Bonjour (ou bonsoir ?), pouvez-vous nous présenter Deathawaits ?
Florian (chant) : Bonjour, alors DEATHAWAITS s’est formé courant 2002 avec un son plutôt thrash. Avec le temps, les influences musicales et les découvertes musicales apportées par chacun, le son a commencé à dériver progressivement vers un son plus death et les influences HxC apparaissent jusqu’en 2006, où on a été par la force des choses obligés de faire une pause, pour cause de problèmes de santé et de salle de répèt'. A partir de 2008 le groupe à vraiment pu trouver une stabilité dans le line-up et à pu avancer. Le groupe se compose de Fred à la batterie, Romain à la Basse, Boris et Damien à la gratte et de moi-même au chant.

Vous nous présentez votre premier album "Out Of Adversity", de quoi ça parle ? Des petits oiseaux et des fleurs ?
C’est tout à fait ça, d’ailleurs nous pouvons voir à travers la pochette, toute la magie et la beauté de la nature (rires). Plus sérieusement, à travers la pochette, les textes et les morceaux, les thèmes abordés par "Out Of Adversity" sont la haine, la folie, la colère. Les textes sont écris à 80% par moi, les thèmes abordés sont souvent assez personnels, il n’y a pas de message particulier que DEATHAWAITS voudrait envoyer à la terre entière. J’écris les textes selon l’humeur du moment comme "Look Into The Mirror" ou "Provocation" ou encore des expériences perso comme "Face To Fate" ou "Drunkness". Je m’inspire aussi beaucoup de faits de société qui me consternent. En gros ce qui m’influence pour l’écriture sont les choses de la vie de tous les jours et mes expériences personnelles.

La pochette est magnifique, qui est responsable de cet artwork ?
L’artwork a été fait par le photographe Lyonnais Guzul. On a travaillé avec lui car on connaissait déjà son travail au niveau de la photo live et humainement je savais qu’il n’y aurait aucun problème, en plus on voulait une pochette qui change un peu des classiques qu’on puisse trouver. Ca a été une super expérience, Guzul est bourré de talent. Nous lui avons exprimé ce que nous voulions faire et lui nous a proposé sa vision du truc et comment il pouvait le mettre en œuvre. C’était un pari un peu risqué, une photo pour une pochette d’album c’est un peu à double tranchant, ça passe ou ça casse, et là je pense que le pari a été largement réussi. Mais il faut aussi remercier les personnes de l’ombre, qui nous ont aussi énormément aidé, par là j’entends Braco pour le makeup, Vincent pour le personnage que vous retrouvez sur la pochette et Cyril, propriétaire des lieux, Les Fleurs du Malt, temple de la bière à Lyon.

Comment s'est passée l'écriture de cet album, effort de groupe ou individuel ?
On peut dire que c’est un peu les deux à la fois, en fait dans le groupe il y a surtout une personne qui compose, Romain, c’est lui la machine de guerre à compos. La plupart du temps il arrive avec un morceau pratiquement complet, et le groupe travaille dessus. On rajoute des riffs, on change des passages, on écrit les solos, Fred bosse une batterie, pour au final avoir un morceau avec une couleur DEATHAWAITS. En tout cas tous les morceaux sont choisis par l’ensemble du groupe, il n’y a pas de morceau qu’on se force à jouer, si un des membres ne sent le pas, on retravaille l’ensemble ou on le laisse tomber… Pas de prise de tête.

Comment s'est passé l'enregistrement de l'album ?
Nous avons pris notre temps et avons décidé de réaliser des prises dans différents endroits. Quelques prises dans un studio de notre ville, également dans un home studio, puis dans notre local. Nous devons remercier Manu qui s’est occupé du mixage final.

Les titres étaient-ils totalement finalisés en entrant en studio ?
Oui les titres étaient finalisés sur le général, les structures étaient posées, après nous avons retravaillé en studio certains passages comme les solos, quelques breaks ou encore le chant, où j’ai fait pas mal d’essais afin d’avoir une oreille extérieure, mais c’est de l’ordre du peaufinage, on ne voulait pas perdre de temps et composer en urgence en stud', c’est pour ça que tout était bien calé avant et surtout écrit, on ne voulait pas s’apercevoir lors de l’enregistrement que les grattes, par exemple, ne faisaient pas les même parties.

Satisfaits du résultat final et des retours ?
Satisfaits, oui nous le sommes, c’est sûr qu’il y aurait des choses à redire, mais dans la globalité nous en sommes contents. Nous avons fait cet album avec nos propres moyens et je peux te dire qu’on n’avait pas un budget illimité. Pour du "home made" je trouve qu’on s’en sort pas mal. C’est Damien, notre guitariste, qui a géré toute la partie enregistrement, il est ingé son, il avait la connaissance technique pour et on a pu se faire prêter du matos pour enregistrer. Concernant les retours, on n’a pas à se plaindre, les chroniques sont bonnes, les retours des gens qui ont écouté l’album sont relativement positifs et les critiques sont constructives.

Et l'enregistrement en studio, partie de plaisir ou galère ?
A vrai dire je stressais un peu pour l’enregistrement, c’était mon premier "vrai" enregistrement au niveau de la voix, et je ne savais pas trop comment aborder la chose. Mais vu qu’on a fait ça avec Damien, ça c’est très bien passé. Pour tout les instrus d’ailleurs, on a eu l’opportunité d’avoir du temps pour l’enregistrement et du coup, ça nous a enlevé pas mal de pression…. Donc on peut dire que c’était une partie de plaisir au final.

Combien de paquets de chips, pizzas, bières, etc ont été nécessaire pour l'enregistrement ?
Je n’ai pas assisté à toutes les prises de tout les instrus, mais en ce qui me concerne, je ne mange pas ou très peu lors d’un enregistrement donc question chips, pizza je n’ai pas consommé grand-chose. En revanche il y a eu pas mal de whisky, Jagger et bières de consommés (rires)

En live, Deathawaits ça donne quoi ? On est dans le trip Star Ac' ou bien y a-t-il des morts à vos concerts ?
Ca donne 5 bonhommes qui ont la banane et qui se font plaisir sur scène. En général on donne tout ce qu’on a, je pense que dans le groupe, on a tous un point commun, c’est l’envie de monter sur scène. Vouloir en découdre avec le public !! A mon sens la musique c’est ça, le partage avec le public, faire découvrir ta musique, partager quelque chose !!! C’est pour ça qu’on essaie de donner le meilleur de nous même. Je vois la scène comme une sorte d’affrontement, où le public n’est pas ton ennemi mais plus un pote avec qui tu as envie de faire la fête et lui montrer ce que tu vaux. D’ailleurs j’ai écris "Violent Peace" dans ce sens, si tu lis les paroles, tu peux penser à un soldat qui se prépare à partir au front, mais en fait j’ai juste imaginé les quelques minutes avant qu’un concert commence, où tu es dans les loges et que tu entends les gens, que tu vois ton backline se monter pour le show… Et là tu te dis "faut que ça soit la guerre avec tes potes" (rires).

Une anecdote marrante (ou pas marrante du tout) d'un concert ?
Le dernière en date, et qui m’a fait mourir de rire sur scène, vient de notre bassiste. C’était pour un concert à Vienne (dans le 38) avec nos potes des God Damn, Romain avait pas mal abusé de la Jagger durant toute la journée, et nous sommes montés sur scène bien chauds on va dire… Quelques morceaux plus tard je vois Romain à genoux sur scène en train de nous poser une superbe petite gerbe en plein milieu d’un morceau !! Au début personne n’a rien vu, vu qu’il ne s’était pas arrêté de jouer et surtout qu’il était resté carré malgré l’état du bonhomme. C’est à la fin du morceau que nous avons tous compris… Mais après un petit moment, il a récupéré et nous avons fini le concert sans problème !! Voilà comment ça se passe un concert de DEATHAWAITS (rires).

Comment voyez-vous l'avenir du groupe ?
L’avenir, ben je le vois sur scène, c'est-à-dire faire un max de concerts !! Tourner un max de partout en France afin de défendre notre premier album. Je ne vais pas plus loin pour l’instant, ça ne sert à rien de se donner des objectifs qu’on ne peut pas atteindre, donc pour le moment, c’est concert concert concert !

En parlant d'avenir (hop, la question totalement hors sujet, je suis obligé par contrat), le 21 Décembre 2012 vous serez où pour assister à la fin du monde ?
Sûrement dans un bar, ivre mort (rires). Non je plaisante (quoique…). Je voudrais être avec celle que j’aime, peut importe le lieu à vrai dire…

Imaginons que vous êtes invités à un fest et que vous êtes la tête d'affiche (imaginons... le Hellfest), et que vous deviez choisir quels groupes ouvriraient pour vous, ce serait qui ?
Putain la question de dingue !!! Je demanderais des groupes qu’on ne voit que trop rarement dans nos contrées et qui envoient comme Soilent Green par exemple, groupe que je vénère !! Mais je pense que je me ferais plaisir quand même en demandant Motörhead, juste histoire de passer un moment avec Lemmy et discuter de choses et d’autres.

Un dernier mot pour nos lecteurs adorés ?
Comme dis plus haut, on attend un public de potes, donc venez nous voir et même si vous aimez pas on ira boire un coup ! Merci à toi pour cette interview et merci à French Metal !

Le site officiel : www.myspace.com/fuckingdeathawaits