne sais pas…

Quand tu dis "je" pour tout, c’est parce que c’est vraiment toi le décideur ?
J’écris depuis toujours donc oui. Je me pointe en répète avec toute les structures, les arrangements sont réfléchis ensemble. Ensuite pour le chant depuis quelques temps on se répartit la chose en se disant : "Moi je prends celui-là ou toi je te verrais plus bosser sur celui-ci" et on écrit pour 2 parce qu’on se connaît tellement bien qu’on sait ce que ça peut rendre. Et c’est bien cool. En plus ça permet de gagner du temps. Mais comme pour pas mal de groupes je trouve qu’il faut que ça vienne d’une personne.



On approche de la fin. Une petite série de questions plus personnelles.

Un album ou une chanson à écouter sur une île déserte. Tu choisis quoi ?

Mon groupe préféré c’est Earth Wind And Fire, alors une grosse anthologie que je me serais faite moi-même.

Quel est ton rapport au cinéma ?
C’est ma vie. Peut-être même plus que la musique. Je suis drogué à ça depuis tout petit grâce à mon père qui est un grand cinéphile, collectionneur. Je me nourris de ça pour un tas de chose que ce soit pour ma vie personnelle ou pour mon écriture dans les groupes. Je suis en manque assez rapidement quand je ne peux pas regarder de film ou en découvrir. Je suis boulimique de ça, j’aime bien partager ou qu’on me fasse partager.

Imaginons que tu puisses changer une chose dans le monde. Que fais-tu ?
Oh putain…

C’est vraiment le côté spontané qui m’intéresse !
Eradiquer la religion. J’ai été élevé dans le catholicisme et avec le temps j’ai compris ce que c’était, ce qu’il y avait derrière. Parce moi les gens qui pratiquent et qui ne font chier personne ne me déragent pas du tout. Mais c’est souvent source de problème… Ces temps-ci, ça a pris des proportions énormes… Donc si je pouvais faire en sorte que ça n’existe pas, que les gens restent juste des gens avec des convictions qui ne soient pas liées à un système monétaire, politique et de pouvoir ce serait fabuleux. Pour moi le problème ce n’est pas la religion, c’est ce que les gens en font ! Donc si je pouvais enlever ça, je pense qu’il y aurait vachement moins de merde dans le monde.

Avec qui aimerais-tu partager l’affiche ?
Mon rêve ce serait de jouer au moins une fois avec Devin Townsend. Ca a failli se faire sur une affiche SYL / Manimal mais finalement ça ne s’est pas fait. Je suis frustré de ça !

Si tu devais jouer dans un endroit, ce serait lequel ?
Un concert que j’ai vu en vidéo qui m’a vraiment marqué c’est celui de Sigur Ros en plein air en Islande. Donc si je pouvais aller au même endroit, ou dans un autre pays froid. J’adore ça. Je rêverais de jouer avec une aurore boréale comme décor.

Merci Ju pour l’entrevue. Je te laisse finir l’interview comme bon te semble.
Encore grand merci à ceux qui ont participé à notre collecte sur Kisskissbankbank. Sans eux on ne serait rien. Merci aux webzines, comme toi, comme tout le monde. Parce que vous contribuez au fait que l’on continue à parler de groupes moyennement connus. C’est très très dur de faire parler de soi à part avec les réseaux sociaux, mais la presse s’intéresse surtout aux trucs énormes. Donc heureusement que de tout temps, depuis que j’ai commencé, il y a eu des gens comme toi qui m’ont contacté en me disant : "Tiens j’ai envie de parler de ton groupe". Sans ça on n’aurait pas la moitié des fans qu’on a. Donc merci à toi. Et ç’est pas de l’hypocrisie, je trouve ça normal.


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