Interview faite par mail par Petebull

Salut Guillaume, comment s'est passé le retour à la composition ? Quelques infos sur l'album qui se prépare ?
Guillaume (batterie) : Dans un premier temps difficile : de retour à la composition, tu as souvent l'impression que les idées que tu as eu étaient les dernières, voir les meilleures. Nous avions deux trois morceaux composés pendant la tournée, nous en avons finis trois autres derrière, commencés deux autres qui attendent du chant et quelques modifications afin d'être irréprochable à notre écoute. Donc on se retrouve avec 8 ou 9 morceaux quasi prêts, mais notre but est de composer sans savoir ceux qui seront ou pas sur l'album. En ce qui concerne l'orientation… Ben, c'est du ETHS, avec plus de mélodies, plus d'énergie, … Nous essayons d'aller plus loin dans chaque direction : ceux qui ont aimé le côté lisse de "Samantha" et ceux qui préféraient le côté agressif de "Autopsie" s'y retrouveront. Ensuite il y a certains morceaux inqualifiables, metal ou pas, qui viendront brouiller les pistes : nous faisons la musique qu'on aimerait entendre, donc il y a toujours des surprises. Nous en avons maquettés 6 pour démarcher les maisons de disque et maintenant, advienne que pourra.

Etes-vous satisfaits du Samantha Tour jusqu'à présent ? Comment avez-vous été accueillis ?
Guillaume : Plus que satisfait, en ce qui concerne l'accueil du public : nous sommes toujours étonnés de l'impact que peut avoir ETHS dans certaines régions. On commence à remplir des salles de 200, 300 places, on participe à des moyens et gros festivals aux côtés de groupes qui nous font apprendre plus que n'importe quelle répétition et on aperçoit l'intermittence qui se promène vers le mois de février… Que demander de plus ? Une plus grosse tournée encore, avec plus de dates et surtout aller voir la Suisse, l'Espagne, l'Angleterre, … Enfin essayer de voyager plus loin en Europe car il y a de la demande sur le site. Mais bon, on verra tout ça avec un album en poche.

Une petite anecdote de la tournée ou un très bon souvenir ?
Guillaume : La première fois que l'on a entendu le public scander ETHS est un moment très fort, c'était à la Fare les oliviers lors d'un festival avec nombre de groupes, il y avait plus de quatre cent personnes, l'organisation n'en espérait pas autant, nous non plus, … Enfin c'était énorme ! Mais bon résumer ces un an et demi de tournée par un seul souvenir, c'est injuste : toutes les fois où on s'est retrouvés avec nos potes de Babylon Pression, Fischer, Tripod, Ed Mudshi, Khundalini, Peach from the laid, Viridiana, on s'est bien marré avec Keishah, Uncommonmenfrommars, Nostromo, Œdipe, et les concerts avec Lofofora, Watcha, Aqme, étaient aussi des moments magnifiques. Il n'y a pas un souvenir mais plusieurs d'une tournée intense en émotions.

Votre jeu de scène s'améliore concert après concert, est-ce du à l'expérience ou au travail ?
Guillaume : Les deux en fait : nous avons fait une résidence à Nîmes avec les membres du groupe L'homme Parle en février. Ca nous a décoincé surtout au niveau des déplacements sur scène : nous restions souvent chacun à notre emplacement en bougeant sur place. Maintenant, les plus grandes leçons, nous les apprenons sur scène, c'est certain.

Quel est l'accueil du public en dehors de nos frontières au niveau des concerts et de la musique ?
Guillaume : Là aussi, nombreuses sont les surprises : nous avons demandé à un américain qui avait téléchargés des morceaux à nous et qui avait apprécié, si la langue n'était pas une barrière et il nous a répondu qu'il écouté aussi bien Rammstein sans comprendre les textes allemands, que si la musique lui parlait c'était l'essentiel. En Belgique, au Portugal et en Espagne les retombées ont toutes été positives. Nous avons un public nombreux et fidèle en Belgique où nous avons tissés des liens avec des fans concepteurs d'un site, www.eths.net qui surpasse allègrement le notre. Après, la demande hors hexagone est de plus en plus soutenue et on se languit de franchir de plus en plus nos frontières.

Vous avez ressorti "Autopsie" il y a peu, pourquoi cela ?
Guillaume : Pour deux raisons : d'une parce que beaucoup de gens nous le demandait et de l'autre car nous voulions en finir avec "Autopsie". Il fallait qu'on se décide à le réenregistrer, l'ajouter à un éventuel album ou le laisser tel qu'il est : nous avons préféré le ressortir tel quel avec un petit lifting qu'est le mastering et faire exclusivement du nouveau sur l'album. Nous sommes toujours surpris de l'accueil du public face à cette démo alors vu que nous en jouons toujours certains morceaux sur scène, il fallait que cela sorte une fois pour toute.

A ce jour avez-vous tous une activité professionnelle et si oui laquelle ?
Guillaume : Presque… Musiciens ! Nous avons tous choisis de nous lancer à fond dans la musique puisque c'est la seule chose qui nous tenait à cœur en ce qui concerne les activités. Ensuite, nous faisons parfois quelques jobs pour nous faire un peu d'argent de poche, car il faut bien manger.

Que pensez-vous aujourd'hui de la scène metal marseillaise dont vous faites partie ?
Guillaume : On en pense à peu près la même chose que la scène Française en général, il y a du bon et du moins bon, mais c'est clair qu'elle est bien plus active aujourd'hui qu'il y a quatre ou cinq ans. Nous ne sommes pas spécialement fier d'être marseillais, nous sommes de cette région après peu importe d'où vient la musique.

Que répondez-vous à ceux qui pensent que le succès d'eths est du à l'unique présence de Candice ?
Guillaume : Nous ne le renions pas d'un trait, car c'est clair que si nous n'avions pas Candice les gens prêteraient peut-être moins d'attention au groupe. Mais bon, si la musique ne tenait pas la route, je ne pense pas que nous en serions là aujourd'hui : le public n'est pas dupe, la fascination dure un certain temps et on déchante vite en général. Enfin à nous de prouver que ce " succès " ne repose pas uniquement sur Candice.



Candice, si on te qualifie de Tura Satana (chanteuse de My Ruin) Française, prends-tu ça comme un compliment ?
Candice (chant) : Oui, parce qu'elle est respectable et qu'elle se bouge le cul pour tout faire elle-même : elle gère tout et ne se laissera sûrement pas influencer par telle ou telle musique ou courant qui fait tourner le business. Elle enverra chier une maison de disques si elle lui dit de chanter comme ça ou comme ci pour vendre plus de disques. Je ne suis pas vraiment fan de sa musique, mais dans le milieu metal, il est vrai que c'est un vétéran et je l'admire pour ça ; elle fait ce qu'elle aime et continuera jusqu'à ce qu'elle soit trop vieille. Mais si j'étais blonde aux yeux bleus, je pense que j'aurais un peu moins cette étiquette de Tairrie B Française.

As-tu un modèle de chanteur (se) ?
Candice : Je pense à Phil Anselmo, mais je n'essais pas de reproduire ce qu'il fait. Je l'aime bien en tant que chanteur et, à vrai dire, je n'ai pas eu trop de modèle dans notre registre. C'était plutôt des filles à la voix rock et rocailleuse ; jamais cela n'a été des chanteurs ou des chanteuses de metal qui m'ont permis de chanter ainsi.

Y a-t-il des domaines artistiques qui te passionnent, autres que la musique ?
Candice : La musique nous prend beaucoup de temps, donc c'est un peu difficile d'avoir d'autres passions et de les combiner : j'aime beaucoup lire de vieux auteurs tels que Musset ou Château Brillant, etc… Sinon j'ai une autre passion pour les barrettes à cheveux ! J'adore ça, je les collectionne… Enfin ça ne relève pas du domaine artistique !

Quel(s) défi(s) serais-tu capable de relever ... chanter dans Superbus, chanter en duo avec IAM, défiler pour un styliste gothique, faire une pub pour le savon "petit marseillais" ou encore participer à la Star Academy 3 ?
Candice : Sans hésiter, le duo avec IAM : ça me plairait vraiment, j'aime ce qu'ils font donc… Et puis défiler en fringues gothiques serait très intéressant aussi : j'aime les vêtements et l'art gothique en général.

Merci de m'avoir si gentiment accordé cette interview, peut-être quelques mots pour conclure ?
Candice : Merci à toi et à tous ceux qui nous aident et soutiennent.