Bonjour Pin-Up Went Down, vous venez de sortir votre premier album "2 unlimited" (une petite bombe), pouvez vous vous présenter aux lecteurs de FM? En tant que duo ou plutôt groupe?
Alexis (instruments / chant) : Bonjour à tous ! PIN-UP WENT DOWN est un groupe d’assoiffés. Vous trouverez tous les bons ingrédients nécessaires au bonheur : du beat, des pom-pom girls, du guacamole et même une petite odeur de pizza napolitaine. Sur disque nous sommes clairement un duo. Je me suis entouré de musiciens pour la scène. Mon frère Nico va m’aider à composer quelques titres du prochain album. Lui et moi sommes complices depuis de très longues années. Nous nous complétons à merveille et ses mélodies classiques complètent parfaitement mes aspirations brutales et rythmiques. Le prochain disque a encore poussé PIN-UP WENT DOWN, quelques morceaux vont vraiment loin dans la mélodie et la tristesse, je suis impatient d’y mettre la touche finale. Je dirais que nous sommes un duo secondé par un collectif artistique.

Et présenter votre album aussi pendant qu'on y est... Le tout premier.
Alexis : "2 Unlimited" est un disque personnel et attachant. A la fois branché et pas à la mode, tantôt violent, sexy, accrocheur, provocateur, mélodique, déjanté…

Pourquoi avoir appelé votre premier opus ainsi ?
Asphodel (chant) : Pour annoncer la couleur : nous sommes deux, nous ne nous posons aucune limite. Ce n’est pas plus compliqué que ça !

Asphodel, tu est particulièrement étonnante au niveau du chant, tu passes d'un chant lyrique à des choses beaucoup plus graves, plus groovy, quelles sont tes experiences passées, as-tu trouvé ton identité musicale avec ce nouveau combo qu'est Pin-Up Went Down ?
Asphodel : J’ai toujours eu cette identité vocale, ce côté un peu multi-facettes, mais je n’ai jamais trouvé un projet qui puisse s’accorder totalement à cela. Avec PUWD, c’est chose faite, et j’en suis la première épanouie. C’était assez inespéré pour moi de trouver un alter ego musical qui n’ait pas peur de l’inconnu et des contre-courants. Dans mes précédents projets, je n’ai pas pu aller à fond, et jouer le carte de l’exploration totale, même si certains m’ont permis d’être moins conventionnelle que ce que j’ai pu faire avec mes premiers groupes. Arew, par exemple, a été ma première collaboration libre. Je suis allée encore plus loin avec PUWD ; des dimensions musicales nouvelles se sont présentées, me permettant l’ironie, le cynisme, l’humour très noir…

Alexis, je te poserai bien la même question, tu sors déjà d'un groupe qui a sû se faire une bonne renommée (Carnival In Coal), où en es-tu à présent, es-tu satisfait de ce que tu accomplis avec Pin-Up Went Down ?
Alexis : Je suis heureux d’avoir pu signer sur un label. Mais tout reste à faire. J’aimerais que le nom du groupe circule encore plus, je ne suis jamais rassasié. De plus on se confronte à certaines difficultés : quelques journaux dont je ne citerai pas le nom refusent de nous chroniquer. J’attends donc beaucoup du deuxième album qui sera je l’espère, encore plus efficace et direct que le premier. Attendez-vous à quelques surprises.

Au niveau des textes, comment se passe l'écriture et l'inspiration pour chaque chansons ? On sait qu'Alexis gère l'intégralité des instruments, mais au niveau de la personnalité du groupe (des textes), qui gère cette tâche ?
Alexis : Asphodel gère le message, je gère l’ambiance.
Asphodel : Oui, c’est Alexis qui construit le squelette complet, j’écris les textes, et ensemble, nous arrangeons le tout. Le point de départ est sien.

A ce propos, quelles sont vos influences ?
Alexis : J’aime la musique, pas seulement le metal. J’ecoute aussi bien Portishead, Faith No More, Metallica, Devin Townsend, Bjork, Sytem Of A Down… J’ai découvert un groupe très intéressant : Isis. Je pense m’inspirer de leur lourdeur pour un prochain morceau !
Asphodel : Mes influences ne sont pas musicales. Elles émanent directement de mon amour de la bande dessinée, de la photographie, du cinéma, et aussi de la psychiatrie. Je voue une grande passion à cette branche de la médecine, et c’est une grande source d’inspiration pour moi.

Vous bossez avec le label Ascendance Records, pouvez-vous nous dire deux mots sur votre collaboration ?
Alexis : Ascendance distribue le disque mondialement et nous permet d’être chroniqué et diffusé partout. C’est une chance, même si cela reste un petit label indépendant.

Comment se passent d'ailleurs les ventes de l'album, arrivez-vous à faire promouvoir cet album, dont il est déjà si difficile de décrire le style ?
Alexis : Nous n’avons pas de chiffres exacts, il faut laisser du temps au bouche à oreille et au P2P de faire son effet, ah ah ah. Je pense que l’important justement est d’avoir son style. Le nom et la musique du groupe circulent, nous avons de plus en plus de fans, tout reste à faire encore une fois pour grandir.

Envisagez vous une tournée, d'autres projets, quelle est la suite de l'aventure ?
Alexis : A notre niveau une tournée est impossible. Ou bien ce sera à nos frais…Ce n’est pas parce que l’on sort un disque qu’on peut faire une tournée en 2008… Pour le moment nous avons un concert de prévu en juin 2009 au H’elles Festival à Lyon. Nous accumulons les titres pour le second album qui s'annonce encore étrange et décalé. Il y aura un titre ultra bourrin, un morceau orchestral à la "Live And Let Die", une ballade pour faire pleurer les death métalleux, un morceau tribal-metal, un morceau nymphonique, etc...

Maintenant les questions en vrac :
Pourquoi avoir choisi une pochette d'album aussi sobre pour un album aussi hétéroclite et puissant ?
Alexis : Je voulais une pochette anti-clichés metal. J’en ai assez des images morbides. Ce qui ne m’empêche pas d’aimer le son morbide comme dans notre morceau "Série Z II"….
Asphodel : Le souci est que l’emballage donne parfois trop d’informations sur ce que l’on mange… Nous voulions éviter de nous adonner à la loi des repères.
Alexis : C’est notre côté carembar.

Que signifie pour vous le nom de votre groupe ?
Alexis : La pin-up déchue.
Asphodel : L’ironique chute d’une icône.

Comment vous êtes-vous rencontrés ?
Alexis : Nous avions des amis en commun tout simplement. En mangeant une fondue, j’ai fait remarquer à Asphodel qu’elle avait fait tomber sa boucle d’oreille dans le plat, et delà est née une passion commune pour le ski alpin et le rock 'n' roll.
Asphodel : Non, c’est l’inverse. TU as fait tomber TES créoles dans le saut de fondue. Et tu y es allé avec les doigts. Et j’ai vomi.
Alexis : Oui, tu as même ultra vomi ! (je sors)

Asphodel, c'est ton vrai prénom (ce serait trop beau) ?
Alexis : Bien sûr. Elle s’appelle Asphodel Carpentier.
Asphodel : Non, je m’appelle Aurélie. Mais le pseudonyme d’Asphodel a une très longue histoire et une signification particulière à laquelle je tiens. Je suis désolée d’avoir cassé ton jouet !

Merci à vous, je vous laisse THE Quartier libre...
Alexis : Merci à French Metal de nous avoir invité sur la dernière compilation "La fosse aux lions". Merci à tous les lecteurs, venez nous encourager, découvrez PIN-UP WENT DOWN et soutenez les groupes Français.
Asphodel : Merci que j’dis z’aussi ! En ce moment, je travaille sur un essai expérimental et un roman. L’exploration de ce roman m’est difficile, mais il m’a fait comprendre une chose que j’aimerais partager avec quiconque lira ces lignes. Il est aujourd’hui de bon ton de tout critiquer. Celui qui ne critique pas et qui abonde dans un sens est souvent montré du doigt. Soyez respectueux de vos convictions, et ne les taisez pas sous prétexte que 97% des gens que vous connaissez pensent le contraire et portent un jugement de valeur sur vos idées. Si ces 97% critiquent ces mêmes idées, c’est qu’ils ne sont qu’une entrave à votre développement d’être libre. Avant, nous nous battions pour le droit à la parole. Aujourd’hui, ce droit est violé par une trop forte tendance à l’utiliser pour n’importe quoi, et pour n’importe quel prétexte. Ne devenez pas un de ces clones de vrai faux combattants pour la liberté de chacun qui utilisent ce qu’ils condamnent. Ecoutez-vous en tant qu’humains. C’est important.

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