Interview faite par mail par Gretscheuse

Salut Deep In Hate ! Pouvez-vous dans un premier temps établir une petite biographie du groupe afin de vous présenter à nos lecteurs ?
Niko (guitare) : DEEP IN HATE est une jeune formation brutal death Parisienne à peine âgée de 3 ans et demie. Après moult déboires au niveau line up (à peu près 10 changements de guitariste …), nous avons enfin trouvé la sérénité en la personne de "Stéphane" (Professeur de guitare au même titre que Vince et Niko) mais par contre lui est professionnel, il a d’ailleurs sa propre école de musique. Le groupe a à son actif un maxi (démo) 3 titres en 2004, et l’on juste vient de sortir notre première album "Only The Strong Survive".

Quelles sont vos principales influences respectives ?
Vince (batterie) : Beneath the Massacre, Decapitated, Cryptopsy, Dying Fetus, Nile, Despised Icon, Mucopus, Decrepit Birth, Pantera, Killswitch Engage, Goratory, Ron Thal, Vomit Remnants, Origin, Vile, et bien d’autres encore… Nous avons pas mal de points communs sur ses grands groupes, après chacun d’entre nous à ses petits penchants personnels selon son parcours musical.

Pourquoi avoir décidé d’appeler le groupe ainsi ?
Niko : Nous souhaitions que le nom du groupe reflète également notre musique, DEEP IN HATE traduit de l’anglais : "Profond Dans La Haine" ; Ainsi les auditeurs peuvent ressentir l'état d'esprit du groupe lorsqu'il joue ses morceaux. Bien sûr nous ne sommes pas "haineux" nous même en tant que personne, il s’agit là de traduire un sentiment humain qu’on ressent tous à des moments donnés dans sa vie.

J’ai su que votre orientation musicale a changé depuis vos débuts. Pouvez-vous nous expliquer comment était Deep In Hate auparavant ?
Vince : Nous étions plus orientés death-core au début de l’aventure, cela était du en grande partie à l'influence de notre premier chanteur qui était beaucoup plus tourné vers le HxC que nous et qui participait pas mal à l’élaboration des premiers morceaux, notamment pour ce fameux 3 titres "No Remorse" écoulé à 400 exemplaires. Nous ne renions pas cette époque mais c'est derrière nous maintenant. Disons qu’à cette période nous étions déjà désireux de développer des morceaux plus techniques et plus originaux, mais il nous fallait pour ca passer par la case travail de l’instrument et maturité musicale.

Votre premier album est disponible depuis peu. Pouvez-vous nous le présenter ?
Niko : "Only The Strong Survive" est composé de 7 titres et d’un sample d’ambiance pour lancer la Guerre ! (rires) On obtient à peu prêt 35 minutes de musique brutale et Intense… Nous avons prix exemple sur le format du dernier Decapitated, car nos compositions sur cet album sont relativement longues, de 3 à 5.30mn. D’ailleurs de mon point de vue passé 35/40mn d’écoute, vu l’intensité et la vitesse, souvent les gens décrochent, il suffit d’aller en concert de Brutal pour s’en rendre compte… Donc pour un premier opus on a voulu rester à l’essentiel.

Avec qui avez-vous décidé de travailler pour l’enregistrement ?
Vince : Nous avons choisi de travailler avec Mickaël Dupont allias "Miche" l’ingénieur son de l’esprit du clan qui a réalisé les prises batteries, l’editing et le mixage. Pour le mastering nous avons fait appel à Thomas Carbonnier ingénieur du son également. Ses deux gars là ont vraiment du potentiel et du talent à revendre !! On n’a pas hésité à leur faire confiance sur ce premier album, car comme nous pour la musique, ils voulaient faire leurs preuves et ils ont tous les deux réussies haut la main.

D’ailleurs, comment s’est-il déroulé ?
Niko : Aaaaah cet enregistrement dur dur, quel chemin de croix ! (rires) Disons que pour certains ça a été plus dur que pour d’autres, il a fallu se familiariser avec la MAO et les progs dédiés à l’enregistrement. Une fois les batteries terminées on s’est relayé deux soirs par semaine pendant un peu plus de 4 mois, une fois les guitares et la basse terminées on a enchaîné avec le recording des voix et les 2 featurings de l’album, Seb d’Aborted et et Steph d’Inhatred.



Pourquoi avoir attendu tant de temps avant de sortir un album ?
Vince : De notre point de vue on ne trouve pas que ça soit si long que ca 3 ans et demi pour un premier album. De plus on n’est pas passé par la case "maxi 5/6titres" donc on à vraiment attendu d’avoir les morceaux qui nous plaisaient avant d’enregistrer. En fait entre la démo de 2004 et ce premier album il a fallu faire face à bon nombre de changements de line up, surtout pour le poste de second guitariste. Former un guitariste c’est assez long il faut montrer les plans, répéter etc. A l’époque on n’avait pas d’autres supports que cette démo et peu ou pas de partitions donc c’était un peu la galère... Sans compter qu’on avait plusieurs fois laissé leur chance à des gens peu fiables qui nous ont plus fait perdre de temps qu’autre chose.
Niko : Pour la petite histoire, on a vraiment mangé notre "pain noir" durant cette période. On répétait dans une petite chambre de 6m2 avec une batterie électronique et des petits amplis, pour le chant c’était sans micro, je vous laisse imaginer les conditions pour composer… Autre anecdote du moment, certains "ex-membres" avaient également tout mis en œuvre pour salir notre réputation et nous porter préjudice surtout aux yeux du public parisien, trop amers d’avoir étés remerciés pour des raisons justifiées. C’est aussi pour ca que le titre de l’album est révélateur du vécu des trois membres de la formation originelle encore présents actuellement, on est encore plus fort moralement et musicalement aujourd’hui !!

Avez-vous prévu de tourner pour le promouvoir ?
Vince : Oui bien sûr on compte essayer de faire de belles dates en France, mais pour l’instant on cherche surtout à se faire distribuer. D’ailleurs on a déjà reçu 2 propositions de contrat de distribution et de management, mais comme pour tout engagement, on frappe à un maximum de portes avant de choisir avec qui on souhaite le plus travailler et bien sûr, selon ce qu’on nous propose aussi.

Pouvez-vous nous expliquer comment se passe la composition d’un morceau de Deep In Hate ?
Niko : En général c’est Vincent le guitariste soliste qui apporte une structure de base préalablement travaillée avec le second guitariste. Dans un deuxième temps lors de la mise en place en répétition, chacun donne son avis et apporte ses idées pour la mise en place d’une structure finale. Mais comme dans tout groupe, il arrive qu’on change des plans après coup parce qu’on sent qu’on peut faire mieux, ou que ca sonnerait mieux à tel et tel endroit. D’ailleurs on va bientôt tous passer à la MAO pour le futur 2ème Opus, certes c’est un budget pour chacun mais c’est pas mal de temps de gagner de bosser avec un pc, même si il est toujours nécessaire de répéter.

Quels sont vos meilleurs souvenirs depuis vos débuts ?
Niko : "Les boudoirs" mais c’est trop tabou à raconter !!
Vince : (rires) plus sérieusement ça reste pour moi cette fête de la musique à Gisors en 2005. Il y avait au moins 300 personnes devant nous dans la rue, on sentait vraiment qu’on faisait l’unanimité et que la magie prenait même face un public pas spécialement initié au metal extrême.

Quels sont vos dernières découvertes musicales ?
Niko : Un morceau en particulier, "Anal Abattoir" de Fuck... I'm dead, et oui ça existe !!
Vince : Vomit Remnants j’adore, c’est David notre chanteur qui m’a fait découvrir.

Question un peu plus personnelle, mais que faites-vous dans la vie en dehors du groupe ?
Niko : Je suis batteur professionnel au sein de ma seconde formation L’Esprit Du Clan, je suis endorsé et diplômé de la Drumtech de Londres (UK), je suis également professeur de batterie et je fais des sessions de studio.
Vince : Je suis diplômé d’une Licence "Sciences Humaines et Sociales", je cherche un poste dans le culturel ou la fonction publique. En attendant je dispense également des cours de guitare.

Pour terminer, qu’avez-vous comme projets à présent ?
Vince : Composer 1 à 2 morceaux de plus pour rallonger un peu le set.
Niko : Commander du marchandising et la réalisation d’un clip vidéo prévu pour Septembre.

L’interview touche à sa fin. Je vous remercie. Bonne continuation à vous en tout cas. Je vous laisse le mot de la fin…
Vince : Une petite phrase qui me vient à l’esprit pour clôturer : "Ne jamais céder à la tentation du renoncement". Merci à toi Hélène, et à toute l’équipe de French Metal Stay Brutal !!
Niko : Merci à toi également Hélène, et bien sûr au webzine French Metal, Brutal Rules !!


Le site officiel : www.deepinhate.com