Interview faite avec le groupe par JU

Pouvez-vous nous dire les noms des membres et leurs instruments respectifs ?
A ce jour, nous sommes cinq membres : Arnaud au chant, Jey à la guitare, Popov à la batterie, Rémi à la basse et Xavier à la guitare.

Comment a été fondé le groupe ?
Le groupe a à peu près 4 ans. Au début, c’était juste une histoire de potes pour jouer. Il y a eu des expériences avec plusieurs chanteurs. Mais le groupe et l’esprit du groupe tel qu’il est maintenant remontent à un an quand Arnaud nous a rejoint.

D’où vient le nom de votre groupe "Nephalokia" ?
(rires)

Je suppose que l’on vous pose la question tout le temps…
Ca vient d’une anecdote pourrie. En fait, c’est tiré d’une série appelée "Les Griffin" et on avait mal compris dans un épisode le nom du système solaire… Gamalokia ou quelque chose comme ça. On avait compris NEPHALOKIA.

Dans vos chansons, vous alternez régulièrement voie claire, voie saturée, idem pour l’instrumentation, peut-on vraiment vous classer dans un style de metal ?
metal, oui quand même. Les guitares gueulent donc c’est suffisant. Après, ce genre de classer les groupes… On ne fait pas de la musique pour dire "Toi, tu fais du death metal ou toi du fais du hardcore" donc tu fais ce que tu as envie de faire. Après, on a nos influences différentes. Juste pour dire que l’on fait du metal et que l’on a des horizons musicaux différents, ce qui permet de varier nos chansons pour aborder plusieurs styles, ce qui est reste agréable. Globalement, la majorité des riffs vient de Gojira, Manimal, y’a du death, un peu de hardcore... Bizarrement, les gens nous qualifient de hardcore même si l’appellation metal est déjà suffisante. Niveau chant, il y a tendance à y mettre de l’agression et de le varier au maximum. La base est vraiment que nous avons des univers assez différents et essayons de faire un mélange à peu près cohérent. Ce n’est pas toujours facile mais on essaie quand même (rires).

Sur votre MySpace, vous notez être influencés par plusieurs groupes notamment Gojira et Meshuggah. Mais avez-vous d’autres sources d’inspiration (littérature, cinéma…) ?
Arnaud : Niveau paroles, c’est 100% cinéma. Les titres des chansons sont des références à des films plus ou moins connus. Le genre est plutôt fantastique ou bien d’horreur. Le titre "Why So Serious" vient de "Batman The Dark Knight". "Calvaire" est le nom d’un film Français et "Time" est un film Coréen, le thème étant une histoire d’amour, ce qui reste assez loin du cinéma de l’horreur. Après, niveau paroles, on n’a pas trop d’influence littéraire.
Jey : Les différents sons peuvent porter autant sur Meshuggah que sur du death ou du hardcore. Chaque membre a ses propres influences. Après, ce sont aussi des périodes suivant ce que l’on veut faire. Du coup, ça se mélange et on obtient plein de trucs.
Popov : Pour la batterie qui est un instrument de percussion, ce sont plus des schémas mathématiques que je me mets en tête en essayant de varier ça. Après, je rajoute des petites touches en essayant de faire un truc audible.

Quel est le thème principal de vos chansons ?
Arnaud : Je suis très loin d’être un grand parolier mais j’essaie un peu de varier les thèmes parce que toujours parler de la souffrance et la mort me gave profondément. En 2009, ce n’est plus possible mais bon c’est l’image que je vois.

Souvent, le fait de changer de chanteur impose un nouveau style, notamment en raison des nouvelles intonations, est-ce que Nephalokia a su toujours garder le même style ?
Arnaud nous a apporté une vraie réflexion sur la musique. Avant sa venue, on découvrait plus ou moins le metal en groupe. Toutes les idées qui venaient étaient bonnes et Arnaud qui était très critique avec une certaine idée de la musique nous a apporté beaucoup plus de travail. Dans beaucoup de groupes, le chanteur prends moins part dans la composition musicale et se pose après. A la limite, il dit son avis et ce qu’il veut quand il balance des paroles. Mais Arnaud prend énormément part aux compos et sait donner son avis "Ca va", "Ca colle pas", "Les riffs n’ont rien à voir"... Oui, il fait chier (rires). Il nous aide à rester sur une même ligne de façon à ce que les compos ne restent pas improbables avec des riffs qui n’ont rien à voir et ce même quand le chant n’est pas calé. Tout le monde prend part au truc. Le chant n’est calé que lorsque ça devient cohérent à tout le monde. Le gros changement récent est d’avoir une idée pour savoir où on veut aller avant de composer pour tout le monde qui ce soit batterie, guitares ou chant. Maintenant, on travaille tous ensemble pour la compo. NEPHALOKIA a un an mais on sait quand même vers où nous allons. Il ne suffit pas que chacun compose et puis que l’on se dise un an après "Tiens, cette compo en faît ne me plaisais pas…". On va essayer d’éviter…



La dernière fois que je vous ai vus jouer, c’était dans une cave underground "Pavillons sauvages", et quelques semaines avant dans un bar "Saint des Seins". Il semblerait qu’aucun type de scène ou de structure d’accueil ne semble vous déranger.
Non, pas vraiment puisque de toute façon on n’a pas trop le choix. Quand tu fais du metal et que tu commences, les grosses salles ne viennent pas de suite. Pour les structures d’accueil, il existe les salles citées dans la question et aussi le Caravan Serail  mais c’est de moins en moins joué.  Vents du Sud  qui restait une très bonne moyenne salle a fermé. Du coup, ça limite vachement les possibilités. Restent le  Bikini  et le  Havana-Café. Le  Saint des Seins  reste quand même le luxe aussi bien pour les groupes voulant se faire connaître ainsi que les associations de par sa proximité du centre-ville et de son investissement dans le metal. On espère que ça va durer. Après le Pavillons Sauvages est cool aussi parce que c’est gratuit pour jouer là-bas, c’est underground et l’on peut mettre le son que l’on veut. L’avantage est qu’à ce lieu pour les concerts, ce sont vraiment des gens qui savent ce qu’ils veulent voir, ce qui peut être la différence du Saint des Seins. Au Pavillons, il y a un public qui, même si ça ne va pas leur plaire, recherche du metal. En plus, les gars qui gèrent ça ont un esprit très ouvert et cherchent actuellement à récolter des fonds pour améliorer la salle. De toute façon, les salles restent le  Saint des Seins, le Pavillons Sauvages  et le  Dollar  même si à ce dernier, il y a déjà eu des annulations de concerts pour divers prétextes. C’est à la base un bar PMU donc niveau configuration, ce n’est pas l’idéal (rires). C’est vraiment dommage de par sa grandeur car il peut ramener au moins 200 personnes.

Avez-vous plusieurs dates de concert prévues et (ou) cherchez-vous des dates ?
Dates annoncées sur MySpace :
2 Mai 2009 : Bayonne (Aquitaine)
9 Mai 2009 : Clapiers (Languedoc-Roussillon)
5 Juin 2009 : Toulouse (Haute-Garonne)
Ensuite, on cherche toujours d’autres dates. Une qui n’est pas encore annoncée sur MySpace mais qui va bientôt être donnée sera au Bikini. Nous attendons juste la confirmation de la tête d’affiche qui devrait être diffusée dans le milieu du mois. C’est vraiment excellent de savoir que l’on va pouvoir jouer dans une aussi grande salle avec du vrai matériel de professionnel. C’est un bon apprentissage et ça va nous permettre de nous faire connaître un peu plus. On reste sur une bonne dynamique.

A ce jour, des démos ont été réalisées, pensez-vous produire un jour un album ?
Bien sûr, carrément. Ce ne sera pas pour cette année mais il y aura d’autres démos parce que produire financièrement un album est lourd. Il faut assumer, avoir les bonnes compos avec un contenu logique. Des étapes sont à passer mais on commence à en parler. Ce ne sera pas un fourre-tout de compos et d’extraits de démos. Quelques morceaux seront quand même enregistrés cet été. Pour l’instant, on n’est pas du tout connus et sortir un album dans l’anonymat, c’est un peu se mettre la corde autour du cou soi-même. Des étapes sont à passer au niveau public, scène et de notre jeu aussi. Rentrer en studio, ce n’est pas que sortir son instrument.

Quels sont les groupes avec qui vous aimeriez jouer dans la Ville Rose ?
Par exemple, Schizophrenia. En les écoutant sur leur MySpace, ça avait l’air d’être un bon gros dossier et très très agréable à écouter. En gros groupe, ce serait vraiment Gojira. C’est tellement commun mais c’est vraiment un pilier. Sinon on aime tellement de groupes différents que chacun aura une réponse différente. Après, en groupes locaux, il y a Schizophrenia cité au-dessus mais aussi Dwail même si on a déjà joué avec eux et c’était bien cool. Après, je n’ai pas vraiment de groupes en tête mais on cherche avec tous les groupes. A Toulouse, c’est assez difficile d’exploser ou de sortir du lot. C’est pour ça que pas mal de groupes méritent d’être poussés sur scène mais ce n’est pas forcément facile sur Toulouse.

En dehors du metal, avez-vous d’autres passions ?
Arnaud : Carrément, moi je suis un gros geek de toute façon (rires). Je suis assez fourre-tout. Je dirai séries, cinéma, cinéma de genre plus particulièrement. Je suis un gros passionné de l’informatique. La musique est d’autant importante mais je ne peux pas me passer de toutes ces choses-là.
Jey : Moi, c’est la musique de manière générale. Je me mets aussi à l’enregistrement car c’est moi qui ait enregistré, mixé et mastérisé la démo. La musique est mon gros truc dans tous les styles au sens large. J’écoute du metal mais aussi d’autres choses.
Popov : Pareil pour moi, c’est la musique. Pas que d’en jouer mais aussi d’en écouter et interpréter ça comme je veux comme tout bon musicien. Sinon c’est le sport. Le sport, c’est comme la batterie, si je n’en fais pas pendant deux semaines, je pète les plombs et c’est mon coloc qui ramasse (rires). Je rajoute les potes et l’amitié car ça compte autant que la musique et le reste.

Un message à faire passer à tous ceux qui liront cette interview ?
Venez nous voir, c’est bien. Sérieux, vous ne savez pas ce que vous ratez (rires) !!! Ouvrez plus de salles à Toulouse ou ne fermez pas celles qui sont encore ouvertes (rires) !!!. Plus sérieusement, peut-être que les gros groupes sur Toulouse devraient s’associer plus avec les petits groupes. On ne parle pas pour nous par rapport au concert qui va être donné au Bikini. Il faudrait plus de cohérence, que les gros groupes aident les petits et de varier tous les styles (hardcore, metal…) afin que tous le monde en profite. Gojira, H-Tray, Manimal, Psykup restent des bons exemples. Après, quand on voit des grosses têtes d’affiches Françaises qui refusent de prendre des premières parties locales, c’est aberrant. La musique, c’est dur et c’est dur de se montrer et c’est justement à ceux qui ont réussi de donner un coup de pouce à ceux qui galèrent. A notre niveau, on encouragerait plus ce soutien. Ca pourrait être bien sympa.


Le site officiel : www.myspace.com/nephalokia