Interview faite par mail par Alexandra

Bonjour et bienvenue sur French Metal. Pour commencer peux-tu nous présenter le groupe et ses membres rapidement ?
Ladyhell (chant) : Salut ! LOVELORN DOLLS est à la base composé du duo Ladyhell et Corpus Christi, pour la composition des morceaux. Ensuite on est entouré d’une fine équipe pour le live : Sedjem à la guitare, Loki à la basse et Arkangel à la batterie. Nous habitons tous dans différents coins de la Belgique, mais nous sommes tous francophones.

Peux-tu nous décrire plus précisément le parcours de Lovelorn Dolls depuis sa formation sous le nom de Lovelorn, et comment le groupe a-t-il évolué au fil des ans ?
Corpus Christi (guitare) : De mon côté j’étais un fan de Kristell (Ladyhell) pour l’avoir entendue dans Skeptical Minds.  Lorsque j’ai entamé la conception d’un album style "opera rock" appelé "Road To Consciousness", elle est la première que j’ai contactée.  Suite à ce projet elle m’a proposé de travailler ensemble et c’est comme ça que Lovelorn est né.  Ensuite nous avons modifié le nom car un groupe appelé Lovelorn existait déjà en Italie. Ensuite diverses personnes ont collaboré avec nous.  Le line-up a évolué mais la base est inchangée.

Votre univers a un côté tout à la fois sombre voire gothique et romantique, et en même temps presque "enfantin" relevant quelque peu de l‘imaginaire. Où avez-vous puisé votre inspiration, ou de qui / quoi vous êtes-vous inspirés pour la création de l’univers et de l’identité du groupe, assez originale en soi ?
Ladyhell : Je pense que tout est parti de la pochette de l’EP. Visuellement on ne savait pas trop vers quoi aller. Puis un jour je suis tombée sur une des créations de Gogo Melone, et ce visuel m’a hanté. Il m’a fallu des semaines avant que je n’ose avouer à Gogo que j’aimerais l’utiliser pour notre EP. A partir de là, le visuel scénique, et le visuel des photos, coulaient de source. Ensuite plusieurs personnes m’ont demandé si c’était moi, la fille sur la pochette, alors ça donne encore d’autres idées…
Corpus Christi : Je pense qu’il est indispensable au niveau d’un groupe d’avoir un son et une image qui vont attirer l’attention.  Pour ma part dans mon  job  "normal", celui qui me fait gagner ma croute (sourire), je suis souvent en costume-cravate, donc finalement je n’ai pas dû changer grand-chose, c’est juste un peu plus dark. 

Quelles sont vos influences, aussi bien musicales, cinématographiques, littéraires ou autre ?
Corpus Christi : Au niveau musique, je suis en enfant des 80’s.  Donc même si j’écoutais du "metal", il y avait toujours une composante mélodique très affirmée.  C’est pour ça que les morceaux de LOVELORN DOLLS ont aussi un côté immédiat avec des refrains qui se veulent accrocheurs.  Au niveau cinéma je suis fan de Costa Gavras comme réalisateur mais LOVELORN DOLLS puise plutôt son esthétique dans les films de Burton, les dessins animés Disney, les films de Melies, Murnau.
Ladyhell : On trouve mes influences dans la britpop des années 90, dans le trip hop de Massive Attack, Portishead ou Björk, ainsi que dans le rock plus incisif de Placebo ou des Smashing Pumpkins. De la mélodie associée à de la mélancolie. Niveau cinéma, j’ai été très marquée par Edward Scissorhands de Tim Burton, niveau littéraires j’aime le côté désuet et romantique de Jane Austen.

Parlons à présent de l’album. Votre premier opus, "House Of Wonders", est sorti le 16 Mars dernier. Comment s’est déroulé le processus de composition et d’enregistrement de celui-ci ?
Corpus Christi : Ladyhell et moi-même avons composé l’ensemble des titres de cet album.   Nous avons chacun apporté notre pièce à l’édifice de manière différente pour chaque morceau.  Au niveau de l’enregistrement tout s’est fait à la maison, sauf la batterie.  Ensuite les pistes ont été envoyées à Victor Love qui a mixé et produit l’album.  Il a ajouté quelques éléments çà et là pour enrichir le son.  Nous sommes très satisfaits du résultat et de cette manière de travailler.

Parle-nous un peu de l’artwork de la pochette, du contenu de l’album dans son concept, de ce dont parle les textes etc…
Ladyhell : L’artwork de l’album va dans la continuité de celui de l’EP. Une petite fille seule dans un endroit intriguant, qui nous invite (ou pas ?) à la rejoindre dans son monde enchanté. L’album parle d’amour, de toutes les formes d’amour, de la passion à la destruction, voire l’autodestruction.



Concernant la composition et l’écriture des morceaux, qui s’occupe de quoi ? Est-ce un travail de l’ensemble du groupe ou spécifique seulement à l’un de vous ?
Corpus Christi : Comme dit plus haut nous avons écrit en duo.  Parfois j’arrivais avec un instrumental et Ladyhell posait sa voix dessus, parfois elle venait avec une ligne de chant et j’habillais le tout.  Pour le futur on verra comment  ça se passe…  On n’est pas des tyrans, si un des musicien arrive avec une idée qui déchire, on va certainement l’utiliser. (sourire)

Vous avez signé récemment chez le label Alfa Matrix. Peux-tu nous expliquer pourquoi votre choix s’est porté sur celui-ci plus qu’un autre et comment s’est passé votre collaboration avec ce dernier ? Qui a contacté qui ?
Corpus Christi : Soyons honnêtes, les labels ne courent pas après les groupes… Ils ont plutôt tendance à nettoyer leur catalogue.  Nous avons contacté différents labels et certains ont réagi et ont proposé des contrats…  Certains n’étaient vraiment pas intéressants pour l’artiste… uniquement pour le label qui ne prend plus aucun risque, voir qui demande aux groupes de payer une somme conséquente pour avoir "l’honneur" de figurer sur leur catalogue… Avec Alfa Matrix on est dans un label "à l’ancienne", c'est-à-dire qu’ils sont toujours passionnés, qu’ils investissent dans leurs artistes et pour leurs artistes tout en restant réalistes et à l’écoute des tendances au niveau de la diffusion de la musique.
Ladyhell : J’avais travaillé avec le groupe electro EBM Psy’Aviah, qui était déjà signé chez eux, et je voyais le travail bien fait, la promo sérieuse. Mais comme ils font surtout de l’EBM à la base, je ne pensais pas que ça les intéresserait de travailler avec nous. Eux, de leur côté, ont été séduits par notre style. La proximité (on habite Bruxelles) les a surpris. Ils allaient toujours pêcher leurs groupes en Flandre ou à l’étranger. Ici ils avaient un artiste proche. La collaboration se passe très bien, avec professionnalisme.

J’ai eu l’occasion de vous découvrir en Octobre dernier lors du H’elles on Stage V à Lyon et ai été agréablement surprise par votre univers. Comment vous êtes-vous retrouvés à l’affiche de ce mini festival, votre style particulier pouvant surprendre quelque peu certains non-initiés à votre musique  parmi tous ces groupes au style plus symphonique et metal ?
Ladyhell : C’est Clémentine Delauney qui m’en a parlé. Elle fait partie de l’organisation, et ils cherchaient encore un groupe pour compléter l’affiche. Ça s’est passé extrêmement bien, nous n’avons pas eu l’impression de dénoter, après tout, nous sommes un groupe de rock avec une chanteuse, et c’est ça que les gens espéraient voir, je pense. Je suis fière d’avoir un style particulier, et je pense que ça nous sert, plus que ça nous dessert. Il y aura toujours des gens peu ouverts d’esprit, mais de manière générale, le public est open, si on leur offre un show de qualité, si on leur montre qu’on a envie de passer un bon moment.
Corpus Christi : Ce qui est sûr c’est qu’on a réellement adoré jouer au HOS…

Quels sont à présent les projets du groupe suite à la sortie de ce premier album dans les mois à venir ? Des dates en prévision pour promouvoir ce dernier ?
Corpus Christi : Quelques dates se profilent.  Notre emploi du temps ne nous permet pas de partir faire une longue tournée et donc ce seront des concerts çà et là.  Nous travaillons bien entendu sur de nouveaux morceaux et un nouveau concept.

Aura-t-on la chance de vous (re)voir en France bientôt, et à Lyon plus particulièrement, après l’accueil chaleureux qui vous a été réservé lors de votre passage ici il y a quelque mois ?
Corpus Christi : On ne demande que ça !!
Ladyhell : On travaille sur des dates en France, mais bien sûr les organisateurs français peuvent nous contacter, et les fans de Lyon peuvent se manifester et nous donner des bons plans. (sourire)

Merci d’avoir pris le temps de répondre à ces quelques questions. Quelque chose à ajouter ou dont j’aurais omis de parler, pour clore cette interview…
Ladyhell : N’hésitez pas à aller zieuter notre clip video, et à diffuser LOVELORN DOLLS un peu partout. A très bientôt en France !


Le site officiel : www.lovelorndolls.com