Interview faite par mail par Gretscheuse

Bonjour Dirge ! Pouvez-vous établir une brève biographie du groupe pour vous présenter aux lecteurs de French Metal ?
Alain B. : DIRGE existe depuis 1994. Il a été crée par Marc T. et Laurent P. Une fois Laurent partis après les 3 démos, DIRGE est devenu trio en 1998 pratiquant une musique basée sur une formule guitare/basse/chant/machines, l'ensemble synchronisé avec de la vidéo en live. Le tout dans une veine alors plutôt metal-indus. En 1999 je suis arrivé à la batterie et Christophe [Zomb] D. aux samples. Une évolution s'est opérée naturellement. Plus de machines, donc pas de contrainte de tempo ou de temps à respecter ce qui nous a du coup permis de développer, toujours dans le même esprit, quelque chose de différent, de plus humain et organique et laisser libre court à l'improvisation. Aujourd'hui DIRGE est composé de Marc T. (guitares et voix), Stéphane L. (guitare), Christophe [Zomb] D. (samples), Christian M. (basse) et moi-même Alain B. (batterie).

Question très classique, mais pourquoi avoir décidé de vous appeler ainsi ?
Marc T. : Je trouvais que ce mot sonnait bien et qu'il résumait bien l'esprit de notre musique. Ce qui est toujours le cas aujourd'hui.

Pouvez-vous nous relater votre parcours musical respectif ?
Alain B. : Nous avons tous les cinq des parcours très différents. Pour ma part j’ai aussi bien fait de la fusion, que du blues ou jazz-rock. Ou encore récemment un projet baptisé Kanaan avec notre ancien bassiste, Hichem et Michel Bassin (Fiend, ex-Treponem Pal).
Stéphane L. : Christophe [Zomb] D. et Christian M. jouaient dans le groupe industriel Agmen avant de rejoindre DIRGE. Au début des 90's, Marc jouait dans le groupe de death metal Bloodshed avant de fonder le groupe. Quant à moi j'ai évolué dans le groupe de deathcore Prototype jusqu'à l'an dernier.

Quels sont les groupes qui vous influencent lors de la composition ?
Alain B. : Nous avons tous les cinq des influences musicales différentes et communes en même temps, mais c’est ce qui fait la probablement la richesse du groupe. Puis une fois dans DIRGE nous essayons de faire qu’un bloc.
Stéphane L. : Je pense que ces influences toutes personnelles , si elles sont parfois très différentes, ont permis avec le temps de façonner notre son actuel. Le panel sonore véhiculé par les background respectifs des membres du groupes va de la musique industrielle à la noise en passant par la cold wave, la musique concrète, le metal etc. DIRGE évolue au confluent de tous ces courants.

D’ailleurs, qui se charge de composer ?
Alain B. : D’une manière générale, c'est Marc qui commence le boulot avec l’idée d’un riff ou d’un sample, puis Stéphane s’en mêle un peu, j’arrive et je rajoute la rythmique. Après on fait tourner à trois pendant quelque temps dans le home studio de Marc avant de se retrouver au studio pour faire vivre le morceau avec le plein volume.



Vos textes sont intégralement en Anglais, pourquoi préférer l’Anglais au Français ?
Stéphane L. : Tout simplement parce que je suis plus à l'aise avec cette langue. Et puis, il faut pas se cacher le visage dans notre drapeau tricolore, l'Anglais est la vrai seule langue du rock, quel qu'il soit. 95% du rock Français est horrible à cause de ça. Soit les groupes écrivent avec leurs pieds (Indochine, Aqme) soit le rendu franchouillard est à pleurer. Et je te parle pas de nos glorieux dinosaures comme Téléphone ou Trust. Par contre la langue Française peut-être une arme fatale lorsqu'elle est maniée avec talent (Noir Désir, Bashung, Murat ou bien sûr Ferré, Brel et consors) mais c'est très rare.

Votre nouvel album "Wings Of Lead Over Dormant Seas" est disponible depuis le 10 Septembre en édition limitée. En êtes-vous satisfait ?
Alain B. : Oui nous sommes content du travail effectué, même si au final on voudrait toujours faire mieux en terme de prod. Mais je pense que nous sommes allés là où nous voulions.

Quelles sont les retombées que vous avez pu avoir ?
Alain B. : Pour l’instant les chroniques dans les médias au niveau Européen sont toutes très positives, et les retours sur le net (webzine ou sur notre page MySpace…) le sont toutes autant. On espère donc que cela va continuer

Quels sont les principaux changements par rapport à ses prédécesseurs ?
Alain B. : Je n’emploierais pas le terme de changement, mais plutôt d’évolution. Ce nouvel album est la séquelle logique de l’album précédant. C’est dans la même lignée, simplement le groupe au fil des années améliore le travail de composition, le son, l’enregistrement… Nous essayons de toujours faire mieux que l’album d’avant !

Pouvez-vous nous expliquer son artwork ?
Alain B. : L’artwork a été réalisé à partir d’une toile d’Axel Kriloff. C’est lui qui s’occupe de nos pochettes depuis l’album "Blight And Vision Below A Faded Sun". C’est un ami de longue date, qui est un peu le sixième membre du groupe. Il travaille sur la corrosion, la rouille, une technique et une démarche qui épouse parfaitement l’esprit de notre musique. Et nous sommes à chaque fois heureux de sa participation. Il est à noter que cette année, le boulot de mise en forme de tout l’artwork (informatiquement parlant), à été réalisé par Stéfan Thanneur qui a fait un super boulot et dont le rendu , notamment avec le digipack est véritablement ce à quoi nous tenions.

Où avez-vous choisi de l’enregistrer ?
Alain B. : Nous avons réalisés les prises de son basse / batterie / guitares en Suisse au Studio:Mécanique de La Chaux-De -Fonds, sur à peu près une semaine. Nous avons opté pour l'option "prises live" afin de mieux restituer la puissance, les vibrations et l'aspect organique de notre musique. C'était la bonne option je pense. Par la suite nous avons fait tout ce qui est prise de voix, guitares acoustiques, placement des samples, violons, trompette … à la maison dans le studio de Marc.
Stéphane L. : C'est d'ailleurs lui qui s'est chargé du mix et du mastering de l'album.

Avez-vous l’intention de tourner les jours à venir pour le promouvoir ?
Alain B. : Nous espérons fortement trouver un tourneur et partir sur les routes dès que possible. Pour l’heure, nous n'avons fait qu'une seule date, le 22 Septembre dernier à Paris au Point éphémère avec Knut et Time To Burn.

Vous avez changé de label récemment. Comment se passe la collaboration avec Equilibre Music ?
Alain B. : Tout se passe parfaitement bien. Nicolas d’Equilibre fait un très bon boulot pour la promotion, et il nous laisse complètement libre au niveau artistique.

Qu’avez-vous ressenti en partageant l’affiche avec de grands groupes de la scène post-hardcore tels que Knut ou Cult Of Luna ?
Alain B. : Franchement rien de plus que lorsque l’on jouent en province avec un groupe local ! A part le fait que les Knut sont des amis de longue date et que nous étions contents de se revoir. Voilà, sinon quelque soit le groupe avec qui on partage l’affiche, nous nous donnons de la même manière.

Quels sont vos coups de cœur musicaux du moment ?
Stéphane L. : Tous mes vieux Siouxsie & The Banshees !

Quels sont désormais vos projets ?
Alain B. : Dans l’immédiat nous nous concentrons sur les dates que l’on espère faire en Europe en 2008.

L’interview touche à sa fin. Merci d’y avoir répondu…je vous laisse à présent conclure...
Alain B. : A bientôt sur scène, et merci de ton intérêt.


Le site officiel : www.dirge.fr