Interview faite par Antoine à Hérouville Saint-Clair.

Pour commencer, la tournée se passe bien ?
Poun (chant) : C'est super !
Niko (guitare / chant) : On n'a pas à se plaindre.
Poun : C'est pratiquement sold-out sur toutes les dates.
Niko : On sera à 5 complets sur 8 ce qui est plutôt pas mal et les autres c'est des grosses salles. Paris c'était pas tout à fait complet mais il manquait juste 50 personnes pour faire complet. Il y en avait 750 sur les 800.
Poun : Toujours une putain d'ambiance. Les gens sont là pour passer un bon moment et puis c'est vrai que le set a bien changé… Enfin il a changé aussi, on a fait des nouveaux morceaux donc les gens reviennent nous voir avec les anciennes moutures mais aussi avec des choses nouvelles qui sont intéressantes.
Niko : Il y a 1/3 d'anciens morceaux et 2/3 de nouveaux. C'est bien, ça sonne pas mal et même pour nous on ferait un peu tout le temps les mêmes morceaux, ce serait un peu lassant alors que le concept c'est de s'éclater ensemble, de faire un peu les cons tous ensemble mais il ne faut pas que ça devienne une routine. C'est pas du tout le but du jeu.

Donc vous changez la setlist au fil des dates ou d'une année sur l'autre ?
Niko : Oui c'est ça, d'une année sur l'autre on change la setlist et là on jour quand même 2h50 donc il y a pas mal de morceaux (Ndlr : 43 pour être précis) et après c'est vrai que le reste de l'année, toutes les autres dates qu'on fera en festivals et tout ça on nous demande de jouer moins souvent donc c'est sûr que la setlist change mais on n'ajoute pas de morceaux.
Poun : Ça va être quoi, 1h 1h30 de set c'est ça ?
Niko : Ça dépend des endroits, on essaye d'avoir 1h30 minimum parce que tu vois comme on est très nombreux…
Poun : Ouais c'est ça, y en a qui proposent 50min pour le BAL ça va être vite fait…
Niko : Bah ça fait 2 passages chacun !

Mais ça dépend aussi de votre position sur l'affiche…
Poun : Ouais mais sur un festival, même si tu es en tête d'affiche c'est dur d'imposer un 2h30.
Niko : Oui, c'est normal parce que si tu as 7-8 groupes… Même pour les gens bon… 1h30 c'est déjà à peu près cohérent. C'est vrai que pour nous ça fait court, on s'y fait bien 2h50 finalement hein ?
Poun : Ouais ouais !

C'est pas trop crevant pour vous ?
Niko : Non, chacun ne fait pas la même quantité qu'on peut faire avec chacun de nos groupes respectifs en 1h15 tu vois.
Poun : Oui c'est ça, après c'est un rythme différent effectivement parce que tu fais une série de morceaux et tu t'arrêtes. Ça a un côté un peu cardiaque. C'est pas pareil qu'un concert où tu fais tout d'un coup alors que là tu t'arrêtes et tu reprends. C'est même dangereux des fois parce que tu t'arrêtes pendant 9 morceaux donc tu bois 1 verre, 2 verres et tu reviens…
Niko : 3 verres, 9 verres même ça va vite !
Poun : 9 verres, un morceau par verre !

À 9 verres la fin du concert est un peu bancale là ! (rires)
Poun : Non, pas forcément !
Niko : Non, on est rodés de ce côté-là !
Poun : C'est plus festif ! (rires)

Est-ce que le Bal des Enragés est devenu quelque chose d'incontournable pour vous ? Quelque chose qui vous manquerait si vous ne le faisiez plus ?
Niko : Ouais je pense que c'est quand même une bonne aventure, on rigole, depuis le début on dit que c'est une espèce de colonie de vacances et encore plus quand on est dans des bus. Mais effectivement si tu veux je pense que si on arrêtait il y a peut-être un moment où on dirait que c'était bien sympa comme aventure mais la question n'est pas du tout là car on est en train de se dire qu'il faut faire ça tous les 2 ou 3 ans sans que ça devienne automatique. C'est pas non plus notre groupe principal à chacun d'entre nous donc c'est un projet qui prend là 15 jours, il y aura 5 semaines en avril/mai plus les festivals l'été mais ça reste épisodique et après on repart à faire autre chose. Et puis je trouve ça bien que pour le public ça ne soit pas non plus trop régulier. Poun : C'est pas non plus forcément faisable avec l'actualité de chaque groupe non plus au niveau planning c'est un petit peu difficile. Niko : Ça bloque 6 groupes mais c'est pas non plus si casse tête que ça. La façon qu'on a trouvée c'est de se dire bah voilà on se bloque X week-ends dans l'année donc c'est pas non plus… On ne tourne pas 52 semaines par an !
Poun : Non et pour tous les groupes je pense que ça fait du bien, ça fait une bouffée d'air, t'as vraiment la tête dans le guidon avec ton groupe et là justement tu pars en colonie avec tes potes c'est vraiment super ! C'est un peu comme des vacances ! Mais ça reste du taff un peu aussi, on est là aussi pour faire un truc mais c'est vrai que c'est du plaisir avant tout !
Niko : Et je pense que ça se ressent en général, et c'est ce que les gens en disent : on prend du plaisir à monter sur scène et le public ressent qu'on prend plaisir à le faire. C'est vraiment ce qui nous revient aux oreilles en tous cas.

Le tournage du DVD, vous attendiez un moment particulier ou l'argent pour le financer ?
Niko : Non non, c'est juste qu'en fait si tu veux le BAL on ne l'a pas vraiment dit là mais c'est arrivé par hasard donc après on avait fait la première tournée parce que ça nous avait éclaté de faire la première date et sur la première tournée les gens nous on dit "Oui mais on veut quelque chose, des CDs, des images !" mais on ne voulait pas faire un album et réenregistrer des reprises, ça n'a pas vraiment d'intérêt donc sur la deuxième partie de la tournée on a fait un enregistrement du disque qui est le premier live en fait mais voilà ça a été fait un peu à l'arrache parce que les gens le demandaient et pour avoir quelque chose. Là quand on a remis le projet sur pied de manière un peu plus construite où on a eu le temps de préparer on s'est dit qu'il fallait faire quelque chose et ça nous a paru évident de faire un DVD parce que c'est visuel le BAL donc les gens demandaient beaucoup ça. On s'est dit on fait une première partie de dates où on enregistre le DVD, live et road trip parce que les mecs sont toujours avec nous dans les bus et à partir de mi-Avril parce qu'il sort mi-Avril on fait des dates derrière et cette fois-ci on aura quelque chose à présenter au public qui en plus sera en corrélation avec la setlist qu'on joue. Parce que forcément si tu fais des live à la fin de ta tournée quand tu tournes à la saison suivante c'est plus les mêmes morceaux que tu joues. C'est un peu con ! Donc on a trouvé cette formule là, on s'est hyper creusé la tête (rires) et on a trouvé cette formule là qui nous semblait convenir.



Tu as un peu répondu à ma prochaine question qui était "que contiendra le DVD ?", donc ce sera un live composé de morceaux joués de chaque date ?
Poun : Ce sera pas un concert entier, ce sera des morceaux choisis, les meilleurs, pas forcément les mieux joués mais là où il y a la meilleure ambiance enfin je ne sais pas, ce sera peut-être un mélange de tout ça.
Niko : Oui il y aura un mélange de tout ça. Ce qu'on veut montrer surtout, je crois qu'on a tous un peu la même vision des DVDs où un moment on regarde 1 fois le concert mais bon à part si tu es archi archi fan du groupe et tu peux le regarder allé 3 fois mais après ça devient à la limite un peu chiant alors que là on trouvait ça vraiment marrant de montrer l'envers du décor, d'être dans le bus avec nous, dans les loges et tout, toute la vie du BAL agrémentée de quelques morceaux et on trouvait plus dynamique de montrer des morceaux de différents endroits, de montrer qu'il y a des publics beaucoup plus fous que d'autres, c'est différent.

Montrer qu'il n'y a pas que Paris… (coupé par Niko)
Niko : Bah souvent on dit que le public de Paris n'est pas super et là on a eu quand même un super public !
Poun : Mais ça c'est une légende, étant parisien je vais les défendre aussi. (rires) Non mais c'est vrai c'est toujours les gens qui disent qu'à Paris il n'y a personne ou que ça bouge pas et c'est pas vrai et ça bouge aussi bien qu'à Rennes ou n'importe où !

Je disais ça dans le sens où il n'y a pas que Paris pour tourner un DVD.
Poun : Ah oui tout à fait ! Niko : Tu remarqueras d'ailleurs que souvent les groupes ne font pas leur DVD à Paris d'ailleurs. Et là c'est un autre problème, c'est que les salles parisiennes te demandent des sous pour faire les captations. Donc souvent ils le font ailleurs. Et nous l'idée c'était de rester sur le road trip donc vu qu'on fait un road trip et plusieurs dates, montrer plusieurs dates ! C'est plus intéressant, il y a plusieurs ambiances, enfin voilà ! Je pense que c'est une formule qu'on trouve régulièrement.

Et puis c'est vrai que c'est plus sympa qu'une date retranscrite en entier…
Niko : Oui et puis tu vas voir le parti pris c'est d'être très alternatif. Si tu veux c'est pas d'avoir 64 caméras, des travellings, des machins c'est pas l'idée, ça reste très…
Poun : On ne cache rien, on montre tout : le sexe, la drogue, tout passera ! Pas de censure !

C'est vendeur !
Poun : Bah oui !

Pour l'artwork, le montage et tous les autres participants, ce sont des potes qui vous aident ou vous démarchez vraiment des sociétés ?
Niko : Toute la partie vidéo c'est régi par une société et donc du coup ils s'occupent de cette partie là complètement même si on discute ensemble en plus là on est dans le bus, des fois on est avec eux "Ah non pas ce plan là il est pas beau !". On leur casse un peu les couilles mais c'est le but du jeu. Après pendant 2 jours on a un photographe qui est venu avec nous et qui a fait des photos qui sont censées servir pour la pochette. Enfin bref il y a plusieurs personnes qui travaillent dessus.

Le financement justement, vous avez un distributeur ou vous vous êtes débrouillés autrement ?
Niko : On fait à la prod' comme pour un disque, c'est standard de ce côté-là.

Pourquoi ne pas avoir tenté de faire du financement participatif vu que la demande vient du public vous êtes assurés d'en vendre un certain nombre ?
Niko : C'est vrai qu'il y a plein de gens qui font ça, j'en connais pas mal de groupes qui font ça, l'Opium Du Peuple, Banane Metalik, Fumuj a fait ça aussi donc des gens qu'on connaît bien. Moi j'aurai aucun inconvénient à faire ça mais je pense que c'est deux choses différentes. On ne va pas empêcher les gens d'acheter le DVD, qu'ils l'achètent avant ou après c'est pas la finalité de l'histoire.

Oui c'est sûr, mais ça aurait pu vous permettre de mettre plus de caméras ou d'avoir d'autres moyens…
Niko : Oui mais on a le nombre de caméras qu'on veut là tu as 7 prises de vue par soir si tu veux je trouve que c'est largement assez pour faire un montage.
Poun : C'est clair c'est assez, je pense que ce serait trop après.
Niko : C'est juste qu'on veut un truc qui ne soit pas produit comme une télé. C'est ça que je veux dire par le parti pris, on veut quelque chose proche de la réalité. Pas essayer de faire des montages de ouf, c'est pas le but du jeu. Mais on n'est pas à la rue !
Poun : Même si ça va bien rendre, ça va plutôt faire montage de ouf parce que les premiers montages qu'on a vu quand même c'est plutôt cool. Ça a de la gueule !

Vous avez toujours un bon accueil en tournée ?
Poun : Oh bah on a bien un public moins bien mais on ne dira pas qui ! (rires)



Je demandais ça dans le sens où vous vous sentez attendus sur chaque date…
Niko : Ouais ça s'est très bien passé. Même au niveau de l'affluence on est même plutôt agréablement surpris. C'est-à-dire qu'au départ on était parti pour jouer beaucoup plus sur le nom du BAL DES ENRAGES que les gens qui y participent. On ne voulait pas que les gens voir le concert se disent je vais voir un concert de Lofo, un concert de Tagada, un concert de Black Bomb enfin tu vois… On voulait vraiment qu'ils comprennent que c'est un projet à part entière. Et donc les premières années ça n'a pas marché tout le temps. Il y a des fois on n'avait pas tant de monde que ça. Que là cette tournée là il y a 5 complets sur 8, les 3 autres dates sont quand même très bien remplies. Non, niveau ambiance on est super contents !

Oui parce qu'avec vos groupes respectifs vous ne faites pas forcément les mêmes jauges…
Niko : Bah nous Tagada, Black Bomb on fait 2000-2500 partout ! Non je déconne ! (rires) Non mais bien sûr, et puis surtout c'est un peu plus dur en ce moment le rock ça morfle et puis les gens n'ont pas trop de thunes. J'ai vu plein de concerts de groupes assez connus et tu te retrouves à 50 ou 100 dans la salle donc c'est très positif (Ndlr : à propos du Bal évidemment) !
Poun : Et puis je pense que tu es mieux à faire une bonne pause après une tournée plutôt que de ré-enchaîner derrière avec un nouveau disque parce que les gens vont en avoir marre de te voir aussi. Je pense qu'il faut faire des pauses, pas très longues mais environ 1 an, revenir de temps en temps et faire une date éparse mais pas forcément blinder comme on faisait au début où on tournait tout le temps et les gens venaient. Mais bon là il y a une fatigue, et aussi le côté financier effectivement mais bon là les gens qui se disent aussi "Bon allez, je les ai vu 15 fois"…
Niko : 15 ou 16 ?

Votre objectif sur scène est de vous éclater, mais quel est celui vis-à-vis du public ?
Poun : C'est un partage en fait. C'est pas forcément inculquer des choses au gens.

Justement c'est ce que j'avais lu dans une interview d'il y a 2 ou 3 ans !
Niko : Il y a un moment où une question qui a été posée était de dire qu'on ne jouait pas que des morceaux connus. C'est peut-être par rapport à ça, la réponse qui a été donnée c'est que des fois on aime bien aussi inclure des morceaux qui nous ont fait kiffer même si les gens les connaissent moins mais on trouve ça important que ce soit présent dans la setlist parce que c'est un point commun entre tous les participants du BAL. C'est-à-dire nous tous on doit se retrouver dans tous les morceaux et il y a des morceaux on sait que c'est beaucoup moins connu et c'est dans ce sens là qu'on trouve que c'est bien aussi de présenter ces morceaux-là même si les gens ne connaissent pas.
Poun : Mais ça marche pas ! Les gens ne connaissent pas donc on est obligé de jouer "Still Loving You" et tout le monde réagit quand tu joues "Still Loving You". (rires) Donc maintenant on ne joue que des hits !
Niko : Tant pis pour l'apprentissage ! C'est fini ce temps là !
Poun : On dit ça en plaisantant mais c'est vrai que des fois on était super content de jouer des morceaux comme The Bronx.
Niko : On s'est éclaté à mort à les faire !
Poun : Et puis une fois arrivé sur scène les gens ils ont fait "c'est quoi ?". Enfin des fois tu as des réactions, des gens qui connaissaient. Parce que c'est pas être ignare mais voilà des fois tu passes à côté de certains morceaux mais bon voilà des fois ça peut marcher.

Justement comment vous choisissez les chansons que vous interprétez sur scène ?
Niko : On se bagarre, on se met sur un ring et celui qu'il gagne il choisit tous les titres. (rires) C'est collectif, on propose tous plein de morceaux, beaucoup trop mais après tu as un espèce d'écrémage qui se fait parce qu'il y a un truc qui faut savoir c'est qu'il faut se les colleter les paroles à apprendre ! Alors même si tu as plein de chanteurs des fois tu dis "Tiens ce morceau est génial" et tu vas regarder les paroles et tu vois qu'il y a 3 pages de paroles et là tu aimes beaucoup moins d'un coup. (rires) Donc ça se fait assez naturellement et des fois personne ne se propose pour aller le jouer, on demande à qui ça ferait plaisir de jouer tel morceau et c'est comme ça qu'on fait les équipes. On en enlève, on en met d'autres enfin voilà c'est suite aux propositions de tout le monde.

Est-ce que vous avez pensé faire des compos ensemble ? D'en inclure une ou deux dans le set…
Poun : C'est-à-dire des compos ? Faire une compo vraiment ?

Oui, ce serait compliqué mais bon…
Niko : Ce serait hyper compliqué je pense ! Dans le concept ça veut dire qu'on s'enferme 3 ou 4 mois tous ensemble. Quand tu as un groupe tu pars sur des bases, c'est assez simple mais là on aurait tellement d'idées !
Poun : Et c'est plus dans le concept du BAL là, c'est anti BAL c'est former un groupe quoi.

C'est vrai que c'est plus la colonie après !
Poun : Oui et normalement un bal tu joues des morceaux de bal quoi !
Niko : Nous aussi on voulait être balochards ! Tous les mecs nous disent "On fait du bal, on fait du bal" mais putain nous on ne peut pas avec la musique qu'on joue donc on va créer notre propre bal quoi !

Donc comme on le disait tout à l'heure, la setlist évolue d'année en année mais il n'y a pas une ou deux chansons qui changent en cours de route ?
Niko : Si si, en cours de tournée tu as des morceaux qui apparaissent. Là sur les 8 jours il n'y en a eu qu'un qui a été ajouté par rapport aux répét' c'était le Sex Pistols en dernière minute mais fatalement si tu me reposes la question à la fin de l'été je te dirais qu'il y a eu 6 ou 7 morceaux en plus il y a toujours un moment où quelqu'un dit "Et si on ajoutait ça ?".
Poun : Et il y a des morceaux qui peuvent virer aussi si en Avril / Mai on se dit qu'il y a des morceaux qui ne passaient pas terrible… Et peut-être le remplacer par un vieux qui était bien ! On verra ! (Niko chantonne "On verra on verra…") Et même si c'est une tournée DVD c'est aussi une tournée test de ce qui va arriver par la suite encore.

Test ?
Poun : Test des morceaux qu'on va jouer.
Niko : Savoir ce qu'on va jouer à Bercy !

Je vous le souhaite !
Niko : Merci !
Poun : On joue à Bercy ? C'est vrai, on joue à Bercy ?
Niko : Oui on a loué 2 ou 3 Bercy d'affilée je crois ! Avant le Stade de France !
Poun : Je pourrais inviter des gens ?
Niko : Pas beaucoup c'est déjà complet je crois ! (rires)

J'ai vu que Stéphane est là, donc vous acceptez ponctuellement d'ajouter du monde ?
Niko : Là en fait Damny de La Phaze qui était tout le temps avec nous, il a un nouveau projet qui est en train de se créer du coup ils arrêtent La Phaze donc voilà. C'est un peu compliqué de venir sur la tournée donc voilà on s'est dit une place qui se libère autant demander à quelqu'un d'autre de venir. Après c'est dans les entourages proches, on le connaît tous bien et avec Tagada il a enregistré un album avec nous, Black Bomb plusieurs albums enfin tu vois, bref on se côtoie très régulièrement donc on a décidé de l'inviter et il a mis à peu près un quart de millième de seconde à dire oui.

J'ai vu que Stéphane est là, donc vous acceptez ponctuellement d'ajouter du monde ?
Niko : Là en fait Damny de La Phaze qui était tout le temps avec nous, il a un nouveau projet qui est en train de se créer du coup ils arrêtent La Phaze donc voilà. C'est un peu compliqué de venir sur la tournée donc voilà on s'est dit une place qui se libère autant demander à quelqu'un d'autre de venir. Après c'est dans les entourages proches, on le connaît tous bien et avec Tagada il a enregistré un album avec nous, Black Bomb plusieurs albums enfin tu vois, bref on se côtoie très régulièrement donc on a décidé de l'inviter et il a mis à peu près un quart de millième de seconde à dire oui.



Donc c'est vraiment en remplacement et pas une personne supplémentaire ?
Niko : Au bout d'un moment c'est la place, si tu veux on arrive on dit qu'on est 28 parce qu'il y a les vidéos en plus, les gens ils font un peu la gueule quand même. (rires)

Est-ce que vous pensez que la formule que vous adoptez est quelque chose qui manque en France comme ailleurs ?
Niko : On est peut-être pas les seuls. Mais on est surtout les seuls en France dans ce secteur musical.
Poun : Parce que ça se fait ce genre de bal avec des groupes ?
Niko : Oui je pense, c'est juste dans notre style musical que c'est plus rare. En tous cas on est surtout les premiers, après tous les autres viendront nous copier ! Feront-ils mieux ? C'est la question !
Poun : Je me disais même à l'étranger ça pourrait être pas mal ?! Vu qu'une bonne partie des morceaux sont en anglais… Après c'est vrai que ça a un coût ! On l'avait fait une fois à Montréal c'est vrai mais au niveau du budget c'est autre chose.
Niko : Quand tu commences à voir qu'il faut 25 billets d'avion là tu as (Ndlr : mimant une sonnerie de téléphone raccroché) "Oh merde il a raccroché !".

Mais vous avez fait des dates en Belgique ? Donc ça pourrait rester en Europe et donc sans l'avion…
Poun : On y retourne d'ailleurs avec le Durbuy.

Parce qu'on voit qu'avec vos concerts il y a un certain engouement, ils sont remplis alors que d'autres avec des groupes "connus" et qui attirent moins justement…
Niko : Ah ça c'est le côté un peu débile, sur scène on rigole comme des cons et voilà ça plaît aux gens. Tant mieux on va pas se plaindre, mais là projet il fonctionne super bien en salle mais il fonctionne aussi très bien en festival donc il s'adapte super bien partout en fait.
Poun : Ouais et visuellement tu ne t'emmerdes pas quoi ! Il se passe toujours quelque chose et pas tout le temps avec la même personne. C'est ça qui est rafraîchissant pour les yeux et les oreilles et il se passe toujours quelque chose de différent, avec Klodia, Lolo le visuel est différent, avec la pyro…
Niko : Rammstein n'a qu'à bien se tenir !

Vous en reprenez en plus du Rammstein !
Niko : Avec Schultz au chant donc dans le côté improbable c'est déjà pas mal ! (rires)

Pourquoi inviter Monon'c Serge ?
Niko : Il fallait quelqu'un avec une mise en scène très légère parce qu'avec la captation c'est compliqué à mettre en place et donc on a pensé tout de suite à lui parce qu'on a eu beaucoup d'échanges avec lui au Québec, Black Bomb y est allé, Tagada on y est allé, Parabellum y est allé, Lofo aussi, enfin tu vois on a joué souvent avec son projet Anonymus, enfin bref on lui a proposé et il nous a dit "Carrément ça me branche" ! Et donc tu as un contraste qui est génial entre nous, on est 20 sur scène et lui il est tout seul avec sa guitare. Il n'y en a pas beaucoup qui y arriveraient à le faire comme il le fait !
Poun : Il en a une sacrée paire quand même parce que monter tout seul sur scène comme ça et il envoie, c'est un bon showman ! Et là avec sa guitare acoustique il tombe devant 600 lascars, faut y aller quoi !
Niko : Faut pas faire semblant !

C'est vous qui choisissez vos premières parties j'imagine ?
Niko : Oui c'est ça, lui il a fait toutes les dates.
Poun : C'était plus simple d'un point de vue logistique je pense au lieu d'avoir un groupe avec une batterie et tout ça.

Vous avez déjà deux batteries sur scène en plus !
Poun : Et on ne joue pas que sur des grandes scènes. Là ce soir c'est une taille relativement agréable je trouve pour jouer. On a joué sur des scène comme le Val D'Ajol qui sont plus petites, peut-être de moitié.
Niko : Oui on était tassés au maximum, c'était impossible d'ajouter le backline.

Est-ce que vous êtes demandés auprès des salles ou c'est vous qui démarchez ? De par votre show unique.
Niko : Les deux. Forcément quand tu remplis les salles tu es beaucoup plus demandé que quand tu les vides.

Oui parce que vous proposez est assez particulier donc les salles peuvent être intéressées pour faire quelque chose de neuf.
Niko : Oui, il y a des gens qui sont hyper contents de proposer quelque chose de différent à leur public habituel. Et puis il y a aussi des fois où c'est nous qui démarchons parce qu'on a une date là, une date là et au milieu on n'a rien donc là c'est le rôle du tourneur, c'est toujours pareil.

Vous jouez au Hellfest cette année, c'est une date que vous teniez à faire ? Une date particulière ou un festival comme un autre ?
Poun : C'est pas une date comme une autre, parce que c'est une date metal déjà. Les festivals qu'on a fait c'est assez rock ou éclectique alors que là c'est vraiment metal et puis nous on l'a fait l'an dernier avec Black Bomb, on connaît un peu l'histoire, ça va être bien sympa ! Mais on l'attend comme toutes les autres, on ne va pas la mettre au-dessus des autres. On va peut-être juste changer la setlist.
Niko : C'est certain, on ne va pas jouer tout le set surtout avec autant de groupes ! Ils ne vont pas nous donner 2h de set, à mon avis ça va être un set express !
Poun : C'est vrai, c'est là que 1h…
Niko : Oui c'est ça, on va avoir l'impression de ne pas avoir joué ! Mais c'est pas grave, on fera un BAL dans les loges V.I.P. !

Il y aura moins de public par contre !
Poun : Pas sûr !
Niko : Oui il y a du monde !
Poun : C'est vrai que dans le V.I.P. ça peut être pas mal ! C'est une idée !
Niko : Sinon on lâche déjà au moins Schultz avec une guitare sèche et l'ambiance sera là ! (rires)

Donc là vos projets pour la suite ?
Niko : Après les Bercy et le Stade de France pour l'instant...

Vous arrêterez, la retraite ?
Niko et Poun : (en choeur) Ouais !
Niko : Non mais on repartira avec nos projets, avec Tagada on va préparer nos 20 ans, eh oui déjà ! Black Bomb ils n'en sont pas loin non plus.
Poun : 18 ou 19 ans.
Niko : Tu vois tout le monde a des projets comme ça. On fait des dates jusqu'à l'été avec le BAL entrecoupées de dates avec nos groupes. Je crois que Lofo ils sont en train de penser à leur 25 ans. Parabellum ça doit être 30 ans ! Donc bref il y a du pain sur la planche pour 2014 !

Merci à Niko et Poun d'avoir pris le temps de discuter et à Séverine d'avoir calé ça !


Le site officiel : www.lebaldesenrages.com