NO RETURN
L. Chuck D. (chant)




Questionnaire réalisé par Petebull

L'album qui t'a fait définitivement tomber dans la "marmite du metal" ?
Cela ne s’est pas fait en une seule fois, le premier album qui a attiré mon attention fut "Killers" d’Iron Maiden en 1981, mais c’est bien l’année d’après en 1982 que je suis définitivement tomber dans la marmite avec "Number Of The Beast". J’avais tout adoré de cet opus, la pochette que je trouvais fantastique, la nouvelle voix du groupe qui me tirait la chair de poule à quasiment chaque phrasé, l’imagerie, le merchandising. J’économisais chaque centime afin de pouvoir m’offrir tout ce qui pouvait concerner cet album. De plus il renferme ce qui est pour moi le tube absolu de Maiden, "Hallowed Be Thy Name".



L'album qui t'a le plus donné envie de faire de la musique ?
Encore une fois, je ne peux répondre de manière unilatérale, car ceux sont bien deux albums qui m’ont fait prendre l’instrument l’année de leur sortie respective. En premier lieu "Keeper Of The Seven Keys" d’Helloween de 1987, qui m’a caressé les doigts ce qui m’a fait commander ma première guitare l’année d’après. Les cavalcades guitaristiques des deux protagonistes que sont Michaël Weikath et Kai Hansen m’ont réellement transmis la fibre de la six cordes. Toutefois je savais que leur style ne serait jamais le mien et c’est en 1988 à la sortie de "Leprozy" de Death que ma voix fut tracée. Cette bestialité maîtrisée, cette technicité, ce côté thrash en particulier due aux soli de Rick Rozz, tout m’a transporté. Cet album reste pour moi mon mètre étalon.



L'album le plus difficile d'accès que tu as appris à apprécier avec le temps ?
Là encore je vois deux albums qui peuvent correspondre à cette question. Le premier serait "Misplaced Childhood" de Marillion que j’ai strictement détesté à sa sortie en 1985, mais que j’ai appris à connaître plus de 10 ans après. Le second serait "Operation : Mindcrime" de Queensrÿche qui date lui de 1988. Il s’agit de l’exemple type de l’album sur lequel pour la première fois tu faisais glisser le diamant sans qu’aucune émotion ne te vienne. Et pourtant de manière réflexe je reprenais le bras pour relire les sillons jusqu’à une absorption totale du vinyle avant de me porter acquéreur de la VHS après les avoir vu sur cette même tournée. La chute fut pour moi d’autant plus dure avec "Empire" !



L'album qui t'a plus retourné au niveau émotionnel ?
J’hésite encore une fois, mais entre deux albums de la même formation, soit "Faith" en 1981 ou "Disintegration" en 1989 de The Cure. Mais mon cœur balance vers le deuxième pour des raisons qui me sont strictement personnelles. Disons simplement que cet opus réveille en moi de très, très bons souvenirs et rien que "Pictures Of You" arrive encore a susciter chez moi de très grandes et fortes émotions. Quant à "Fascination Street" je pense avoir démontré mon amour pour ce morceau en le reprenant avec Carnal Lust sur "Dawn Of The Hatred".



L'album que tu écoutes le plus en voiture pour aller en répèt' ?
Je n’écoute jamais les mêmes CDs à l’aller et au retour. Qui plus est, ceux ne sont pas non plus les mêmes selon le groupe avec lequel j’officie. Pour Carnal Lust avant d’entrée dans la salle de répétition j’adore me foutre "A Fragile King" de Vallenfyre dans les esgourdes, mais pour revenir j’y vais un peu plus cool avec "The Heroïn Diaries" de Sixx : A.M.. Pour No Return je commence souvent par "Versus" de The Haunted pour me mettre dans l’ambiance et en repartant je glisse délicatement "Asylum" de Disturbed.



L'album que tu as recherché pendant des années et que tu as enfin trouvé ?
"Inner Madness" de No Return, c’est l’album que j’ai cherché à faire pendant des années, et j’ai enfin réussi à le réaliser.



L'album que tu as acheté rien qu'en voyant sa pochette ?
Sans aucune hésitation "Like An Ever Flowing Stream" de Dismember. Par la suite je me suis beaucoup intéressé au travail de Dan Seagrave, et un de mes petits rêves et de pouvoir un jour travailler avec lui. Il est pour moi l’image même du death metal Suédois.



L'album qui mériterait d'être la huitième merveille du monde ?
"Masters Of Brutality", oui je sais, une compilation. Mais quelle compilation ! Elle fut ma bible, mon livre de chevet, mon catalogue de pré-commande, j’ai par la suite acheté tous les albums des groupes présents sur cette galette, dont un certain No Return. Comme quoi certaines histoires commencent d’une de manière non conventionnelle.



L'album que tu aurais mieux fait de ne jamais acheter ?
"Pyromania" de Def Leppard. J’avais adoré "On Through The Night", et j’avais beaucoup apprécié "Hygh’N’Dry", mais le troisième volet est pour moi la plus grosse soupe que j’ai pu entendre. Pourtant il a été l’album de la reconnaissance, mais il représente tout ce que je peux détester : la surproduction, les chœurs, et tout est trop cheap pour moi.



L'album le plus révolutionnaire mais... qui n'a révolutionné rien du tout ?
"Burn The Sun" de Ark. Comment avons-nous pu passer à côté d’un tel chef d’œuvre ? Pour moi il reste la plus grande réalisation de Jorn Lande à ce jour. Pourtant il reste pléthore d’enregistrements pour cet incroyable vocaliste, mais tout dans cet album est fantastique. Ecoutez juste cette pièce de monnaie qui tourne comme annonçant un tempo, époustouflant.



L'album que tu offrirais à quelqu'un pour lui faire découvrir le metal ?
"Innuendo" de Queen. Quoi ? Mais ce n’est pas du metal ? La définition du metal est tout sauf simple, qu’est ce qui définit un style plutôt qu’un autre. Qu’est-ce qui fait qu’un Marillion rentre dans le giron du metal alors que Genesis et Queen n’en font pas partie ? Pour ma part je choisis de biaiser car beaucoup d’éléments apparentés au metal sont présents sur ce CD et une fois cette répartie acceptée par l’auditeur que je veux toucher je puis éventuellement passer à quelque chose de plus hard, mais dans la même veine. La démonstration est faite et il est trop tard pour mon détracteur.



L'album que tu écoutes après une journée de boulot bien pénible ?
"Threnody" de Engel. Inconditionnel que je suis de Gardenian je retrouve beaucoup d’éléments dans cet opus. De plus je trouve que le chanteur est simplement exceptionnel. Dans un deuxième temps j’avoue que la route étant longue j’ai également le temps de me jeter un "Torn" d’Evergrey. J’adore ces deux albums que je trouve très proche dans leur capacité à me faire voyager sans contrainte d’espace ou de temps.



L'album indispensable à une "bière party" entre potes ?
"Girls, Girls, Girls" de Mötley Crüe. Je te laisse imaginer le pourquoi !



L'album qui te fait le plus dire qu'on a de sacrés bons groupes en France ?
"Sign Of The Decline" de Massacra. Pour moi le plus bel exemple du non soutien des français pour leurs groupes. A cette époque, cette formation pourtant exceptionnelle, a du s’expatrier avant de revenir de manière plus triomphante dans l’hexagone. Malheureusement je trouve que les choses n’ont finalement pas tant changé que cela, à qualité équivalente on retrouve toujours les groupes nationaux plus bas sur l’affiche. Regard l’affiche du Hellfest par exemple. Mais revenons à cet album qui 20 ans après a effectivement pris quelques rides en matière de son, mais quel talent !



L'album qui t'accompagnera pour l'éternité après ta mort ?
Je ne crois pas à la vie après la mort. L’important c’est ce que je laisserai, pas ce que j’emmènerai. J’espère donc enregistrer encore beaucoup de chose.


Le site du groupe No Return :
www.myspace.com/noreturnthrash