Interview faite par Jenna Williams et traduite par Marion

Tu as sorti ton album "Jasta" l’été dernier (2011)...
Jamey Jasta (chant) : Tout à fait. Il est sorti en Juillet (2011).

Cool ! Penses-tu plus accrocher avec Jasta qu’avec Hatebreed, car je sais que Jasta est plus un…
C’est juste différent. Je veux dire, HATEBREED, c’est très, tu vois… (pause) Plutôt agressif, je suis plus ; j’essaye plus d’être genre un sergent instructeur pour moi-même, où je veux plutôt me faire un gros électrochoc pour pouvoir penser "Ok, qu’est-ce que je peux essayer de faire - qu’est-ce qui me motiverait si je devais faire une chanson ?"… Genre "Comment je peux faire pour faire une chanson à partir de ma motivation ?". Avec l’album de Jasta, même s’il y avait quelques chansons comme ça, j’avais des choses à dire qui ne venaient pas forcément de la colère. Donc, tout ce que j’ai fait c’est juste essayer d’exprimer tout ce qui genre sortait de moi. Les gens sont genre "Oh et bien, tu sais...", "Something You Should Know", par exemple, c’est la chanson que j’ai faite avec Phil (Labonte) de All That Remains ; c’est probablement la chanson la plus mélodique sur laquelle j’ai chanté. Cette chanson était super inspirée de Alice In Chains et de groupes comme Helmet, comme du Helmet à leurs débuts, et Life Of Agony. Mais au niveau des paroles, tu vois, la partie musique était inspirée de ces groupes, mais au niveau des paroles c’était essayer de me dire quelque chose à moi sans être agressif, tu vois ce que je veux dire ? J’essayais juste d’avoir genre un mantra, mais sans qu’il soit comme "Defeatist" ou "Doomsayer" ou un de ces très dur, très lourd "Destroy Everything" (chansons de Hatebreed). C’était genre "Est-ce que je peux me lancer le défi de faire une chanson qui est comme dire quelque chose d’une manière normale, juste d’une manière répétitive pour me rappeler, mais sans être agressif". Mais ouais, j’accroche bien avec les deux. Les deux sont, tu vois, je pense qu’ils sont autant expressifs, juste de façons différentes.

Comment exprimes-tu ta passion à travers ta musique, que ce soit avec Hatebreed ou autre chose comme Kingdom Of Sorrow etc ?
Eh bien, avec Kingdom (Of Sorrow), c’était juste genre je voulais juste prendre ma guitare et "faire du riff à fond" et y'a pas de, hum, encore une fois, comme...

Tu joues de la guitare ??!!
Ouais, en effet. J’ai du écrire à peu près 60% du premier album et peut-être 65% du deuxième.

Tu vois, ça c’est super intéressant !
Ouai, et c’est pourquoi j’adore quand les gens font genre "Oh Kirk (Windstein - Crowbar / Down / Kingdom Of Sorrow) a écrit les meilleurs riffs !" et ci et ça, mais c’est marrant parce que c’est un compliment qui m’est destiné à moi parce que j’ai écrit la majorité des riffs. Mais Kirk prenait de mes idées et on appelait ça "Kirk-i-fier". Donc je disais "Voilà un de mes riffs, j’ai du mal à créer la deuxième partie ou du genre" et il le "Kirk-i-fiait". Mais avec ça, j’étais juste tellement, tu vois, comme amené à continuer à écrire des riffs et je lui envoyais des trucs. Tu vois, pour moi c’était cool de savoir écrire des trucs lourds, encore une fois sans avoir besoin d’utiliser de l’agression. C’était un des autres trucs qui "était pépère". Mais tu vois, avec HATEBREED, je veux que ce truc soit entraînant, je veux que ce soit rapide, pour la plupart. Evidemment on a aussi des parties plus lentes qui sont plus du genre "chante ensemble", alors qu’avec Kingdom (Of Sorrow), c’est juste plus centré sur la lourdeur et le groove. Mais je veux dire, je suis passionné de manière égale sur chaque projet, j’ai juste moins de temps pour promouvoir Kingdom (Of Sorrow) ou Jasta, tu vois ? Parce qu’il y a juste pas assez de jours sur le calendrier. Cette tournée dure dix semaines, donc elle est très longue…

Ouais, je sais, c’est dingue ! Je veux dire, vous êtes en tournée non-stop ! C’est comme ça que j’ai pu vous voir si souvent ! (rires)
Ouais, ouais. C’est dingue, mais c’est bien parce que cet album a encore de l’énergie. Du coup, avec l’album éponyme "Hatebreed" (2009), je me suis dit, tu vois, faisons une autre grosse tournée Américaine et donnons une grosse poussée sur la fin, et après on fera notre prochain album l’an prochain (2012).

Et, ça en est où ?
Eh bien, Chris (Beattie, bassiste), a écrit beaucoup de trucs, j’ai écrit beaucoup de trucs. Donc quand on se retrouvera pour ça, ça va être super parce qu’on a des tonnes d’idées, et on va pouvoir sortir des trucs assez tôt, faire des démos. Je dirais qu’on fera probablement des démos en Janvier… Janvier / Février. Donc une fois les démos faites et qu’on aura vu où on en est niveau label, je suppose qu’on partira de là.

Niveau label… ?
Eh bien, c’est Roadrunner pour le reste du monde. Tu vois, on parle de nouveau avec eOne (Entertainment) mais à l’heure actuelle, je pense qu’avec l’album "Jasta"…

Donc genre vous faites cavalier seul ?
Un peu, je pense. Ouais, je devrais vérifier mais ouais.

Tu devras vérifier ? (rires)
(rires) Ouais, faut qu’on mette ça au clair. Je pense qu’on doit peut-être quand même faire un album live avec eOne, ce qui serait cool, ça me plairait. Mais on devra faire en sorte d’être sûr de réserver le concert, tu vois ?

Ouais. Tu viens de me rappeler qu’il y avait une question que j’aimerais te poser… Comment dirais-tu que tu insuffles de la vie dans les chansons que tu écris, comment est-ce que tu leur apportes de la profondeur ?
Hum… j’essaye juste de, comme j’ai dit, j’essaye de me parler comme dans la chanson, comme pour essayer de me dire quelque chose. J’aime qu’il y ait beaucoup de répétitions, donc j’écris de ce point où, tu vois… Moi, j’ai besoin de beaucoup de répétitions dans ma vie, si on me dit pas quelque chose genre vingt fois de suite, je le fais pas… Donc j’ai besoin d’être - j’ai constamment besoin d’électrochocs sur des trucs pour que je laisse pas les projets tomber dans l’oubli ou du genre. Et souvent c’est comme ça que j’arrive à bout d’un projet. Tu vois, comme avec le premier album éponyme Kingdom Of Sorrow. Kirk (Windstein) était genre "Qu’est-ce qu’on va faire ? Quand est-ce que tu t’y mets ?' Bien qu’on l’ait enregistré en 2005, il est pas sorti avant 2008 ! Tu vois, avec HATEBREED, parfois j’écris et j’ai une idée et je suis genre "Ok, je veux répéter ça un parquet de fois dans la chanson histoire d’avoir une bonne réaction de la foule" mais après je veux aussi être capable d’y revenir et de l’entendre. Donc il y a une frontière étroite que je crée parce qu’on veut pas que ce soit trop répétitif au point où on est "J’en ai tellement marre d’écouter "Destroy Everything" quatre vingt dix fois de suite !". Mais on veut que ce soit, on veut que la foule s’implique. Donc j’essaye de jouer sur la ligne avec HATEBREED où je dis quelque chose que je veux entendre et que je veux jouer… Parce qu’au final je dois vraiment le jouer, parfois deux ou trois cents fois par an. Donc deux-trois cents jours par an, si je dois dire quelque chose, je veux vraiment que ça ait du sens et vraiment, tu vois... et heureusement, il n y avait vraiment aucune chanson que j’ai marre de jouer. Donc ça c’est bien. C’est une bonne chose !



C’est bien, en effet. J’ai entendu l’an dernier, en fait quand j’étais à votre concert dans le Connecticut (30 Décembre 2010), votre manager m’a dit que vous n’utilisiez pas de setlist… ?
Ouais (rires). Ouais les gens pensent qu’on est fou à cause de ça. Je pense qu’on est le seul groupe à ne pas faire ça.

Ouais, parce que j’en réclamais une ! (rires)
Ouais. Tu vois, c’est juste que… je veux que ça reste "du frais". Ces mecs aiment être "à l’attaque". Ils sont de tellement bons musiciens qu’ils... il suffit que je dise le nom et bam, ils la connaissent. Donc on est pas le plus technique des groupe. Et comme j’ai dit, j’écris des chansons qui sont assez répétitives, mais c’est comme ça que je les aime. Et tu vois, ces mecs devraient être bien plus reconnus qu’ils ne le sont parce qu’ils te sortent ça comme ça ; ils ont pas besoin de setlist. Ils peuvent juste, je veux dire, HATEBREED a plus d’une centaine de chansons. Donc de citer n’importe laquelle du catalogue comme ça et qu’ils la connaissent, c’est assez génial, tu vois ?

Ouais. T’es dans Hatebreed depuis un moment, je veux dire ça fait un baille que je vous écoute.
Ouais ça fait dix-sept ans que je suis dans HATEBREED, Wayne (Lozinak, guitariste) m’a dit ça aujourd’hui.

J’ai vu ton tweet !!
Ouais. Il m’a fait "Tu devrais twitter qu’on joue ensemble depuis dix-sept ans !" et je lui ai fait "Ouais t’as raison, ça c’est bon".

Génial ! Ouais, comme je te demandais avant par rapport à ta passion… Y a-t-il des moments où cette passion, ça devient juste très dur de faire durer la flamme ? Ou alors, comment tu fais pour faire durer la flamme ?
Je suppose que j’essaye juste de m’ouvrir et de me mêler à autant de gens que possible, tu vois ? Je pense que ça c’est une bonne manière pour qu’il y ait toujours du frais, parce que quand on rentre et que tout HATEBREED se retrouve dans une salle, c’est assez génial. Je veux dire, on a tous des familles à la maison qu’on essaye de voir quand on peut, mais le groupe a monopolisé beaucoup de notre temps, particulièrement au cours des dix dernières années. Mais tu vois, à chaque fois qu’on fait une tournée de ce genre (Share The Welt Tour), vraiment on, ça fait vraiment… Ca allume de nouveau la flamme, parce qu’après tu sors et tu te sens... cette tournée me rappelle beaucoup notre tournée avec Slipknot en 2000. Leur album ("Slipknot" / éponyme] venait de sortir et ils commençaient à passer sur MTV et à la radio, et on jouait dans des stades avec eux, et nous ça faisait trois ans qu’on faisait des tournées pour promouvoir un album. Donc on en avait marre "Punaise, combien de fois est-ce qu’on peut jouer ces trucs ?!". En trois ans on avait fait six cents et quelques concerts !

…Oh mon dieu !
Ouais. (Trois ans à tourner) Pour le premier album. Mais cette tournée me rappelle celle-là parce qu’une fois qu’on était sur cette tournée Slipknot, personne ne nous avait vus avant ! On faisait genre "Comment ont-ils pu ne pas nous voir ?! On a joué avec Danzig, Soulfly, Sepultura, Motörhead, Dropkick Murphys, Earth Crisis !". On avait joué plein de fois ! Dans tous ces endroits comme Sioux Falls et le Dakota du Nord et le Montana et en Iowa, et on était genre "Putain y'a tellement de gens ici !". Donc ça, ça nous a donné de quoi être re-excité. C’est ce que cette tournée a fait. On est allé à Medford, en Oregon. On y avait jamais joué, à Medford. Il y avait trois mille personnes complètement tarées et tout le monde est venu nous voir après le concert "On vous avez jamais vus !". Donc c’est cool !!

Vous avez joué à Grand Junction, aussi !
Ouais ouais. C’était taré. C’était un concert exceptionnel ! Les gens étaient fous. Donc c’est un peu comme s’ils nous permettaient de rester jeunes, ils nous permettent de ressentir que c’est, tu vois, toujours frais. Parce que ça l’est, pour eux c’est tout nouveau. C’est dur à croire mais c’est cool.

Pas nouveau pour moi !!
Eh non, pas nouveau pour toi ! (rires)

Pas faux… Quels sont les symboles que vous portez, selon toi ?
Je sais pas. Je sais pas… Mais si ça leur fait plaisir… Alors c’est quelque chose de bien.

Quelles ont été les choses les plus signifiantes qui te sont arrivées où qui ont eu un impact sur toi, en tant qu’artiste ?
Je dirais probablement la recontre avec Metallica ; ou quand Metallica a passé la vidéo "Perseverance". C’est très signifiant parce qu’à la fin du cycle de l’album "Perseverance", Metallica a vraiment passé la vidéo HATEBREED "Perseverance" sur Headbanger's Ball, ce qui je pense… Non seulement m’a aidé à décrocher le boulot de présentateur, mais ça nous a aussi fait connaître à un nouveau public qui ne nous avait jamais vu avant "Perseverance". Mais à part ça, le fait d’avoir été avec Slipknot en 1999 avant que leur album devienne super connu. Ils m’ont donné leur cassette de démo et je l’ai écoutée, et j’ai dit à Paul (Gray) et Klown, et probablement à Joey (Jordison) aussi, je leur ai fait "Si ça devient super connu et que vous vous mettez à vendre des millions d’albums, emmenez-nous en tournée s’il vous plait !". Et ils l’ont fait ! Ca c’était super, super cool. Je viens de voir Klown en... je viens de voir Klown au Revolver (Golden Gods) Awards cette année (2011), mais je le remercie toujours, je lui dis toujours que c’était vraiment important pour nous parce que Slipknot a genre réinventé le jeu, et ils ont vraiment décollé comme des fous. Et c’est pourquoi cette tournée me rappelle ça parce que je me souviens quand Slipknot a invité Slayer et les gens se disaient "Oh putain ! C’est dingue !". C’est ça, le sentiment que ça donne. Five Finger Death Punch, selon moi, ils sont genre le prochain Slipknot, ils deviennent vraiment super connus. Tu vois, donc c’est cool, c’est vraiment cool qu’ils nous aient emmenés sur cette tournée.

J’ai entendu dire que vous alliez faire une tournée encore plus gigantesque après celle-ci…
Je sais pas… Oh, oh si… y'a eu des rumeurs… Je sais pas… Je sais pas… Je sais pas ce qu’il va se passer (rires)… on verra.

(rires) Ok. Tu as dit que Slipknot avait réinventé la roue… Dans quelle mesure est-ce le cas pour Hatebreed ?
On est un peu le groupe "steak frite", tu vois ce que je veux dire ? On est un groupe solide, on ne change pas vraiment notre son ou notre message sur chaque album. Je pense que les gens aiment les rituels. Je pense que les rituels remontent plus loin, si tu remontes le temps dans l’histoire de l’humanité, c’est comme si les rituels réglaient beaucoup de la vie des gens, leur style ou quoi, peu importe comment t’appelles ça. Mais pour moi, chaque album de HATEBREED, c’est comme un rituel dont on ne veut pas trop s’éloigner, on veut pas que ça s’éloigne trop, tu vois ce que je veux dire ? C’est exactement pour la même raison que les gens regardent le catch…

Je suis une fan inconditionnelle de catch !
Tu vois !! Ou tu vois, si on regarde UFC ou du genre. Même si c’est des gens différents qui combattent, ils font la même chose, c’est juste des personnages différents. Donc avec les albums de HATEBREED, c’est ce qu’on essaye de faire. Comme avoir plusieurs trucs sur l’album, mais c’est toujours la même chose, on veut que cette identité soit là, histoire que si tu l’écoutes tu puisses dire "Ca c’est du Hatebreed !". Tu sais, on veut pas que les gens l’écoutent et se disent "C’est quoi ce bordel ?". Tu vois, on veut avoir cette identité.



Le voyage sur lequel tu es embarqué en tant qu’artiste, depuis cette année passée ou les quelques dernières années, comment ce voyage a-t-il été, qu’est-ce qui a vraiment progressé ?
Ca a été complètement dingue, on est chanceux d’avoir des gens bien autour de nous si bien qu’on continue à avoir de bonnes opportunités. Il me semble vraiment que, avec l’état dans lequel l’industrie du disque est et l’état de l’économie, on doit vraiment se démener et travailler deux fois plus dur. Donc heureusement on a une super équipe pour la tournée et tous les labels avec lesquels on a bossé sont géniaux, et tout les gens ; des publicitaires variés et des gens en coulisse, ça nous aide vraiment à faire exactement ce qu’on fait. Et tu vois c’est comme une opportunité, genre c’est énorme parce qu’on a fait le Mayhem Festival, pour lequel on était en tête d’affiche sur la scène principale ; on a fait nos tournées en tant que tête d’affiche… En 2008 on a invité Type O' Negative, en 2009 on a invité Cannibal (Corpse), donc on a invité des groupes qu’on a adoré quand on était jeunes, et on a essayé, comme je pense que tu le sais, de rendre ce qu’ils nous avaient donné. Donc je pense que c’est la grande partie du voyage, de rendre et de se sentir comme si on avait fait quelque chose de bien, ça revient puissance dix. Donc, et j’insiste vraiment, je pense qu’on a sans cesse de bonnes opportunités parce qu’on essaye de faire des choses bien.
(Le manager de la tournée entre pour la 5000ème fois pour nous dire de finir… Une question de plus… (note : Grrrrr !))

Plein d’artistes disent qu’ils ressentent quelque chose de particulier quand ils vont sur scène. Quand tu montes sur scènes, t’as parfois l’impression d’avoir ce sentiment d’être "chaud bouillant" ? Ou comment est-ce que tu le décrirais ? Je veux dire, chaque fois que je vous ai vus sur scène, l’énergie que tu dégages est incroyable.
J’essaye juste… (pause) je sais pas, j’essaye juste d’avoir une connexion avec la foule avant, comme quand la foule scande "Hatebreed", je vais en coulisse, je fais des pompes ou des sauts ou peu importe, et c’est pendant la première chanson que j’essaye d’établir une connexion avec tout le monde. Avant, j’y pense pas vraiment à ce sentiment, je suppose que, quand je faisait mes concerts solo, j’ai fait un week-end de concerts solo, j’ai pris un avion jusqu’à Phoenix (Arizona), et un autre vol jusqu’à une réserve indienne, et j’ai fait un concert dans une petite ville... c’était probablement la première fois où j’étais vraiment nerveux parce que j’avais jamais chanté ces chansons en live, et elles étaient pas mal, mais j’étais un peu rouillé. Mais c’était bon de sentir les nerfs qui lâchent parce que... et c’était différent parce que genre je pouvais pas autant bouger parce que quand on bouge autant, on peut pas chanter comme ça. Donc c’est un bon défi, c’est une bonne expérience, différente. Donc je suppose que c’est différent avec HATEBREED, Kingdom (Of Sorrow), et Jasta. Avec Kingdom, je suis plutôt juste "Hum, j’espère qu’il y a quelques personnes qui savent qui on est !".

Mais tu ressens quoi quand t’es sur scène…
C’est super quand ils sont réceptifs (les fans). Genre le Mayhem Fest était génial pour nous parce que ça nous (Kingdom Of Sorrow) a donné le sentiment d’être un vrai groupe. Après, beaucoup de gens nous ont mis dans la catégorie side-project. Donc je suppose qu’avant le concert, ce qu’on ressent juste c’est "Allez c’est parti, on y va et on va leur prouver qu’on est un vrai groupe, et on est très proches, et on peut se mesurer à ces autres groupes". Tu vois ? Et c’est ce qu’on a fait, et c’était génial ! (rires) Mais le sentiment qu’on ressent au début, parfois ça change, y'a des jours comme sur cette dernière tournée Européenne, comme Summerbreeze (Allemagne) y'avait genre 40 000 gens, HATEBREED faisait la tête d’affiche et on avait un pyrotechnicien. Et genre je me dis "Te brûle pas ! Marche surtout pas... te fais surtout pas exploser par un mortier ou une boule de feu ou du genre !". Ca change, ca dépend un peu de la situation.

Ouais alors du coup tu serais vraiment chaud bouillant ! (rires)
Ouais. (rires) Exactement, et là je serais plus utile à personne !

Eh bien, je pense que, vu qu’on a plus de temps… Quelque chose à ajouter?
Merci à tout le monde, et merci à toi pour l’interview !

Interview publiée avec l'aimable autorisation de thescreamqueen.com.


Le site officiel : www.hatebreed.com