Interview faite par mail par Byclown

Salut les gars, première interview pour le webzine. J’ai énormément de questions à vous poser mais avant cela, merci de vous présenter et de me présenter le groupe en me racontant comment cette histoire est née. Pourquoi ce nom de groupe ?
Le groupe : Salut !
Stey (guitare / chant) : Nous sommes 2 fratries. Adrien (guitare) et Guillaume (batterie) ainsi que Raphaël (chant / basse) et moi (guitare). Les 2 aînés, Guillaume et moi, nous connaissons depuis qu'on a 3 ans. On draguait ensemble en 1ère année de maternelle (rires). On s'est mis à jouer ensemble il y a une dizaine d'années, lui et moi en rentrant de cours. Nos potes sortaient faire du foot, nous on préférait composer à deux, moi à la guitare classique, Guillaume tapait le rythme. Nos frères se sont joints à nous naturellement, il nous manquait un bassiste et un guitariste soliste. Ça s'est fait naturellement, finalement on n’a pas galéré à passer des petites annonces et à auditionner.

Comment caractériseriez-vous votre musique ?
Ad (guitare / chant) : On fait du rock tout simplement. On a des influences différentes tous les 4, modernes, anciennes, on a fait un gros boulot en studio afin de peaufiner les sonorités et faire sonner nos morceaux de façon à ce qu'ils ne soient pas "prédéfinis" ou "attendus". L'album est rythmé par des sonorités et tempos modernes, on a voulu se démarquer de notre EP "It's Not Like…" (2009) qui sonnait très "old school".
Gui (batterie) : À l'époque le public ressentait une forte influence Guns N' Roses. Avec notre 1er album "Black Truth & White Lies" nous avons évolué, les guitares sont plus modernes, mes breaks de batterie sont différents et plus complexes, parfois c'est plus dansant.
Raph (chant / basse) : Nous sommes un groupe de rock qui veut faire battre du pied, danser et chanter le public !

Quelles sont vos influences musicales (celles qui ont influencées l’album) et vos goûts musicaux (plus persos cette fois ) ?
Raph : L'album est truffé d'influences, il y a des clins d'oeil à la guitare, on vous laisse de soin de les découvrir !
Gui : Nous assumons totalement ces références, par exemple "Burn It" s'inscrit purement dans la veine "rock scandinave". Ça sonne très hard rock suédois.
Stey : Tous les 4 avons beaucoup de goûts musicaux en commun, mais aussi chacun a des titres dans son ipod qu'il ne fera pas écouter aux autres lorsqu'on est sur la route (rires).
Ad : "Bellaaaa" (rires) ! Plus sérieusement, Gui est le plus "metal", c'est un grand fan de Children Of Bodom par exemple. Mais on écoute vraiment de tout.
Stey : J'aime bien le dernier Katy Perry.
Gui : Oui, parce que elle, elle est pas moche ! (rires)

Parlons des compos et de votre premier album "Black Truth And White Lies" disponible dans les bacs depuis quelques mois maintenant. Combien de temps avez-vous mis pour composer cet album ? Quels sont les thèmes abordés dans vos chansons ? Comment avez-vous l’habitude de composer dans le groupe ? Chacun a une fonction prédéfinie ou alors chacun peut ramener ce qu’il veut ? D’ailleurs est ce uniquement Raph qui écrit les paroles ?
Raph : On a travaillé dur pour sortir cet album. On a pris du temps pour le composer, on a testé des morceaux en live, on en a retenus certains, et d'autres sont passés à la trappe. Il y a dans "Black Truth & White Lies" des titres comme "Excess" qu'on jouait déjà en 2009 lors de la sortie de notre EP 5 titres "It's Not Like…". D'autres comme "I Live Again" ou "Some Memories Remain" étaient déjà présents dans l'EP, mais nous les avons réarrangés.
Ad : On peut dire que l'album est le fruit de 3 années de travail complètes. Il retrace la genèse du groupe, il murit depuis le début. Pendant cette période nous avons vécu beaucoup de choses, des désillusions, des moments euphoriques, des moments de doute, de rébellion. Cet album, c'est un peu le thème de notre vie de jeune groupe.
Stey : On l'a mûrement composé, c'est agréable de bosser ensemble, on se connait depuis plus de 20 ans tous les quatre.
Gui : En général c'est Adrien qui propose un riff à la guitare, il nous le propose en répète. Ensuite Raph, Stey et moi on assaisonne le tout. On arrange. C'est une habitude qu'on a prise. Mais ce n'est pas une règle. Raphaël écrit l'essentiel des paroles. Cependant ce n'est pas le cas sur "Some Memories Remain" par exemple. On est preneurs de toute idée, quel que soit l'auteur ou le compositeur.

Combien de temps avez-vous mis pour enregistrer cet album et où l’avez-vous enregistré ?
Raph : On a enregistré chez Fatbros à Colombes (92) avec David "McFly" Coscas.
Ad : On est entrés en studio en Juillet 2011 et avons terminé les prises en Octobre de la même année. Avec les emplois du temps de chacun (on a tous un boulot en parallèle) on a rarement pu faire des journées complètes. Plutôt de longues matinées, ou longues soirées. On est très contents du résultat, David a fait un très gros boulot.
Stey : Il y a même une chronique qui le comparait au "Rich Rubin" français (rires)
Gui : Sans la barbe !! (rires)



Vous écumez les salles parisiennes depuis pas mal de temps maintenant, avec comme fiefs, si je ne m’abuse, le Batofar à Paris 13 et le Pacific Rock dans le 95 à Cergy. Du coup, avez-vous senti un "après sortie d’album" ou pas du tout ?
Ad : L'album nous a donné plus de crédibilité en effet, le fait d'être dans les bacs c'est "exister" en quelque sorte, ça te rend plus sérieux. Evidemment ça ne veut pas dire que si ton album n'est pas sorti officiellement dans les bacs ou Internet, tu es un guignol. Non. Mais il est vrai que pour certains, le fait de nous trouver à la Fnac ou sur iTunes, ça a fait un effet "ah ouais c'est sérieux alors !" (rires)
Raph : On ne se cantonne pas au Batofar et au Pacific Rock mais en effet ce sont les deux salles où nous avons le plus joué. L'accueil y est toujours super, et le public est présent. Après de là à dire que dans ces 2 salles il y a eu un "après-album" on n’a pas vu de différence. C'est difficile de voir une différence quand on n’est pas surmédiatisés. Ce n'est pas parce qu'on a sorti un album que du jour au lendemain les gens font la queue une heure avant nos concerts.

Vous avez annoncé il y a peu via les réseaux sociaux que vous alliez ouvrir pour Black Star Riders, qui n’est autre qu’un groupe "hall of fame"  des musiciens de Thin Lizzy dont vous êtes fans ! Primo, comment cette opportunité incroyable est-elle arrivée ? Secundo, allez-vous tout de même jouer "The Boys Are Back In Town" sur scène, comme vous le faites systématiquement depuis longtemps maintenant ou, au contraire, vous allez laisser ça à ceux qui l’ont écrit et vous concentrer sur vos propres compos ?
Gui : Nous sommes super fiers d'ouvrir pour eux. On est effectivement fans de Thin Lizzy, à qui on fait un clin d'oeil avec notre reprise de "Boys Are Back In Town" comme tu l'as remarqué, avec Raph qui est chanteur / bassiste comme Phil Lynott.
Stey : C'est Gérard Drouot Productions qui nous a donné cette opportunité. Un de leur bookeur a assisté à un de nos concerts et c'est parti comme ça.
Raph : C'est une première partie, on va jouer nos compos. Pour "Boys" ce n'est pas à nous de la faire, sachant qu'on a derrière BSR qui la jouera. C'est un peu con de reprendre un morceau d'un groupe pour qui tu ouvres.

On peut actuellement voir sur la toile pas mal de vidéos de vos lives ainsi qu‘une version acoustique de "Bad Stories". Un clip est-il prévu ou pas ?
Raph : Oui, on termine le script, l'équipe technique est presque complète également.

Pour qui aimeriez-vous faire la première partie à part Black Star Riders ?
Ad : N'importe quel groupe qui nous donnerait plus de visibilité ! Après si nous sommes nous-même fans, c'est une double satisfaction !

Votre pire souvenir "spinal tap" en concert ?
Ad : On déjà eu quelques soucis techniques sur scène, ce qui arrive quand on fait de la scène, mais je crois que lorsque un technicien monte sur scène lorsque tu joues et qu'il débranche avec le pied les alimentations de ton ampli et celui de Raphaël et que tu galères à comprendre que les prises sont débranchées (car évidemment je n'ai pas vu que quelqu'un était passé derrière mon matos), tu te retrouves un peu comme un con, plus rien ne fonctionne.
Raph : Du coup pendant un moment je suis devenu juste chanteur, sur une simple rythmique guitare / batterie, sans basse ni arrangements (rires).
Stey : On n’a pas vraiment eu de "gros" pépin encore, heureusement !
Gui : Non, personne a tourné de l'œil sur scène et j'ai aveuglé personne en jonglant (rires).

Une dernière chose à dire pour conclure cette interview ?
Le groupe : Merci à toi Byclown, à French Metal, et aux personnes qui nous ont lus. À bientôt en live ou dans vos oreilles !


Le site officiel : www.backtracklane.com