Interview faite par mail par Lisa

Jeune formation made in France, Chabtan se veut ne pas être un énième groupe de death dans le paysage ; à la manière d’un Nile qui imprègne ses compos de mythologie et d’ambiances égyptiennes, Chabtan cultive quant à lui tout un concept autour des civilisations mésoaméricaines. Bien entourés pour la réalisation de "The Kiss Of Coatlicue", le groupe s’offre là un premier opus bien puissant comme il le faut et qui commence déjà à leur ouvrir quelques portes, et pour preuve, une tournée européenne avec Nile et Suffocation à la rentrée est d’ores et déjà au programme.

Salut à vous, Chabtan s’est formé en 2011 ce qui est plutôt récent, pouvez-vous donc nous faire une brève petite présentation du groupe pour nos lecteurs qui ne vous connaîtraient pas encore ?

Salut French Metal et bonjour à vos lecteurs ! CHABTAN est un groupe de death metal moderne et mélodique, de région parisienne, créé par Jean-Philippe Porteux et Dimitri Merly, les 2 guitaristes, en 2011. Cris assure le chant et Yanis et Laurent la partie rythmique, respectivement à la batterie et à la basse. Si nous puisons nos principales influences dans le death, le heavy et même le metal mélodique, nous avons surtout souhaité créer un concept tout autour de ce projet. Celui des mythologies mésoaméricaines qui offre une culture très riche et complexe et des légendes aussi violentes que sanglantes, ce qui nourrit nos paroles, nos artworks, nos ambiances musicales. Nous avons sorti un EP “Eleven” en 2013 et notre premier album “The Kiss of Coatlicue” est dans les bacs depuis le 25 Mai 2015.  

Pourrait-on en savoir plus sur la signification du nom Chabtan ?
Très logiquement et par rapport à notre concept, "Chabtan" vient du nom "Buluc Chabtan", ou dieu F, qui était pour les mayas le Dieu de la guerre, de la mort violente et du sacrifice humain. Il nous fallait absolument un nom faisant référence à cette culture et le CV de ce Buluc Chabtan nous a paru correspondre assez bien pour un groupe de metal, en plus ça sonne grave ! 

Vous proposez un style de musique à la fois moderne et puissant, que l’on pourrait en jouant la facilité rapprocher des genres metalcore et deathcore. Sans chercher à vouloir vous mettre dans une case puisque je comprends bien que pour la majorité des groupes, ces distinctions de styles n’ont que très peu de sens, que pensez-vous apporter de plus, pas seulement au death/metalcore, mais peut-être à la musique metal en général, qu’est-ce qui vous distingue dans ce style plutôt encombré par certains groupes bien installés ?
Effectivement, la question des cases, ça nous dépasse un peu, mais on peut comprendre aussi qu'un mag essaye d'aiguiller ses lecteurs vers des styles qu'il recherche à priori. Notre premier EP était estampillé deathcore, et en avait effectivement de larges couleurs, mais pas seulement ; comme bien des groupes, on ne se pose pas cette question de style, on veut juste proposer un metal qui nous parle, alors il y a du core ici, mais aussi du groove par là, ou même du thrash, du moment que ça sert le morceau, l'histoire, les envies... En fait on a vraiment voulu mélanger toutes nos influences sans se mettre de barrières, on espère donc pouvoir séduire le public death, death mélo, parfois black et pourquoi pas hardcore ! Et puis notre concept nous permet également de justifier des passages samplés, des ambiances un peu tribales, avec des sonorités parfois mésoaméricaines comme nos intro acoustiques aux sonorités Amérique latine. Je ne sais pas si on apporte quelque chose de nouveau à la musique metal, on en fait notre synthèse propre, on fait ce qui nous fait plaisir en espérant le communiquer au public et on essaie de faire vivre notre concept à travers notre musique.

Le fait de créer tout un concept basé sur la mythologie mésoaméricaine autour du groupe, c’est plutôt une manière de vous démarquer, ou simplement une passion commune entre tous les membres de la formation, si c’est le cas comment cet attrait pour cette culture est-il né ?
A la base, JP et moi voulions quelque chose en plus, effectivement, pour se démarquer mais aussi car on voulait avoir des choses à dire et ne pas tourner en rond sur les thèmes un peu classiques en ce qui concerne les textes. Les mythologies mésoaméricaines regorgent de légendes et d’histoires plus folles les unes que les autres et leur violence correspond parfaitement à des musiques metal. Pour Cris, Yanis et Lo, qui se sont greffés sur le projet après la période de maturation de l'EP, l'adhésion s'est faite sur la musique mais aussi sur ce concept. Cette idée est effectivement née d’une passion, mais pas parmi les musiciens mais par la copine d’un des membres du groupe qui se passionne et étudie ces cultures ! Merci à elle ! En tous cas, nous nous sommes tous plongés dans cette culture passionnante et violente et elle nous inspire visuels et sons que nous comptons bien partager avec un large public.

Parlons un peu de votre premier album, "The Kiss Of Coatlicue", qui est sorti il y a maintenant quelques semaines. Pour ce nouveau disque, vous avez signé chez le label danois Mighty Music, et sorti cet album avec de belles contributions puisqu’il a été mixé et masterisé par Fredrik Nordström, connu pour avoir collaboré avec de très grosses pointures comme At The Gates, Arch Enemy, ou encore In Flames, et enregistré par Andrew Guillotin qui a quant à lui a déjà bossé avec As They Burn, The Arrs entre autres ; les références sont nombreuses ! J’imagine que la sortie de cet album a dû être un gros moment d’excitation, mais n’y a-t-il pas eu également une certaine pression en un sens ? Pouvez-vous également revenir sur vos rencontres avec ces différentes personnes qui ont collaboré sur votre album et nous expliquer en quoi elles ont influencé (ou pas) la manière dont sonne ce disque ?
Oui, cette sortie d’album, nous l’attendions avec impatience, surtout que nous avions fait le pari de produire entièrement cet album sans avoir de label ni promesse de signature. Il nous a fallu être patient durant 5 longs mois pour avoir ce contrat avec Mighty Music que nous remercions pour leur confiance et leur travail. Donc la pression était bien présente durant ces 5 mois, on ne savait pas si cet album sortirait et il était hors de question pour nous de le sortir sans une signature de label. Pour l’enregistrement, on connaissait Andrew Guillotin d’expériences passées, et on cherchait surtout un feeling humain, important quand on passe 3 semaines 10 heures par jours à enregistrer avec quelqu’un extérieur au groupe. Andrew a été patient et nous a permis d’enregistrer en toute décontraction, il était très à l’écoute et de bons conseils et n'a pas ménagé ses efforts. Il a fait du très bon boulot, la qualité de la prise étant une part importante du son final. Concernant Fredrik Nordström, nous ne l’avons malheureusement jamais rencontré, le mixage et le mastering se sont fait à distance, ce qui n’a pas posé de problème car il a aussi pris le temps d’écouter nos demandes et d’y répondre, de tester des sonorités et même parfois d’apporter des idées. Il est bien évident que la puissance et précision sonore de cet album sont dues à la qualité de son mix. Nous lui avons seulement dit "nous voulons un son moderne qui sonnerait puissant, un mélange entre Arch Enemy et In Flames", puisqu’il a fait le son de certains de leurs albums. Il nous a donné ce qu’on lui avait demandé, nous n’avons pas été déçus. Nous pensons aussi que ce n’est pas pour rien que Mighty Music nous a fait confiance, étant eux-mêmes scandinaves, la réputation de Nordström a dû être une sorte de garantie pour eux, en tous cas un énorme avantage pour nous.



D’ailleurs, à travers ces collaborations, on ressent une certaine envie d’avoir un son puissant et propre à la scandinave, n’est-ce pas ? (si c’est effectivement le cas c’est réussi !) Quels sont les groupes qui ont le plus influencé la musique de Chabtan ?
Absolument, on souhaitait plus que tout la puissance sonore scandinave ainsi que cette précision et cette propreté comme savent le faire les nordiques. C’était important pour nous que le mixage nous rapproche des grands groupes actuels, pour notre plaisir mais aussi pour montrer qu’on n’est pas là pour vendre du muguet. On a clairement pour le son pris comme exemples les albums de groupes tels que Arch Enemy, In Flames entre autres, mais pour ce qui est de la musique en elle-même, on a vraiment mélangé toutes nos influences qui vont d’Arch Enemy à Pantera, en passant par des groupes tels que In Flames, Dagoba, Machine Head ou Slipknot.

"The Kiss Of Coatlicue" regroupe en lui-même beaucoup d’influences death mélo et metalcore, mais parvient tout de même à sonner très personnel pour un premier opus. Quel était l’objectif de Chabtan en rentrant en studio ?
Les côtés "metal mélodique" et (légèrement) "core" étaient deux grandes lignes que nous nous étions communément fixés pour sonner "moderne" et proposer une musique plutôt actuelle et transgénérationnelle. Non pas que nous soyons dans l’optique de faire du commercial mais nous ne voulions surtout pas rentrer dans une niche spécifique et ne viser qu’un public restreint, notre but étant aussi de partager largement une musique nourrie de nos différentes influences. Mais en rentrant en studio, nous ne savions pas vraiment comment ça allait sonner au final ; les maquettes nous plaisaient déjà beaucoup, elles sonnaient moins core que l'EP, il y avait plus de samples, plus d'ambiances, mais la couleur sonore finale s’est dessinée un peu au fur et à mesure du processus d’enregistrement.

Quel a été le processus de composition de "The Kiss Of Coatlicue" ?
En fait on a composé l’intégralité de la musique à deux, Jean-Philippe et moi, Dimitri, les 2 guitaristes. On a commencé le projet à 2 et on s’est rendus compte qu’on était complémentaires en ce qui concerne la composition de nos morceaux. JP apporte les riffs rapides et violents ainsi que les nappes de samples, moi les parties mélodiques, les chorus, les solos, les harmonies. Je crois que ça fonctionne bien comme ça. JP écrit aussi les paroles qu’il puise dans la bible des peuples mésoaméricains le “Popol Vuh”. Ensuite on a retravaillé les morceaux et les arrangements avec nos musiciens, Cris, Yanis et Laurent, qui ont apporté les idées qui nous manquaient et leur touche perso. Au final on a mis 2 ans à peaufiner ces 11 titres, on voulait vraiment prendre notre temps et prendre en compte les conseils et critiques que nous avions eu pour notre premier EP. Donc on ne s’est pas pressés pour la composition.

Avez-vous eu certaines appréhensions a priori, et avez-vous rencontré des difficultés lors des processus de création et d’enregistrement de l’album ?
Pas vraiment, tout cela s’est fait sur la durée et assez naturellement. Rien n’a été laissé au hasard, grâce à un long processus de composition qui nous a permis de mûrir nos titres en répètes. Nos seules appréhensions étaient le choix des titres et la cohérence de l’album puisque nous voulions aussi mélanger plusieurs styles et influences. Nous avons aussi porté beaucoup d’importance aux ambiances et aux samples qui devaient sonner "mésoaméricains". Nous sommes rentrés en studio quand nous avons senti que c’était le bon moment, après avoir fait les choix qui nous plaisaient et alors que nous nous sentions en adéquation avec nos objectifs de départ. Le seul regret serait celui de ne pas avoir pu intégrer plus d'instruments traditionnels à nos samples, qui étaient plus fournis sur nos maquettes. Mais il fallait aussi trancher entre efficacité, propreté et "beauté" des samples... et nous n'avions pas les moyens ni le réseau pour intégrer de vrais instruments anciens à l'enregistrement. Mais les idées sont là pour un prochain album !

Pouvez-vous nous expliquer un peu plus en détail les thèmes abordés dans vos morceaux, de quoi traitent les paroles des titres qui composent cet album ?
Pour être assez général, nos textes évoquent tous les légendes mayas, aztèques et leurs peuples. Ils sont très illustratifs et descriptifs, comme si un prêtre antique s'habillait de rage et racontait les légendes du "Popol Vuh" à un auditoire (ce qui est le cas !). (rires) Plus précisément nous avons des textes sur une légende olmèque mi-homme mi-jaguar, sur le seigneur des ténèbres "Ah Puch", compagnon d'arme de Buluc Chabtan, des monstres venus des astres et qui attaquaient les humains et enlevaient leurs enfants tous les 52 ans selon le calendrier maya, sur "Ixtab" la déesse du suicide, sur un dieu serpent qui connecte le monde des vivants à celui des morts, entre autres... C'est un folklore très riche, nous ne manquons pas d’inspiration et leur bible le "Popol Vuh" en est une source inépuisable.

L’artwork de l’album est vraiment très soigné et bien adapté à l’atmosphère du groupe, qui l’a conçu et comment s’est déroulée sa réalisation ?
On a confié cette tâche à Colin Marks (www.rain-song.co.uk) qui a travaillé entre autres avec Whitechapel et Psycroptic. On aimait son style moderne et il était emballé par ce projet qui tombait à un moment absolument parfait puisqu’il avait dans les jours à venir un shooting photo avec Hayley Leggs, modèle et performeuse metal anglaise connue dans le milieu et qui a donc posé donc sur notre pochette. On tenait à avoir une représentation moderne de "Coatlicue", une des déesses les plus connues chez les mayas et dont nous parlions sur l'un des titres de cet album ; par conséquent cette collaboration improvisée avec Hayley collait parfaitement. On lui a donné tous les symboles et les lignes directrices que nous voulions pour cet artwork et lui avons fait confiance, D’ailleurs le premier essai a été le bon, nous n’avons pratiquement rien changé à sa première version. On est au final très heureux du résultat.



Quels ont été les premiers retours sur cet album ? Savez-vous si Chabtan est écouté en dehors des frontières hexagonales ?
Ils sont bons !! On n’a pas encore les chiffres des ventes de notre label mais on a des retours positifs, du public comme des journalistes et chroniqueurs metal. On sait aussi que le public mexicain, directement concerné par notre concept, a été très réceptif et pour nous c’est une vraie réussite pour la suite de notre aventure !

Qu’attendez-vous franchement avec la sortie de cet album ?
Déjà notre objectif principal est de le défendre sur scène pendant les prochains mois et présenter notre travail à notre futur public. Avec notre premier EP "Eleven" sorti en 2013, on a vu que notre musique plaisait, alors avec la sortie de cet album nous espérons vraiment nous faire une place dans le paysage metal français. Nous sommes conscients que beaucoup de groupes ont cet objectif et que le chemin est long mais nous espérons que le fait de nous être entourés de grands noms pour la production de cet album fera la différence et nous permettra dans un premier temps d’accéder plus facilement aux festivals et avoir une visibilité grandissante durant les prochains mois.

Vous avez sorti un clip pour le titre "The Kiss Of Coatlicue" qui est indéniablement très bien réalisé, tout d’abord pourquoi avoir choisi ce morceau en particulier et comment s’est déroulé le tournage et la réalisation ?
Le choix de la chanson s’est fait assez naturellement puisque "The Kiss Of Coatlicue" est une bonne synthèse de notre travail sur cet album ; il lui donne d'ailleurs son nom. C'est un de nos titres un peu plus "mainstream", avec du chant clair, et qui véhicule une ambiance mésoaméricaine plus marquée. Pour un premier clip nous avons pensé judicieux de nous ouvrir à un large public, et de leur proposer un morceau riche, qui illustre bien la variété de cet album. On a eu de bons retours, je pense que nous avons fait le bon choix. Evidemment l’album comporte des chansons bien différentes certaines plus violentes, d'autres plus ambiantes, les voix sont enrichies de passages death, clairs, sombres, black... On avait quelques autres titres en lice, comme "Born Of Vucub Caquix", qui revient souvent dans les chroniques, ou "Anthropomorphic Beast", brutale à souhait, mais "Kiss…" était le meilleur compromis. (Mais ne vous en faites pas, on ne va pas s'arrêter à ce clip !). En tous cas, on en est vraiment très satisfaits. Nous avons travaillé avec Alban Verneret et le clip a été tourné en 4h dans le parc de Mennecy près de Paris en pleine (et froide -sic-) nuit ! Nous voulions un clip simple, efficace, qui bouge, qui soit aussi l'occasion de présenter sobrement tous les membres du groupe, nous souhaitions éviter toute forme de scénario nécessitant des acteurs, on voulait vraiment envoyer du bois dès le départ. Alban a été très efficace, puisqu’expérimenté dans les clips metal (il a réalisé ceux de Dagoba ou The Arrs entre autres), il savait ce dont il avait besoin et 2 ou 3 prises par musiciens ont été suffisantes. C’était un très bon moment.

Vous avez récemment annoncé une tournée européenne sur une dizaine de dates avec Nile et Suffocation pour le mois de Septembre, j’imagine que vous êtes particulièrement impatients de partager la scène avec ces pointures ! Comment avez-vous été mis en relation avec ces groupes ?
Oui c’est une belle opportunité pour nous, il nous fallait une tournée pour présenter au plus vite cet album et tourner avec des groupes tels que Nile ou Suffocation est un honneur. Nile est bien évidemment et tout particulièrement une source d'inspiration pour CHABTAN ; on espère que leur public appréciera la plongée mésoaméricaine que nous leur offrirons comme ils peuvent apprécier l'ambiance d'Egypte antique que leur propose ces monstres du metal ! Nous avons hâte d’en découdre à leurs côtés et d'échanger avec eux ! En fait nous étions déjà en contact avec le promoteur Massive Music avec qui nous avions fait une mini-tournée européenne en 2014 pour présenter notre premier EP, en ouvrant pour Immolation et Broken Hope. Et même si cela peut sembler simple, rentrer en contact et être choisi sur ce genre de tournée résultent aussi de plusieurs années de démarches de notre part.

On sait que votre rentrée sera donc bien chargée, mais hormis cette tournée au programme, quel est le futur de Chabtan ? Y a-t-il d’ores et déjà de nouveaux projets dans les tuyaux ?
Notre principal objectif pour le moment est de jouer, défendre cet album le mieux possible sur ce tour et sur le net, et sur de futures dates bien sûr ; nous espérons partir à l’assaut des festoches européens en 2016. Ces 2 dernières années ont été très intenses niveau création et production musicale pour cet album donc pour l’instant on aimerait le laisser vivre un peu, voire où cela nous mène. On espère pouvoir illustrer l'album de quelques clips supplémentaires, apporter du contenu visuel à ce que nous avons proposé bien sûr... Et il est clair que si tout ça est positif, nous repartirons sur un second album, on l’a vaguement évoqué, mais nous ne voulons pas brûler les étapes ! Pour le moment, c'est "The Kiss Of Coatlicue", et on compte bien faire tourner ce disque avec la même énergie que celle qui l'a généré !

Merci pour vos réponses, on ne déroge pas à la règle, le mot de la fin est à vous !
Merci à French Metal et à vos lecteurs qui prendront le temps de jeter une oreille à notre premier album "The Kiss Of Coatlicue" actuellement dans les bacs ! Et rendez-vous à Lyon, Toulouse et Marseille à la rentrée pour de bons moments de scène et de fausse avec Nile et Suffocation ! C’est tous ensemble que nous faisons vivre cette belle culture qu’est le métal alors merci d’avance à tous pour le soutien !!!


Le site officiel : www.facebook.com/officialchabtan