Interview faite par mail par Gloomy

Salut Blood Stain Child ! Bienvenue sur French Metal ! Avant tout, pourriez-vous s’il-vous-plaît présenter votre groupe, et plus particulièrement les nouvelles recrues : Sophia et Gami ? Que vous ont-ils apporté ?
Ryo (basse / chant) : Sophia et Gami sont tous les deux de merveilleux partenaires musicaux. Si tu me demandais si le groupe avait changé depuis leur arrivée, je te répondrais que oui. Maintenant, nous sommes capables de varier davantage notre musique que par le passé. Le jeu de batterie de Gami est très typé metal : de ce fait, nous avons gagné cette sensation de vitesse qu’il nous manquait dans le passé, je pense.
Sophia (chant) : J’ai inséré mon humour noir au mix (rires)

Votre nouvel album, "Epsilon", est sorti il y a deux mois (Ndlr : interview réalisée en Août). Les retours des médias et des fans vous satisfont-ils ?
Ryo : C’est très satisfaisant pour le moment, mais rien n’est encore joué. Je me réjouis de recevoir les réactions futures, après une prise de recul.
Sophia : Comme le dit Ryo, il est un peu trop tôt pour juger. Mais il faut l’admettre, la plupart des fans et des critiques adorent "Epsilon". J’en suis heureuse et soulagée : généralement, les gros changements ne sont pas pris à la légère.

Et qu’en est-il de la dénomination ? Que représente "Epsilon" pour vous ?
Ryo : Hmm… Qu’est-ce que ça pourrait bien être ? (rires)" Sophia : Je l’adore, parce que c’est un mot grec. Ca marque aussi mes débuts officiels d’artiste ; c’est la première fois que je sors quelque chose avec un groupe.

Pour cet album, vous avez décidé de ne pas travailler avec Tue Madsen, qui a produit "Idolator" et "Mozaiq". Vous avez choisi de vous tourner vers Ettore Rigotti. Pourriez-vous nous expliquer votre choix ?
Ryo : Nous n’avons pas décidé de ne plus travailler avec lui définitivement. Tue est un maître du son, et, jusqu’à présent, j’ai toujours adoré son travail. Mais cette fois-ci, nous avons choisi de travailler avec Ettore Rigotti, lui aussi un maître du son extrême.

J’ai eu besoin de plusieurs écoutes avant d’être captivée par cet album. D’une part, nous avons l’efficacité des mélodies ; d’autre part, nous nous retrouvons face à un mix "presque improbable". L’approche n’est finalement pas aussi aisée qu’attendue. Êtes-vous d’accord avec cette observation ?
Ryo : Si tu poses la question à 100 personnes, tu auras 100 réponses différentes à propos de l’album. Je ne peux pas dire si je suis d’accord avec toi ou pas, parce que si je dis quelque chose, ça sera terminé, pas vrai ? Je ne veux pas limiter les gens dans leur pensée.
Sophia : Eh bien en fait, je trouve que l’album est très facile d’accès ! (rires) Peut-être que c’est un peu difficile pour un fan de hardcore d’accepter qu’un groupe expérimente autant avec leur son en y incorporant des éléments "défendus" comme –Dieu m’en garde ! –… de la pop ? Vu ainsi, ouais, il se pourrait qu’il y ait besoin de quelques écoutes pour s’habituer ! (rires)

Quels sont les bases musicales des membres de Blood Stain Child ? J’aimerais en savoir un peu plus à propos de vos liens avec le metal, ainsi qu’avec l’electro.
Ryo : Personnellement, j’adore le metal mélodique et le death Suédois. J’aime aussi énormément le black metal. Je n’apprécie pas vraiment le metalcore, et tous ces trucs populaires actuellement. GSR écoute de la J-pop ; Ryu aime la musique d’animations Japonaises ; Aki écoute de tout, du jazz au metalcore ; Gami aime le metal Allemand…
Sophia : Durant ces 7 dernières années, j’ai principalement écouté du visuel kei, mais j’adore l’electro pop des années 80-90, ainsi que la techno, la "Britpop", l’alternatif et l’electro-gothic. J’écoute aussi des artistes comme Frank Sinatra, Julio Iglesias et Bossa Nova (rires). Par contre, je ne supporte ni le rap, ni le reggae, ainsi que la plupart de la scène punk.



Votre passion pour la dance music a toujours été une influence pour vos propres compositions. Mais sur "Epsilon", j’ai l’impression que ces influences ont supplanté la plupart des éléments typiques que l’on retrouve dans le metal.
Ryo : BLOOD STAIN CHILD est un groupe extrême. Nous avançons et évoluons. Nous garderons toujours notre côté extrême, mais nous aimons améliorer notre son au fil du temps.

Vous venez du Japon. En France, quelque chose appelé "visual kei" rencontre beaucoup de succès grâce à des groupes comme Dir En Grey, The Gazette, et bien d’autres encore. Que pensez-vous de la scène Japonaise ? Et pour vous, quel est le véritable sens du terme "visual kei" ?
Ryo : J’aime le visual kei depuis ses débuts. Je jouais aussi dans un tel groupe auparavant. Actuellement, j’apprécie toujours Dir En Grey et The Gazette. Eux aussi avaient l’habitude de porter une tonne de maquillage, mais maintenant ils ne mettent presque plus rien et sont devenus vraiment extrêmes. C’est vraiment cool ! Quand le visual kei est devenu populaire, c’était incroyable. Mais ça ne l’est plus tant que ça de nos jours. Je crois que c’est une scène figée. Sur ce point, je pense que ça ressemble à la scène metal.
Sophia : Le visual kei a produit quelques artistes vraiment bons qui ont laissé leur empreinte dans le monde de la musique, comme Malice Mizer et d’autres. J’aime surtout le visual kei old-school (principalement Nagoya Kei et les artistes inspirés par le gothic Européen, la new wave et la scène Britpop, ainsi que par l’esthétique rococo-victorienne). Le visual kei, pour moi, c’est le paradis ! C’est tout ce que j’aime dans la musique rassemblé et servi avec le plus bel emballage possible. J’ai eu certains complexes auparavant, parce que les artistes occidentaux font à peine attention à leur apparence, surtout après la fin des jours glorieux du Hair Metal. Le visual kei a remis l’air "rockstar" au goût du jour. J’ai besoin de la combinaison bonne musique / look attractif ; dans le cas contraire, il me manque quelque chose.

Quels sont vos projets principaux pour les mois à venir ? Un nouveau clip, peut-être ? Ou mieux : quelques concerts en Europe ?
Ryo : Je veux que la tournée Européenne soit un succès, ça c’est sûr !
Sophia : En dehors de la tournée Européenne, j’ai quelques projets secrets en cours. Alors gardez l’œil ouvert !

Merci beaucoup de votre disponibilité ! Le mot de la fin vous appartient !
Ryo : Nous passons par la France pendant la tournée. Je considère le public comme un artiste aussi : alors, de tout notre cœur, faisons un bon concert !
Sophia : Le monde connaît une période difficile. La seule chose que nous y laissons, c’est nous-mêmes. Alors soyons vrais et corrects l’un envers l’autre ! Cheers !


Site Officiel : bloodstainchild.com