Interview faite par mail par Petebull

Ce n'est un secret pour personne, les médias traitant de la musique "metal" sont très peu développés en France, en particulier la télévision et la radio. Cependant, des radios locales défendent depuis plusieurs années des émissions "metal" et c'est pour cela que nous vous proposons de découvrir aujourd'hui quelques uns de ces activistes à travers quelques questions / réponses. Nous avons choisi de mettre en lumière quatre d'entre eux :

Laëtitia de l'émission SHAKE ME LOUD
Arnaud de l'émission LA HOUSSE A GRATTE
Stéphane de l'émission TAPAGE NOCTURNE
Jérôme de l'émission METAL ZONE

Bonjour et merci d'avoir accepté de répondre à mes questions ! Avant tout, une petite présentation personnelle s'impose... D'où venez-vous, quelles études faites-vous ou avez-vous faites, et que faites-vous dans la vie de tous les jours ?
Laëtitia : Alors, j’ai 29 ans, je suis originaire de Nevers, j’ai obtenu un bac littéraire en 1998 et j’ai ensuite entamé des études de droit qui m’ont très peu passionnées. C’est donc sans regret que je les ai abandonnées (sans valider le DEUG) pour travailler à Bac FM où mes attributions principales sont la technique et la programmation rock, metal.
Arnaud : Salut et merci à toi, d’où je viens, banlieue Parisienne (95), niveau étude j’ai un DEUG de communication et science du langage et un DEUST d’animateur technico réalisateur en émission radiophonique... si si, ça existe (rires) et dans la vie de tous les jours je suis réalisateur radio, statut intermittent du spectacle.
Stéphane : Je m’appelle Stéphane et j’ai 32 ans. Je suis d’Avignon, où j’ai fait de fantastiques études en DEUG d’Anglais, et aujourd’hui je suis donc logiquement ouvrier d’espaces verts ! 
Jérôme : J’habite Segré dans le Maine et Loire (49) à 20 kms d’Angers, 80 kms de Nantes, 80 kms de Rennes et 60 kms de Laval. J’ai fait un BTS Action Commerciale. Je travaille en CDI en tant que chargé d’affaires permanent dans une entreprise de travail temporaire.

Comment est née chez vous la passion pour la musique "metal" ?
Laëtitia : J’ai découvert le metal, que l’on appelait à cette époque là le hard rock, vers l’âge de 8 / 9 ans grâce à un tonton hard rockeur qui m’a prêté ses K7 pour écouter dans mon premier baladeur. J’ai alors découvert AC/DC, Iron Maiden, Accept, Trust… et depuis, impossible de décrocher !!!
Arnaud : Mon premier vrai contact avec le "hard rock" eut lieu en 1986 en voyant le clip de Europe, "The Final Countdown". Rapidement je suis allé à la discothèque de la ville d’Argenteuil ou je vivais à l’époque et j’ai emprunté en vynil, 2 albums de Maiden, "Iron Maiden" et "Powerslave" puis je me suis mis à écouter Zegut sur RTL ainsi que "Doom Doom Whawha" une excellente émission "metal" qui passait le soir sur RMC, ça devait être en 1988 si mes souvenirs sont bons, avec Jean-François Moulec, où on pouvait entendre entre autre Jean Pierre Sabouret parmi les chroniqueurs. C’est comme ça que j’ai chopé le virus.
Stéphane : Au lycée, en seconde, un camarade de classe m’a inoculé le virus. Il m’a initié aux grands noms du hard U.S. / glam (Kiss, Mötley, Poison, Guns etc), et de là est née ma passion pour cette musique si riche et variée.
Jérôme : Ah question difficile, je crois que c’est un neurone qui a implosé in my brain !!! Non, avant d’écouter du metal, j’ai toujours été attiré par le son de guitare "heavy" et les solos de guitares saturées dans la variété Française ou étrangère quand j’avais 13/14 ans, ça me bottait bien le cul !!! Et puis un jour, un pote de collège s’est vu offrir pour son anniversaire la K7 (et oui, on était dans les années 80) de Metallica "Ride The Lightning". Il n’a pas aimé mais il savait que j’étais attiré par le son de guitares heavy et saturées, alors il me l’a vendue et c’est ce jour que je suis rentré de plein fouet dans le metal.

Comment en êtes-vous arrivés à animer une émission de radio ? Est-ce quelque chose que vous vouliez déjà faire avant ?
Laëtitia : En arrivant au lycée, j’ai découvert que celui-ci abritait les locaux d’une radio lycéenne puis une de mes amies a décidé de se lancer et m’a demandé si j’accepterais de co-animer une émission. Voilà comment je me suis retrouvée derrière le micro et surtout comment j’ai su quel métier je voudrais exercer. Avant cela, même si l’univers de la radio avait pour moi quelque chose de fascinant, jamais je n’aurais envisagé être un jour sur les ondes.
Arnaud : Et bien oui Wango Tangoa disparait de l’antenne de RTL en Août 90, Doom Doom Wha Wha l’avait précedé, il n’y avait plus de vrai Show Radio consacré au metal sur des radios d’envergure. Il ne restait plus que les réseaux associatifs comme toujours et en particulier une émission sur "Radio Star" à Taverny (95) qui s’appelait "Take it easy" animée par Xav et Laurent, deux mecs très cool dont j’ai perdu la trace malheureusement et où je suis venu quelques fois faire le standard, ça devait être en 89 ou 90… notamment un soir No Return était venu, j’étais impressionné !!!! Bref le virus de la radio je l’avais en germe, celui du metal je l’avais définitivement et je savais qu’un jour je ferai MON émission "metal". .
Stéphane : C’est effectivement quelque chose que je rêvais de faire (il y avait ça ou écrire dans la presse spécialisée). Et j’ai eu l’opportunité d’entrer à Raje grâce à l’ami d’un ami, qui bossait à la radio et qui cherchait à monter une émission de cinéma (ma seconde passion). Une fois arrivé à Raje, j’ai très vite sympathisé avec les 2 gars (Jean-Rémy et Christophe) qui s’occupaient de l’émission metal déjà en place. Et ils m’ont rapidement incorporé à l’émission ! 
Jérôme : Stéphane, mon pote avec qui j’anime l’émission, habitait à côté de chez moi (il a le look métalleux, moi pas), et son amie en passant devant chez moi, entendait du metal au travers de la porte. Un jour, elle est venue me voir et nous sommes devenus potes par le biais de cette musique. Et puis, un jour, lors d’une saucisse party, Stéphane m’a demandé si ça m’interressait de faire une émission de radio sur notre radio locale. J’ai dit, pourquoi pas, on a demandé au directeur et ça fait 11 ans que ça dure. Je n’avais jamais pensé avant devenir animateur radio, ça s’est fait comme ça.  



Pouvez-vous me présenter votre émission ? Depuis quand existe-elle, combien avez-vous de collaborateurs et quel est leur "rôle" ?
Laëtitia : Mon émission s’appelle SHAKE ME LOUD, elle existe depuis Septembre 1998 et est basée sur les nouveautés. On y trouve également des interviews réalisées sur le terrain ou par phoner ainsi que la rubrique "Dans Vos Cultes" qui chaque semaine revient sur l’histoire d’un album qui a marqué l’histoire du metal. Quant aux collaborateurs, je n’en ai malheureusement pas.
Arnaud : Mon émission s’intitule LA HOUSSE A GRATTE (là où ça gratte humour !!!), elle occupe la case du mardi soir de 20h à 22h pour le direct et de 22h à Minuit pour le mix metal. Elle est la plus ancienne émission encore en activité sur la webradio rock www.lagrosseradio.com, puisque l’aventure a commencé un soir d’Août 2004, d’abord avec mon pote Mallis avec qui nous avons crée la Grosse Radio en Octobre 2003, puis avec mon pote Essem (ex-chanteur d’Astral Rising dans les années 90, chanteur de Dornfall depuis 2004), Essem qui a su développer grâce à ses contacts dans le milieu metal pas mal de connexions qui ont permis de faire connaitre l’émission auprès de la scène metal Française en allant notamment faire des interviews de groupes sur les lieux de concerts. Puis est arrivé Ju de Melon en Septembre 2007, auditeur de la première heure, fan de speed-symphonico-melodique que j’ai rebaptisé un soir "Metal Touche bite" . Cette dénomination est restée et est devenue une chronique de l’émission préparée et animée par Ju de Melon lui-même, Ju de melon qui est également le "serial vanneur" de l’émission, un peu le bout en train quoi et qui donne au show ce côté un peu décalé qui plait pas mal aux auditeurs (rires). Essem arrivant à bout de motivation a décidé de mettre fin à sa contribution à l’émission fin 2008 et c’est Mikael qui l’a remplacé et qui a trouvé sa place dans l’émission en tant qu’électron libre proposant selon l’humeur de nous faire découvrir un groupe de metal indus (c’est sa came !!), de proposer des interviews décalées aux groupes que nous recevons et à la fin de chaque émission il nous dresse le débriefe des choses à retenir des 2 heures qui viennent de s’écouler. Ca ce sont leur rôles respectifs mais bien évidemment ils peuvent intervenir quand ils le souhaitent dans le cours de l’émission, et ils ne s’en privent pas !! La plupart du temps, l’émission s’articule autour d’un groupe invité, principalement des autoprods.
Stéphane : TAPAGE NOCTURNE est en fait une émission qui existe depuis longtemps (2002). Sous un nom et une forme différente à l’époque (2 animateurs pour une heure et demi d’émission). J’y suis entré en 2005, l’émission est ensuite passée à une heure (en 2007), et un quatrième larron (Mirek) a fini par rejoindre l’équipe l’an dernier. Nous sommes quatre animateurs (Christophe est aussi le technicien de l’émission), qui se partagent le temps de parole et les morceaux diffusés.  
Jérôme : METAL ZONE a commencé en Octobre 1998. Nous avons commencé à 2 (moi et Stéphane en tant qu’animateurs) puis une troisième personne du surnom de Shub a integré le show un peu plus tard en tant que webmaster au départ pour nous créer le site internet. Ensuite, il a pris part à l’animation de l’émission en animant la série "Extrême", puis est revenu au webmastering uniquement depuis 1 an. Pour ma part, je m’occupe de toute la gestion administrative + l’animation, Stéphane, animation et Shub webmaster, telle est la composition actuelle de l’équipe.  

Sur quelle fréquence et région émettez-vous ? Comment avez-vous fait (et continuez à le faire) connaitre votre émission aux auditeurs ?
Laëtitia : Bac FM est basée à Nevers, elle émet sur la fréquence 106.1 sur un périmètre de 60 km autours de la ville. Concernant mon émission, c’est surtout grâce au bouche à oreille qu’elle s’est faite connaître mais également grâce au fait qu’il y ait beaucoup d’amateurs de metal dans la région et très peu d’émissions qui y sont consacré, tant mieux pour moi… 
Arnaud : Comme je le disais plus haut, LA HOUSSE A GRATTE est diffusée sur une webradio, en direct, en streaming, alors c’est vrai que l’émission est moins directement accessible que sur une FM où il suffit par exemple de tourner un bouton dans sa voiture pour tomber dessus par hasard mais la couverture est illimitée et c’est toujours avec beaucoup de plaisir et d’émotion que je reçois des témoignages de personnes écoutant LA HOUSSE en direct au Maghreb, au Québec, en Belgique, en Suisse, bref dans l’espace francophone. Pour communiquer autour de l’émission et bien on compte déjà sur les groupes qui nous rendent visite chaque semaine, sur le bouche à oreilles des auditeurs aussi, une newsletter et des alertes sont envoyées chaque semaine aux abonnés de la grosse radio et puis de façon artisanale je poste le programme de l’émission de la semaine sur différents forums spécialisés et French Metal en fait bien sûr partie depuis un bon moment !
Stéphane : Raje émet au 102.5 FM sur le Gard, une partie des Bouches du Rhône et de l’Hérault et au 90.3 FM sur le Vaucluse. Pour faire connaître notre émission, il y a (eu) différents procédés : Internet ("pub" sur les webzines, sur les forums metal, la page MySpace de l’émission), annonces dans la presse spé, et aussi des cartes de visite (de l’émission) disséminées sur des lieux culturels de la région.  
Jérôme : On émet sur les 103.3 FM à 70 kms autour de Segré au niveau hertzien (Angers + Laval + Chateaubriant + Chateau-Gontier) tous les dimanche de 21h à 24h. On a commencé à faire connaître l’émission par le bouche à oreille dans un premier temps par les gens qui nous écoutaient puis très rapidement ensuite par le biais d’Internet qui a permis de rapidement nous faire davantage connaître. On a aussi à une époque pendant 2 ans organisé des concerts "locaux" dans un bar sur Angers.

Est-il possible de vous écouter sur Internet ? Et si oui, savez-vous si vos audiences sont meilleures à la radio ou sur Internet ?
Laëtitia : Oui, Bac FM est diffusée en direct sur www.bacfm.net. Par contre, difficile de savoir si mes émissions sont plus écoutées sur la radio ou sur le net. Je pense quand même que c’est sur la radio que j’ai le plus grand nombre d’auditeurs.
Arnaud : Pas facile de comparer ces deux types de diffusion mais à mon avis, une diffusion via le web entraîne un auditoire bien supérieur à celui d’une FM associative (les seules FM proposant des émissions metal dignes de ce nom) qui dispose d’un émetteur lui permettant de couvrir au mieux une zone de 30km de rayon…
Stéphane : La radio est aussi diffusée en direct sur le net (au www.raje.fr), site sur lequel les podcasts des émissions sont aussi disponibles. On ne sait pas quelles sont vraiment nos audiences (il faut payer pour avoir un sondage médiamétrie), mais beaucoup d’auditeurs nous disent qu’ils ont plus tendance à nous écouter en podcast qu’en direct.  
Jérôme : Oui en live (pas de podcasts) via http://pagesperso-orange.fr/hauteangevine/. Concernant les audiences, impossible de les mesurer ni en hertzien et Internet (nous sommes comme beaucoup une petite radio avec peu de moyens), mais lors de nos périgrinations en concerts, festivals… on nous parle de notre émission.



Comment établissez-vous vos playlists avant chaque émission ? Est-ce un travail d'équipe ?
Laëtitia : Et bien, je commence par faire le point sur les albums que j’ai reçu, je choisi ceux que j’ai le plus apprécier et j’en sélectionne finalement 8 en essayant d’avoir des choses un peu différentes les unes des autres et c’est parti pour les recherches concernant la bio et l’actu des groupes. C’est donc un travail entièrement solo.
Arnaud : Je suis le producteur, animateur et programmateur de l’émission, je suis donc le principal artisan de la programmation musicale de chacune des émissions. Chaque semaine un groupe vient nous présenter soit une démo soit un EP soit un album, peu importe le format de ce qu’ils viennent présenter, on écoute toujours 4 titres du groupe reçu, je demande au groupe de choisir 4 titres de groupes qu’ils considèrent comme faisant parti de leurs influences ou tout simplement d’un groupe qu’ils aiment (en gros c’est carte blanche à ce niveau là) et puis le dernier tiers est composé de 4 nouveautés du moment, piochées au gré de ce que les maisons de disques m’envoient A cela vient s’ajouter la suggestion "Metal touche bite de Ju de melon" voire une suggestion de Mikael. Et je suis assez permissif avec mes deux potes !!! (rires)
Stéphane : On se réunit tous les quatre une demi-heure avant l’émission, et on décide collégialement de ce qu’on va passer (et dans quel ordre et tout et tout).  
Jérôme : Nous n’en faisons pas, on passe les morceaux au feeling (en fonction de ce qu’on a reçu dans la semaine et de l’actualité).

Justement à ce sujet, j'imagine que vous devez recevoir des dizaines et des dizaines de cds en provenance de groupes et de labels. Quels sont les critères dans vos choix ? Avez-vous des "obligations" de diffusion de certains labels ? Ou bien au contraire êtes-vous totalement libres à ce niveau ?
Laëtitia : Le critère principal est simple, que le disque me plaise ! Sinon, un autre critère est pour moi très important, que l’album ne cautionne ni racisme ni intolérance envers qui que ce soit. En ce qui concerne les labels avec qui je travaille, ils me laissent une totale liberté de programmer ou non tel ou tel album et ça, c’est vraiment très agréable.
Arnaud : En effet je travaille avec beaucoup de labels, et je dois dire que c’est plutôt plaisant de bosser avec eux. Pas d’obligation de diffusion, je ne diffuse que ce que j’ai envie de faire découvrir à mes auditeurs, d’ailleurs vu le nombre d’albums que je reçois il me faudrait une HOUSSE A GRATTE de 8 heures par jour pour tout diffuser (rires). En tout cas chaque "nouveauté" diffusée est chroniquée pendant l’émission et donne lieu à une version écrite sur le blog metal du site de la grosse radio.
Stéphane : On reçoit effectivement beaucoup de CDs promo (ou téléchargeables sur un ipool) d’une trentaine de labels (ce qui a d’ailleurs demandé un long travail de démarchage !). Les seuls critères de diffusion sont que l’album doit plaire à l’animateur qui l’a écouté !  On est assez complémentaires, donc on essaie de proposer une playlist la plus large possible. Oui, ça nous est arrivé (rarement ceci dit) que certains labels fassent du "chantage", du style je ne vous fais parvenir ces promos que si vous en diffusez dans votre émission… Mais on n'aime pas qu’on nous dise ce qu’on doit faire, donc dans ces cas-là on zappe les labels en question !  
Jérôme : Oui, on reçoit beaucoup de CDs de tous les acteurs metal. Pas de critères de choix, on prône l’éccléctisme dans ce domaine. Nous n’avons pas d’obligations de diffusion de certains labels, nous sommes les seuls maîtres à bord du vaisseau METAL ZONE. On diffuse tout ce qu’on reçoit par respect pour l’envoyeur.

Diffuseriez-vous un morceau ou un groupe que vous n'aimez pas spécialement, mais qui pourrait sûrement plaire aux auditeurs ? Un exemple à me donner ?
Laëtitia : Ça peut m’arriver, par exemple avec des groupes de metal progressif, ce n’est pas trop mon truc mais je sais que certains auditeurs apprécient et c’est souvent de très bonne qualité même si c’est pas mon trip.
Arnaud : Et bien oui, la suggestion de Ju de melon en est la preuve (rires), autant parfois y'a des trucs sympa, autant parfois je me tape la tête contre les murs (rires). Mais c’est son choix, je lui ai confié cette chronique, je me dois de respecter ses choix même si à l’antenne je ne peux m’empêcher de sortir quelques vannes (rires) ! Ceci dit j’ai une oreille metal assez ouverte et je tiens avant tout à ce que mon émission soit le plus éclectique possible. Du FM au true black en passant par le heavy, le néo, le death, le thrash, tout le metal se doit d’être représenté dans mon émission et c’est d’ailleurs flagrant dans le mix metal de 22h à minuit où ça cartonne tout azimut. Donc je ne m’interdis aucun style dans LA HOUSSE si ce n’est des groupes de black metal aux idéologies nauséabondes nationalistes, xénophobes etc… Mais heureusement ils sont très rares et qui plus est, mauvais (rires)
Stéphane : C’est très rare, mais ça peut quand même arriver. J’ai par exemple le souvenir de la diffusion d’un morceau du dernier Dragonforce, dont aucun de nous quatre n’est fan, mais on s’est dit que ça pourrait plaire à quelques auditeurs. Et puis c’est rigolo Dragonforce au quinzième degré ! (rires)  
Jérôme : Oui sans souci, on le fait déjà. ORTHRELM avec l'album "OV".



Les morceaux que vous diffusez, doivent-ils bénéficier à l'avance d'une bonne qualité de production ? J'en reviens à ma question précédente, diffuseriez-vous un coup de cœur mais qui souffre d'une qualité de prod plus que médiocre ? Là aussi un exemple à me donner ?
Laëtitia : Ah, question difficile… j’aurai tendance à dire non mais en même temps, s’il s’agit par exemple d’un groupe local ou d’un jeune groupe qui a peu de moyens, je pense que j’aurais envie de leur donner un coup de pouce.
Arnaud : Il est vraiment important en particulier dans le cas des web radios où les titres passent dans différentes "moulinettes à encoder" successives que les groupes possèdent une certaine qualité de production. Et pour répondre à ta question je dirais non, si la prod est exécrable je ne diffuserai pas le titre même s’il apparait que les zicos sont talentueux et les compos bonnes. Ce ne serait pas un service à leur rendre. Mais en général les mecs qui touchent bien musicalement sont également pas maladroits en matière de prod. Avec le numérique il suffit d’un peu de methode, de pas mal de temps et d’une bonne dose de motivation pour parvenir à un résultat très correct.
Stéphane : Oui, c’est une exigence qui nous semble légitime : on ne diffusera jamais une démo avec un son pourri, ne serait-ce que par respect pour l’auditeur qui nous écoute. Et sincèrement, je n’ai pas d’exemple de groupe sur lequel on aurait craqué mais qu’on aurait pas diffusé pour cause de prod médiocre… L’évolution technologique a quand même permis aux groupes de pouvoir enregistrer des démos avec un son correct, sans avoir forcément un gros budget pour cela.  
Jérôme : Non pas forcément, c’est mieux si la prod est bonne mais si pas le cas, on diffuse quand même. Et sinon, oui. Pas d’exemple en tête comme ça a chaud mais il y en a, c’est sûr.

Quels sont justement vos derniers coups de cœur parmi les morceaux que vous avez diffusés récemment ?
Laëtitia : Parmi les derniers coups de cœur diffusés dans mon émission on trouve "Gato" du dernier projet de Devin Townsend, "Bible Black" du "supergroup" Heaven & Hell, "Spellbound" de Lacuna Coil, "Here Is Pure Hatred" du live de Zuul Fx et "Uncivilization" du dernier Black Bomb Ä.
Arnaud : Oulah y'en a un paquet, et partant du principe que j’apprécie chacun des groupes que je reçois ça va être difficile de te filer une réponse !! J’ai beaucoup aimé In Trails par exemple, et ses bons riffs thrashisant, le hardcore de Danforth aussi, et puis je prédis un bel avenir à des groupes comme Stonedrive ou Interria… Sinon j’ai beaucoup aimé le dernier Amorphis aussi pour rester dans le fraichement sorti.
Stéphane : Pffffff, il y en a plein !!! Au niveau Français, je dirais l’album tant attendu de Kalisia, et la découverte des Marseillais de Rescue Rangers (pour nous le meilleur groupe Français de stoner !). Et au niveau international, me viennent en tête le dernier Napalm Death, l’album de Heaven & Hell, le "Ki" de ce taré génial de Devin Townsend, ou encore dans un registre plus rock / blues : le sublime dernier disque de Joe Bonamassa. Sinon, j'ai un coup de coeur permanent pour tout ce que fait Clutch ! Et je dois sûrement en oublier un paquet !  
Jérôme : Planae Evil et Johnny Lima, At War, Demonical, Europe et tellement d’autres que la liste est trop longue pour tous les citer.

Avez-vous un quotat spécifique de groupes Français dans vos playlists ? Qu'il soit imposé par votre radio ou bien que vous en ayez décidé ainsi.
Laëtitia : Non, je n’ai pas de quotat spécifique même si j’essais de présenter au moins un groupe Français par émission. Seule la programmation "Airplay" est soumise à un quotat de minimum 40% de chanson francophone fixé par le CSA.
Arnaud : Non rien d’imposé, pas de quotas, mais tu te doutes bien que le metal Français est largement représenté dans l’émission… en fait à part Sybreed qui sont suisses, tous les groupes que j’ai reçus dans LA HOUSSE sont des groupes français… Ce qui garantie un minimum de 25% de metal Français par émission.
Stéphane : Non, on a pas de quota. Mais on en passe régulièrement. Je dirais au moins un groupe Français par émission. On a une sacrée bonne scène metal et hard rock (depuis peu) en France, donc c’est pas difficile !  
Jérôme : Non aucun quota, mais on en diffuse largement pour soutenir la scène nationale.

Bénéficiez-vous d'une totale liberté en ce qui concerne la "critique" (constructive bien sûr) d'un morceau ou d'un album ? Et si oui, avez-vous déjà rencontré des problèmes avec des auditeurs ou des groupes, par rapport à cela ?
Laëtitia : Totalement !!! J’ai la chance à Bac FM de pouvoir dire ce que je veux (dans la limite du correct bien sûr) et je pense que les auditeurs aiment assez cette liberté de ton. Il m’est déjà arrivé de rencontrer des auditeurs qui m’ont dit ne pas avoir été d’accord avec une critique mais toujours de façon très cordiale.
Arnaud : Oui, je suis tout a fait libre de dire ce que je pense de tel ou tel groupe ou album. Parfois ça peut froisser quelques auditeurs mais en tout cas je n’ai jamais eu de remontrance ou de grief de leur part. Concernant les labels pas de souci non plus, pas une seule intervention de leur part à signaler. Mais tant qu’a faire, si je peux éviter de dire du mal je le fais C’est pour ça que je ne reçois que des groupes que j’apprécie, ça m’évite ce genre de problème (rires)
Stéphane : Yep, on peut dire ce qu’on veut. On essaie d’être objectif, mais on est avant tout des passionnés, ce qui implique qu’on peut parfois "s’enflammer", du côté positif comme du côté négatif…  Non, on a jamais eu de problèmes par rapport à ça.  
Jérôme : Jamais avec les groupes mais ça arrive avec les auditeurs, après c’est une question d’ouverture d’esprit.



Comment sélectionnés-vous vos invités ? Selon leur actualité je suppose, mais est-ce la seule raison ?
Laëtitia : Alors là, effectivement, c’est tout d’abord en fonction de l’actualité des groupes et des demandes des labels que se décident les interviews ou bien lorsque des groupes se produisent à Nevers ou aux alentours comme ce fût par exemple le cas avec Clawfinger, Misanthrope, Lofofora
Arnaud : Leur actualité en effet et puis aussi que le groupe me plaise même partiellement. Je ne pourrai pas servir la soupe à un groupe dont la musique me file des boutons. Et mon but n’est pas de défoncer le groupe en direct pendant 2 heures… Une des caractéristiques de LA HOUSSE A GRATTE, c’est un sentiment de bonne humeur qui se dégage, j’ai envie que les groupes qui viennent se sentent bien et pour qu’ils se sentent bien il faut qu’ils se sentent en confiance… je n’ai pas de souvenir de groupe qui soit parti mécontent ou aigri de l’émission.
Stéphane : Là encore faut juste qu’on apprécie ce qu’ils font (quand il s’agit d’un groupe), et que les personnes puissent se rendre à la radio. On a essayé jusqu’à présent de donner aussi la parole aux associations méetal de la région. Et sinon l’actu n’est pas forcément le critère de sélection.  
Jérôme : Non c’est pas la seule raison. On fonctionne aux coups de cœur. On fait venir des groupes locaux de notre région principalement pour une question de proximité géographique mais l’émission est ouverte à qui veut venir.

Une anecdote à me raconter ou bien alors un bon/mauvais souvenir lors de la réception d'un invité ?
Laëtitia : J’ai une anecdote arrivée lors d’un phoner qui m’a particulièrement marquée. En fait, je devais avoir une interview avec Michael Kammeyer de Pyramaze à 14h et une interview avec Michael Henneken de Silent Voices à 14h30. Le seul souci, c’est que les deux horaires ont finalement été inversés et comme les deux musiciens s’appelaient Michael, j’ai commencé à poser les questions prévu pour Pyramaze au mec de Silent Voices et j’ai mis environ deux questions à comprendre pourquoi le pauvre gars au bout du fils me disait "no, I’m not Michael from Pyramaze".. J’en rigole aujourd’hui mais sur le moment, c’était plutôt la panique. Heureusement que mon interlocuteur était sympa et ne m’en a pas tenu rigueur.
Arnaud : Que de bons souvenirs, des amitiés qui se sont liées après le passage du groupe, c’est le cas avec les lascars de Royal Bubble Orchestra (RBO), les mecs de Würm, de Black Horizon, de Frantic Machine et d’autres je ne peux pas tous les citer… Dernièrement à l’occasion du come back de Satan Jokers on a fait une spéciale Renaud Hantson avec donc Renaud bien sûr mais aussi Marc Varez (ex-Vulcain), Wenerja (actuel bassiste de Furious Zoo avec qui le courant était bien passé en 2006 lors d’une émission avec Quadryss son groupe de l’époque), et l’ami Lol Nico (chanteur de RBO), ce fut une soirée de dingue !!! Cette soirée a donné naissance à un duo inédit entre Renaud Hantson et Lol Nico lors d’un live de Furious Zoo au Pacific Rock le 15 Mai… voilà quand mon émission permet des passerelles et des rencontres entre des artistes de ce calibre, je suis heureux !
Stéphane : On a passé de super moments avec certains invités (comme Rakel Traxx ou God Damn). A vrai dire, seule la venue de Kalisia nous a déçu, à cause d'une mauvaise volonté et d'un manque d'humilité de la part de Brett Caldas-Lima…  
Jérôme : Oui, une qui a marqué nos esprits. En 2000, nous sommes allés au festival des Artefacts à Strasbourg ou se produisait en tête d’affiche Iron Maiden, première date du groupe pour la promo de "Brave New World". J’ai téléphoné au label EMI avec qui nous sommes partenaire pour demander si une interview était envisageable sur place, sans y croire bien sûr vu le mastodon qu’est Iron Maiden. La personne de chez EMI me dit qu’elle transmet ma requête au management et qu’elle reviendra vers moi pour me donner une réponse. Elle me rappelle 4 jours avant le festival pour m’annoncer la réponse du management : "oui, c’est ok, Rod Smallwood vient de valider la demande". On a donc interviewer Jannick Gers et vu les autres membres backstage. Un grand moment. Il y en a eu d’autres mais c’est celui qui m’a le plus marqué.

Est ce que la radio que vous représentez doit passer prochainement à la nouvelle norme numérique ? Et à propos qu'en pensez-vous ? Car il semblerait que de nombreuses radios associatives soient menacées.
Laëtitia : Nous faisons parti du réseau de diffusion Towercast et effectivement, lorsque ces derniers décideront de passer au numérique, nous seront obligés de suivre le mouvement. Maintenant, il est vrai que le coût est énorme et que pour des petites radios comme Bac FM, c’est au niveau financier que cela risque de coincer.
Arnaud : C’est une façon qu’ont trouvé nos gouvernants pour écremer de façon honteuse l’offre de programmes radiophoniques… Honteux car ça va se faire par le pognon… Bienvenue en Sarkoland, où ça nivelle par le bas…car pour moi les NRJ, Skyrock, Fun etc sont la honte de la radio en tant que média vecteur de culture… Ces gens là distillent de la merde à longueur d’antenne et ils la recrachent à une masse crétine et décérébrée à qui on ne donne pas de toute façon la possibilité d’avoir accès à autre chose. Et dire qu’on appelait ça des radios libres dans le temps… c’est insultant pour la liberté ! Bref je ne m’étendrai pas sur la question, c’est juste scandaleux voilà.
Stéphane : Oui, Raje va bientôt passer à la norme numérique (et gagner pour l’occasion une fréquence sur Marseille !). Je pense que cette nouvelle norme va révolutionner le paysage radiophonique et permettre de proposer un panel plus large aux auditeurs, dans le même esprit que la TNT par rapport aux chaines télé hertziennes. Après, aux radios de proposer des choses intéressantes…  
Jérôme : Aucune idée. Si cette diffusion en numérique menacent les radios associatives, alors il faudra se battre pour sauver ce qui reste du peu d’espace de diffusion pour le metal en France.



Pensez-vous qu'on entendra un jour une émission 100% metal sur une grosse radio FM ?
Laëtitia : Non, je ne pense pas et peut-être que ce n’est pas plus mal quand on voit les façons de faire de certaines radios commerciales… Pour moi, seule une radio comme celles du réseau Radio France pourrait proposer une émission 100% metal de qualité. Sinon, les radios locales dont les animateurs sont en général des passionnés sont à mon avis bien mieux placées pour offrir aux auditeurs des émissions metal sincères, sans aucune pression ni des maisons de disques, ni des programmateurs.
Arnaud : Je vois mal OUI FM version Arthur donner un espace significatif au metal dans sa grille de programme… Mais je me trompe peut-être… Sinon le Mouv’ qui dispose de moyens conséquents et qui plus est une radio de service public se devrait d’accorder au metal la place qu’il mérite avec une émission tenant la route… J’en était resté à la Metal Académie, y'a quelques années, une bouse radiophonique vraiment, avec 2 gugusses, véritables caricatures ambulantes du métalleux tels que l’envisage la ménagèrent de moins de 50 ans qui regarde M6… Et je passe sur le nom même de l’émission et la référence à laquelle il renvoie… Et puis lire à haute voix dans un micro les brèves de Hard’n’Heavy ça fait un peu short pour affirmer qu’on fait de la radio… Je grossis volontairement le trait là c’est sûr mais c’est pour souligner qu’il est vraiment scandaleux quand on est une radio de service public destinée aux jeunes et dotée d’un format rock, de ne pas proposer quelques choses qui tienne vraiment la route… Sans deconner, en FM la radio la plus rock c’est Rire et Chansons !!! (rires)
Stéphane : C’est arrivé dans les années 90 sur certaines grosses radios FM que je ne citerai pas. Mais c’était très ciblé mainstream et "djeuns"… Ce serait effectivement un rêve d’avoir une vraie belle émission metal sur une grosse radio FM (tout comme le retour d’une émission metal sur une chaine télé hertzienne, comme à la grande époque de "Metal Express" sur M6 !!), mais à mon avis c’est aujourd’hui complètement utopique…  
Jérôme : Je ne crois pas, on est en France ui n’a pas de culture metal comme chez nos voisins Allemands ou nordiques par exemple. Si ça arrive, il faudra absolument que ce soit un complément des émissions locales sur les radios associatives et pas une concurrence, ce que je ne pense pas car je vois mal une radio nationale diffuser du grind ou du true black.

Vous arrivent-ils d'écouter les émissions de vos confrères ? Y'en a-t-il une que vous appréciez particulièrement pour sa qualité ou ses choix de diffusion ?
Laëtitia : Je n’ai malheureusement pas beaucoup l’occasion d’écouter d’autres émissions metal d’une part parce que dans notre région, la bande FM est plutôt pauvre en radios locales puis d’autre part parce que je travaille à plein temps à Bac FM mais grâce à Internet, je sais qu’il y a de très bonnes émissions dans tout l’hexagone.
Arnaud : J’ai beaucoup de respect pour Phil’em All et son Rock Fort Show, c’est la doyenne des émissions metal sur la FM Parisienne. J’ecoute les podcasts de temps en temps. Nath Urlich sur Radio Mercure fait du bon boulot aussi. Concernant Radio Metal, l’ambiance et les mecs ont l’air cool mais la réalisation est pas à la hauteur, la radio c’est pas seulement causer dans le micro et balancer des skeuds, pour que ça ressemble à quelque chose faut aussi soigner l’emballage. Mais j’aime bien leur ton. De toute façon la meilleure c’est LA HOUSSE A GRATTE sur la Grosse Radio (rires)
Stéphane : Très sincèrement, j’ai pas le temps… Mais je sais que www.radiometal.fr par exemple fait du très bon boulot !  
Jérôme : Oui. Le Rock Fort Show sur Radio Aligre à Paris.

Avez-vous des projets d'extension pour la rentrée 2009-2010 ?
Laëtitia : Pour l’instant non, si ce n’est conserver notre place de première radio locale dont nous somme très fiers sachant que nous sommes une radio lycéenne et puis en Septembre 2009, nous allons fêter les 20 ans d’existence de Bac FM.
Arnaud : Oui mais j’en parlerai en temps utile.
Stéphane : Comme je t’ai dit, Raje va enfin avoir une fréquence sur Marseille (début 2010). Et je sais que la radio a aussi déposé une demande de fréquence dans la région de Montpellier et Sète. Donc wait and see… Quant à notre émission, elle est reconduite au même créneau pour la rentrée prochaine début Septembre.  
Jérôme : Non.

Si vous avez un message à faire passer, c'est le moment !
Laëtitia : Et bien merci à toi et au webzine French Metal de soutenir et nous faire découvrir la scène metal Française qui regorge d’excellents groupes et puis j’en profite également pour me faire un peu de pub donc si vous souhaitez découvrir mon émission SHAKE ME LOUD, c’est tous les vendredi en direct à 14h en redif à 22h sur Bac FM 106.1 à Nevers ou sur www.bacfm.net all around the world !!!
Arnaud : Et bien écoutez LA HOUSSE A GRATTE tous les mardis soir en direct à 20h on sera de retour en Septembre d’ici là les podcasts des émissions passées vous attendent sur le site de la grosse radio histoire de passer l’été tranquille. Et puis aussi un gros merci à French Metal et son soutien depuis toutes ces années !!!
Stéphane : Que les groupes Français n’hésitent surtout pas à nous faire parvenir leurs skeuds ! Les joies de MySpace nous permettent de découvrir plein de bons groupes non signés. Mais je suis quand même assez effaré de constater que je dois souvent relancer plusieurs fois certains groupes Français pour qu’ils daignent nous envoyer leur CD… Alors qu’il me semble que la démarche devrait plutôt être inversée, non ?!  
Jérôme : Que chacun à son niveau se batte avec ses moyens pour défendre le metal dans notre pays et lutter tous les jours contre les préjugés pesants et répétitifs dont fait l’objet notre musique. Le Hellfest est en train de prouver que cette musique à sa place en France et que les préjugés des détracteurs intolérants ne sont absolument pas fondés. A nous d’argumenter. Vive le metal, la bière et le sexe.


Les sites officiels :
SHAKE ME LOUD / Bac FM
LA HOUSSE A GRATTE / Grosse Radio
TAPAGE NOCTURNE / Raje
METAL ZONE / Radio Haute Angevine