Interview faite par mail par Phenix

Aujourd’hui composé de Virginie Goncalves au chant, Patrick Garcia à la guitare, Laurent Lesina à la basse et Julien Nicolas à la batterie, Kells est un groupe se classant dans le modern metal. En 2004, un producteur Français indépendant, AVFP Production, est tombé amoureux de leur son particulier et a décidé de produire leur premier album "Gaïa" (2005).  Après ce premier album, qui a fortement attiré l'attention, Kells a rapidement partagé les étapes prestigieuses avec des artistes de la renommée nationale et internationale tels qu'Apocalyptica, Cradle Of Filth... Choisi par Epica en 2008 pour ouvrir leur tournée Française au mois de Novembre. En 2009, "La Sphère" (comportant Candice de Eths), le premier extrait du nouvel album "Lueurs" est annoncé sur MCM, Virgin 17, NRJ12 et MTV, où Kells fut placé parmi les meilleurs ventes metal Française. En 2010, le groupe traversa l’Europe pour 38 concerts dans 15 pays différents, en tête d’affiche de Mai à Août et ouvrant pour Epica de Septembre à Octobre, et pour Tarja Turunen de Novembre à Décembre. En Mai 2011, Tarja invita Kells sur le With Leaves Eyes Tour en Allemagne et en Suisse, où le groupe rencontra un grand succès. Eté 2011, Kells signera chez Season Of Mist pour la sortie Européenne du troisième album, mixé par Yann Klimezyk (Mypollux) au MS Studio et masterisé par Ted Jensen (Korn, Deftones, Muse...) au Sterling Sound Studio (New York).

Voici une troisième interview de Kells chez French Metal, je vais donc essayer de ne pas vous faire répéter, on pourrait croire que vous radotez avec l’âge. D’où ma première question : Cela fait maintenant 8 ans que Kells existe, comment considérez-vous aujourd’hui cette évolution musicale grandissante au fil des années?

Virg : Quand on regarde en arrière, l’album “Gaia” laissait déjà présager d’une musique qui évoluerait là où elle est allée. Les tempos étaient plus lents, les structures plus simples, mais il y a avait déjà ce côté néo-metal, cette petite influence à la Korn et la Deftones, qui se retrouve dans nos derniers disques. Plus les années sont passées, et plus notre musique s’est complexifiée, a tendu vers quelque chose de plus agressif, les ingrédients présents dans le premier KELLS, les mélodies catchy, les rythmes groovy, les orchestrations, sont toujours présents dans “Anachromie”, mais nous avons grandi, l’expérience du live nous a guidés vers notre méthode de composition actuelle, et puis il y a eu les différents changements de line-up qui ont participé à notre évolution...

Pouvez-vous nous présenter en quelques lignes votre dernier né "Anachromie"?
Pat : Dans l'ensemble, "Anachromie", est un album rock / metal et pas gothique (c'est une étiquette que l'on nous a souvent collée) car on tenait à mettre en avant le côté rock que l'on a sur scène.
Ju : Je dirais que cet album représente ce qu'est KELLS à l'heure actuelle. Une musique directe, énergique, efficace. Avec une mélodie toujours présente, mais des lignes de chant plus variées une rythmique plus tordue... Il y a toujours quelques orchestrations symphoniques, mais en général, cet album a vraiment été composé pour le live, pour l'énergie... Pour moi aussi c'est du rock / metal... avec des influences très variées.

La pochette est vraiment sublime à mon goût. Qui a réalisé cette magnifique pochette d’ailleurs ?
Pat : C’est Blackthorns Design qui a réalisé le graphisme de la pochette. On appréciait beaucoup ce qu’il avait fait pour d’autres groupes, ce mélange de surréel et de modernité, c’est pour ça qu’on a décidé de travailler avec lui.
Virg : Nous lui avions donné carte blanche. Les seules directives étaient que l’on voulait quelque chose de noir et blanc, et surtout de moderne au premier coup d’œil. Le concept général, c’est donc lui qui l’a créé.
Lo : Blackthorns a très bien illustré le contenu des paroles qui transparaît sur la frontcover et tout au long du livret.

Quels sont les retours actuels de "Anachromie", a-t-il rencontré le succès que vous espériez ?
Virg : Les chroniques de la presse et des webzines ont été très élogieuses, et nous sommes très contents quand nous lisons que c’est la meilleure de nos productions. On dit souvent que le troisième album est l’album de la maturité, et on est soulagés de ne pas être passés à côté (rires). Du côté des fans aussi, les retours sont très plaisants. Ceux qui n’avaient pas aimé “Se Taire”, qui tranchait volontairement avec l’ancien KELLS, ont tous été convaincus par le reste des titres de l’album. Donc de notre côté, nous sommes très contents !

Je sens une grande évolution musicale avec "Anachromie", est ce pour vous une simple évolution musicale suivant son cours avec le temps au fil des albums et des concerts ou avez-vous justement chercher à dépasser certaine limites, à pousser le bouchon plus loin encore ?
Lo : Comme pour chaque nouvel album, on essaie de pousser les choses plus loin, les riffs, les mélodies, les arrangements, on essaye de nouvelles idées de structures, de ne pas refaire à chaque fois le même album, on essaye de prendre des risques…
Pat : Pour ma part, j'ai pu m'exprimer totalement, j'ai cherché des riffs qui me ressemblent, et j'ai travaillé ma précision dans mon jeu. Avec Juju, on a essayé des rythmiques plus élaborées.
Virg : Sur "Gaia", on me reprochait beaucoup mes respirations. Donc sur "Lueurs", c’est quelque chose que j’ai corrigé. Puis, sur "Lueurs", la critique récurrente concernait ma diction et l’intelligibilité des textes donc avec Asphodel, ma coach vocale, nous avons vraiment travaillé ça. Les récentes chroniques de l’album ne font plus du tout mention de ce problème et quand je lis que les textes sont beaux, ça me satisfait pleinement, parce que je sais qu’ils n’ont pas reçu les paroles, donc ça veut dire qu’on les comprend aujourd’hui ! (rires) J’ai également poussé mon introspection plus loin pour l’écriture des paroles qui sont plus fouillées, mais aussi pour la composition des lignes de chant où je me suis lancée dans des choses que je n’avais jamais faites avant.

Avez-vous des souvenirs particuliers lors de l’enregistrement de "Anachromie" ? Des bons moments, des mauvais moments ? Des difficultés rencontrées ?
Pat : On rentrait tout juste de tournée avec Epica (l’enregistrement a commencé 48h après la dernière date), donc j’ai un petit peu été pris de cours, il y a sans doute des choses que j’aurais pu bosser plus pour mes parties de guitare... Sinon, je n’y suis resté qu’une semaine, alors il est difficile de dégager des instants plus particuliers... Tout s’est bien passé pour moi globalement !
Virg : Pour ma part, les bons moments sont tous les bons délires avec Yann, Lo et Asphodel ! Aspho est un clown alors entre chaque prise, c’est grosse rigolade ! On passait notre temps à parler comme dans “La vérité si je mens” avec un accent pied noir et l’anecdote très drôle, c’est que à force de parler comme ça, pendant mes prises de “L’autre Rive”, j’ai machinalement chanté une phrase avec cet accent ! “Qui n’esquisse que des sourires” est devenu “Qui n’isquisse que dji souriiiiiiiiires” : gros fou rire en studio ! Ou encore Yann qui a eu une hallucination auditive sur “Nuance” : “Le blog qui serre les fesses en oscillant sa mère”. Bref, que de bons moments ! Sinon, pour les mauvais moments, ça a été globalement, d’enregistrer l’album avec une angine rouge, je me suis sentie pas mal diminuée techniquement ! Heureusement, j’y suis arrivée avec la patience de Yann et Aspho, et leurs bons conseils pour me requinquer !
Lo : Je n’ai pas de mauvais moments ou de difficultés, juste du fun avec les tours de magie de Yann ! Enregistrer un album est pour moi toujours une expérience enrichissante, apprendre de nouvelles choses , des façons de travailler différentes...

"Anachromie" se trouve encore parmi les 30 meilleures ventes en France juste à côté de Rammstein. Vos impressions à ce sujet ?
Virg : Mes sentiments sont personnellement mitigés (rires). Il y a bien sûr la satisfaction d’avoir vendu suffisamment de disques pour être à côté de ce grand groupe, surtout parce que jusqu’à “Anachromie”, KELLS était un groupe auto-produit, et puis, il y a un ressenti assez pessimiste, je me dis “Mon dieu, le metal en France va très mal” (rires)



Une question qui pourrait paraître bête de premier abord mais les morceaux "Se Taire" et "L’heure Que Le Temps Va Figer” se déclinent en version Anglaise. Pourquoi avoir fait ce choix et pourquoi sur ces morceaux particulièrement ?
Virg : On s’est senti obligés de proposer ces 2 versions Anglaises de “L’heure Que Le Temps Va Figer” et “Se Taire” car durant notre tournée avec Epica, nous avons rencontré un magazine Allemand célèbre. Lorsque notre manager lui a tendu notre disque, "Lueurs", il a regardé la tracklist et a rendu le CD en disant ouvertement qu’il ne parlerait pas de metal qui chante en Français. "Anachromie" est notre dernier bébé, et nous ne voulions pas qu’il puisse souffrir de discrimination de la presse étrangère comme "Lueurs". Le disque est bel et bien vendu en Français, et ces 2 morceaux n’étaient destinés qu’aux médias au départ, pour imposer en douceur un disque entièrement dans la langue de Molière et convaincre tranquillement les réfractaires par ce petit subterfuge. Mais ensuite, on s’est dit, puisque ces 2 versions existent pour la presse, on va les intégrer au disque final, en bonus, pour les fans ! Ensuite, le choix de “Se Taire” était assez immédiat car c’était le single, donc ça devait absolument être celui qui serait décliné dans la langue de Shakespeare, et “L’heure Que Le Temps Va Figer” car il fallait un morceau différent du single pour les samplers, et comme on ne voulait pas en divulguer plus du nouvel album (nous avions déjà joué “L’heure”, “Se Taire”, et “Le Manège Déchanté” sur la tournée Européenne), nous avons choisi parmi ceux qui avaient déjà été dévoilés en live. “L’heure Que Le Temps Va Figer” nous semblait plus catchy que “Le Manège Déchanté” qui a un univers nettement plus malsain, et représente sans doute moins bien l’univers mélancolique de KELLS dans “Anachromie”.

Le clip de Furytale, dépasse actuellement les 18 000 vues rien que sur YouTube, pouvez-vous développer un peu plus le message (sans mauvais jeu de mot) au travers de ce clip et les inspirations qui vous ont menés à ce visuel justement ?
Virg : Je suis assez étonnée que “Furytale” ait moins de vues que “Se Taire” ! Cela prouve que nos fans nous préfèrent dans notre langue maternelle ! Ça me conforte dans nos choix ! Dans la version Française, sur “Se Taire”, je dis dans le couplet “Le bruit de la fureur ambiante”. C’est très clairement un clin d’oeil à mon auteur Américain préféré, William Faulkner, et surtout à son livre magnifique “The sound and the fury” (petit clin d’oeil que j’avais déjà fait dans l’album précédent sur le titre “Le Dictat Du Silence” : “Autant de bruit, de fureur, de démence”, et coincidence, il s’agit encore d’un texte sur l’obligation de “Se Taire”). Je n’en ai pas parlé à Asphodel, qui a écrit l’adaptation, mais elle l’a sans doute ressenti puisqu’elle l’a appelé “Furytale”. “Se Taire” et “Furytale” parlent tous deux des violences conjugales et de la femme tant amoureuse qu’elle ne voit pas d’autres issues que de “Se Taire” tant elle a peur de perdre l’homme qu’elle aime malgré ses violences. La plupart des femmes battues taisent ce fait et ne quittent jamais leur conjoint. C’est pour ça, que dans le clip, on a retiré les bouches aux figurants. Quel meilleur moyen de traduire une incapacité de s’exprimer, de traduire un immense malaise, que d’en faire une tare physique. Donc les inspirations pour le clip “Se Taire” / “Furytale” sont venues de la littérature Américaine avec William Faulkner, du cinéma fantastique pour l’effet spécial des non-bouches et surtout du film “Silent Hill”, et afin de garder une énergie brute, pour coller à la brutalité du thème, on a choisit de se débarasser de tout élément de décor, de tout détail scénaristique et de ne montrer le groupe que sous sa forme la plus dynamique, comme en live.

Comment se passe votre processus de composition ? Avez-vous eu une ligne directive durant l’écriture de ce nouvel album ?
Pat : Généralement, je commence à poser des riffs de guitare, ou des idées de refrain ou des suites d’accord, et si cela inspire Virginie au chant, on présente l’ébauche aux autres membres et nous l’arrangeons tous ensemble. Quelques fois, un morceau n’inspire pas sur le coup mais en y revenant plus tard, c’est l’illumination.
Ju : Nous bossons généralement une idée sur ordinateur, puis chacun essaye de trouver une partie qui colle, et ensuite nous développons tout ça ensemble au studio de répète. Le travail sur ordinateur est indispensable si tu veux prendre un minimum de recul sur les titres. Et le travail en groupe permet simplement de voir l'énergie que l'ensemble dégage, et ainsi valider si ça fonctionne ou pas.
Pat : En fait, on ne s'impose aucune limite dans la composition, ce qui nous permet de partir assez loin dans les morceaux, et puis, KELLS fait partie de nos vies à temps plein donc on intègre vraiment toutes nos émotions dans notre musique…

"Emmurés", quel message avez-vous voulu faire paraître au travers de ce magnifique morceau ?
Virg : “Les enfants de l’oubli”... C’est ce que je dis sur chacun des couplets... Vous êtes sans doute passés à côté d’affiches dans les gares, les postes, où il y a les photos d’enfants et adolescents, disparus depuis 10, 20, 30 ans, enfants que l’on ne retrouvera jamais. “Emmurés” parle de ça, des enfants qui souffrent peut-être toujours quelque part, mais surtout des familles, qui doivent vivre avec d’atroces sentiments... je l’ai appelé “Emmurés” en pensant au livre de Serge Brussolo “Les Emmurés”... Dans ce livre, des gens disparus aussi, mais tous emmurés vivants par leur propiétaire dans leur propre immeuble...

Qui s’occupe de l’écriture des nappes orchestrales, piano etc ? A l’image de "Le Manège Déchanté" par exemple.
Virg : La plupart du temps, l’idée du phrasé lead des cordes ou des choeurs vient de Patrick ou moi. Ensuite, on envoie la partie à Vincent Noyel qui s’occupe de l’harmonisation du quatuor à cordes ou de l’écriture de parties pianistiques comme sur “Bleu”, ou à Nicolas André qui s’occupe d’harmoniser pour le choeur. C’est le deuxième album avec Nicolas André, et le premier avec Vincent, mais c’est une collaboration qui fonctionne vraiment et nous avons trouvé la fine équipe ! Sur “Le Manège Déchanté”, c’est Patrick qui a écrit les lignes de piano, mais Vincent a retravaillé les transitions pour les rendre plus “pianistiques”.



D’ailleurs sur "Le Manège Déchanté", on sent que tu te défoules un grand coup au niveau de chant, beaucoup de puissance est délivrée sur ce morceau. Vous la jouez souvent en live ou vous avez une setlist changeante au fil des dates ?
Virg : Sur “Le Manège Déchanté”, je me défoule, oui, mais ce n’est pas la plus éprouvante physiquement ! (rires). Je décerne la palme à “Se Taire” et “Emmurés” qui sont beaucoup plus difficiles techniquement. Sinon, oui, nous jouons toujours “Le Manège Déchanté”, c’est un morceau que les gens aiment beaucoup de par son ambiance particulière, même si nous avons travaillé 4 setlists différentes pour cette tournée !

Vous communiquez énormément avec votre public via votre profil sur la plateforme Facebook, vous vous en occupez vous mêmes ?
Virg : Oui, nous nous occupons aujourd’hui nous-mêmes de notre Facebook officiel, et c’est toujours un plaisir de communiquer avec les gens qui nous soutiennent !

Vous êtes en pleine période promotionnelle, qui apparemment semble pour le moment très bien se passer au vu des retours au travers des concerts, magazines, radio et j’en passe, comment vivez-vous cette explosion actuelle du succès de Kells ?
Virg : Je ne sais pas si on peut vraiment parler de “succès”. La fanbase est là et s’agrandit, mais on n’a encore beaucoup de chemin à parcourir...

La tournée avec Eths, est une suite logique à "La Sphère" que vous aviez proposé à Candice en 2008 ou simplement un coup double avec la tournée de Eths pour leur nouvel opus ?
Virg : Et bien, c’est les 2 ! Nous étions contents de pouvoir enfin partager la scène ! En plus du duo sur “La Sphère”, j’ai adapté 2 titres du futur Eths en Anglais (“Gravis Venter” par exemple), donc cela sellait une collaboration de 5 années ! Et puis, nos albums sortaient à 3 mois d’intervalle, donc Michael Berberian de Season Of Mist a eu l’idée de cette tournée commune !

Ma question habituelle : quel est votre meilleur souvenir en live ? Et le pire ?
Pat : Les souvenirs désagréables pour ma part, sont sur les concerts où on a des soucis techniques. Pas plus tard qu’il y a 2 semaines, à L’usine à Istres, j’ai eu un soucis avec ma guitare, et dès le premier morceau, je devais maintenir mon jack en jouant, car le son disparaissait ! Ca déstabilise !
Virg : Je n’ai quasiment que de bons souvenirs ! Le plus difficile pour moi a été à l’Elysées Montmartre avec Epica en 2010, le public a été très très froid, malgré tous mes efforts ! Je pense que cela était dû à un boycott de l’ordre de passage car nous jouions après Revamp... Mais sinon, toutes les dates sont globalement de grosses parties de rigolade avec grosse ambiance ! Les récentes dates avec Eths ont été magiques, on a fait asseoir la fosse, les gens ont slammé, pogoté, J’AI slammé, j’ai fait chanter le public... C’était magique !
Ju : Mon meilleur souvenir, c'était lors de la tournée Européenne en 2010, la réaction du public à été assez énorme, un sacré accueil de la part de gens qui nous voyait pour la première fois... Et le pire souvenir, c'est lorsque les retours sont pourris, que les samples se déclenchent alors que tu n'as rien enclenché !
Lo : Pour ce qui concerne le live, je n’ai pas vraiment de meilleur souvenir car pour moi un concert est toujours un bon moment même s'il y a des problèmes techniques ou quoi que ce soit d'autre mais un concert est un moment de partage quoi qu'il se passe ! Dernièrement, à Nantes, j'ai eu un problème de basse : pas de son pendant tout un morceau, j’ai cherché d’où ça venait pendant un petit moment... Moment de solitude mais c'est ça le rock

Avez-vous chacun des projets qu’ils soient musicaux ou d’autres horizons en dehors de Kells ?
Virg : KELLS me prend tellement de temps et d'énergie que je n'ai pas le temps de tenir un projet parallèle. Quand je fais quelque chose, j'aime m'y investir à 200% alors je ne peux pas, ça handicaperait l'un ou l'autre à un moment donné. Par contre, il est vrai qu'il m'arrive de faire des petites apparitions dans des projets, June1974 ou récemment Melted Space, parce que ça ne nécessite pas un investissement à temps plein de ma part. Dans le projet Melted Space, j'incarne le rôle de la déesse Hera. ça m'a beaucoup amusée de le faire car j'utilise des facettes de ma voix que je n'exploite pas du tout dans KELLS. J'y fais des petites incursions bien heavy dans le placement, et je m'essaye même à 2-3 phrasés lyriques ! L'intérêt de tels projets parallèles est évidemment pour moi de faire autre chose, sinon ça ne sert à rien !
Pat : J’ai un projet pour le fun avec des copains qui s’appelle BTR (Bourrine ta Race). Ce n’est que de la reprise, punk, rock, metal, et les tenues de scène sont au top de la mode ! (Styliste : Emmaüs)
Ju : De mon côté, j'élève des poules... Non plus sérieusement, je bosse avec un artiste de MMC, un projet pop rock très sympa basé sur Grenoble ! En dehors de ces projets musicaux, je donne des cours de batterie au sein de mon école basée à Prissé.
Lo: J’ai arrêté mes autres groupes il y a un petit moment déjà, car développer KELLS prend beaucoup de temps, il faut être disponible pour les répèt', les concerts...

J’aime poser cette question quant à l’avis que peut avoir un groupe face à l’industrie musicale évoluant constamment. Avez-vous un avis sur la question justement en rapport avec ces années d’expérience au compteur de Kells ?
Ju : Je pense qu'il est de plus en plus dur pour un groupe de metal de passer le cap de la professionnalisation. Nombreux sont les professionnels qui n'accordent pas encore de crédibilité à notre projet malgré le sérieux de notre travail et de notre actualité. Il faut être patient, et surtout polyvalent pour tenir sur la durée. Malgré les retours très positifs de notre dernier album, il reste encore beaucoup de travail à fournir en amont pour leur montrer que nous faisons bel et bien parti du paysage musical Français ! Même si l'envers du décors n'est pas tout rose, il faut garder le smile et avancer la tête haute.
Lo : Pour moi, l'industrie musicale, c’est comme n’importe quelle autre industrie, les gros sont de plus en plus gros et les petits de plus en plus petits... Après, j'ai pas forcément d'avis, on fait notre chemin, et qui vivra verra.

Un dernier mot pour nos lecteurs ?
Le groupe : Un grand merci à vous pour votre intérêt pour le groupe, à vos lecteurs pour leur curiosité musicale et à nos fans pour leur soutien !

Merci beaucoup de nous avoir offert de votre temps afin de répondre à cette interview.
Le groupe : Merci à vous !


Le site officiel : www.kellsofficial.com