Interview faite par Romain Reaper au Bikini à Ramonville.

Les Finnois de Children Of Bodom sont de passage ce soir au Bikini et je suis avec Jaska, le batteur du groupe.

Hey, comment ça va ?

Jaska Raatikainen (batterie) : Bien.

Comment se passe la tournée en Europe en ce moment ?
Très bien. Très bon public tous les soirs, on apprécie vraiment cette tournée, c’est génial.

L’Europe est-elle différente d’autres continents comme les USA ou le Japon ?
En fait, c’est pratiquement la même chose qu’aux USA, ici, tu voyages en bus. Au Japon, tu voyages dans différentes villes en train. Et en Amérique du Sud, tu prends surtout l’avion. Mais on passe le plus de temps dans le tourbus. (rires)

2 mois ½ de tournée, c’est gros. C’est important pour vous ?
C’est la plus longue tournée qu’on n’ait jamais faite. On est allé dans plein de pays où on n’avait jamais mis les pieds, ça nous donne beaucoup d’énergie à tous : la Croatie, la Serbie… Des nouveaux endroits avec un super public.

Vous avez un nouvel album, "Halo Of Blood". Un album très agressif. Une sorte de retour aux sources ?
Oui, on peut dire ça en quelque sorte. On a expérimenté des choses jamais faites auparavant. Comme je le dit souvent, sur cet album il y a la chanson la plus rapide qu’on n'ait jamais écrite et aussi la plus lente. Vas savoir pourquoi. (rires)

D’habitude, Alexi compose tout de A à Z. Cette fois c’est différent. Ca fait quoi d’être un peu impliqué dans le rôle de composition ?
C’est génial. On sait ce qu’on fait. On a beaucoup jammé tous ensemble pour la création des morceaux, réarranger, etc... C’est devenu important pour la solidarité dans le groupe. C’est le but.

La pochette de l’album avec le Reaper sur la glace est magnifique. Qui l’a conçue ?
Euh je me rappelle plus du nom de l’artiste en fait. (rires) Il a déjà travaillé avec nous dans le passé et je sais qu’il est Finlandais. (rires) (Ndlr : il s'agit de Sam Saramäki) J’aime beaucoup aussi cette pochette. Le premier truc que j’ai remarqué, ce sont les gens sous la glace. C’est génial.

Vous êtes revenus chez Nuclear Blast après 10 ans chez Spinefarm. Un choix difficile ou cela s’imposait ?
Un choix naturel. C’est un très grand label de metal, tu sais, et ils n’ont pas changé. On a été chez Universal / Spinefarm pendant tant d’années. Encore un retour aux sources. (rires)



Vous avez déjà joué 4 fois au Bikini à Toulouse, la France fait-elle partie de vos favoris ?
Oui, totalement. Le concert au Zénith de Paris était réellement dingue. La France a un public vraiment chaleureux et toujours présent. Ca fait chaud au cœur que les français continuent à nous suivre.

Vous avez donné l’an dernier un concert un peu spécial en Inde. Raconte-nous.
Oui. Très Spécial. C’était la mousson et il pleuvait comme je n’avais jamais vu. L’organisateur du festival n’avait pas de toit sur la scène. Donc de l’eau partout évidemment. Nous étions très prêts d’annuler le show mais on a fait un trajet tellement long et des heures de vol qu’on ne pouvait pas annuler. Et vu le nombre de fan présents, on l’a maintenu pour eux. Donc chaque musicien sur scène avait une tente pour lui. Et cela paraissait stupide. (rires) Mais on voulait vraiment jouer. C’était vraiment unique. Il y avait de l’eau partout, c’était très dangereux quand même. Je ne le ferais plus. (rires) Mais je veux quand même revenir là-bas dans de bonnes conditions.

Cela fait maintenant 10 ans que vous avez le même line-up. Comment expliques-tu cette longévité ?
Tu sais, nous sommes tous de vieux amis. Tout le monde se respecte et connait sa place. On fait les choses simplement. C’est une famille. La Bodom Family. Bien sûr quelquefois, il y a des jours sans, quelques tensions dans le groupe, mais on passe au-dessus de tout ça. Ca fonctionne bien et on va de l’avant tout le temps.

Vous préférez jouer en salle comme ici ou en festival ?
Oh personnellement, je préfère jouer dans des clubs comme ici. Beaucoup plus d’intensité, d’énergie, de chaleur de la part du public. C’est très important pour moi. Je joue beaucoup mieux grâce à ça. J’aime jouer en intérieur.

Quels sont les projets du groupe pour 2014 ?
Euh… Beaucoup tourner. (rires) Nous avons les USA, puis la Russie, l’Australie et l’Amérique du Sud. Puis les festivals cet été. Et un nouvel album dans la foulée.

Avec peut-être une apparition au Hellfest ?
Je l’espère, c’est un très grand festival maintenant, très pro, très carré, comme en Allemagne. (rires) Mais je n’ai aucune idée si on y joue l’an prochain.

Le dernier mot pour les fans ?
On se voit sur la tournée et gardez l'esprit "metal" !


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