Interview faite à Vitry Le François (51) par GoFo

D’où vient ce nom, Freedom For King Kong ?
Bring's (chanteur) : C’est assez énigmatique comme tu peux le constater ! Déjà ça a la particularité d'être fortement symbolique. King Kong est un personnage haut en couleur, comme le dis l'expression. Il symbolise aussi bien la marginalisation, l'être puissant, le primate, l'incompris. Grosso modo, c'est l'emblème parfait pour véhiculer des idées sociales. Apres c'est fort dans le sens qu'on peut le tourner comme on veut, mais surtout c'est un nom qui nous correspond. On l'a trouvé d’une manière tellement banale, que personne ne nous croit quand on le dit ! Par contre la manière dont on l'a trouvé, c’est assez saugrenu !

C'est-à-dire ?
Bring's : C’est du pur hasard !
Ton's (claviers) : Hé c’est un parfum "pur hasard" ! Tu connais le parfum "pur hasard" ?

Non ?
Ton's : Tu te mets un doigt dans le cul. Si ça sent bon, c’est du "pur hasard" ! (rires)




Quelles sont vos influences ? Vous écoutez quoi en ce moment ?
Bring's : Plein d’inluences, on peut pas en faire l’inventaire !
Ton's : Chanson, reggae, hip hop. Tout ce qui sonne.
Bring's : Perso j’écoute beaucoup en ce moment le dernier Outkast. Les Svinkels aussi.
Ton's : Ezekiel aussi.

Âge et discographie de votre formation ?
Bring's : On aura 10 ans au mois de Septembre. Et notre disco c'est 3 albums et un maxi. Je t’épargne les démos, maquettes et sampler ! Donc premier album en 1999, le deuxième en 2001 et le troisième en Septembre 2003.

A combien de dates en êtes vous ?
Bring's : On a arrêté le compte à 500, depuis 1997. Ca fait une moyenne de 70 concerts par an. Mais on est pro que depuis 4 ans. On produit nos disques nous-mêmes en signant des accords commerciaux pour la distribution. On a fait des super rencontres ! Parce que, par exemple, un Monsieur de 52 ans, qui n’y connaît rien à notre musique, et qui, à partir d’un tchatche de comptoir est capable de te signer et de te produire, il n’y en a pas beaucoup des producteurs comme ça !

Etes vous un groupe engagé ?
Bring's : Engagé, non. Enragé, oui certainement. Mais on n’a pas de bannière. Parce que la bannière est souvent le signe d’un certain sectarisme, et c’est aussi souvent le reflet d'une certaine stupidité. Enragé sûrement. Parce qu’il y a des choses qui nous font chier, d’autres nous font rire ou grincer des dents. On a toujours essayé de faire de la musique humaine, c’est pour ça qu’on est attaché au côte primates, le côté l’homme à ses débuts en harmonie avec la nature, ainsi que son progrès, technique mais pas intellectuel. Dans le sens spirituel et aussi dépassant le cadre de son animosité envers les autres.

La scène rock en France te parait elle formatée ?
Bring's : Je dirais que le problème qu’il y a toujours eu en France, et pas que dans le rock, c’est de copier les américains, mais mal les copier. Il y a des groupes qui s’inspirent des USA et qui font des bons trucs. Et tout ceux qui copient les américains, poussés par des maisons de disques qui ne voient que des scores, à mon avis, ils ont du talent, mais qui n’est pas reflété par la zic qu’ils font.

Y a-t-il un retour de la mouvance rock en France ?
Bring's : La variété s’est rockisée, si je peut me permettre le néologisme, mais pas de retour à proprement parler. Si, il y a des très bons trucs comme The Strokes, etc… et qui sont des trucs qu’on a déjà entendus, mais avec un son actuel et très bien fait. Apres, même Patricia Kaas mets des chevelus qui bougent la tête ! Il y aura un retour du rock quand il y aura un retour des lieux dit "rock". Comme il y a eu pour les mouvements comme le punk ou l’alternatif. Ce sont les endroits qui font qu’une musique émerge, ce ne sont pas les maisons de disques ! Par contre la variété est rock, mais loin au fond…un peu de guitare saturée derrière mais faut tendre l’oreille. C’est une question de prise de risque. Mais c'est formaté, c est la même chose qu’il y a 3 ans !



Visez vous une carrière internationale ?
Bring's : Si un jour on a une carrière, c'est qu'on est devenu mineurs ! (rires) Pardon ça par en sucette ! Donc question international, on a joué avec un petit groupe sympa qui s'appelle les Rolling Stones, on a fait une tournée au States. Bon ça s'est mal terminé, parce qu’ils osaient demander un peu trop d'argent ! Mais on s’en fout, tu sais quand tu as vendu plus de dix millions de disques, la carrière, pfff ! (rires)

Plus sérieusement ?
Bring's : On a déjà joué en Allemagne, en Bosnie pour une œuvre caritative, aux States, pour un scène de découvertes francophones, aux frais de la princesse. Mais le problème c'est qu’on chante en Français, et c'est assez difficile de s’expatrier comme ça.

Un mot pour les lecteurs.
Bring's : Continuez à défendre vos goûts. Ne piratez pas les petites formations qui on du mal financièrement. Même si ça les fait connaître, c'est très bien dans un sens. Mais regardez bien sur vos disques qui est le producteur. Les méchants capitalistes ne perdent pas réellement d'argent sur la copie, mais les autoprod si !

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